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| | [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. | |
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hellsing2 Rat de bibliothèque
Nombre de messages : 599 Date d'inscription : 14/09/2005
| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:13 | |
| Chapitre 16 : Les voies sont tracées. Rodring se tenait au cœur du Colisée à la vue de tous. Son énergie virevoltait, non seulement autour de lui, mais aussi dans toute l’arène qui en était submergée. Tous ces insensés qui le regardaient depuis les tribunes, le voyaient comme un être à craindre. Ses Andicrafts, aussi violents qu’insensibles, retrouvaient les instincts les plus peureux, rien qu’à la vue de ce seul homme. Pour eux, Rodring n’était pas un simple mi-Andicraft, mi-Ménozien, mais il était à leurs yeux un démon de légende. Certes, en voyant ses demi-frères assis comme des pachas et le regardant avec une envie flamboyante de méchanceté, celui-ci avait le cœur qui brûlait encore plus de désir de vengeance. Mais son visage menaçant nous montrait des yeux ardents recelant de l’intelligence aiguë d’un guerrier accompli et affûté. Sa seule directive était d’accomplir sa mission. C'est-à-dire faire diversion le plus longtemps possible. Les trois maîtres de cette ville fétide et abominable, tel des dieux immortels, étaient assis sur leurs siéges qui flottaient en apesanteur. Contrairement à celles de son peuple, la figure de l’imposant Coronéze rayonnait d'enthousiasme. Ses yeux étincelaient, les veines de ses tempes battaient sous l’effet de l’enfièvrement et ses narines dilatées aspiraient l'air avec force. La perspective d’un combat imminent l’excitait encore plus que des nuits de plaisir charnel, mais il s’était fait la promesse de laisser à ses deux frères la joie de combattre à sa place. À ce moment, Coronéze était à des années lumière de s’attendre que lui aussi aurait droit, ce jour là, à son combat d’anthologie. Bien que les tribunes du Colisée étaient pleines à craquer, le silence y avait trouvé sa demeure. On n’entendait pas un seul bruit. Ce qui était remarquable pour ce genre de peuple. L’énergie de Rodring, qui donnait à ce lieu une couleur dorée, disparut peu à peu. Mais toute la puissance que celui ci avait manifestée se trouvait toujours dans le Colisée. Pour preuve, l’atmosphère émotionnellement stressante était aussi devenue extrêmement lourde. Les gouttes de sueurs, qui dévalaient les pentes mortelles des cous des nobles et qui perlaient sur leurs fronts, semblaient peser des dizaines de kilos. Une créature dîtes normale, n’aurais pu survivre dans un lieu soumis à tant de pression. Coronéze, toujours aussi bien installé, massa pensivement son menton, le regard rivé sur son ennemi de frère. Quelques secondes passèrent sans que personne de son entourage n’ose interrompre la réflexion du Seigneur du chaos. Celui-ci regarda discrètement autour de lui, conscient que tous les regards étaient fixés sur sa personne. Toute l’assemblée s’attendait à une réprimande immédiate de Coronéze. Le seigneur d’Exziliene, fixant Rodring d’un regard impassible, lui dit : « Coronéze » (S’adressant à son demi-frère qui se tient à plusieurs mètres en face de lui.) - Moi qui allais expliquer à tous les règles de notre nouveau jeu, et toi tu m’interromps avec ce genre de déploiement d’énergie. Quel mal élevé que tu es ! Ton père, qui n’est plus le mien, ne t’a pas éduqué de la même façon que nous. Il faut que tu saches où est ta place et ton rang. Ici, tu es chez moi. Donc tu te plies aux règles. N’arpente pas la même voie que ta chienne de mère qui n’a pas sût se tenir. Sinon tu risquerais de finir en morceau. Tout comme elle. Ah ! Ah ! Ah ! Les yeux clairs de Rodring s’allumèrent sur ces mots, puis se plissèrent de rage. « Rodring » (Enervé.) - Si je suis ici, ce n’est pas pour me plier à tes règles mais pour te tuer. Et te faire payer l’impitoyable sauvagerie dont tu as fais preuve en tuant ma mère et en massacrant des milliers et des milliers d’innocents. « Coronéze » (Souriant.) - Ne ressasse pas le passé ! En plus, tu n’as jamais connu cette chose que tu appelles : "mère". Heureusement que je m’en suis débarrassé. Tu aurais fait pareil si tu l’avais connue. Et ensuite tu te serais donné la mort, ne pouvant supporter le poids de ce sang infect de sous race, qui coule dans tes veines de bâtard. Quel dommage que je n’aie pas eu le temps de te tuer, quand je t’ai extrait de cet animal qu’était ta mère. Ah ! Ah ! Ah ! Sur ces gentilles paroles, subissant la contagion de leur seigneur et maître, l'auditoire finit par l'imiter et se mit à rire aux éclats. De suite Rodring répliqua : « Rodring » (Souriant à son tour.) - C’est vraiment triste que tu ne sois pas mort pendant la guerre d’Iliems. Mais je vais m’arranger pour en finir pour de bon avec toi. Puis ce fût au tour de Lypso d’ouvrir la bouche pour dénigrer Rodring : « Lypso » - Fils de la perdition ! Quel plaisir de te revoir errer de nouveau sur nos terres ! Je me suis toujours demandé quel goût aurait un croisement tel que toi. Enfin le jour où je vais te dépecer est arrivé. J’en ai déjà l’eau à la bouche. Staliske haussa les épaules et détourna le regard comme si cette conversation avait trop traîné en longueur. Puis, s’accoudant sur son trône, il s’empara de la parole : « Staliske » (Ne mâchant pas ses mots.) - J’en ai marre de cette pseudo discussion familiale !! Place à l’action ! J’ai d’autre chose à faire que vous écouter parler du bon vieux temps. J’ai hâte de tuer mon répugnant petit frère, qui à l’air d’un vieillard juste bon à recevoir des soins en gériatrie !! Et quand j’en aurais fini avec lui, il sera juste encore bon pour prendre un allé simple pour l’hospice ou mieux, pour la morgue !!!!!!!!! « Lypso » (L’air embêté et s’adressant à Staliske) - C’est quoi la gériatrie ? « Staliske » (Dévisageant son frère.) - C’est un truc pour vieux qui se trouve sur la planète terre. « Lypso » (Etonné) - Et depuis quand tu es allé sur terre ? Tout le monde sait que cette planète est bien trop loin pour y aller. « Staliske »- Je n’y suis pas allé, mais j’ai bouffé un terrien une fois. Et franchement c’était dégueulasse. Mais avant de me servir de dîner, il m’a appris des choses sur le mode de vie de sa planète. Si tu veux, un jour on ira sur cette planète histoire de les tuer. Mais sûrement pas pour les bouffer. C’est bien trop horrible à manger un humain. Rodring écoutait puis fronça les sourcils. « Rodring » (Perdant un peu de son sang froid.) - Je m’en fou de vos conneries !!! Depuis quand les Andicrafts se cultivent-ils ? Alors quand pourrais-je enfin vous botter les fesses ? !! Parce que vos histoires de bouffe ne m’intéressent pas !!! Voyant son impatience, Coronéze décida d’activer le mouvement. Le visage renfrogné il s’écria : « Coronéze » - À tous les nobles ici présents ! Un intrus est dans notre royaume !! Il se nomme Chris ! Ce petit imbécile nous a faussé compagnie, comme vous avez pu vous en rendre compte par vous-même, tout à l’heure. Donc vous avez ordre de le poursuivre et de le tuer !!! La chasse est officiellement ouverte !! D’ailleurs toutes les castes d’Andicrafts sont conviées à y participer ! Alors je vous conseille d’être rapide, vu votre nombre. Et je finirais en disant, bon jeu à tous et bon massacre !!! Coronéze savait rendre son peuple heureux. Suite à ses paroles, toute l’assemblée était dans un état d’euphorie incroyable. Les cris de joies montaient ensembles et se coupaient. Les Andicrafts, avec leurs esprits chasseurs, étaient friands de ce genre de jeu qui mettait en alerte tous leurs sens. Les larges rangés de sièges, occupés par les nobles aux yeux brillants d’un feu immortel, furent bientôt désertées lorsqu’ils entendirent le discours de leur bien aimer maître. Ils s’envolèrent dans le plus grand désordre et dans d’horribles hurlements de joie, tel des messagers de mauvaise augure, s’épanouissant dans la noirceur éternelle d’une nuit sans fin. Rodring regardait d'un œil expert toute la noblesse s’envoler à une vitesse vertigineuse, sortant du Zorilac par l’énorme trou que Chris avait fait en détruisant le dôme du Colisée. Eclairé par une lune teintée de rouge, ils filèrent tout droit en direction de leur unique proie. Bientôt, les nobles furent rejoints par les castes inférieures d’Andicrafts. La chasse avait commencé !! Quant à Keyra, elle n’était toujours pas partie. Ses yeux brillaient de frayeur. Elle était toujours sur le choc de l’incroyable puissance de Rodring. Rien que son déploiement d’énergie avait suffit à la faire valser. C’était pour elle la première fois qu’elle le rencontrait. Elle secoua sa tête avec énergie, refusant d’admettre qu’elle en avait peur. De suite, elle décida de mettre ses craintes de coté. C’est à cet instant qu’apparu sur sa droite une forme grisâtre, c’était Wulfan. Elle leva les yeux vers lui pour écouter ce qu’il avait à dire. « Wulfan » (D’un air assez neutre.) - Tu as entendu le seigneur Coronéze, nous avons une proie à chasser. Nous devons partir. « Keyra » - ………………… « Wulfan » (Rigolant en lui-même) - Ne me dis pas que tu n’es pas d’humeur joueuse aujourd’hui ? Ça serait un comble pour un Andicrafts. Surtout pour toi qui fais partie des nobles. Serais-ce à cause de Rodring ? « Keyra » (D’un air hautain.) - C’est bon, allons-y. Prenons en chasse Chris, avec lequel je n’ai toujours pas fini mon combat. Avant de partir, elle se retourna une dernière fois, détaillant l’investigateur de toutes ses craintes. Puis elle s’envola dans les airs, accompagné de Wulfan, vers cette chasse à l’homme grandeur nature. Le public parti, la salle était pratiquement déserte. Le plan concocté par Rodring et Chris était simple, et pour l’instant tout se passait comme prévu. Mais à force de prendre les autres pour des imbéciles, on ne remarque pas forcément que l’on est soi-même le dindon de la farce. Le plan, qu’ils avaient prévu, constituait à faire en sorte que toute l’attention des Andicrafts soit concentrée sur Chris et sur lui. Ce qui marchait impeccablement jusqu’au moment où Coronéze pris de nouveau la parole. « Coronéze » (Souriant.) - Il est temps pour moi aussi de m’en aller. « Rodring » (Souriant du coin de la bouche.) - Alors tu ne restes pas pour fêter nos retrouvailles ? Je croyais pourtant que tu serais motivé en sachant que vous êtes trois contre moi. En écoutant ses idioties, Coronéze expira si fort que sa propre respiration résonna sourdement à l’intérieur de son crâne, et il lui répondit : « Coronéze » (Avec une expression arrogante.) - Tu sais très bien que tu ne peux pas faire le poids face à nous trois. On te brisera comme un rien, ça ne serait pas fair-play. Donc je laisserais Lypso et Staliske se charger de toi. Ce qui est déjà pas mal pour un minable tel que toi. « Rodring » (Sur un ton ironique.) - Si je m’attendais à ça. Quelle gentillesse ! Tu t’es adoucis au fil du temps. Je ne savais pas que tu étais devenu " fair-play ". Je suis épaté. « Coronéze » (Souriant encore plus.) - Je le suis devenu depuis que je sais que vous n’êtes pas venus seul. « Rodring » (Reprenant un air sérieux.) - Qu’est ce que tu veux dire par-là ? ! Le colossal seigneur se leva, secoua la tête avec commisération et dit d’une voix énergique : « Coronéze » - Vous êtes tellement prévisibles, vous autres, les sous races. Sache que depuis que vous êtes dans mon royaume, j’ai gardé précieusement un œil sur vous …….quatre !!!!!! Et ce n’est pas en camouflant vos énergies respectives et vos odeurs que vous pourrez me doubler !! Instantanément, Coronéze déplaça sa masse vers Rodring, le surplombant du haut de ses cinq mètres. Ne cachant évidemment pas sa satisfaction d’avoir déjoué aussi facilement le plan de ce dernier, Coronéze du se pencher largement pour fixer celui-ci. De ses yeux grand ouverts, émanait un bleu éblouissant de froideur lorsqu’il lui susurra : « Coronéze » (Souriant machiavéliquement.) - J’adore te voir avec ce genre de regard embarrassé. Tout ceci me fait dire que j’ai eu raison d’attendre avant de te révéler que j’avais vu ton plan venir à des kilomètres. Rodring était énervé et inquiet car la suite des évènements semblait emprunter une pente désastreuse. Serrant poings et dents, comme frappé d'une convulsion fébrile, il ne put répondre. Pas un mot ne sortit de sa gorge. « Coronéze » (Encore trépignant de joie.) - Alors on ne sait plus parler ? Ah ! Ah ! Ah ! Il est temps de couper court à mon monologue. Je dois y aller maintenant. Et toi comme moi savons parfaitement où je vais me diriger. Alors profite bien de l’hospitalité de tes frères. Le temps que Rodring réagisse à ce qu’il venait d’entendre, Coronéze s’était déjà volatilisé, prenant la forme d'une ombre rougeoyante qui passa à toute allure à ses cotés en lui murmurant au passage : " Je vais faire à tes amis la même chose que j’ai fais subir à ta mère ". Et il s'en alla, le laissant seul avec le désespoir et la haine qui l'envahissait peu à peu. La rage enflammait son cerveau et la colère imprégnait son cœur. Une colère qui ne cesserait de grandir tant qu’il n’aurait pas vengé la mort de sa mère et de ses amis disparus, il y a bien longtemps. À présent, tout était clair : Coronéze se dirigeait tout droit vers ce bâtiment noir en forme de disque qui avait pour nom le "Druzz" et qui abritait le fameux réacteur de Goélance. Souvenez-vous, c’est à cet endroit que se trouvent actuellement Djinns et Kelan. Rodring plissa ses yeux, comme pour se sortir d’un mauvais rêve, il fallait agir vite et radicalement. C’est ainsi qu’il décida d’entrer en communication télépathique avec ses amis. Kelan et Djinns cherchaient désespérément un moyen d’entrer dans le Druzz tout en évitant les gardes, mais en vain. Ils ne savaient vraiment pas comment accéder à ce bâtiment qui n’avait aucune entrée. Chris, quant à lui, était pleinement plongé dans son investigation, se faisant pourchasser par une bonne partie de la ville dont le nombre de participants augmentait à chaque instant. Rodring leur expliqua rapidement la situation, sans rentrer trop dans les détails, mais en soulignant les points ou plutôt, le point le plus important : L’arrivé, quasi certaine, de Coronéze au Druzz. Bien qu’il soit un élément perturbateur au bon déroulement de la mission, tous décidèrent de ne pas changer, pour autant, de plan et donc, gardèrent leurs positions parce que l’intervention de Chris et de Rodring au Druzz ne pourrait qu’envenimer la situation : Tous deux entraîneraient alors avec eux leurs ennemis respectifs, lesquels ne leurs laisseraient pas tirer leurs révérences aussi facilement. Cependant, l’annulation de cette mission était encore moins envisageable. Pourtant, laisser leurs deux compatriotes face à Coronéze, l’Andicraft le plus puissant, était tout simplement du suicide. Ils ne leurs restaient plus qu’à prier pour que cette mission finisse en bonne et due forme. Chris avait des remords car il avait fait la promesse à Suela de protéger Djinns. Mais il lui était impossible d’agir, pour ne pas les condamnés à une mort certaine. Surtout que ce dernier, lui aussi, avait du souci à se faire. Il devait survivre dans une ville qu’il ne connaissait pas, poursuivis par des monstres assoiffés de sang neuf. C’est pourquoi Kelan et Djinns devaient faire face, seuls, à leur ange de la mort : Coronéze en personne. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:13 | |
| Rodring, aillant fini de leur parler, reprit ses esprits. Mais durant sa discussion, il n’avait pas quitté un seul instant du regard ses frères. À leurs tours, Lypso et Staliske descendirent de leurs trônes, lesquels avaient regagné les encastrements du podium. Staliske laissa sa guitare sur son siège et, accompagné de son frère, ils s’avancèrent dans sa direction comme deux prédateurs affamés. « Staliske » (Parlant à Rodring.) - On a été sympa avec toi mon répugnant petit frère, on t’a laisse parler par télépathie avec tes amis. « Lypso » - De toute manière, cela ne changera pas le fait que vous allez tous les quatre mourir aujourd’hui. Maintenant il est temps de te détruire !!! Brusquement une vague de froid parcouru la salle. Le combat allait commencer. Un léger sourire ironique au coin des lèvres, Staliske dit à son adversaire, " Petit frère je vais te montrer à quel point je t’aime ". Lentement, il leva le bras droit, la main rivé vers le ciel, puis claqua des doigts. Ce claquement créa une étincelle de lumière jaune, annonçant l’ouverture des festivités. Le sol trembla, et tout à coup des mains en sortirent dont l’une d’elle essaya d’attraper la jambe de Rodring. Mais celui-ci, gardant son calme, l’esquiva sans mal. Il en profita pour frapper énergiquement de son autre jambe, cette main sortie d'outre-tombe. Peu après, ces créatures émergèrent de dessous de terre. Rodring jaugea ses ennemis d’un coup d’œil. Pas de doute pour lui : Les propriétaires de ces mains, qui étaient au nombre de trois, étaient des guerriers nobles en quête de gloire et sortis tout droit de "l’enfance". Une enfance de quand même près de cent ans. Bien que les traits de Lypso se fussent adoucis, il semblait être encore plus terrifiant et s’adressant très calmement à Rodring sur un ton moqueur, il articula : « Lypso » - montre-nous que les siècles ne t’ont pas rouillé. Ces trois jeunes gens rêvent d’une seule chose : En te tuant, ils accèderont à la renommée et la gloire. Alors montre leurs de quoi tu es capable et mérite ton affrontement contre nous, en les tuant. Enfin, si tu as toujours les compétences pour le faire. Parce que nous autre, n'avons pas été dupe de ton tour de force. Même si je dois avouer que les plus jeunes et les moins expérimenté se sont fait dessus en te voyant. Promenant son regard attentif sur les personnes présentes, Rodring pu constater qu’ils étaient battis en redoutables guerriers et qu’ils avaient hâte d’en découdre avec lui. C’était simple : Ses jeunes adversaires ne tenaient plus en place. Rodring, tiraillant sa barbe, se mit à leur parler comme s’ils n’étaient que des nouveau-nés. « Rodring (Leur parlant sur un ton humiliant.) - Mes pauvres enfants, vous allez tout droit à la catastrophe. Vous êtes aussi bêtes que vos maîtres, je vais vous balayer d’un revers de la main. Rentrer chez vous, ça vaudra mieux ou, aller pourchasser Chris avec lequel vous aurez bien plus de chance qu’avec moi. Arrêtez de vous voiler la face, je vais vous tuer comme des moins que rien. Pour moi vous n’êtes que des grains de sable. Les Andicrafts étaient des créatures possédant une très haute opinion d’eux-mêmes : Écouter ces insultes sans bouger leurs étaient totalement impossible. C’était leurs devoirs de lui prouver qu'il avait tort, et cela même, s’il ne pouvait avoir que raison. Un des jeunes nobles, le sang probablement plus chaud que les autres, partit en trombe, se jetant comme un affamé sur Rodring. Il fut suivi, presque qu’immédiatement, par ses deux camardes. Les crocs découverts et les yeux crépitant d’une énergie sombre et surnaturelle, ils foncèrent tous trois comme des obus. Rodring poussa un léger ricanement, étrangement déroutant, et se précipita à son tour sur eux. Le combat s’engagea au clair de lune, féroce et sans merci, jusqu'à ce que les premières gouttes de sang jaillissent dans tous les sens. Ce qui ne mis pas longtemps à se produire. À peine le combat avait-il débuté, que l’un de ces inconscients adversaires essaya de lui mettre un coup de genou qui le manqua inévitablement. Presque aussitôt, la main droite de Rodring vola dans sa direction : Le jeune mâle n’avait pas eu le temps de réagir, que l’avant bras de Rodring s’était déjà enfoncé dans sa poitrine pour en ressortir par l’autre coté avec un craquement satisfaisant. Les yeux oranges de la créature s’écarquillèrent de surprise plus que de douleur : Il se retrouvait empalé sur le bras de son ennemi. Une gorgée de sang sortit de sa bouche, glissant le long de ses lèvres pour couler sur sa poitrine. Une giclée sortit même de ses narines. Mais pour tuer quelque noble que se soit, ceci ne suffisait pas. Rodring devait lui infliger le coup de grâce avant que ses acolytes, qui se pressaient dans sa direction, ne l’en empêchent. Il esquissa un sourire machiavélique, posa deux doigts sur le front du noble tout en se concentrant quelque peu. Soudain, comme prit d’un spasme puissant, tout le corps de son adversaire se raidit et sa tête se projeta violemment vers l’arrière. Une douleur atroce diffusa alors dans le crâne ennemi, les yeux papillonnèrent puis se retournèrent simultanément dans leurs orbites, du sang se mit à suinter des pores de sa figure et gicla par tous les orifices. Tous de suite après, le visage se mit à se déformer affreusement pour finalement exploser dans un bruit sourd. La chair macula tout ce qui était situé dans un rayon de deux mètres. Rodring retira finalement le bras de ce corps sans tête, qui expira en tombant à terre tel une masse. Le jeune noble décapité gisait couché sur le dos. Le sang, en longs ruisseaux brillants comme du cristal, jaillissait encore de sa poitrine, courant, en se ramifiant, vers les chaussures de son assassin. Ce liquide, seule vestige d’une vie à présent trépassée, ruisselait comme du vin entraînant dans ses flots quelques morceaux de cervelle d’une jolie couleur verte. Rodring se retourna d’un coup sec dressant fièrement sa vieille carcasse. Dévisageant ses adversaires, il remarqua que l’un d’eux était une femelle aux cheveux roux et au teint pâle. L’autre, un mâle tout aussi hideux que le précédent, le fixait. D’ailleurs, tous deux le fixaient d’une drôle de manière, comme si la crainte les avait paralysés. Ils s’étaient arrêtés à proximité de lui, et leurs vêtements étaient souillés par le sang et les bouts de cervelle de leur compagnon. À l’opposé de Rodring, le métis Andicraft, qui n’avait aucune tache de sang alors qu’il se trouvait juste en face de la tête lorsqu’elle explosa. « Rodring » (Sur un ton ironique.) - Je me sens moins habile qu’autrefois. Mais bon, je l’ai quand même battu facilement. J’espère que ce n’était pas le plus fort d’entre vous. À vos places je m’enfuirais. Ce qui n’est pas une honte. Beaucoup d’Andicrafts ont peur de moi. À moins que vous vouliez à tout prix vaincre le vieil homme que je suis, pour vous prouver que vous valez mieux qu’un ancêtre beaucoup plus malin que vous. Et surtout pour ne pas perdre la face devant vos deux imbéciles de maîtres qui vous regardent. Appuyant encore un peu plus où ça fait mal, l’individu mâle de la noblesse lui rétorqua : « Le noble » (Parlant comme s’il avait appris par cœur.) - Mon camarade était faible. Si ce n’était pas le cas, il ne serait pas mort. Seul les forts vivent. Et moi je vivrais pour la gloire de mon royaume. Mais avant de te tuer, laisse-moi nous présenter. Je…… Mais avant qu’il continue sa phrase, Rodring lui coupa la parole : « Rodring » - Inutile de perdre votre temps dans des présentations futiles et dénuées d’intérêts. À quoi bon connaître vos noms alors que vous allez mourir d’ici peu ? « La noble » (Serrant ses poings rageurs jusqu’au sang) - Je vais te faire regretter tes paroles vieillard. « Rodring » (Souriant) - Les femelles Andicrafts n’ont vraiment aucune éducation. Lentement, les deux guerriers nobles s’approchèrent de Rodring sans le quitter du regard. Décrivant alors un cercle dont leur proie faisait partie intégrante, cherchant une ouverture qu’ils pourraient exploiter immédiatement. De suite, le mâle, à la tête repoussante, poussa un cri et passa à l’attaque s'élançant les deux mains ouvertes. Chacune d’elles était affublée d’une boule d’énergie rougeâtre. Mais avant que celui-ci n’eut le temps de lancer son attaque et d’atteindre sa cible, Rodring le repoussa d’un coup de pied tournant qui l’atteignit sous la mâchoire, laquelle se détacha en se brisant comme du verre. Ensuite sa colonne vertébrale émit un affreux craquement : Le coup qu’il avait reçu était tellement puissant par rapport à ce qu’il était habitué, qu’il effectua plusieurs tours sur lui-même pour finalement s’écraser au sol une dizaine de mètre plus loin, fissurant celui-ci sous la violence de l’impact. L’Andicraft était toujours vivant mais était, à présent, incapable de se relever. À ce moment, Rodring sentit un regard brûlant dans son dos. Il se baissa aussitôt pour esquiver cette attaque qu’il n’avait même pas aperçue et, d’un mouvement furtif, sans vraiment laisser le temps à quiconque de comprendre ce qui allait se passer, il posa ses deux mains sur le bas ventre de la femelle Andicraft qui avait tenté une agression par derrière, lui tirant à bout portant une vague déferlante. Cette tempête d’énergie et de chaleur détruisit sa cible en une fraction de seconde. Ses cheveux s’embrasèrent comme une torche imbibée d’huile, toute sa peau se carbonisa et sa graisse parut fondre en un instant. Puis, l'on crut voir dans les flammes son squelette qui hurlait, avant de s’être complètement consumé pour finalement disparaître en poussière. La vague déferlante de Rodring alla s’écraser sur un pan de mur à l’autre bout du terrain qui s’effondra et qui fut bientôt imité par une section important d’une autre paroi qui s’écroula à son tour. Un sourire triomphant éclaira le visage de Rodring quand il vit cette Andicraft retomber à l’état de cendre. Il ne lui restait plus qu’à finir le travail, terminer ce qu’il avait commencé : Tuer l’autre Andicraft qui traînait son corps péniblement sur le sol toujours incapable de se relever. La créature était allongée, à plat ventre, le visage calé sur l’un de ses avants bras, essayant de ramper pour fuir. Mais Rodring se déplaçait déjà silencieusement dans les airs à quelques centimètres du sol, allant dans sa direction. La colonne vertébrale du noble émettait d’affreux craquements à chaque déplacement et une substance rouge dégoulinait de ce qui semblait avoir été sa bouche. N’acceptant pas son sort, il se retourna et tendit la main droite, lançant une boule d’énergie qui tomba alors sur Rodring comme changé en plomb. L'explosion creusa un cratère d'environ dix mètres de diamètre et cinq de profondeur, mais cette attaque désespérée n’eut pas l’effet escompté : Celui-ci sortit du cratère sans aucune égratignure, les vêtements intacts, et continua d’avancer. La créature se sentait écrasé par l’énorme puissance émanant de cet homme. À ce moment il sut que toutes les légendes à propos de Rodring, étaient parfaitement fondées. Cependant, il les avait comprises bien trop tard et à ses dépends : Une fin proche et inéluctable lui tendait à présent les bras. Lorsqu’il fut à un mètre, Rodring s'immobilisa face à sa prochaine victime. Il sentait une odeur méphitique émaner de ce noble qui levait une nouvelle fois le regard vers lui, le fixant de ses petits yeux mauvais. À son tour il le toisa du regard comme pour lui dire que tout était fini. Le noble se mis à gesticuler et à rouler à terre dans tous les sens comme un épileptique. Un cri strident s’échappait de tout son être et son corps se tordait dans tous les sens. On entendit successivement plusieurs petits claquements d'os, suivi, presque aussitôt, d’un horriblement craquement quand ses vertèbres se brisèrent. Une douleur atroce le transperça, lorsque ses membres se brisèrent de toutes parts, prenant aux articulations des genoux et des coudes une position contraire à la nature, et le laissant inerte, tel un pantin désarticulé. Quant à son crâne, il implosa lentement, jusqu'à rendre son propriétaire parfaitement méconnaissable. Alors, ce dernier mourut lentement, dans d’horrible contorsion, en poussant des gémissements affolés, accompagné de jets de sang. Il cessa finalement de se débattre contre cette mort inéluctable : C 'était fini, ses organes internes avaient tous étés pulvérisés. Rodring entendit de légers applaudissements suivis de rires rauques. « - Cette tuerie était parfaite, commenta une voix familière. » Il vit que ceux-ci provenaient de Lypso et de Staliske qui regardait le spectacle d’un air plein d’arrogance, depuis les tribunes. En un instant ces deux là se volatilisèrent de leurs sièges pour réapparaître à côté de la dernière victime de Rodring. « Staliske » - Je suis surpris de te voir dans une telle forme et désolé de t’avoir testé. Et surtout d’avoir donné la chance à mes nabots de serviteur de t’affronter et donc de me faire honte. En fait j’ai adoré le regard qui tue. Ca faisait longtemps que je ne t’avais pas vu le faire. Je me souviens du temps où tu arpentais la voie des Oxicultes. Tu adorais utiliser cette technique sur les faibles qui voulaient t’affronter. Quoiqu’il en soit, j’espère que tu nous pardonnes de t’avoir donné comme adversaire des nobles si incompétents. « Rodring » - Ne t’en excuse pas, j’ai pu un peu me dérouiller grâce à eux. Mais il est vrai qu’ils manquaient sérieusement d’entraînement. Cependant, ça a été un plaisir de m’en débarrasser à vos places. Des seigneurs tels que vous ne méritent pas d’avoir des êtres si faibles à leur service. À son tour, Lypso prit la parole et dit : « Lypso » - On n’espérait pas te voir quand nous avions concocté ce jeu pour Chris. Personne n’aurait imaginé que vous viendriez à plusieurs dans notre ville. C’est tout simplement du suicide. Ici nous sommes des millions. Et pour tous te dire, on ne croyait pas que Chris viendrait lui aussi, surtout pour un simple vaisseau. À croire que vous êtes une bande d’imbéciles voulant mourir pour notre plus grand plaisir. Mais de là à penser que vous essayeriez de nous subtiliser le réacteur de Goélance, je reste bouche bée. Sache que tu ne l’auras jamais petit frère. Et que nous, les Andicrafts, ne serons jamais vaincus par une race que nous nous sommes créée, pour nos besoins divers est variés. Au moment où je te parle, tes amis sont déjà condamnés. Chris est prit en chasse par nos concitoyens et les deux autres mal avisés, dont je ne connais pas les noms, ne devront pas tarder à combattre Coronéze en personne. Autant dire que pour lui cela ne représente pas un combat. Rendez-vous à l’évidence, vous êtes perdus !!!! Rodring tirailla une nouvelle fois sa barbe pensivement et rétorqua : « Rodring » (D’une voix paisible) - De toute manière nous somme arrivé ici et nous ne repartirons pas les mains vide. En plus j’ai confiance en mes compatriotes, ils s’en sortiront. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:15 | |
| « Staliske » (Souriant et soupirant à la fois.) - Vous ne repartirez d’ici qu’en matière fécale. Vous autre Ménoziens auriez dû rester dans votre village pourri. Après tout, nous ne venons vous chercher que tous les deux cent ans. Alors acceptez votre sort sans vous plaindre. Au lieu de chercher des moyens pour nous anéantir. Nous sommes vos créateurs bon sang !!!!! Pffffffff ! Bon je crois que c’est à notre tour de te combattre. Vaincre un seul d’entre nous, aurait été difficile pour toi, en revanche, nous battre tous les deux est totalement absurde et irréalisable. Mais avant de commencer, laisse-moi faire le ménage. Aussitôt les yeux de Staliske se posèrent sur le cadavre qui gisait à ses pieds. Et d'un mouvement du bras aussi rapide que puissant, il lança une rafale de vent qui frappa de plein fouet le corps sans vie. Celui-ci éclata en plusieurs morceaux pour être finalement réduit en bouillie sanglante. Le ménage fini, Lypso et Staliske hochèrent la tête avant d’échanger un regard entendu. Comme pour dire qu’il était temps d’en finir ! Aussitôt, les yeux de Rodring s’amincirent. Il enleva alors sa longue tunique blanche qui tomba sur le sol dans un bruit à la fois métallique et soyeux, dévoilant son débardeur noir qui soulignait le "V" de son dos aux épaules déliées et musclées. Sa poitrine large et puissante avait une musculature très développée. Qui aurait crut qu’un vieillard de plus de cinq mille ans était en si belle forme ? Il portait un pantalon ample de couleur blanche, attaché à l’aide d’un ruban de soie noir, qui ceinturait son bassin. Maintenant Rodring était fin près à passer, lui aussi, à l’action. Ses crocs, qui témoignaient de ses origines bestiales, saillaient maintenant. Ses pieds légers, ses membres en alertes et ses yeux exercés, injectés de sang et dont le regard se faisait encore plus pénétrant, tout en lui était, à présent, près au combat. Il dit : « Rodring » (D’un regard froid.) - En vivant chez les Ménoziens, j’avais l’impression de vivre dans un monde de porcelaine. Même quand j’étais le Maître de certain d’entre eux, j’avais la sensation d’entraîner des êtres fait en carton pâte. Mais avec vous c’est différent, je n’ai plus besoin de me contenir de peur de blesser une personne. Je vais à nouveau révéler ma puissance que j’ai dû enfouir en moi. Et réparer mes erreurs passées en vous tuant. Votre volonté d’hégémonie sur toute la planète disparaîtra avec vous !!!!!! Subitement le Colisée vibra d'une manière incroyable, des fissures apparurent, faisant se détacher plusieurs tribunes qui tombèrent avec un bruit sourd sur le sol. De nouveau, la magnifique aura de Rodring enveloppa son corps qui donna l’impression de s’irradier un moment, avant de projeter toute cette énergie accumulée vers le ciel qui s’embrassa littéralement pour devenir d’une couleur dorée et envoûtante pendant quelques minutes. Toutefois, Lypso et Staliske ne restaient pas les bras croisés face à cette importante démonstration de force. Une aura rougeâtre comme barbouillée de sang, les entouraient, semblant donner une perspective peu réjouissante aux événements à venir. Puis, se transformant en faisceaux lumineux de la même couleur que leurs auras, les trois guerriers s’élancèrent l’un sur l’autre. Rapidement les faisceaux de lumières s’entre choquèrent, déclarant le début du "vrai"combat. Cette collision, à vitesse effrénée, arracha une grande partie du sol qui se volatilisa en cendre. Instantanément, une immense boule de lumière recouvra toute la surface du Colisée et se mit à luire intensivement au sommet de la citadelle du Zorilac. On aurait crut voir un gyrophare gigantesque. Chris qui se trouvait bien loin de là, contemplait cette lumière tout à fait admirable. Cette sphère lumineuse et bleutée éclairait intensément une partie de la mégalopole des Andicrafts. Les yeux écarquillés devant le spectacle, Chris avait l’impression que le monde entier était comme rassemblé sous un seul rayon de soleil, lequel s’offrait à ses yeux. Tout son être était ébloui par la splendeur de cette lumière éclatante. Mais peu après, il fut noyé tout aussi vite par les hurlements des Andicrafts en folie, qui ne l’avait pas lâché d’un millimètre. Les ombres s’allongeaient d’avantage dans sa direction, recouvrant cette luminosité éphémère qui disparu, assombrissant à nouveau le ciel. Ayant repris ses esprits et réalisé l'étendue de sa condition en voyant cette masse d’horribles gueules oscillants vers lui, Chris reprit sans perdre un instant le chemin de la fuite. Les Andicrafts vociférant se déversaient en hordes furieuses sur la ville, tous cavalaient après lui dans un flot incessant. Certains couraient à vive allure sur les parois des tours espérant l’atteindre par les airs, d’autres avaient opté directement pour une course poursuite dans le ciel. Seuls quelques rares nobles avançaient à une allure d’escargot, arborant sur leurs visages un sourire qui en disait long sur leurs intentions. Comme s’ils pensaient que quoique leur proie fasse, ils l’attraperaient facilement et rapidement. Cette nuit plus macabre que les autres était bercée par l’ouragan infernal de leurs cris diaboliques qui rappelaient constamment à Chris que la mort était à ses trousses. Le ciel se peuplait de ces créatures maléfiques. Les Andicrafts volaient d'un coin d’Exziliene à l'autre. Ces monstres infernaux poursuivaient leur proie, mâchoires machinalement ouvertes, lui lançant un nombre incalculable de vagues déferlantes qui, notre courageux imprudent les évitant, détruisaient peu à peu certains bas fonds de la ville. Celle-ci donnait l'impression de flamber et de s’illuminer de cent mille lampes. Tours et remparts, hauts comme des montagnes, tombèrent sous les impacts. Pourtant, cela n’arrêtait toujours pas Chris, fuyant les Andicrafts qui dévastaient sans sourciller les tours et les citadelles de leur propre ville. Pourchassé en plein ciel, celui-ci se glissait entre le nombre incalculable d’édifices qui se dressait face à lui, se faufilait comme un animal se hâtant pour sa survie, progressait dans cette mégalopole gothique et tentaculaire dominée par ces êtres démoniaques. Mais des légions entières d’A.C. et d’A.G. venaient gonfler leurs rangs de leurs âmes inhumaines, au grand désespoir de notre cher ami qui n’arrivait pas à les semer. Les Andicrafts suivaient le moindre de ses mouvements, montant et descendant en même temps que lui. Soudain, sans prévenir, Chris fonça à une vitesse incroyable vers sa droite et continua sa course effrénée en prenant tout de suite un virage à gauche. Filant à toute allure dans des paysages ténébreux, il couvrit une distance d'environ cent soixante kilomètres en moins d'une seconde et demie. Et pour finir, il entama sans plus tarder une descente en piqué dans une spirale infernale en direction du sol. Tout son corps était submergé d'une lumière rouge violacée qui brillait comme une étoile dans ce monde de chaos. Son cœur battait à tout rompre, comme s’il voulait sortir de sa poitrine, son visage était constamment fouetté par ses longs cheveux épars qui l’aveuglaient presque. Il se fit d’ailleurs la réflexion qu’il aurait dû les couper en même temps que sa barbe, mais ce n’était sûrement pas le moment approprié pour penser à sa coupe de cheveux. Quant à ses poursuivants, ils se demandaient ce qu’il tentait de faire en continuant cette descente folle et à une telle vitesse. Car Chris se rapprochait dangereusement du sol et rien ne semblait devoir différer le crash. Même les boules d’énergies lancées par ses assaillants et qui venaient le gifler au passage, ne freinaient toujours pas sa drôle de manœuvre. Néanmoins, celui-ci conservait toujours une totale maîtrise de sa trajectoire. Juste avant l'impact, il enroula l’un de ses bras autour de son visage et tendit l’autre. Une boule d’énergie fusa de sa main et fila en direction du sol qui explosa en d’innombrables débris et projectiles incandescents. L’explosion fut si extraordinaire qu’on aurait pu croire que des montagnes s’entrechoquaient. Des pierres énormes jaillirent, aussitôt suivies de flammes et de fumées épaisses qui occultèrent entièrement la lune. La densité de celles-ci était telle que l’obscurité s’étendit omniprésente sur la ville. De la cendre en quantité indicible fut exhalée au point de se répandre par les airs sur un bon quart d’Exziliene. Même après que la fumée se fut dissoute, une odeur acre persistait toujours dans l’atmosphère. L’explosion provoquée par Chris avait créé un énorme cratère ou plutôt un gigantesque trou sans fond visible. Son bord fut bientôt envahi par certains Andicrafts qui se posèrent pour évaluer la situation. D'autres se jetèrent avec empressement et la tête la première dans ce vide béant, pour tenter de retrouver Chris. Seulement, il n’y avait plus aucune trace de leur gibier. Celui-ci s’était dilué dans les méandres de son œuvre, se défaisant des chasseurs invétérés qui le poursuivaient. Lentement, l’un des Andicrafts s’approcha du bord de ce gouffre insondable. C’était un enfant, un jeune garçon, ne faisant partie d’aucune caste particulière. Il ne mesurait pas plus d’un mètre cinquante et semblait avoir près de neuf ans. Vêtu d’un humble vêtement marron, il portait un bonnet de même couleur, d’où ses cheveux noirs comme l'ébène s’échappaient pour s’épandre, telle une ombre, en cascade sur les épaules. Deux yeux rouges aux regards mélancoliques, enfoncés dans les orbites, contrastaient avec son teint clair. L’enfant arborait toujours un sourire démoniaque, lequel, renforcé par les grands yeux rubis, sublimait les angoisses et les craintes de chacun. Les Andicrafts parlaient de lui comme d’un orphelin, sans aucuns ascendants connus, n’ayant donc ni début ni fin en ce monde. Tout ce dont ils étaient sûrs, c’est qu’il était là et qu’il était au moins aussi méchant qu’eux. De plus, il n’avait pas l’air très bon à manger. Personne ne savait s’il était vraiment des leurs ou non. Même son odeur était différente mais pourtant, elle leur était familière et animée des mêmes instincts bestiaux. Comme s’il existait réellement un lien de parenté ! Les Andicrafts l’avaient accepté parmi eux, avec une certaine méfiance toutefois. Et bons nombres d’histoires, aussi diverses que variées, parcouraient la ville à propos de sa petite personne. Mais probablement aucune d’entre-elles n’était dépositaire de la vérité. Ces histoires ressemblaient donc plus à un conte qu’à une véritable biographie. Alors combien de temps ce petit être resterait-il un mystère pour lui comme pour les autres ? Cet enfant, sans véritable histoire, mais en ayant bon nombre à son actif, répondait au nom de Daemon. Celui-ci se mit à parler d'une voix lente et basse, comme s'il voulait que les personnes les plus proches de lui comprennent bien ce qu'il allait dire. « Daemon » - En créant ce passage, cet intrus doit vraisemblablement se retrouver en dessous de la ville. Il est donc dans les excavations souterraines qui sont de véritables labyrinthes. Mais le trouver ne sera pas si difficile que ça. Nous sommes bien plus nombreux et puissant que lui. Même en masquant son odeur, il ne pourra plus nous faire faux bon. D’ailleurs si quelqu’un doit le retrouver ou le tuer, ce sera moi et seulement moi ! Un noble grand de deux fois sa taille qui se tenait près de lui, rétorqua : « Le noble » (L’air moqueur.) - Depuis que celui-ci et ses amis sont arrivé dans la ville, tu es excité comme un chien fou. D’habitude, contrairement à nous, tu gardes ton calme et cela même quand tu tues. Néanmoins, faut bien avouer, te voir dans un tel état me surprends autant que ça me fait rire. Ah ! Ah ! Ah ! « Daemon » (Paisiblement.) - La ferme ! Je t’interdis de t’adresser à moi ainsi. Sinon, je serai dans l’obligation de tuer le noble si puissant que tu crois être. Chris sera mien et je ne le partagerai pas. Je suis attiré vers lui comme un aimant. Ça fait longtemps que je suis à sa recherche. Nos chemins doivent forcément se croiser à un moment ou un autre. Son corps et son esprit sont liés aux miens. Et je me demande pour quelle raison ? En le tuant, peut-être que je saurais ce qui me rend si proche et si différent de lui. « Le noble » (N’y comprenant rien.) - Mais de quoi tu parles ? ! « Daemon » - Ferme la, je t’ai dis ! Ne te mêle pas de mes affaires. Je mettrai la main sur lui avant vous autres. Joignant le geste à la parole, Daemon s'élança sans la moindre hésitation dans ce trou gigantesque comme bon nombre des Andicrafts. À sa grande surprise, celui-ci était bien plus profond qu’il ne l’aurait imaginé. Derrière son sourire éclatant de fausse cruauté, ses yeux rouges et sa longue chevelure noire, se cachait une farouche détermination. Plus que quiconque, il ressentait le besoin de savoir qui il était et cela, dans les délais les plus brefs ; parce que rien n’était plus important que son honneur personnel. Mais quelque chose le gênait, il pensait que tous les éléments qui l’avaient amené sur cette voie n’étaient pas seulement dus à lui. Il avait le sentiment que les choses lui avaient été données, qu’il avait été guidé de l'intérieur par quelque chose qui savait tellement mieux que lui ce qui était essentiel. | |
| | | hellsing2 Rat de bibliothèque
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:15 | |
| Au même instant, Chris volait dans des sortes de catacombes qui se trouvaient sous l’énorme ville. L’endroit semblait être aussi désert et silencieux qu’une tombe. Chris promena un regard anxieux autour de lui. Il ne voyait pas grand-chose. Il progressait dans un noir quasi absolu, que ne venaient disperser aucune parcelle de pénombre, aucun reflet. L'odeur étouffée des catacombes le faisait suffoquer plus que jamais tant l'odeur qui s'en dégageait était repoussante. Les catacombes étaient noyées d’eau. Par endroit, elle atteignait jusqu'à deux mètres cinquante de hauteur, parfois même plus. Soudain il vit des corps moyennement putréfiés. Ceux-ci flottaient, ça et là parmi organes et excrément. L’odeur de ces détritus lui soulevait le cœur. Il s’arrêta quelques instants en un endroit où l’eau était peu profonde, se demandant si Rodring allait bien. Il craignait énormément pour la vie de Djinns et Kelan, lesquels devraient affronter seul, Coronéze. Chris erra longtemps dans les ténèbres du labyrinthe au milieu de corps profanés qui se faisaient dévorer par une espèce de bestioles ressemblant à des rats mais grands d’un mètre et bicéphales. Ces rongeurs menaçant filaient, telles des flèches, dans les dédales des couloirs bosselés, cherchant de quoi se nourrir. Les égouts des Andicrafts étaient vraiment un endroit où il était déconseillé aux hommes ordinaires de séjourner. Après avoir marché près d’une demi-heure dans des tunnels plus ou moins étroits, il s’aperçut que des yeux épiaient chacun de ses mouvements. Bien qu’il fût seul, pourchassé dans l'obscurité par des choses terrifiantes, il gardait toujours l’air décontracté, continuant son chemin dans ces tunnels gelés sans montrer la moindre inquiétude. Il faisait si froid que même sa veste de cuir ne parvenait plus à empêcher l'humidité de s'infiltrer en lui et de le glacer jusqu'aux os. Il était complètement frigorifié et n'aspirait qu'à un peu de chaleur, bien qu’il ait vécu ses dernières années sur une petite planète toute aussi glaciale, il n’en avait pas moins froid. Il parcourait l'endroit du regard, en marchant à grandes enjambées, lorsqu’il vit des formes humaines. Des enfants, peut-être ? Aussitôt, il se ravisa : Pour autant qu’il puisse en juger à cette distance, la morphologie, les proportions du corps semblaient celles d'adultes. Pourtant, il constata que leurs cous et leurs tailles étaient anormalement effilée, même pour des adolescents. À cet instant l’air se fit soudain rare et brûlant. La trachée de Chris semblait prendre feu. Il suffoquait. Ses mains sautèrent d’une paroi à l’autre, comme pour chercher une issue. Mais, bien vite, il reprit son calme, se disant que la panique ne résoudrait rien. Chris avait déjà vu des créatures d’une espèce similaire. Il ressentait pratiquement la même sensation de mal que lorsqu’il avait été en présence d’êtres appelés "possédés". Ceux-là même qu’il avait rencontrés sur le chemin menant à Exziliene et qui avait été vaincu par Rodring. Ces créatures étaient en fait, de leurs vivants, d’anciens Ménoziens. Il y avait aussi une bête immonde : Elle avait élu domicile dans ces ténèbres parmi eux et tenait dans ses griffes son casse-croûte. C’était un A.C. très imposant. Il renversa la jeune femme Ménoziene qu’il tenait, d’un coup de son horrible museau, puis se mit en devoir de la dévorer tranquillement. La pauvre femme sentait entre ses genoux froids la chaleur du corps du monstre. Ses bras tremblaient comme des branches pâles. Elle cria, un long hurlement de terreur plutôt, lorsque l’A.C., qui avait affreusement pénétré la chair de son ventre se mit à se mouvoir en elle avec rage, se délectant délicieusement de ses entrailles. Ensuite, il lui grignota méticuleusement les quatre membres, ne lui laissant que la tête et le tronc. Le souffle brûlant de l’animal l’enveloppait, comme pour réchauffer son repas. La pauvre femme hurlait maintenant à l’agonie et de son corps jaillissait un geyser de sang que la bête se mit à la lécher comme s’il s’agissait d’une vulgaire glace. Chris regardait cette scène avec effroi. « Chris » (L’air fatigué, se parlant en lui-même et regardant cette scène macabre.) - J’en ai mare de cette ville de merde. Je n’ai jamais vu autant d’horreur qu’ici. Mais………. Qu’est ce que cette bête tente de lui faire ? ! Mais je rêve, il essayait de lui forcer l’a… Cette fois ci, c’en est trop ! Bien qu’elle soit en train de mourir, je ne lui laisserai pas le temps de lui faire ça !!! Voulant donner une mort décente à la jeune femme. Chris arma violemment, son bras qui rougit d’éclairs. Il se préparait à leur lancer une boule d’énergie, quand soudain, deux des quatre possédés foncèrent sur lui, armes en mains. Ils essayèrent en vain de lui asséner un coup de leurs sublimes faux. Puis ils feintèrent une attaque basse pour finalement attaquer en hauteur. Chris qui avait anticipé le mouvement, feint, lui aussi, mordre à l’hameçon, puis évitant leurs assauts en détendant ses jambes, il décocha une ruade à chacun avant de se laisser retomber paisiblement au sol. Les autres possédés, dont l’A.C. qui n’avait pu finir de se satisfaire, accoururent à leurs tours. Chris se releva lentement, repoussant une mèche qui tombait sur ses yeux. Il tendit les mains vers eux et leurs envoya une vague déferlante qui fendit l’air d’un trait, avalant les deux possédés qui étaient resté au sol et continuant sa course pour exploser en pleine face des nouveaux arrivants. Seul un profond hurlement d’agonie se fit entendre lorsque ses ennemis se retrouvèrent carbonisés. La chair brûlée embaumait les lieux d’une odeur infecte, plus qu’insoutenable, l’estomac de Chris se souleva de dégoût et ses narines frémirent de ces relents nauséabonds. Il se força à respirer par la bouche, faisant attention de ne pas avaler les restes vaporisés de ses ennemis. Suite à l’explosion, des fissures étaient apparues dans les parois du labyrinthe souterrain. Et l’eau, qui maintenant, en jaillissait, les élargissaient. Cette section des catacombes n’allait pas tarder à être submergé par une eau boueuse et pestilentielle. Chris fit quelques pas dans la fumée qui ne s'était pas tout à fait dispersée et alla s’accroupir près de la femme mourante. Il la regarda tendrement et avança sa main qu’il pausa sur son front, pour ne pas qu’elle ne se sente seul face à sa mort. Cette femme, qui avait bien faillit se faire violer, se tordait de douleur, le corps déchiqueté et les membres arrachés, agonisant la gorge ouverte. Chris voyait les restes de son corps écrabouiller se vider de son sang. Il s'écoulait sur le sol, séchant au contact de l'air étouffant de ces infects égouts. Malgré son état, elle mourait lentement, essayant vainement de résister. Une lutte acharnée qui ne servirait à rien sauf à gagner quelques secondes, voir une à deux minutes, de vie en plus. Chris plaignait la condition de Ménoziens : Cette race était trop faible pour s’élever contre les Andicrafts, mais beaucoup trop résistante pour mourir facilement. Levant les yeux vers Chris, la jeune femme, qui n’avait pas la trentaine, parut tressaillir. Quelques larmes coulèrent de ses prunelles mourantes comme pour supplier Chris qui, extrêmement peiné, laissa un de ses doigts sur le front de la mourante. Un fin rayon d’énergie sortit de celui-ci et transperça le crâne de la jeune femme, mettant fin à son agonie. Au même moment les hurlements sauvages des Andicrafts roulèrent dans les catacombes. Les bruits devenaient plus proches et très inquiétants. Chris devait s’en aller : C’était une question de vie ou de mort. Il se mit debout et, avant de partir, pour s’assurer que ce corps ne serait plus souiller d’une quelconque manière, d’un geste, il le transforma en cendre. Alors, il s’enfuit de ces lieux, prenant le tunnel le plus proche. Pendant ce temps, Daemon traversait rapidement les galeries souterraines. Mourant d'impatience de savoir ce qui les unissait. Retrouver Chris, dont il savait depuis peu le nom, était maintenant son seul but. Au loin, debout sur le toit d'une Citadelle grandiose, se dressait une silhouette d’homme vêtue d’une tunique blanche. Il contemplait la ville et ses habitants grouiller dans le labyrinthe formé par des rues. Il suivait les événements avec un intérêt certain, examinant soigneusement leurs évolutions, les jugeant tantôt favorables, tantôt régressifs. « La silhouette » (D’une voix angélique et grave.) - Comme il est facile de manipuler les gens en présentant la réalité d'une certaine façon, afin de parvenir à influencer un choix qu’ils n’ont certainement pas et leurs faire croire que toutes leurs actions viennent d’eux. Celui qui pense plus loin à la possibilité de manipuler celui qui perçoit moins loin que lui. En créant des systèmes prédéfinit, les êtres vivants se retrouvent comme enfumés et confinés, perdant peu à peu la faculté de penser par eux même. Ils s’imaginent que leurs vies leurs appartiennent et que leur vue des choses est la bonne, alors que c’est faux. Tout ceci n’est qu’un simple écran de fumée. Ne sachant pas utiliser leurs vies convenablement, nous sommes alors dans l’obligation de les utiliser à notre service et ils ne s’en rendent même pas compte. Même ces imbéciles d’Andicrafts ne sont que des jouets. Des jouets pas très beaux en plus. La plupart des êtres qui peuple l’univers vivent et meurent sans pour cela se connaître eux-mêmes et découvrir vraiment le monde qui les entoure. Il semble dur être une créature inférieure, un être aux ambitions restreintes et limitées. Heureusement que je ne suis pas une créature de bas de gamme. Tous ces univers, où vivent d’innombrable imbécile, sont une bien belle supercherie. Ils ne connaissent et ne cherchent même pas à connaître les mondes et les univers où ils évoluent. C’est pourquoi nous, nous cherchons à découvrir pour quelle raison tout ceci existe et a été créé de cette manière. Et si nous le découvrons, les choses deviendront bien plus intéressantes. Hummmmm………… Comme je suis heureux de servir un maître aussi brillant que le mien. Mais il est dommage que je ne puisse pas le tuer. Je déteste me sentir plus faible qu’un autre. En tous cas, j’ai hâte de savoir ce qui va se passer entre Daemon et Chris. J’aurais bien voulu manipuler Daemon mais le camp adverse l’a déjà pris sous son aile. Et dire que Daemon possède certains dons très intéressants. Comme le fait de voir certaines réalités cachées ! Enfin, celles qui sont les plus accessibles à un esprit peu expérimenté comme le sien. De toute façon et à son niveau, il ne pourra pas nous gêner. Tant pis, je vais devoir me contenter de Rodring. J’aurais bien pris Coronéze mais personne, pas même moi, n’en voudrait. De toute manière il ne sert à rien ! C’est dommage, en un claquement de doigt j’aurais pu me débarrasser de Chris et de ce petit Nexus. Mais c’est dingue, mon maître semble aimer vraiment ce genre de partie d’échec interminable. De toute manière les autres ne m’auraient pas laissé faire. Ces misérables sont sous leurs protections depuis qu’ils sont nés. Autant dire que ce n’est pas demain qu’on les verra mourir. On va devoir ruser pour s’en débarrasser... À moins que le maître se ravise et revienne à son objectif premier. Qu’ils soient vivants ou morts n’a pas l’air de tellement le gêner ! Soudain un autre homme apparu près du personnage mystérieux. Il était habillé en tout point pareil. Ce nouvel arrivant lui parla : « Silhouette 2 » - À l'évidence, l'importance de ces pions est primordiale pour le camp que nous combattons. Et nous savons tous deux pourquoi. « Silhouette 1 » - Ouais, je le sais bien ! Mais pourquoi avoir recours à ce Saiyan alors que moi je suis parfait. Nos adversaires ont vraiment des goûts pitoyables. « Silhouette 2 » - C’est simple : On t’avait recruté auparavant. En plus tu ne vis que pour la destruction. Sans compter que l’ADN de Nexus a été modifié pour leurs projets… « Silhouette 1 » - Tu as raison, mais je me dis qu’avec moi, il aurait eu la classe et le charisme en plus. À propos, comment va Nexus ? Celui qui garde un œil sur lui t’a-t-il donné des informations à son sujet ? « Silhouette 2 » - Il va bien. Il est toujours dans ce monde parallèle. Et ça fait déjà un peu plus de quatre ans qu’il est là bas. En ce moment, nous tirons les ficelles pour qu’une nouvelle guerre éclate avec les Tyrans. D’après nous elle devrait se produire approximativement dans deux ans. On espère bien qu’il soit tué là bas. Sinon, entre nous, il est vrai que tout le monde s’en fou qu’il parvient à survivre. Nous sommes bien trop invulnérables pour avoir peur d’une poussière. Et au cas où tu voudrais le savoir, ton frangin dort toujours. Mais ça, tu dois déjà le savoir, vu que vous êtes connectés ensembles. « Silhouette 1 » - Je n’ai pas de frère. Nous avons juste un concepteur commun. Et si je le laisse en vie, c’est parce qu’il ne peut pas me combattre. Sinon, qu’à dit le maître ? « Silhouette 2 » - Il a dit que tu pouvais avancer ton prochain pion. « Silhouette 1 » - Excellent ! J’attendais une confirmation pour annoncer mon prochain coup. J’hésitais entre deux coups fondamentalement différents et j'ai eu du mal à déterminer le meilleur des deux. Je pense que je vais me défausser d’une âme, pour en faire revenir une autre. « Silhouette 2 » - Et qui vas-tu rappeler ? « Silhouette 1 » - L’un des anciens adorateurs de notre maître. Il a été vaincu, il y a bien longtemps, et sa propre famille a exilé son âme dans une réalité différente. Une réalité soi-disant cauchemardesque… Mais pour m’y être déjà promené, je peux te dire que ce n’est pas aussi terrible que cela. Quelle bande de mauviettes ! En tous cas, retrouver son esprit et le faire revenir sera un jeu d’enfant. Il me suffit de briser quelques barrières dimensionnelles. En plus, c’est un Andicraft de choix. « Silhouette 2 » - Tu veux parler de celui qui se prenait pour un gars au-dessus des autres. Alors que ce n’est qu’un imbécile un peu plus intelligent que ses semblables... « Silhouette 1 » - Oui, c’est bien lui. « Silhouette 2 » - Dans ce cas, ça pourrait être effectivement intéressant. « Silhouette 1 » - Tu m’étonnes. En fait, regarde vers ta droite et vois ce que nos ennemis ont préparé. Comme l’indiquait son collègue, l’homme pencha sa tête à droite et son regard se fit perçant. Filant au-delà de l’horizon, traversant tours et citadelles, bas-fonds et "beaux" quartiers, abattoirs et garde-manger, prisons et harems. Son regard survola la ville en un instant puis s'attarda sur un jeune homme qui s’était caché avec l’un de ses compagnons, pas loin d’une installation en forme de disque. Ce visage, ces cheveux châtain et ce regard d’un marron affectueux, il n’y avait pas de doutes possibles. Ce garçon était bien Djinns. De son corps émanait une lueur blanchâtre qui devenait de plus en plus forte et de plus en plus instable. Mais cette lueur était invisible pour des yeux inexpérimentés, car elle vibrait à une fréquence différente. Même le premier concerner ne pouvait se douter posséder une telle aura. « Silhouette 2 » (Satisfait d’avoir trouvé ce qu’il cherchait) - C’est fort intéressant. Mais tous ceux de la loge s’en doutent. Ça fait longtemps que l’autre camp préparait cette manifestation peu conventionnelle. J’espère tous simplement que cela ne fera pas trop de vague. | |
| | | hellsing2 Rat de bibliothèque
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:16 | |
| « Silhouette 1 » - Ne t’en fait pas Akshan, si la situation s’envenime, j’interviendrais. Même si ça me fait chier. Et je le ferais discrètement. « Akshan » (Souriant.) - Je te reconnais bien là, agir avec précision et dans l’ombre. De toute manière, personne n’est aussi puissant que toi dans les mondes et plans inférieurs. Mais j’en connais un qui voudrait bien te voir échouer. Bien que, si la mission échoue, ça ne serait pas une grande défaite pour nous autres. « Silhouette 1 » (Avec un sourire mesquin.) - Tu parle de ce jaloux de Kuan-Ti. La pauvre sous merde qu’il est à peur que je lui prenne sa place de numéros trois. D’ailleurs, je lui ai déjà dit que je la voulais et que je l’aurais. J’adore le voir si envieux et rageur de ma personne. Cela me met de bonne humeur. Et ça me donne encore plus envie de le faire chier. « Akshan » - Je n’en doute pas. En fait j’ai un truc pour toi. Akshan ouvrit ses deux mains et fit apparaître une petite flamme bleue qui se transforma, tous simplement, en carte de jeu. Sur celle-ci était dessiné un monstre enchaîné et portait pour légende : "La créature ne pouvant être nommée." Il donna la carte à son condisciple qui la prit et y jeta un coup d'œil. Celui-ci dit : « Silhouette 1 » - Tu veux que j’aille délivrer l’innommable ? Tu es conscient que c’est un imbécile fini ? Un monstre sans cervelle. Néanmoins, le réveiller pourrait être marrant et surtout destructeur... « Anshan » - Le maître a dit de le réveiller seulement après avoir fini ce que nous avions à faire sur cette planète. L’innommable sera utiliser mais à d’autre fin. Je t’ai remis cette carte en avance, au cas où je ne te reverrais pas dans l’immédiat. « Silhouette 1 » - Pourquoi ? Où vas-tu ? « Akshan » (Souriant machiavéliquement.) - L’un des nôtres a découvert une porte induite forte intéressante. Elle n’a rien à voir avec celle que nous exploitons ou créons selon notre bon vouloir. D’après nous, Il s’agirait peut-être d’un passage originel. Et tu sais ce que ça veut dire ? « Silhouette 1 » (Hochant de la tête.) - Ca veux dire qu’on se rapproche doucement de notre but. Mais la route est encore longue. Et nos ennemis pourraient nous mettre des bâtons dans les roues. « Akshan » - C’est exact ! Bon, il est temps pour moi de partir. Et pour toi de continuer ta mission. Tous comme nos collègues qui travaillent pour changer cette perception misérable de l’univers. Continuons à agir dans l’ombre afin de guider les destinées. « Silhouette 1 » - Ne t’en fait pas pour moi, je connais mes priorités. Si j’ai le temps, j’irais, moi aussi, jeter un œil sur cette porte induite. Même si l’appellation "passage originel", comme tu as dis tout à l’heure, serait plus approprié. « Akshan » - Je suis du même avis que toi. Quand tu seras moins occupé, Maître Maäl voudrait s’entretenir avec toi. « Silhouette 1 » (Parlant sur un ton rabaissant.) - Qu’est ce que ce garde du corps me veut ? « Akshan » - Tu le sauras quand tu le verras. N’oublies pas, c’est lui qui est chargé de la protection de notre souverain. Même s’il est hors classement, il reste néanmoins un homme doté d’un grand discernement et d’une loyauté sans faille. Sans compter le fait que, s’il faisait partie du classement en question, nous chuterions aussitôt tous d’une place. Alors contente-toi juste de l’écouter et d’être aimable avec lui. « Silhouette 1 » - Je le ferais puisque qu’on me le demande. Mais si un jour j’en ai l’occasion, je n’hésiterai pas à tester ses capacités. Et ça vaut aussi pour toi, Akshan. « Akshan » (Souriant.) - Tu ne changeras jamais. Ton peuple et toi êtes une race qui cherchent toujours à vous surpasser. Ca ne me surprend pas outre mesure que tu voudrais affronter des êtres plus puissants que toi. Dire que je pensais que tes siècles d’évolution prématurée auraient effacé ces instincts les plus primaires. Mais je me suis trompé. Si un jour nous avons cette occasion, je t’accorderai peut-être ton duel. « Silhouette 1 » (Souriant lui aussi.) - Mais je l’espère bien. Surtout qu’il n’est pas dit que tu es plus fort que moi. « Akshan » (Un mince sourire commissural au coin des lèvres.) - Tu surévalues trop ton pouvoir mon cher ami. Cependant j’aime bien ça. Pourtant ça pourrait te perdre un de ces jours, en t’envoyant dans un précipice plus tôt que prévu par exemple. Alors, tache de ne pas trop provoquer ton entourage. Plissant son regard qui éclatait d’un bleu extrêmement lumineux, il lui dit d'une manière vantarde : « Silhouette 1 » - Merci du conseil, mais tu sais bien que je n’en fais qu’à ma tête. La conversation était finie, Akshan se retourna et toucha le ciel de la paume de la main. Aussitôt un passage s’ouvrir à travers celui-ci. Un trou profond s’élargissant de plus en plus et ressemblant à un vortex. Cette ouverture qu’il avait créée mesurait deux mètres de large et deux mètres cinquante de hauteur. Il entra dans ce vortex à la lumière sidérante et disparu avec lui dans la noirceur de la nuit. Son collègue, de très grande taille, fit de même, créant un vortex plus sombre qui apparu à ses pieds et qui l’engloutit sur place, se refermant aussitôt sur lui. Celui-ci était partit chercher l’âme qu’il voulait faire revenir et insérer en cours de jeu. Un jeu ou plutôt un duel que deux forces titanesques et inconnues se livraient. Les deux individus, qui faisait partie d’une loge secrète, avaient disparu de la ville, comme s’ils n’y avaient jamais mis les pieds. Mais à coup sûr ils prenaient notes de tous les événements qui se déroulaient. Aux catacombes, Chris courait à vive allure dans les étroits boyaux, tentant d’échapper aux crocs acérés des Andicrafts en furie. Ceux-ci avaient été alertés par la violence de l’explosion qu’il provoqua en tuant l’A.C et les possédés. Depuis un bon moment, il sentait une très forte aura peser sur ses membres. Bien qu’il tremblait à chaque pas à cause du poids de cette énergie à l’intention néfaste, il ne ralentissait pas sa course pour autant, sachant qu’il allait inéluctablement devoir affronter celle-ci. La sueur ruisselait abondamment par ses pores, s'arrêtant en grosses gouttes froides sur mon front. Seul un noble pouvait avoir une aura aussi puissante. Soudain il ressentit comme un regard dans son dos. Il en eut la chair de poule et se retourna brusquement, certain d'avoir perçu la présence de quelque chose derrière lui. Mais il ne vit rien. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre son chemin, cette même aura le cloua sur place et une force titanesque s'abattit sur lui. Elle écrasa son visage et son corps comme une vulgaire feuille de papier, l’envoyant valser sur une paroi du tunnel qui céda. Son corps défonça coup sur coup deux autres parois pour finalement s’encastrer dans une troisième qui s’effondra peu après. Chris était sonné. Le goût cuivré de son propre sang lui envahissait la bouche. Le noble qui l’avait frappé en traître, avec un faux air de gendre idéal, ne se désintéressa pas pour autant de sa victime. Il disparut pour réapparaître aussitôt près de Chris qui encaissa un autre coup en traître sans broncher. Il tomba aussitôt aux pieds de son agresseur qui, profitant de sa situation dominante, écrasa furieusement et à plusieurs reprises la tête de son ennemi contre le sol. Celui-ci se fissura et fut bien vite maculé du sang du malheureux. L’Andicraft n’arrêta pas pour autant, hurlant et tapant du pied la tête de Chris comme le ferait un déchaîné sorti de l’asile. Il s’acharna encore, piétinant frénétiquement et dangereusement le corps maintenant inerte, jusqu’au moment où le sol soumis à ces coups répétés et violents explosa et s’affaissa littéralement. Mais cela ne l’arrêta toujours pas. Il continua encore à battre Chris comme un vulgaire sac de frappe. Soudain, l’Andicraft s’arrêta net. Sans qu’on puisse immédiatement comprendre ce qui se passait, le corps de cet être malfaisant se mit à trembler convulsivement et à se déverser de son sang. Alors qu’il gisait à terre, couvert de son propre sang et de celui de son assaillant qui s’était mis à couler à flot, Chris sentit la présence d’un autre individu. Cette présence lui paru très familière : Bien que l’aura que dégageait cet inconnu était largement supérieure à la sienne, elle n’en était pas moins identique. C’est comme s’il sentait sa propre présence émaner d’une autre personne. Ce nouvel intervenant trancha d'un geste rapide des mains le corps du noble qui tomba tristement à terre. Les deux parties se mirent à gesticuler comme l’aurait fait un ver de terre sectionné. Grâce à ce petit répit, Chris pu se relever du sol, difficilement toutefois et en prenant appuis sur l’une des parois. Il regarda devant lui et pu constater que son sauveur qui dégageait cette aura si familière, n’était autre qu’un enfant. Un enfant aux yeux grands ouverts et au regard particulièrement oppressant dont la couleur écarlate brillait dans le noir. Il le regarda, le regarda encore, puis se redressa complètement, bien décidé à affronter ce nouvel inconnu. « Chris » (Souriant et essuyant le sang de son visage.) - Merci de m’avoir aidé. Mais j’aurais pu me débrouiller tout seul. J’espère que tu n’as pas fait ceci pour gagner ma confiance et me tuer quand je ne m’y attendrais pas. Je m’appelle Chris et toi quel est ton nom ? « Daemon » - Je me suis donné pour nom : Daemon. Et je me moque de ta confiance. D’ailleurs si tu pouvais vraiment le battre, pourquoi ne l’as-tu pas fait ? « Chris » (Souriant comme le ferais un piètre menteur.) - Je voulais juste faire durer le combat. C’est aussi simple que ça. « Daemon » (N’étant pas dupe.) - Tu ne voulais rien faire durer du tout. Tu es juste peu puissant. Quand je t’ai vu te battre au Colisée, je croyais que tu n’utilisais pas toute ton énergie. Mais je me suis trompé. Tu manques d’entraînement et de détermination. « Chris » (Un peu fâché) - Je t’interdis de me parler ainsi gamin. Tu ne me connais pas ! Alors garde tes jugements. « Daemon » - Il est vrai que je ne t’ai jamais rencontré auparavant, mais nous sommes bien plus proche qu’il n’y parait. « Chris » (Regard sérieux.) - Ton aura ressemble légèrement à celle des Andicrafts, d’ailleurs tu dégages les mêmes intentions de tuer qu’eux. Alors que fais-tu ici ? Tu viens d’où exactement ? Et dis-moi : Comment se fait-il que ton aura et la mienne ont autant de similitude ? Les ondes émanant de ta force spirituelle sont les mêmes que les miennes. Pourtant tu dégages certaines vibrations propres aux Andicrafts. Et si tu ne veux pas me répondre, nos chemins se sépareront ici. Parce qu’il y a des tas de créatures qui veulent ma peau, mais cela, tu dois certainement le savoir. Chris fit quelques pas vers lui et sans attendre sa réponse il ajouta : « Chris » (Regard encore plus sérieux.) - Tu n’as pas l’air d’être humain. Et pourtant même si tu as des intentions sauvages, je ne pense pas que tu sois une personne mauvaise. Alors t’es quoi au juste ? Et pourquoi m’avoir aidé ? Car je ne pense pas que ta venue dans ces catacombes est due à un heureux hasard. « Daemon » (Le regardant droit dans les yeux) - Je me suis réveillé à la vie, il y a deux ans sur une petite lune inhabitée. Dés lors j’ai ressentis le besoin de retrouver une personne qui fait partie de moi comme je fais partie d’elle. Une personne dont je savais aussi peu de chose que je n’en sais sur moi. C'est-à-dire rien. Mis à part ce désir viscéral de la retrouver. Car en la retrouvant, j’aurais peut- être su qui je suis. Alors je me suis mis à sillonner l’univers en me déplaçant instantanément sur des courtes distances ou en utilisant des vaisseaux spatiaux, que j’ai détruit avec leurs passagers après les avoir utilisés. Et un jour j’ai fais un rêve, un rêve qui ne venait pas de moi. À vrai dire, c’était un rêve a propos de la personne que je recherche. Et dans ce rêve j’ai vu qu’il voulait aller sur Ménozize. Ca n’aurait pu n’être qu’un simple rêve mais ce n’était pas le cas. Dans ce rêve, il y avait un homme vêtu de noir qui regardait désespérément quelque chose se trouvant dans un endroit que je ne pouvais voir. Puis celui-ci se retourna et me fit quelques sourires. Je perçus en lui une sensation familière. Cet homme était comme un souffle dont on ignore s’il vient de l’intérieur ou de l’extérieur de nous. C’était comme un visage sans visage, qu’on voudrait reconnaître mais dont l’identification nous échappe à chaque fois. Ce même homme apparut à mes cotés et me chuchota : "Dans les rêves subsiste beaucoup de réponse." Cet homme me conforta dans l’idée de venir sur Ménozize et il me donna le nom de celui que je recherchais. Tu veux savoir comment s’appelle la personne que j’ai envie de retrouver ? « Chris » (Enlevant la poussière de ses manches.) - Non, ce n’est pas nécessaire. Ca doit être moi. N’est ce pas ? « Daemon » (Souriant.) - Tu as vu juste. Et c’est ainsi que je suis arrivé deux mois avant toi sur cette planète. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Andicrafts m’ont assez bien accueillis. Disons qu’ils n’avaient rien contre moi. « Chris » - Ravis d’apprendre que tu t’es fait des amis. Mais des amis peu fréquentables. Tu as donc tué beaucoup de Ménoziens alors ? Vu que tu tuais déjà auparavant. « Daemon » - Non, pas autant que ça, seulement une petite trentaine. Mais c’est une coutume ici. « Chris » (L’air déconcerté.) - Tu n’as pas la notion de bien et de mal. Tu réagis comme un enfant qui vient de naître. « Daemon » - Mais il faut bien que les Andicrafts mangent. Cependant tu as raison, je n’ai pas vraiment la notion du bien et du mal, parce que personne ne me l’a apprise. Et pour l’instant, tu es la seule chose qui m’intéresse. En fait, tu me connais ? As-tu déjà rêvé de moi ? « Chris » - Non, je ne te connaissais pas avant. Pour moi tu es un parfait inconnu. Dans le cas contraire je ne t’aurais jamais demandé ton nom. Pourtant, je dois bien avouer que tu as fais un drôle de rêve. Du moins, si tu ne m’as pas menti. Or, je ne pense pas que je suis celui que tu recherches. Des Chris il y en a énormément dans cette galaxie. En plus, tout le monde sait bien que les enfants ont une imagination débordante. Alors ne confonds pas rêve et réalité à l’avenir. « Daemon » (Souriant tristement.) - Je pensais bien que tu ne me connaissais pas. Pourtant tu es le Chris que je recherche. Sinon cette boule argentée qui est en toi, aurait cessé de m’appeler depuis bien longtemps. Car si tu ne me connais pas, elle, elle me connaît. « Chris » (Etonné) - Quoi ? ! Je crois que tu délires petit. « Daemon » (Pointant du doigt la poitrine de Chris.) - Mais si elle est là, et elle n’arrête pas de m’appeler. Je suis comme attiré vers elle. « Chris » - Attend, tu te trompes. Il n’y rien en moi. « Daemon » (L’air insistant.) - Non ! C’est toi qui fais erreur. Elle est bien en toi. Et pourquoi l’as-tu enfermé ? Pourquoi avoir emprisonné une si belle énergie ? « Chris » (N’y comprenant plus grand chose.) - Je te le répète encore une fois, je n’ai rien enfermé en moi ! C’est dans ton imagination ! Je pense que tu es en train de perdre la tête ! Tu nages en plein délire petit. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:17 | |
| « Daemon » (Le regard malheureux.) – Alors, tu ne la vois vraiment pas ? Et tu n’as jamais ressentis l’envie de me connaître ? « Chris » - Oui c’est exact et je suis navré de te rendre si triste, mais c’est la stricte vérité. Tu as fais tout ce chemin pour me rencontrer pour rien. Alors passe à autre chose. Effectivement pour Chris, ce qu’il disait à cet enfant était "sa vérité" mais pas "la vérité". Car son corps, dont il ne connaissait pas le plus important, était exposé à une source de lumière qui luisait d’une couleur argent dans ses entrailles, capitonnée dans une cellule dorée qui l’empêchait de se manifester. Toute la source de son pouvoir se trouvait dans ce noyau. Un pouvoir qu’il n’utilisa jamais et dont il ne connaissait pas l’existence. À chaque fois que Daemon regardait cette énergie, il sentait que l'ultime vérité, la délivrance finale, allait lui apparaître tel un message divin. L’enfant baissa la tête, on ne voyait plus que ses longs cheveux noirs et lisses sortant de son petit bonnet marron. Puis il marmonna quelque chose le front toujours baissé. Chris s'avança, tout en essuyant le sang à la commissure de ses lèvres, pour entendre ce qu’il marmonnait et s'arrêta tout à coup en frissonnant. Il fallait quelques dangers extraordinaires pour faire trembler ainsi un brave guerrier comme lui. Une l’énergie toute aussi argentée se déployait autour du corps de Daemon, qui lança à Chris un regard confiant en lui disant : « Daemon » - Dans ce cas je saurai peut être qui je suis si j’extraie de ton corps cette chose qui m’attire. Mais le problème c’est que tu vas probablement en mourir. Cependant, ce n’est pas bien grave vu que tu ne me sers à rien. Tu es incapable de répondre à mes questions mais cette énergie, elle, le peut. « Chris » (Le regard étonné.) - Hein…….. Ses yeux d’enfant abandonné le regardaient avec une profonde tristesse, puis Daemon le fixa d’un air vicieux et étrange, ce qui donna la chair de poule à Chris. Avec une vitesse effroyable, Daemon bondit et envoya son pied dans la figure de Chris qui ne vit rien arriver et recula sous l’impact. Immédiatement, il revint à la charge, infligeant coup de poing sur coup de poing. Chris, furieux de cette réponse musclée, essayait de riposter vainement. L’enfant le frappa encore plusieurs fois d’affiler et chacune de ses attaques atteignait son but avec une rare précision. En un éclair Daemon, lui envoyant un coup de genou sous le menton, le fit valser contre l’un des murs qui se fracassa. Chris se releva péniblement, titubant quelque peu. Très en colère, il frappa promptement de son poing en direction de Daemon. Mais celui-ci, adroit comme un singe, passa entre ses jambes et, en moins d’une fraction de seconde, l’attrapa par sa longue écharpe blanche et le fit tournoyer dans les airs, le lâchant brusquement. Alors qu’il se sentait pousser des ailes, Chris fonça dans le décor, s’écrasant contre le plafond. Il n’était même pas encore retombé qu’il était déjà soumis à un déluge de coups de pied qui martelaient son ventre avec vigueur. Des fissures apparaissaient sur le plafond, s’élargissaient à chaque instant. Finalement, une partie de la voûte se disloqua et tomba, entraînant dans sa chute les murs endommagés par le combat. Le pauvre Chris, qui n’avait rien pu faire, fut enseveli complètement sous les décombres. Se débattant dans le noir absolu, parmi une masse de terre et de pierres éparses qui s’étaient écroulés lourdement sur lui, Chris se sentait presque suffoqué. Mais il se força à rester immobile quelques instants, s’appliquant à comprendre ce qui lui était arrivé. Tout était allé très vite, Daemon était bien plus fort que lui. Pourtant ce n’était qu’un gamin de pas plus de deux ans. Et ce gamin, qu’il venait juste de rencontrer, en voulait déjà à sa vie pour prendre cette énergie qu’il n’avait probablement pas. Cependant le pire était encore à venir : Le pire c’était l’arrivé certaine et en masse des Andicrafts qui n’allaient pas tarder à lui faire sa fête, en admettant qu’ils puissent le retrouver. Et pour l’instant rien n’était plus sûr. Car de nombreuses auras plus ou moins puissantes, de la plus misérable à la plus démentielle étaient en approche. Allongé malgré lui sous cette tonne de débris provenant du tunnel, deux choix s’offraient à Chris. Se faire tuer par un enfant, alternative assez honteuse pour un guerrier au CV aussi prestigieux que le sien. Ou attendre bien sagement l’arrivé de la meute des Andicrafts, qui allait s’en occuper comme d'un pantin de chair juste bon à manger. Finir en jouet de chair et de sang n’était bien sûr pas plus ragoûtant. D’ailleurs, c’est sur ce mot "jouet" que les pensées de Chris se focalisèrent. Car il voyait maintenant très nettement à quel autre jeu il aurait pu être associé. Le genre de jeu auquel tout homme voudrait participer avec de jolies filles aux courbes avantageuses et prometteuses. Mais les Andicrafts n’avait rien, mais alors rien avoir avec d’aussi plaisantes pensées et elles s’estompèrent brusquement. Redescendu les pieds sur terre et peu motivé à la pensé affreuse de servir de poupée gonflable, Chris s’inventa aussitôt une troisième alternative bien plus acceptable : S'enfuir le plus rapidement possible, courir sans s'arrêter, sans se retourner car, lui qui avait déjà tant de mal à se défaire d’un seul individu supérieur à la caste A.C, n’était sûrement pas capable d’affronter un bon millier de monstres et surtout d’en réchapper. Retrouvant instantanément sa fameuse vigueur, Chris s’activa à s’arracher de la terre qui le submergeait, utilisant toute l’énergie dont il pouvait disposer. Il réussit tant bien que mal à se tirer d’affaire. En fait, il était tellement motivé qu’il prit moins d’une demi-minute pour se sortir de cette masse de gravats. Il en sortit en rampant, le col de sa veste relevé, les cheveux et les épaules couverts de cendre. Mais Chris était encore loin de pouvoir souffler un peu : Une image se tenait devant lui, d’abord floue et puis de plus en plus précise… Daemon ! Comment avait-il pu oublier le gamin ? Son adversaire le happa par le collet de la veste, le soulevant d’une main et avec une force surprenante. Il lui dit : « Daemon » (Le regardant comme un moins que rien.) - Cela m’aurait énormément amusé que tu mettes plus de conviction et que tu utilises plus de force à me battre que tu ne l’as fait jusqu’à présent… Mais pourquoi te défend-tu si mal ? « Chris » (Souriant comme un menteur et pensant que c’était Daemon qui se battait trop bien.) - Je suis un mec bien moi. Je ne frapperais jamais un enfant. Je pourrais te faire très mal si je le faisais. « Daemon » - Pourtant tu ne t’es pas gêné d’essayer. Mais tu m’as loupé. « Chris » (Souriant toujours.) - Tu veux plutôt dire que j’ai fais semblant de te louper. Bon soit un gentil gamin et lâche-moi. « Daemon » (Parlant calmement.) - Ne t’en fais pas, je vais te relâcher. Et tu n’entendras plus parler de moi une fois que tu seras mort. Le fixant d'un regard froid comme la mort et souriant comme le ferait un démon, Daemon lui donna une gifle magistrale sur la joue droite. La claque avait été tellement violente qu’elle le précipita contre un mur qu’il traversa sans encombre. Chris se releva, meurtri. Il regarda autour de lui d’un air égaré, puis se redressa d’un bond en apercevant Daemon du coin de l’œil. Son petit et jeune adversaire s’approcha rapidement et lui asséna un arsenal de coups rapides et foudroyants comme l’éclair, le transperçant à divers endroits, laissant de minces filets de sang gicler de toutes parts. Une fois la salve d’attaques passée, il décrivit un mouvement circulaire et flanqua un coup de pied à Chris en se donnant l’impulsion de son autre jambe. Celui-ci reçu, de plein fouet, le coup vif dans l’estomac, voltigeant de nouveau sur plusieurs mètres. L’attaque portée par Daemon fut si puissante que le sol s'affaissa légèrement sous ses pieds à ce moment là. En retombant, le corps de Chris glissa sur quatre bons mètres, creusant une profonde ornière sur le sol avant de se stabiliser. Courageusement, il se releva encore, posant un genou à terre et de sa main droite, il attrapa son épaule disloquée pour la replacer bruyamment. Une douleur lancinante traversa son corps comme un feu animé par le vent. Il haletait, le visage ensanglanté par les coups reçus. Ses muscles étaient épuisés par le poids de ce corps qui semblait à présent peser une tonne. La fumée et la poussière ne tarderaient pas à se dissiper et Chris en profitait pour reprendre son souffle. « Chris » (Soufflant un peu.) - Putain…Ce morveux….. va ….finir par me tuer. Et dire….qu’il ne donne pas l’impression de forcer. Pfffff !! Ma puissance actuelle…. n’est pas suffisante pour venir à bout d'une telle créature. À peine sa phrase finie, Chris entendit une voix glaciale lui répondre. « Daemon » - Oui Chris, je vais effectivement finir par te tuer. Et non, je ne force pas. C’est alors que, sortant de la brume de poussière, le talon de Daemon s’abattit comme une masse au milieu du crâne du malmené. Sous l'impact, le sol implosa, l’aire du duel se transforma en quelques instant en une couche de débris rocheux et de poussière de plus en plus épaisse. Toute cette partie des catacombes s'affaissa littéralement et le corps de Chris s'enfonça dans un sol mouvant, poussiéreux comme de la craie. Celui-ci poussa un cri comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Il sentit son crâne exploser et son esprit le fuir. Sa tête résonnait de chocs sourds qui finirent par lui faire perdre connaissance. L’onde de choc venant des catacombes, accompagnées d’un grondement sourd, monta du ventre de la Terre et le sol d’Exziliene se mit à trembler sous les pieds et les pattes des Andicrafts. Puis il eut un effroyable rugissement. Les bruits du tremblement ressemblaient à celui du tonnerre. La terre se soulevait et s'affaissait au-dessus de la zone où Chris avait subit les assauts de Daemon. Quelques tours et monuments gothiques de la ville s'effondrèrent. Les tremblements de terre durèrent encore quelques minutes puis s’estompèrent. Quant à Chris, il était étendu sur le sol face contre terre, semblant sans vie. Du sang s’échappait d’un trou au milieu de son crâne. Il ne bougeait plus, le menton dans la poussière, les paumes des mains à plat sur le sol. Mais en y regardant de plus près, on pouvait s’apercevoir qu’il respirait encore. Il était difficile de croire qu'il avait réussi à survivre à cette attaque si puissante qui l’avait percuté de plein fouet. Chris n’était vraiment pas homme à se laisser mourir aussi facilement. De temps à autre il ouvrait les yeux, puis les refermait, comme ébloui par une lumière qui n’existait pas. Ses pensées gravitaient sans cesse autour de lui, se remémorant ses années d’enfance et de jeunesse. Il pensait à son amie défunte, qui avait connu une mort tragique, et à son ami qui était comme un frère à ses yeux. Pour eux il se devait de ne pas mourir, en tous cas pas maintenant. Il voulait tant revoir son seul et dernier ami et surtout tenir la promesse qu’il avait faite à la magnifique Suela le jour de son départ. C’est alors qu’il eut d’autres pensées, des hallucinations plutôt. Elles s’enchaînaient successivement mais d’une manière désordonnée. Il vit tous d’abord un soleil bleu puis, il se vit marcher entre les dunes et les roches d’une terre aride et desséchée, accompagné par un jeune homme dont il ne voyait pas le visage et qui l’appelait maître. Soudain il entendit une petite voix lui dire : "Papa ! Papa ! Ne me laisse pas". Chris se sentait de plus en plus perdu. Etait-ce le traumatisme du coup qu’il avait reçu de Daemon ? Il avait le sentiment de nager dans une brume épaisse, entrecoupée de flash relatant une vie qu’il n’avait jamais vécue. Et la seconde suivante, il se retrouvait sur une planète bouillonnante de lave, crachant des flammes d’une longueur incalculable et dont l’atmosphère n’était que feu. L’âme de Chris semblait flotter dans ce monde de souvenirs inconnus, sans qu’il puisse connaître les raisons de sa présence. Celui-ci vivait les événements en tant que simple spectateur. Dans ce lieu il ne pouvait ni agir, ni même interférer sur le déroulement de l’histoire. Et toutes ces choses lui paraissaient immatérielles, comme dans un rêve mais pourtant si réel. Il remarqua soudain une chose ou plutôt un homme qui marchait au milieu d’une montagne de flammes. Il marchait d'un pas assuré vers quelqu'un ou quelque chose qu'il était seul à pouvoir discerner. Chris s’avançait rapidement de l’individu pour connaître sa destination mais surtout, pour savoir qui il était. Plus il s’en approchait et plus il distinguait mieux les formes de cette silhouette, mais les contours du visage tardaient à se dessiner, restant volontairement dans le flou. Puis, sans qu’il s’en rende vraiment compte, la forme du visage se précisa. Et quand ce visage fut parfaitement net, Chris haussa les sourcils d’étonnement. Car cet homme qui marchait sur un sol de lave et à contre courant, sous un vent de braise allant beaucoup plus vite que la centaine de kilomètre par heure, lui ressemblait étrangement. C’était le même personnage qu’il avait vu marcher, accompagné de son disciple, dans l’une de ses visions précédentes. Celui-ci avait trait pour trait son propre visage et pourtant il était différent. On aurait dit Chris plus vieux de quelques années, sans ses oreilles d’elfes mais avec des cheveux blonds platine au lieu de son habituelle tignasse blond cuivré. Mais, la véritable différence ne résidait pas dans la couleur des cheveux. Elle était plus subtile : Le charisme surprenant et indéniable que dégageait cet homme physiquement identique à lui. Ce qui était certain, c’est que cet autre Chris, ou plus simplement ce sosie, ne pouvait être lui. En tous cas certainement pas le Chris tel qu’il se connaissait, car ce personnage était largement supérieur à lui en tous points. C’était comme comparer la magnificence de la mécanique caché de l’univers à celle tellement simple d’une deux chevaux. « Chris » (Ne le lâchant pas d’une semelle et étant perplexe.) - C’est vraiment un drôle de rêve. Pourtant tout à l’air si réel. Mais qui est cet homme ? ! Que viens t-il faire ici ? Et d’ailleurs, pourquoi je rêve de n’importe quoi ? | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:18 | |
| Son sosie se déplaçait courageusement parmi les jets de flammes sur un sol ardent qui libérait continuellement d’énorme quantité d’énergie s’échappant sous forme de rayonnement intense. Des flammes montaient prés de lui, l’entourant et s’enroulant autours de cette proie à la manière d’un serpent. Mais aussi terribles soit-elles, elles n’avaient aucun pouvoir sur lui. Elles ne brûlèrent ni un seul cheveu de sa tête, ni même ses vêtements. Ce monde de feu qui semblait être un petit soleil en construction, ce qui expliquait ces énormes nuages de gaz formé d'hydrogène et d’hélium qui flottait un peu partout, ne paraissait pas l’incommoder. Soudain il s'arrêta net et scruta attentivement le sol à ses pieds. De violentes déflagrations éclatèrent brusquement autour de lui, soulevant d’énormes nuages de gaz et de vapeur et créant de fortes bourrasques de particules solaires. Le sol déjà instable donnait l’impression de se dérober, puis peu après, des tranchées remplies de lave apparurent en même temps que se créait un précipice fantasmagorique. Des entrailles de cet abîme de feu, un être sortit et alla se positionner devant le double de Chris. Bien que tout ceci ne fût pas réel, Chris recula comme si un danger terrible venait d’apparaître devant lui. Cet homme, qu’il n’arrivait à décrire, cette absence d’humanité, cette avidité froide, lui donnait froid dans le dos. Tout son corps restait pétrifié devant cet être affamé de pouvoirs absolus et qui donnait l’impression d’avoir une énergie incommensurable. On aurait pu croire que cette chose était le mal incarné, pourtant, il en était parfaitement l’opposé : Aussi troublant qu’il puisse paraître, une bonté infinie et une essence de pureté irradiaient de lui. Chris était complètement émerveillé devant ce personnage qui était si pur qu’on aurait dit une divinité. Seulement malgré toute cette bonté qui émanait de lui, il représentait un danger encore plus terrible que le mal lui-même. Cela pouvait sembler paradoxal, mais des personnages tels que ces deux individus rendaient toute chose possible. Même les rêves et les cauchemars les plus fous devenaient soudain bien réels. L’esprit de Chris était en proie à une multitude de questions. Elles se répétaient sans arrêts au point de devenir obsessionnelles : « Chris » (Tremblant comme une feuille.) - Mais qui sont-ils ? Et pourquoi suis-je là ? Et surtout pourquoi suis-je en train de trembler, alors que rien ici n’est réel. Pourtant à leurs contacts je me sens comme un grain de sable au milieu de l’infini. Ils n’ont rien d’humains, ils sont beaucoup trop différents des races que j’ai rencontrées à travers l’univers. Tellement différent, qu’il est improbable que des personnes comme elles puissent exister. Bien que je sois dans une forme immatérielle, mon cœur palpite et mon sang se glace. Si mon esprit était réellement dans mon corps, je serais probablement déjà mort. Mon corps n’aurait pas pu résister à la chaleur de ce soleil et encore moins aux vibrations causer par la présence de ces hommes. Le pire est qu’ils n’ont même pas encore manifesté leurs énergies respectives. Que se passerait-il, s’ils le faisaient ? Peut-être sont-ce des dieux ? ! La frustration de ne pas être à sa place le gagnait. Surtout qu’il avait conscience qu’il se trouvait sûrement dans un rêve ou dans une autre réalité de ce genre. Il savait très bien que son corps physique devait toujours se trouver sur le sol des catacombes. Et il serrait ses dents de rage de s’être évanoui et de rêver en plein combat. À l’instar de Chris, son double se tenait, sur un pied d’égalité, devant cet être à la puissance et à la sagesse toutes deux incalculables. D’ailleurs celui-ci souriait, comme transporté par une confiance en soi démesurée. Puis, les deux individus se mirent à discuter. Chris en profita pour écouter, bien qu’il n’arrivait toujours pas à mieux distinguer le nouveau venu. Quelque chose l’empêchait de le distinguer clairement. La voix raisonnante de cet inconnu était assourdissante et percutante. Elle transperçait, tel un glaive, et les mots prononcés donnaient l’impression de prendre naissance dans l’esprit, comme si cette voix émanait de l’intérieur. « L’inconnu » - Alors, tu espères toujours m’arrêter……. mon cher ami ? ! « Le sosie de Chris » - Tu ne me laisses pas le choix. Si je te laisse faire, tout disparaîtra à jamais. « L’inconnu » - En effet, tout risque de disparaître mais tout sera refait à mon image. Je ne fais pas ceci pour mon plaisir. Je le fais juste pour la vérité et la pureté des âmes. « Le sosie de Chris » - Cette vérité, que tu recherches, causera dans le meilleur des cas un recommencement. Et dans le pire, la disparition de toutes choses. « L’inconnu » - Ne soit pas si défaitiste. Je trouverais ce que je cherche et j’offrirais à tous, une nouvelle existence. Une existence contrôlée par moi, une existence de paix et de joie. Mais une disparition n’est pas si mauvaise que ça. Au moins le mal ne tourmentera plus les cœurs des plus faibles. « Le sosie de Chris » - J’aime être comme je suis. Et je ne veux pas d’une nouvelle genèse. Tu es près à tous nous sacrifier pour ta seule gloire. Tu ne penses même pas aux autres créatures qui peuplent les innombrables galaxies !!! « L’inconnu » (Voix de compassion) - Tu te trompes, mon ego n’a rien à voir dans cette histoire. Les créatures des autres mondes sont si imparfaites. Elles ont besoin d’être aidées et assistées. Alors, il est normal qu’un être supérieur décide de ce qui est bon ou non, pour eux. Je suis réellement prêt à sacrifier toute vie pour ma connaissance personnelle et pour leurs saluts. Grâce à cette connaissance je pourrais vous sauver. Aucun homme n’aime plus que moi les êtres vivants. Les voir souffrir me peine vraiment. Trop de gens vivent misérablement et trop de mauvaises âmes peuplent les mondes. Alors à quoi bon vivre une existence de tristesse et de douleur ? Alors au lieu de me combattre, rejoins-moi Daemon ! Comme ça, je ne te sacrifierais pas. Car même toi tu fais partie des impurs. Si ce n’était pas le cas, tu comprendrais pourquoi je fais tous cela. Et tu m’aurais laissé agir pour changer la destiné des vies existantes de l’univers. En entendant ces paroles, Chris fut étonné de découvrir que son double s’appelait lui aussi Daemon. « Chris » (Etonné.) – Y aurait-il un lien avec ce gamin ? Non, ce n’est pas possible. Parce que cela voudrait dire que j’ai aussi un lien avec lui. Vu que je suis sensé en avoir un avec Daemon. Mais pourquoi je me prends la tête, ce n’est qu’un rêve !!!!!! Ah ! Ah ! Ah ! (Rire gêné) Néanmoins, si tout ceci s’avère être vrai, alors quel est le lien qui nous unis tous les trois ? ! Pendant ce temps, les deux "amis" conversaient toujours mais sur un ton un peu plus animé. Voulant respectivement faire changer l’avis de l’autre sur la situation. « Le sosie de Chris » - S’il te plait ne m’appelle plus Daemon. En ce jour nous ne sommes plus amis. Alors reprends ce surnom que tu m’as donné et appel moi par mon vrai prénom. Et par la même occasion reprends ton offre avec toi. Je ne te suivrai jamais. Je ne nourris pas les même folies que toi ! Tu es devenu complètement fou ! L’ivresse de pouvoir et de connaissance à fait de toi un monstre !! Tu veux toujours plus ! Et même si tu réussis ton projet, tu en voudras d’avantage. Toi qui es si pur, pourquoi es-tu devenu comme ça ? !! Fais marche arrière, il n’est pas trop tard !!!! « L’inconnu » - Il est déjà trop tard, je ne changerais jamais. Je suis devenu comme je suis, parce que je me suis élevé à d’autres sphères. Il y a un moment où l’on arrive à un autre niveau et là on ne pense plus, on agit ! Et dans mon cas, j’agis pour le bien de tous. Alors si je t’ai bien compris, notre route se sépare ici Daquîl. C’est vraiment triste. Nous sommes nées dans un peuple au-dessus de tous les autres. Alors qu’il y a des civilisations qui rêve d’atteindre les sommets, de réaliser leurs envies les plus folles. Nous, nous sommes déjà capables de recréer des univers à l’identique, de percer les mystères de l’évolution de chaque peuple, de repousser les limites de la vie et d’abolir la mort. Cependant nous ne connaissons pas tous. Nous ne faisons que comprendre et copier une chose déjà existante. Suis-je le seul à me poser des questions et à vouloir tout savoir sur la création ? ! Je veux juste savoir "la cause", la cause de tout cela. Le pourquoi, le comment et le "par qui". Enfin s’il y a un "qui". Et si je réussis, j’en profiterai pour faire une purification complète. « Daquîl » - Je te comprends. Mais tu risques de tous effacer pour comprendre ton existence et pour purifier des gens qui n’en on rien à foutre de tes idéaux !! Tu as même tenté de tuer mon apprenti qui est ton frère !!!!! Tu n’as donc aucuns remords, aucune honte !!!! « L’inconnu » - Je voulais juste le purifier. La mort n’est rien. C’est juste une simple étape. Au lieu de s’intéresser seulement au combat, mon jeune frère aurait dû s’initier aux sciences. Cependant je suis sûr qu’Hunza deviendra un grand guerrier. Mais savoir se battre ne fait pas tout. « Daquîl » (Enervé) - Tu me fais pitié ! Tu prends en considération ton seul avis. Tu nous as fais à tous, de la peine. Ton frère et nos compagnons t’en voudront à jamais. Une centaine de galaxies ont disparues en une seule matinée. Tout ça pour tes ambitions !!! Je savais que tu avais changé, mais j’ai préféré fermer les yeux en espérant que tu reviendrais vers nous. Mais je n’avais jamais cru que tu ferais cela. « L’inconnu » - Ne t’en fait pas, je n’ai pas détruit ces galaxies pour rien. Tout ce que je fais est animé par une cause. Je ne fais rien pour rien. Je ne suis pas du genre à détruire gratuitement. « Daquîl » (Serrant les poings.) - Avec toi, il y a toujours des raisons. Des raisons pour essayer de nous faire avaler la pilule. Toutes ces disparitions de vie pour de simples réponses. « L’inconnu » - Je sais que j’utilise mon pouvoir à priori négativement. Mais je fais tous ceci pour, entre autre, nous remettre sur le droit chemin. Ne t’inquiète pas, j’ai étudié toutes les possibilités. Il m’a fallu plusieurs siècles de recherche pour en arriver là. Tout ce que je fais est pour notre plus grand bien. « Daquîl » - Je ne savais pas que tant de bonnes intentions pouvaient être si destructrices !!!!! Tous ces morts pour la connaissance et une purification ridicule. Mais je ne te comprends toujours pas !! Pourquoi en être arrivé à cette extrémité ? ! « L’inconnu » - Jamais une société telle que la nôtre, n’a autant parlé de justice alors que, dans les faits, elle n’a jamais agit contre les grandes injustices qui se déroulent dans l’univers. Nous sommes toujours restés neutres alors que nous pouvions changer la vie de tous. Que je le veille ou pas, que j’aie envie ou non de maudire ma condition, ça ne servirait à rien, à part confirmer ma propre impuissance. Car je suis comme je suis, né sur une planète de privilégiés où toutes les plus belles choses de l’univers nous ont été offertes dès notre naissance. Nous somme un peuple si puissant que les âmes inférieures nous prendraient pour des dieux en nous voyant. Je suis effectivement comme je suis, privilégié par les circonstances de la vie que j’abhorre, c’est si injuste par rapport aux autres et pourtant nous ne faisons rien pour rendre les destinés meilleures. J’ai tant de sagesse en moi que je ne supporte plus le mal. Je suis venu au monde comme ça et pourtant je n’ai rien demandé. Nous avons la faculté de ressentir précisément les émotions des gens qui nous entourent. C’est comme si nous étions des récepteurs radios branchés sur eux. Je dirais même, que c’est comme si nous étions une part de leurs esprits. Nous captons, comme des éponges, tout le mal-être des gens. Peux-tu continuer à ignorer ton don d’empathie ? Je sais que je détruis pour le bien. Un bien que personne ne semble comprendre. Pourtant le cours des choses pourrait changer grâce à moi. Mais sois en certain, je ne serais pas étonné de voir le mauvais karma me rattraper un jour à cause de mes mauvaises actions. D’ailleurs, ça sera peut-être aujourd’hui, qui sait ? Seras-tu l’épée de cette justice qui n’est pas la mienne ? Le moment est venu de faire une analyse lucide. Avec tous nos pouvoirs, nous rendons les vies meilleures, même s’il doit y avoir des sacrifices pour cette pureté et ce savoir dont j’ai tant besoin. Echappons-nous de notre destiné et créons nos propres chemins. Au lieu d’arpenter les routes déjà tracées à notre naissance. Si le dieu unique existe comme le pense les peuples inférieurs, alors un jour je deviendrai son égal. Et je pourrais sauver et comprendre tout le monde. « Daquîl » - Ta sagesse a laissé place à la folie. Et tu ne t’en es même pas rendu compte. Tu parles de sauver tout le monde alors que tu laisses tes pauvres créatures s’entre-tuer. Souviens-toi de cette planète que tu as créée et dont les êtres possèdent une infime partie de notre code génétique !!! Si tu te rappelles bien, cela doit faire plus de deux millénaires que les deux races vivant sur cette planète se livrent une bataille sans fin !!!!! Et toi tu ne fais rien. Tu créés des êtres vivant et tu les laisses crever ! Et après tu parles de sauver tout l’univers alors que tu es sur le point de le détruire !!! Non, excuse-moi, de l’effacer !!!!!! « L’inconnu » (D’une manière confuse.) - Tant qu’il y aura du libre arbitre sans connaissance, le mal subsistera toujours. J’avoue que j’ai fais une erreur en les créant. Mais je n’en ferais plus d’autres. « Daquîl » (Sentant la colère monter en lui.) - Tu es inconscient et irrécupérable !!! « L’inconnu » - Nous avons vu de nombreuse galaxie naître, des étoiles se former, la vie apparaître, les espèces évoluer, nous avons vu leurs apogées et même leurs extinctions. Et nous sommes toujours là… Pourquoi ? Disparaîtrons-nous aussi un jour ? Pourquoi tout est-il ainsi ? De nombreuses questions auxquelles je serais en mesure de répondre, une fois mon plan final réalisé et peaufiné dans les moindres détails. Mais pour cela tu devras me laisser faire et tu risques d’être impressionné, très impressionné. Tous ce que tu crois savoir de mon plan n’est rien en regard du grand final !!!!!!! Et quand tout sera fini, tu comprendras enfin. « Daquîl » (Parlant d’une voix peinée.) - Ton grand final ne verra, de toute manière, jamais le jour, car je vais mettre un terme à ton existence, même si je dois y laisser la vie. Tu disparaîtras à jamais !! Je suis le seul en ce jour qui peut t’arrêter. Aucune autre personne de notre race n’est en mesure de le faire. Ils sont ou trop faible ou bien trop puissant pour avoir le droit de quitter notre planète et ceci même avec leurs scellés. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:19 | |
| « L’inconnu » - C’est exact. Mais toi, comme moi, sommes en passe d’obtenir une énergie de non-retour. Et même si c’est le cas nous n’avons pas à craindre de faire s’effondrer l’univers sur lui-même à cause de notre pouvoir. C’est pourquoi nous ne portons pas de scellé contrairement à certain de nos congénères qui possèdent trop de puissance. Nous avons exactement la quantité d’énergie nécessaire pour devenir l’égal des dieux et ceci, aux yeux de tous, sans pour autant mettre l’équilibre de l’univers en péril. Et malheureusement, mon ami, tu es le seul à pouvoir m’arrêter. Nous allons donc, à mon grand regret, devoir nous battre. Et si, en ce jour, tu es mon ennemi, sache que tu resteras toujours un véritable frère à mes yeux. Si tu gagnes, dis à Hunza que je l’aime et que je regrette de lui avoir fait de la peine. Je pense que, de toute manière je ne le reverrai pas avant un long moment. Le cœur de Daquîl se glaça. Pendant quelques instants, il en oublia même de respirer. Malgré qu’il aimait profondément son ami, presque son frère, il avait compris que le coucher de soleil verrait le tombeau de l’un d’eux. Mais il n’avait pas le choix, la sauvegarde des univers était en jeu. Son regard était rempli d’émotion, des larmes coulaient le long de ses joues et tombaient au sol en gouttes de cristal, gelant une petite partie de cette terre de feu et de ses serpents de flammes qui se transformaient instantanément en sculptures de glace. « L’inconnu » (D’une voix troublée.) - Ne pleure pas Daquîl. Si la destiné existe, elle à d’autres desseins à notre égard. Alors finissons ce que nous avons à faire. « Daquîl » (Les larmes plein les yeux.) - Alors je te sauverai en te tuant. Plus rapidement qu’un battement de cil, Daquîl se retrouva derrière le dos de son ami qui, pour l’heure et dans ces circonstances tragiques, était devenu son ennemi. Un bref moment leurs regards expressifs se croisèrent. « Amis pour la vie.», disaient les yeux bleus de Daquîl. «Merci.», répondit la lueur blanche du regard de l’inconnu. Bien qu’ils étaient, pour l’instant, adversaire, ils se comprenaient, s’entendaient et se respectaient toujours autant. Daquîl essaya d’assener un coup de poing mais aussi rapide que lui, peut-être même plus rapide, son adversaire bloqua, de son coude et avec promptitude, cette attaque pour éviter d’en faire les frais. Poing et coude s’entrechoquèrent, créant une onde de choc grandiose qui se déploya aussitôt. Sublime, phénoménal, funambulesque, incomparable, étourdissante, prodigieuse, aucun adjectif ne semblait taillé sur mesure pour qualifier l’énergie créée par les deux protagonistes. Cette onde de choc, d’une puissance incommensurable, se propagea, tel un éclair, sur toute la surface du soleil. Soumit à une telle pression, celui-ci se mit à rétrécir, à se rabougrir, devenant ainsi presque aussi petit qu’une Lune. Puis brusquement sa masse et sa taille se démultiplièrent, grandissant à le faire devenir près d’une dizaine de fois plus volumineux qu’à son origine. Beaucoup plus lumineux aussi, telle une super nova. Et à cet instant le drame survint : Le soleil explosa. L’explosion fut cataclysmique et l’onde choc qui s’en suivit vibra douloureusement dans la tête de Chris. Il sentit presque aussitôt la brûlure des rayons sur sa peau. Celui-ci ne comprit pas la cause de cette explosion, ce qui était tout à fait normal car l’action s’était déroulé au moment même où il n’avait pu s’empêcher de cligner des yeux. Quelques centièmes de secondes qui l’avait empêché de percevoir cette action qui était primordiale. Et même, s’il avait pu garder les yeux grands ouverts, il est fort probable que cet événement, survenu dans un laps de temps fulgurant, lui aurait échappé. Car ces deux personnages jouaient dans une toute autre catégorie. Chris, qui n’avait pas eu le temps de créer une barrière de protection, laquelle ne lui aurait pas été d’un grand secours face à l’explosion d’un soleil, sentit brûler ses chairs et vit son corps se carboniser en un instant. « Chris »(Pensant) - Je meurs dans un rêve…….. Je ne veux pas mourir………. Et son corps, comme tout ce système solaire, disparu. Laissant place aux ténèbres, à la nuit, à la mort, aux cauchemars. Et dans cette ombre sans fin apparu un halo, perçant de sa blanche lumière cette grande noirceur. « ……. » (Voix rauque.) - Réveille-toi porteur du scellé !!!!!!!! Chris se réveilla en sursaut, le corps en sueur, avec le mot "scellé" qui résonnait dans sa tête comme une musique lancinante. Il se rendit compte qu’il n’avait pas bougé et qu’il se trouvait toujours dans les catacombes. Enfin dans ce qui en restaient… Il souffrait effroyablement à cause du coup que Daemon lui avait flanqué. Il avait si honte de s’être fait mettre K.O par un gamin. Mais le plus étrange, c’est que ses vêtements étaient en train de fumer. Une partie de sa veste en cuir avait même fondu et le bout de son écharpe était brûlé. Ce rêve n’était apparemment pas si irréel qu’il en avait l’air. Il se demanda combien de temps il avait pu rester dans les vapes. Dans ses derniers souvenirs, les auras des Andicrafts, qui le pourchassaient, se rapprochaient. Il les ressentait toujours aussi proches. Donc, il n’avait pas perdu connaissance aussi longtemps qu’il le présumait. Chris se sentait si las, ses réserves d’énergies avaient diminué de plus de la moitié sous les assauts incessants de son jeune adversaire. Il voulut se révéler mais il n’y parvenait pas. Son corps était engourdit et ses réflexes aussi lents que ceux d'un junkie ou d'un boxeur sonné. Dans les vapes ! Il était dans les vapes, détaché de la réalité, et par la faute de ce Daemon. D’ailleurs, à cause de lui, la topographie des lieux avait complètement changé. Toutes les parois étaient détruites ou volatilisées, une partie du sol était devenue sablonneuse et mouvante. Vraiment, son jeune ennemi avait de l’énergie à revendre. Utilisant le peu de force qu’il possédait encore, Chris se redressa pour s’asseoir. Il s’ensuivit un craquement écœurant : Toutes ses douleurs se réveillèrent pour lui causer un violent étourdissement. Il pencha la tête sur sa poitrine et resta inerte pendant quelques instants. Malgré ses vertiges, il perçut un mouvement sur sa droite et entendit même un couinement. Chris tourna péniblement sa tête en sang et regarda vers la provenance de ce bruit. À sa grande surprise, c’était Daemon. Le gamin était accroupi la tête penchée, se reposant sur l’un de ses bras, replié, tandis que l’autre pendait entre ses jambes. Et tout comme Chris, son corps fumait aussi. « Daemon » (Serrant les dents.) – Putain, qu'est ce qui c'est passé ? !!! C’était quoi ses visions ? !!! Apparemment, Chris n’était pas le seul à avoir vécu des événements sortant de l’ordinaire. Daemon se remit très vite sur pied, quelques secondes suffisent pour être de nouveau debout. Il s’étira, étendit ses membres avec volupté et se retourna vers Chris qui était encore à terre. Il alla prés de lui et commença à lui parler nerveusement. « Daemon » - C’était quoi tout ce bordel !!!! « Chris » - Mais de quoi tu parles ? « Daemon » (S’énervant.) - Ne te fou pas de moi, on a vu la même chose !!! Je parle des visions ? ! « Chris » - Arrête de crier j’ai mal à la tête. Et si nous avons vu la même chose alors pourquoi me poses-tu ces questions ? Car je n’en sais pas plus que toi. D’ailleurs comment se fait t-il que tu aies pu voir les mêmes visions que moi ? « Daemon » - C’est toi qui as provoqué tous ça ! Car j’ai bien été sur cette planète de feu avec toi ! Enfin sur ce soleil. « Chris » (Etonné.) - Je ne sais pas d’où peuvent venir ces visions. Mais c’est bizarre que nous les aillions eu en même temps. « Daemon » - En faites, ce qui s’est déroulé est encore plus inexplicable que tu ne le pense. « Chris » (Surpris.) - Explique-toi ? ! « Daemon » - Au moment où tu as perdu connaissance à cause de ton faible niveau au combat…… « Chris » (Grinçant des dents.) - Ouais !!! Fais bref s’il te plaît, sale mioche !!!! Grrrrrrrr !!!!!!!!!!!!!! « Daemon » - Ok, alors je reprends, je disais donc :Au moment où tu as perdu connaissance à cause de ton très, très, très "faible" niveau au combat !!!! « Chris » (Dans son fort intérieur) - Sale bâtard de gamin !!!! Tu vas me le payer !!!!!! « Daemon » - Il s’est passé un drôle d’événement, c’était comme si j’avais quitté mon enveloppe charnelle et pénétré ton esprit. « Chris » (Faisant les gros yeux.) - Hein ? ! « Daemon » - Oui, tu as bien compris. En bref toutes les visions que j’ai vues, je les ai vécues à travers toi. Comme si mon esprit et le tien ne faisaient qu’un ! Je sais que ça peut paraître troublant, mais tout s’est déroulé comme ça. Ensuite j’ai même vu un halo de lumière me dire : « - Réveille-toi corps d’origine. » Et c’est ainsi que je me suis réveillé, retrouvant par la même occasion mon corps. Par contre, je ne pige vraiment pas pourquoi mes vêtements sont en train de fumer. « Chris » - Pour mon cas ça peut se comprendre, mais pour toi, c’est tout à fait incompréhensible vu que tu as vécu ces événements à travers moi. Le plus bizarre c’est que moi aussi, là bas, j’avais pris la forme d’un esprit. Enfin, c’est ce que je croyais. Quoi qu’il en soit, ces événements échappent complètement à notre compréhension. « Chris » (Pensant à ce que venait de dire Daemon) - Pour le réveiller, cette entité l’a nommé "corps d’origine", alors que moi j’ai eu droit à une toute autre appellation. Qu’est ce que tout cela peut bien vouloir dire ? Et d’où venaient ces pensées d’événements improbables qui se sont déployées devant mes yeux ? Peut-être que l’ermite, que je cherche, aura les réponses. Décidément, rien ne tourne rond depuis que je suis arrivé sur cette planète. « Chris » (S’adressant cette fois à l’enfant) - Alors que comptes-tu faire ? Et quoi qu’il en soit, prend vite ta décision, car tes potes Andicrafts ne vont pas tarder. « Daemon » (D’un regard décidé) - En te forçant un peu la main, j’ai eu un début de réponse. Mais j’en veux encore plus !!! Et pour ça je dois prendre cette énergie qui vit dans tes entrailles. « Chris » (L’air dégoûté.) - Et ça recommence de plus belle !!! Ne voulant entendre ces nouvelles divagations, Chris se boucha mentalement les oreilles, tout en hochant la tête de temps en temps et en se concentrant sur les mèches noires qui s’échappaient du bonnet de laine de son interlocuteur. « Daemon » - Cette énergie m’apportera toutes les réponses à mes questions. De plus, elle ne te sert pas. Le doute et le fait que tu ne sache pas qu’elle existe bloque son pouvoir. Cette énergie ne demande qu’à être écoutée pour enfin se libérer. Et pour ce faire, elle doit communiquer avec l’esprit de son hôte. Pour pouvoir la gérer, tu dois réagir comme si tu étais un catalyseur ou encore un transmetteur. Imagine être une antenne par laquelle passerait cette énergie. De toute manière, tu ne peux pas la contrôler, c’est elle qui te contrôle. Moi, j’en ai juste besoin pour lui faire la conversation. Comme je le répète souvent, mille fois zéro font toujours zéro. Peut importe que cette énergie soie puissante ou pas, avec toi elle ne sert strictement à rien. Alors je vais la prendre !!! Parce que sans elle, mon cœur ne pourra que pleureur. Comprends-moi, c’est elle qui possède toutes les réponses à mes questions. « Chris » (Regardant Daemon d’un air attendri) - Je te comprends. Mais je ne veux pas mourir juste pour te faire plaisir. Sinon, comment pourrais-je tenir cette promesse secrète faite à moi-même ? J’ai toujours pensé que ma vie de guerrier allait pour le mieux, que voyager dans tout l’univers en aidant les gens et en découvrant de nouvelles civilisations était ma destinée. Alors qu’en faite j’avais tord, je me mentais à moi-même. Les douleurs que je ressens au fond de mon âme et un mal-être bien plus fort que le picotement de mes cicatrices dessinées sur mon corps me rappellent toutes les batailles que j’ai menées pour la justice. Cependant, je sais que je suis un piètre Samaritain. J’ai suivi mon meilleur ami dans les lieux les plus reculés. Nous nous sommes battus côte à côte. Et secrètement j’espérais qu’un jour je pourrais devenir aussi puissant que lui. Mais ce moment n’arrivera peut-être jamais. Le jour où mon amie Alyson est morte, c’est lui qui a risqué sa vie pour la venger et nous sauver. Moi je n’ai rien pu faire parce que j’étais bien trop faible. D’ailleurs c’est toujours grâce à lui que l’on s’en est sorti. Je lui dois la vie. On pourrait croire, en m’entendant, que je suis jaloux de cet homme, alors que ce n’est pas le cas. C’est juste que je veux changer. Je suis peut-être un guerrier parmi tant d’autre, mais j’ai l’espoir qu’un jour je pourrais remercier tous ceux qui ont placé leur confiance en moi. Tu sais, je me suis rendu compte que je n’aime pas cette vie. Pour être clair, me battre ne me procure plus autant de joie qu’autrefois. J’en ai mare de voir des gens mourir sous mes yeux. J’en ai mare de ne rien pourvoir faire pour les aider, j’en ai mare de toujours être trop faible. En arrivant sur Ménozize, les Ménoziens ont mis tout leur espoir en moi. Ils ont vu en ma personne une sorte de sauveur, bien que je sois loin d’en être un. Alors, même si je ne suis pas aussi puissant que les monstres vivants sur cette planète, je combattrai quand même. Et je vivrai jusqu’à mon dernier souffle pour eux. Tu vas peut-être me prendre pour un cinglé mais si, par le plus grand des miracles, mes compagnons et moi réussissons à éradiquer totalement la race des Andicrafts, alors je crois que j’arrêterai ma quête. La quête d’un secret qui semble m’entourer et qui, au fil du temps, m’intéresse de moins en moins. Je pense que je serais plus heureux dans une vie plus paisible. Chris finit son discours en expliquant à Daemon que le peu de temps qu’il avait vécu avec Suela et son peuple avait suffit à le faire changer. Avec eux, il se sentait peu à peu revivre, se rappelant à quel point on pouvait être heureux au contact des autres. Bien qu’il aime beaucoup la planète de son enfance, avec le temps, il en était venu à considérer celle-ci comme la sienne. D’ailleurs, si l’occasion se présentait, il ne serait pas contre d’y vivre. Il conclut en disant qu’il vivrait et se battrait comme s’il était né ici et aussi qu’il survivrait et combattrait pour revoir et remercier ses amis et sa famille, ces êtres qui lui avaient tant donné. Daemon ne resta pas de marbre face à ces nobles paroles, il croisa les bras en soutenant son menton, puis dit en hochant la tête : « Daemon » - Tu penses peut-être que les Ménoziens mérite plus de vivre sur cette planète que les Andicrafts ? « Chris » (D’un air sérieux.) - Oui ! Ils ont bien trop souffert à cause d’eux. Cette bande d’envahisseurs sans scrupules !! | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:20 | |
| Repoussant ses cheveux derrière ses oreilles, Daemon se mit à sourire. Un véritable sourire, un sourire presque humain. Ensuite il répondit : « Daemon » (Souriant.) - Tu te trompes, cette planète n’a jamais appartenu aux Ménoziens. Et pour cause, si les Andicrafts n’existait pas les Ménoziens n’auraient jamais vu le jour. Car les créateurs des êtres que tu protèges, sont ceux que tu combats. Le regard surpris et la bouche entrouverte, Chris resta complètement abasourdi par cette nouvelle inattendue qui l’avait ébranlé. Immédiatement, il répliqua : « Chris » (Enervé et levant le poing.) - C'est grotesque !!! Ce n’est pas possible, tu mens !!! « Daemon » (Souriant encore plus.) - Pourquoi mentirais-je à un homme qui est sur le point de se faire tuer ? Tout ce que je t’ai dit est vrai. Et votre bataille est perdue d’avance. Les Ménoziens ne sont que de la bouffe pour les Andicrafts. Une bouffe qu’ils ont créée pour leurs besoins. Personnellement, moi je trouve ça noble. Au lieu de chasser d’autres espèces, il se constitue eux même leur propre approvisionnement en nourriture. Et toi tu trouve ça mal ? Tu me fais vraiment pitié ! Vous autres chassez les animaux et élevez du bétail dans des fermes pour vos besoins. Réfléchis un peu, ce que font les Andicrafts n’est pas aussi mauvais que tu penses. Les Ménoziens leurs appartiennent corps et âmes. Et à présent Chris, il est temps de crever ! Nous avons assez discuté comme ça. J’ai été ravi de te rencontrer, même si je dois te tuer ! Soudain, des beuglements inhumains montèrent des tunnels, parvenant à leurs oreilles. C’était les cris d’une bonne cinquantaine d’Andicrafts de toutes castes. Les ombres démesurées de ces hideuses créatures approchèrent rapidement. Poussés par les pulsions organiques de faim et l’amusement qui allait probablement en découler, ils firent irruption dans le secteur tenu par Chris et Daemon, courant et se grimpant les uns sur les autres pour atteindre le plat du jour en premier. Ces monstres s'exprimaient uniquement par gestes et grognements. De la bave moussante coulait de leurs gueules armées de longues canines aux reflets sanguinolents. En trombe, ils déboulèrent face à leur repas comme une vague déferlante, les entourant immédiatement pour ne pas leur laisser une chance de s’échapper. À la différence de Chris, Daemon n’avait rien à craindre de ces invités, pourtant, le temps risquait de lui manquer. Il devait en finir avec Chris le plus vite possible, sans laisser à un Andicraft l’honneur de le tuer à sa place et de récupérer cette énergie qu’il convoitait tant. Prenant sa respiration, il le saisit par la veste, d’une main et sans efforts apparents, et tendit sa main droite dont les cinq doigts se resserrèrent pour lui faciliter l’empalement et la découpe. Il profita des quelques secondes qu’il avait devant lui avant que la horde n’attaque pour dire quelques mots au condamné. « Daemon » - Ne t’inquiète pas, une fois cette énergie extraite de ta cage thoracique j’ai l’intention de détruire ton corps. Comme cela, les Andicrafts ne pourront pas profiter de ta carcasse. « Chris » (Le regard baissé.) - Ouais, trop aimable………. Malgré le sang qui lui coulait sur la figure, Chris leva vers le gamin des yeux remplis d’une volonté inébranlable. Daemon compris alors que sa future victime n’avait pas l’intention de se laisser assassiner. Mais il conclut que ce n’était pas à Chris de décider de son sort et attaqua sans tarder. D’un geste pratiquement imperceptible sa main fila en direction du thorax de Chris telle une épée. Au même instant, la meute de monstres maudits, au service d’un empereur démoniaque, sautèrent par-dessus les débris pour surgirent sur eux. Le sort de Chris semblait scellé. Mais ses pouvoirs, furent décuplés par le flot d’adrénaline que son cœur pompait à tout rompre dans ses veines. Dans un ultime effort, il rassembla dans ses mains son énergie vitale. Il avait exécuté ce geste si rapidement que toute vie semblait s’être arrêtée autour de lui. La tension énergétique qu’il provoquait était palpable, si forte que l’atmosphère donnait l’impression de se déformer. Daemon était étonné de constater qu’il lui restait autant de vivacité. Cette lueur d’espoir qui scintillait maintenant aux fond des yeux de Chris l’inquiéta. Mais trop tard ! Une boule d’énergie argentée apparut entre ses mains, qu’il venait prestement de placer entre lui et Daemon, orientées vers l’avant, tel un canon. Et de toutes ses forces, il cria sa rage au-delà du vacarme des Andicrafts : « Chris » - MEGA SENZINIO !!!!!!!!!!!!!!! Pour la première fois Daemon avait été trop lent. Sa main n’avait pas eu le temps d’effleuré le torse de Chris que la vague déferlant le percutait déjà, semblant l’avaler d'un trait, continuant sa course vers les Andicrafts qui n’avaient pas encore eu le temps de se poser. Elle arriva droit sur eux, volatilisant les premiers, carbonisant les suivants et fondant ceux qui restaient. Tous, des êtres inférieurs à ceux de la caste des A.G., furent engloutit par cette boule qui se nourrissait de tout ce qu’elle touchait, pour grandir en masse et en puissance. Soumis à une telle pression énergétique, sol et plafond éclatèrent en morceau. Les lieux furent mis sens dessus dessous, créant un chaos de désolation. Mais cette attaque fabuleuse ne s’arrêta pas là. Elle décolla des ruines des catacombes, perforant la terre sur plus de deux ans mètres de hauteur pour enfin atteindre la surface et s’échapper rapidement, laissant derrière elle une traînée d’énergie argentée qui illumina, un court instant, l'obscurité épaisse de la ville. Enfin, épuisée, elle termina sa course au firmament, parmi les étoiles. Dans les catacombes, tous les souterrains avaient était détruit. Un véritable spectacle d’apocalypse. Des cailloux et encore des cailloux, enchevêtré les un dans les autres. Le tout, noyé dans un brouillard de poussière. Et par-dessus, à ciel ouvert, un trou béant, monstrueux par sa taille. Toute vie semblait avoir déserté la zone de combat, pourtant, au milieu des gravats, deux petits yeux rouge sang se déplaçaient, traversant lentement la brume de poussière. Lentement, un visage émergea de la pénombre, celui de Daemon. Il ne semblait garder aucune séquelle de la vague déferlante de Chris. À peine lui avait-elle fait l’effet d’un pétard mouillé. « Daemon » (Enfonçant son bonnet sur sa tête) - Celui qui pense qu’il peut être battu est déjà vaincu avant même de débuter le combat. Chris à un mental bien plus grand, que je m’imaginais. Je ne savais pas qu’un elfe pouvait être si téméraire. (Rire) Tout à coup, derrière Daemon et noyés dans la poussière, quatre ombres se levèrent. Elles étaient de grandes tailles et, à les voir, un homme nanti de plusieurs vies serait resté tourmenté à jamais de les avoir aperçues. Puis, derrière celles-ci, émergea une autre créature, puis une autre et encore une autre, jusqu’à ne plus pouvoir les compter. Apparemment, Daemon n’était pas seul à avoir survécu. Les A.G. et les nobles s’en étaient sortis eux aussi pratiquement indemne. Seuls les A.C., de nature relativement faible, semblaient avoir péris. Les Andicrafts présents étaient bien plus nombreux qu'avant l’attaque de "l’intrus aux grandes oreilles" comme ils le surnommaient entre eux. La raison était simple : D’autres individus avaient été alertés par cette boule d’énergie qui était sortie en trombe du sol. Cela permit à d’autres Andicrafts d’arriver rapidement sur les lieux du combat Immédiatement les assaillants se mirent à chercher les traces de Chris, sans les trouver, et pour cause, l’intéressé n’avait pas attendu pour prendre la poudre d’escampette. Ils durent se rendre à l ‘évidence : Leur repas venait encore une fois de leur filer entre les doigts. Et ça ne faisait que les exciter d’avantage. N’aillant de compassion pour personne, ces êtres aimaient jouer au chat et à la souris. Daemon s’était assis sur un énorme bloc de pierre, la tête inclinée et songeuse, jouant machinalement avec un caillou qu’il lançait et le rattrapait sans cesse. Enfin il se redressa, glissant une main dans sa poche et se grattant la nuque de l’autre, absorbé qu’il était par de sombres cogitations. « -Mouais ? » Marmonna t-il distraitement, en regardant les Andicrafts s’activer pour retrouver Chris. Puis il ajouta : « Daemon » (Se parlant à lui-même.) - Tu as beau t'enfuir que je te retrouverai. Au début je ne pouvais que ressentir ta présence mais depuis que nous avons vécu ce phénomène étrange, je distingue ce que tu vois, exactement comme si j’étais en toi. C’est juste une question de temps pour que je te remette la main dessus. Au même moment, Chris se traînait à quatre pattes et avec toutes les précautions requises pour passer inaperçu. Depuis peu, il s’était engouffré dans un tunnel composé de tuyaux métalliques. Il allait aussi vite, que ses faibles forces le permettaient, n’aillant de cesse de fuir les lieux de ce combat et d’échapper à une mort certaine. Grâce à un formidable coup de chance, Chris avait réussi à s’enfuir in extremis du guet-apens des Andicrafts : Sous la violence de son "Méga Senzinio", il fut projeté au travers du terrain qui, à ce moment là, était mouvant. Tout son corps s’enlisa dans le sol qui l’aspira goulûment, lui permettant d’échapper à une destinée peu prometteuse. Néanmoins, il crut bien mourir étouffé dans cette terre sablonneuse qui l’empêchait de respirer. Après une descente lente et interminable dans une sablière qui cherchait à le noyer, il déboucha finalement dans une cavité souterraine, s’effondrant d’un coup avec le sable qui l’entourait pour retomber une cinquantaine de mètre plus bas le dos sur un tuyau. Ses cheveux emmêlés, rougis par le sang qui s’échappait toujours de son crâne, tombaient sur son visage couvert de coupures et d’ecchymoses. Il resta groggy un court instant, sentant se plaindre chacun de ses muscles, chacune de ses écorchures. Chris se redressa avec difficulté, avec l’impression d’être passé par une moulinette à légumes. Au-dessus de lui, un petit trou dans la voûte marquait l’endroit d’où il était venu. Chris se trouvait à présent dans les profondeurs d’Exziliene, en dessous des catacombes. Ici, des kilomètres et des kilomètres de canalisations quadrillaient les vrais sous-sols de la mégalopole. Tous ces gigantesques tuyaux étaient raccordés les uns aux autres et étaient plus ou moins en exploitation. Un véritable travail d’architecte. Côté construction, les Andicrafts avaient plusieurs centaines d’années d’avance sur les Ménoziens. Mais Chris n’avait guère le temps d’y penser, car ses ennemis pouvaient débarquer à tout moment et lui foutre une nouvelle raclée. Sa plus grande crainte restait la perspective d’une nouvelle rencontre avec Daemon. Il savait pouvoir duper ses autres poursuivants, comme les Andicrafts, grâce aux accessoires qu’il possédait, mais pas cet enfant qui n’était pas l’un des leurs. De surcroît, celui-ci pouvait le tracer à cause du "lien" qui les unissait. Chris ferma les yeux et secoua la tête pour s’éclaircir les idées. Il ne se sentait pas très solide sur ses jambes. C’est alors qu’il pensa à sortir de la poche intérieure de sa veste, un tube de concentré de ces fameuses pommes qui poussaient sur la planète de Balzyr. Ce fruit miraculeux agissait au contact des papilles gustatives, révélant son effet le plus intéressant : La restauration du corps. Rapidement ses forces lui revinrent et toutes ses blessures disparurent comme par magie. Il profita aussi de cette courte pause pour rattacher ses cheveux à l’aide d’un élastique. Mais toute pause avait une fin, il devait se remettre en route, s’éloigner le plus possible de ses poursuivants. Tout en continuant à surveiller les alentours, il partit à toutes jambes, droit devant lui, faisant parfois des bons de plusieurs mètres sur les canalisations et ne sachant pas où aller. Ce paysage, aux formes cylindriques, s’étendait sous toute la ville et ce décor, qui ne changeait pas d’un iota, était plutôt monotone. Quelques minutes s’écroulèrent, durant lesquelles il avait du parcourir une bonne centaine de kilomètres en dessous la mégalopole. Le souffle court, il ralentit. L’adrénaline coulant dans ses veines se dissipa quelque peu. Son crâne lui faisait toujours mal. Il porta sa main à l’endroit où le talon de Daemon l’avait violemment frappé et la retira couverte de sang. Son petit remède miracle, qui avait cicatrisé ses autres blessures, n’avait que partiellement guéri celle de sa tête. Il faut dire que Chris économisait ses réserves en tube de pomme de guérison pour les combats à venir. Il avait utilisé le quart d’un tube espérant qu’il serait totalement remis sur pied. Mais il ne s’inquiéta pas, il allait guérir vite grâce à sa constitution. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, se rendant compte qu’il avait oublié de donner un tube à chacun de ses camarades de combat, il aperçut un tuyau qui n’était raccordé à aucun autre et qui semblait n’avoir aucune fin tellement il était long. Il l’inspecta sommairement : Pour ce qu’il pouvait en voir, il semblait en bon état. Après avoir mesuré le pour et le contre, il décida de s’engager à l’intérieur, pensant y être plus en sécurité et trouver au bout un endroit de salut. C’est ainsi que Chris se retrouvait maintenant à quatre pattes, rampant à n’en plus finir dans ce conduit dont il ne trouvait toujours pas la sortie. Il aurait très bien pu longer ce long tuyau par l’extérieur, ce qui aurait été plus rapide mais aussi bien plus risqué s’il avait été repéré par un de ces monstres. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:20 | |
| À l’intérieur, son crâne résonnait de sa simple respiration. Tous les bruits extérieurs lui parvenaient étouffés, comme s’il était sous l’eau. Il faisait maintenant tellement noir qu’il n’aurait pu voir le bout de son nez. La faible clarté du début avait depuis longtemps disparu et il semblait s’enfoncer dans le néant. « Chris » (Tout en rampant.) - Je n’étais vraiment pas préparé à combattre des individus aussi puissants. Cette planète est un véritable enfer, même pour moi. Il m’aurait encore fallut plusieurs autres années d’entraînement. Fait chier ! Les seuls êtres que je peux battre facilement sont les A.C, par contre, et même en y mettant toute ma force, j’arrive très difficilement à battre un A.G. Et encore, l’issue du combat est toujours incertaine. Bien que j’aie une force légèrement supérieure à eux, cette caste possède une résistance deux à trois fois supérieure à la mienne. Je risque à chaque fois de me faire briser les os lorsque j’en combats un. Par contre, battre un A.G supérieur, comme Wulfan, m’est quasi impossible. Et vu ma chance, il doit exister bien d’autres A.G supérieurs. Pour vaincre un noble, c’est encore pire. En me battant même brièvement contre Keyra, j’ai pu constater qu’elle utilisait à peine quarante pour cent de sa force et moi j’en étais déjà à soixante-quinze pour cent. Pourtant, elle n’avait aucune difficulté à me tenir tête. D’ailleurs ça serait plutôt le contraire, c’est moi qui avais du mal à suivre ses déplacements et à résister à ses coups. Et contre Daemon… J’étais à quatre vingt dix pour cent de ma force. Alors que ce dernier ne semblait même pas forcer !!! Je suis sûr qu’il pourrait même battre Coronéze !!! Et moi qui me croyais si fort avant d’arriver sur Ménozize… On ne pourra pas gagner par la force, et Shazen le savait. Tout repose sur le réacteur de Goélance. Mais à l’heure qu’il est, Coronéze doit déjà être sur les lieux. J’espère seulement que Djinns et Kelan sont toujours en vie. Depuis le début, les Andicrafts ont le dessus sur nous, ils ont deviné à avance tout ce que l’on avait préparé !! Je me demande si Daemon m’a dit la vérité concernant les Ménoziens qui auraient été créés par les Andicrafts. Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi il m’aurait menti puisqu’il pensait que j’allais mourir. Chris voulut entrer en contact télépathique avec ses compagnons mais il se ravisa de peur que Daemon n’intercepte sa conversation et ne le localise. Vingt minutes de lente progression plus tard et après avoir bifurqué radicalement vers la droite, il distingua une lueur rouge au fond du "tunnel". La sortie peut-être ? Des bruits diffus mais graves et puissants se faisaient à présent entendre. Des Andicrafts ? ! À présent, il n’y avait qu’une chose sur ces terres qui pouvait lui donner une sainte frayeur : Les beuglements horribles de ces satanés et monstrueuses bestioles ! Mais aussitôt, il tenta de se rassurer : Ces bruits pouvaient aussi bien provenir de toutes autres choses. Il décida de continuer à avancer, revenir sur ses pas aurait été tout aussi idiot et dangereux. C’est donc en fier combattant, intrépide et courageux, qu’il parcourut la trentaine de mètres qui le séparait de la sortie. Et il tomba, se rattrapant de justesse au bord du tuyau. Il inspecta rapidement les lieux : Une espèce de conduit vertical, étroit et sombre. Il n’en distinguait ni l’orifice supérieur, ni le fond. Des milliers de scintillements rouges provenaient des cotés et atténuaient l’obscurité. Pensivement, et plus surpris que furieux, Chris conclut calmement : « Chris » (avec un sourire forcé.) - Je crois qu’inconsciemment je cherche à me suicider…. Faudrait que j’arrête de me retrouver tout le temps dans des situations merdiques…… Un grognement lui fit lever la tête. Deux yeux le fixaient avec gourmandise. Deux yeux féroces prolongés par une gueule largement ouverte d’où dépassait par moment une langue noire et goudronneuse. Quelle ironie du sort, voilà que sa fuite l'avait mené tout droit dans la gueule d’Andicrafts Cannibales. Heureusement, grâce à ses rencontres précédentes, il commençait à les connaître dans les moindres détails. C’était des êtres faibles, qui pouvaient se montrer extrêmement dangereux lorsqu’ils chassaient en bande et qui étaient particulièrement à leur aise dans les lieux obscurs comme ici. En faite, la grotte où Chris venait d’aboutir, était une tanière habitée par des A.C. Et les scintillements rouges, autant de paires d’yeux qui le fixaient goulûment. Il y en avait des centaines de ces paires brillantes, autant dire qu’ils étaient extrêmement nombreux. Chris frissonna et se força à sourire pour dissimuler ses craintes. Ses adversaires étaient peut-être avantagés par leur nombre, dépourvus de toute humanité et leurs perversions maladives auraient tiré une larme aux plus grands guerriers, mais lui-même n’était pas un enfant de cœur et sûrement pas prêt à se laisser bouffer sans combattre. Il comptait bien garder le dessus et survivre à cette nuit infernale qui lui semblait une éternité. Les A.C. grognèrent et découvrirent leurs canines quand ils passèrent à l’attaque. La première vague déferla avec une telle sauvagerie qu’elle aurait pu laisser croire qu’ils étaient justes de stupides barbares mais, un observateur attentif aurait immédiatement décelé une lueur d’intelligence malveillante dans leurs regards. Chris percuta brutalement de son épaule l’A.C. le plus proche, le touchant en pleine poitrine et lui arrachant un hurlement effroyable. Celui-ci fut projeté contre ses congénères et les entraîna le long d’une paroi caillouteuse où ils déboulèrent dans le plus grand boucan. Ses adversaires étaient si nombreux qu’il n’avait pas le loisir de faire dans la dentelle ou, comme il le nommait, dans le "Chris style". Immédiatement, d’autres monstres jetèrent leurs dévolus sur lui, se faufilant dans l’ombre, se pressant autour de lui comme des insectes. L’attaque venait de tous les côtés, espérant briser sa garde. Mais Chris était bien décidé à ne pas se laisser encercler, il décocha un puissant coup de crâne qui brisa l’abdomen de l’un d’eux et lança un coup de pied dans un autre avec assez de force pour lui arracher la tête. Puis il se jeta sur le suivant et lui assénant un magistral coup de pied en pleine face. Les os brisés de la bête implosèrent dans sa tête. Ses yeux ensanglantés jaillirent de leurs orbites et il en avala son museau de surprise. Le coup avait suffit à le défigurer mais pas à le tuer. Chris le termina en lui transperçant le dos, arrachant son cœur qu’il balança dans les airs comme on jette un os au chien. Aussitôt, cinq A.C. se jetèrent avec avidité sur cette pitance improvisée. Dans son élan, Chris en décapita deux autres d’un mouvement circulaire de la main puis, il effectua de justesse un saut périlleux arrière pour éviter les griffes qui tentaient de lui happer les jambes. Mais le combat était loin d’être terminé. À chaque A.C. qu’il tuait une trentaine d’autres "bestioles" surgissaient. Chris paraissait submergé par le nombre toujours grandissant d’assaillants. À chaque seconde ils devenaient plus nombreux, arrivant de tout côté si bien que Chris pourfendait maintenant le tas instinctivement, taillant et coupant sans relâche, ne comptant plus les cadavres auxquels il avait ôté la vie. Plus aucune stratégie ne régissait son combat. À présent, une seule chose comptait vraiment : Vaincre ou mourir. « Chris » (Les dents serrées.) - Ils sont bien trop nombreux. Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme là ! Tout à coup, un A.C. plus imposant que les autres griffa sa jambe gauche, y laissant une profonde entaille. D’un coup sec, il le décapita promptement. C’était une évidence : Pour venir à bout rapidement de ces bêtes, la décapitation était le moyen le plus approprié et était efficace à cent pour cent. Soudain Chris sentit des griffes lui labourer les chairs de l’épaule. Il se dégagea prestement et entama le cou de l’agresseur sans arriver à lui trancher sa tête. La carotide sectionnée, le monstre se mit à se vider, déversant des litres de sang qui arrosèrent copieusement ses congénères. Il avait une lueur rouge orangée malsaine qui brillait dans ses yeux et voulu aussitôt se venger, mais il n’en eut pas le temps. Comme les requins, les A.C. s’affolaient facilement à l’odeur du sang, perdant toute retenue. Une dizaine d’entre eux se jetèrent sur leur infortuné compagnon et se mirent à le dévorer. C’était réellement des bêtes sauvages qui ne s’appelaient pas "Andicrafts Cannibales " pour rien. Soudain Chris fut percuté par plusieurs boules de flammes qui sortirent droit de la gueule de ses ennemis. N’ayant pas eut le temps de tenter un rétablissement dans les airs, il fut projeté en arrière et percuta lourdement le mur de la tanière. La violence du choc fut telle qu'il traversa la paroi et fut précipité de l’autre côté. Toute une partie de la grotte se désintégra sous le choc et Chris s’aperçu qu’elle était bien plus grande qu’elle ne paraissait. L’autre coté était aussi bondé d’A.C. et comme il n’y avait plus de paroi pour faire la séparation, Chris se retrouva avec un nombre d’ennemis deux fois plus important car les habitants de l’autre tanière ne se firent pas prier pour venir participer aux réjouissances. « Chris » (Enervé.)- Je ne me laisserais pas faire !!! Allez tous au diable !!!! Il fronça les sourcils, replia ses bras et concentra son énergie. C’est alors qu’une vague de puissance balaya la grotte. Une bourrasque bleutée qui tourbillonnait autour du corps de Chris, jusqu’à former une tornade puis une véritable tempête. Un déluge de boules d’énergie en sortit pour aller s’abattre sur tous les Andicrafts Cannibales présents. Pendant ce temps à la surface, le ciel noir d’Exiliene était éclairé par une deuxième lune de lueur argentée. Elle contrastait avec la teinte rouge de la première. Kelan et Djinns cherchaient toujours l’accès permettant de pénétrer dans l’installation sphérique. Ils avaient discrètement fait le tour du pâté de maison, mais ils ne trouvaient aucune entrée pour s’introduire dans le bâtiment et subtiliser le réacteur de Goélance. Les dix A.G. et quatre A.C. qui gardaient celui-ci ne semblaient pas vouloir s ‘éloigner. C’était sûrement les seuls de toute la ville à n’avoir pas le droit de quitter leurs postes. Nos deux compères étaient à près de trente mètres, accroupis derrière un muret qui se prolongeait sur une dizaine de mètres et discutaient de cette situation fâcheuse. « Djinns » - Que fait-on Kelan ? Nous devons à tous prix entrer dans ce bâtiment. Mais il y a des gardes et…….. « Kelan » (Finissant la phrase de Djinns) - Et il n’y a aucune entrée ou porte. « Djinns » - Nous ne pouvons pas retourner au village les mains vides. Nous devons nous emparer du réacteur. Cette notre mission. « Kelan » (Air détaché.) – En faite, c’est la tienne, moi je dois juste récupérer le vaisseau de Chris (rire). De plus ce potentat de Coronéze s’est déplacé spécialement pour nous. Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’est toujours pas arrivé. Et cela m’inquiète……… « Djinns » - Mais tu es malade, heureusement qu’il n’est pas encore là ! Ce type est trop dangereux et cette mission trop importe pour qu’on soit encombré par cet idiot. « Kelan » (Se grattant la tête.) - On perd notre temps à rester tous les deux au même endroit. Le vaisseau de Chris est tout aussi important pour nous enfuir de cette ville pourrie. Sans lui, nous auront des difficultés à nous tirer d’ici. « Djinns » - Je sais, tu peux y aller si tu veux. Moi je reste ici et je m’occupe du réacteur. « Kelan » - Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je me suis mal exprimé. Ça ne me gêne pas d’être avec toi et de te donner un coup de main. De toute manière, partir chercher le vaisseau de Chris maintenant ne servirait à rien, à part se faire tuer bêtement. Je sais très bien que je n’y arriverai pas sans ton aide. « Djinns » - Ah oui, qu’est ce qui te fait croire ça ? « Kelan » (Le regard sérieux.) – Nous avons mal évalué la situation. En raisonnant par déduction, l’endroit où se trouve le vaisseau de Chris doit être gardé par de puissants gardiens. Connaissant la force de celui-ci, ils n’ont pas dû lésiner sur les moyens. En allant seul là bas sans aucune stratégie, je suis sûr d’y laisser ma peau. Par ailleurs, et même sans tenir compte du fait qu’on n’est pas capable de trouver l’entrée de ce fichu bâtiment, les individus qui montent la garde ici sont bien trop fort pour nous. Les quatre A.C. ne sont pas vraiment une menace mais, un seul des dix guerriers nous pulvériserait en quelques secondes. Faire une diversion en utilisant l’un de nous deux comme appât est trop dangereux. Si l’un de nous venait à mourir, l’autre devrait alors s’emparer à lui seul du réacteur et du vaisseau. Et ses chances de réussir à les subtiliser tous les deux sans se faire remarquer sont quasiment nulles. Surtout qu’il n’est pas dit que l’entrée de l’entrepôt où se trouve le vaisseau, soit plus facile à trouver. « Djinns » (Avec un sentiment de frustration.) - En clair, nous sommes dans l’impasse. Alors au pire, dirigeons-nous en premier vers le vaisseau, et revenons ici après. Peut-être qu’on aura plus de chance là-bas qu’ici. Qu’est ce que tu en dis ? « Kelan » - Mauvaise idée. Repérer les lieux pour ensuite revenir ici, nous ferait perdre du temps. Et prendre le vaisseau de Chris maintenant ne serait pas judicieux. Avec un engin pareil nous ne serons pas discrets. Et on ne connaît pas assez la ville pour pouvoir le cacher en lieu sûr. Surtout que l’on prendrait le risque supplémentaire qu’il soit détruit par notre négligence, si l’un des monstres le voyait. « Djinns » (Baissant la tête.) - Tu as raison : Prendre le vaisseau en dernier est moins risqué. Et si je suis ton résonnement, se séparer serait tout aussi dangereux. « Kelan » - Tu as tout juste. En se séparant, nos chances de victoire qui sont déjà bien maigre serait réduites à néant si on rencontrait des Andicrafts de niveau supérieur. Néanmoins, si on le faisait, nous gagnerions un gain de temps substantiel. Le mieux serait de s’emparer du réacteur et du vaisseau au même moment. « Djinns » - Cela pourrait se faire si, après s’être séparés, on reste en contact télépathique. « Kelan » - Oui, c’est bien possible mais c’est trop hasardeux. Il faudrait déjà réussir à entrer dans le bâtiment où se trouve le vaisseau de Chris et, s’il est tel que celui-ci, ce n’est pas gagné. Toute cette mission repose sur des facteurs de risques et de conséquences qui peuvent se déclencher à n’importe quel moment. « Djinns » (Haussant la voix.) - En acceptant cette mission parfaitement suicidaire, nous savions tous à quoi nous nous exposions. Un risque de plus n’est pas aussi grave que ça. « Kelan » - Ne dit pas n’importe quoi, un risque supplémentaire n’est pas négligeable ! | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:21 | |
| « Djinns » - Alors on fait quoi maintenant ? ! On ne va pas rester planté là sans rien faire ? « Kelan » - Bon, nous n’avons pas le choix, le mieux c’est de rester ensemble. Après avoir pris le réacteur de Goélance, nous irons nous emparer du vaisseau de Chris. Surtout que, comme tu peux aussi le constater, le bracelet de Chris m’indique que son vaisseau se trouve à près de cent kilomètres d’ici. En nous faufilant discrètement sans utiliser la voie des airs, nous devrions y arriver en à peine dix minutes. J’espère seulement que Chris et Rodring ne seront pas prêts avant nous. Parce que nous serions tous bien avancé si à ce moment là nous n’avions pas encore récupéré le vaisseau. « Djinns » - Tu m’étonnes, sortir de cette ville sans le vaisseau serait un vrai cauchemar ! C’était pour cette dernière raison qu’il était impératif de récupérer le vaisseau de Chris. Tenter de quitter la ville sans lui et en un seul morceau n’était même pas envisageable. Mais, Djinns restait malgré tout très pessimiste : Il ne cessait de se soucier du bon état du vaisseau, pensant même, que les Andicrafts l’avait peut-être, en partie, démonté. Toutefois, il fut vite rassuré par Kelan qui lui affirma que les capteurs du bracelet indiquaient que le vaisseau fonctionnait toujours et qu’il était en bon état. Djinns se sentit nettement mieux à l’annonce de cette bonne nouvelle, mais il avait toujours une autre bonne raison de s’inquiéter car si Kelan venait de résumer d’une manière parfaitement exacte leur situation, ils se retrouvaient toujours au même point : Le bâtiment restait imprenable et cette partie de leur mission leur avait déjà fait perdre pas mal de temps. Soudain, la température baissa et le temps gâta. Le vent s’était levé et il faisait de plus en plus froid. Quelques flocons de neige se mirent à tomber virevoltant devant leurs yeux et lançant sous la lumière du couchant d’étranges reflets. Quelquefois à Exziliene il arrivait qu’il neige, mais cela restait extrêmement rare et ne durait jamais longtemps. Cependant, et comme pour faire exception aux règles établies, le vent devint glacial et il se mit à neiger à gros flocons. Rapidement la mégalopole se couvrit d’un élégant manteau blanc. En l’espace de quelques minutes, le panorama qui s’offrait à nos deux compagnons avait complètement changé : La ville était maintenant une cité de glace et de neige. Le froid, s’il avait pris nos amis au dépourvu, n’avait en rien entamé leur pugnacité. Leurs yeux déterminés affirmaient qu’ils étaient toujours décidé à accomplir leur mission et cela, par tous les moyens qu’ils jugeraient nécessaires. C'est alors qu’ils entendirent un bruit de neige froissée qui approchait. Aussitôt sur le qui-vive, ils disparurent de l'endroit où ils avaient pris positions. Une silhouette s'approchait lentement du muret et s’apprêtait à faire demi-tour lorsque Djinns et Kelan se précipitèrent vers elle. Ils lui tombèrent dessus, la plaquant contre le petit muret. Kelan lui bâillonna immédiatement la bouche de la main pour éviter qu’elle ne crie. Ils remarquèrent alors que c’était juste une petite fille. Elle devait avoir huit ans et son petit cœur cognait dans sa poitrine comme un animal effrayé. La gamine était sale et ne semblait pas avoir mangé depuis des lustres. Surpris, ils la relâchèrent et Djinns l’aida à se relever. La petite était manchote et bancale d’une jambe qu’elle traînait de travers. Sa tunique, tachetée de sang, puait la mort. Constatation gratuite sachant que certains Ménoziens, obligés à vivre malgré eux dans cette ville et souvent dépossédé de leurs vêtements, étaient obligés de récupérer les peaux des cadavres pour s’en faire des habits. Des habits qui à l’usage étaient bio-dégradable. Et il est vrai que trouver des corps sans vie ici n’était vraiment pas sorcier : Peaux, dents et poils étaient toujours bon à prendre, que ce soit pour les Andicrafts ou pour les Ménoziens. « - Qui es-tu ? ! » Lui demanda aussitôt Kelan. Mais elle tremblait tellement, qu'elle n’eut pas la force d’ouvrir la bouche. Djinns s’empressa de poser sa main sur son épaule pour la mettre en confiance. Ensuite il lui affirma qu’ils ne lui feraient pas de mal et qu’ils étaient eux aussi des Ménoziens. La fillette apeurée repris son souffle et parla : Elle s’appelait B3068 et venait de la section des produits périmés, laquelle se trouvait derrière les abattoirs du quartier Sud-est. Elle avait décidé de s’échapper car elle ne voulait pas servir de cobaye à de nouvelles expériences ou de nouvelles tortures ou pire, être incinérée vivante. Elle leur expliqua que cela faisait maintenant quinze heures que les pauvres âmes parquées dans les entrepôts de produits périmés, mouraient à la chaîne de manières abominable et horrible. Leurs bourreaux auraient très bien pu les exécuter rapidement mais, ils s’étaient avisés de tirer à la courte paille la manière de les exécuter et, par malchance pour leurs victimes, ils étaient tombés sur "mort très lente". Ceci expliquait pourquoi depuis le matin ses compagnons de la S2P - ou SPP - faisaient les frais de ce jeu cruel. La fille affirma qu’il en restait des milliers à attendre que débute leur trépas. Djinns et Kelan écoutaient le récit avec commisération. Kelan se fit la réflexion que ça aurait pu être bien pire s’ils avaient tiré la paille marquée "mort extrêmement lente". Ils apprirent aussi qu’elle avait perdu son bras droit deux ans auparavant : Un Ménoziens de sa section, qui n’avait plus mangé depuis plusieurs semaines, l’avait agressée, lui arrachant celui-ci pour en faire son repas. Elle affirma que beaucoup de Ménoziens avaient perdu l’espoir d’être libre un jour. Certains étaient devenus complètement fous, se livrant au cannibalisme pour survivre : Ils tuaient leurs enfants et proches pour les dévorer dans le seul but de repousser leur propre mort. Cette ville semblait faire de tout Ménozien qui y vivait, une bête sauvage et un moins que rien, à l’instar de ses maîtres, les Andicrafts. Cette déchéance ne s’était pas produite en un jour mais plutôt à l’occasion de grandes famines. Il s’avéra que, lors de ces diètes prolongées, de nombreuses personnes s'étaient résolues à braver ces "interdit" de la morale. D’abord, profitant de certaines opportunités, elles s’étaient mises à manger les cadavres des autres races. Mais bien vite un désir irrépressible les poussèrent à transgresser d’avantage la morale établie : Ils se muèrent en nécrophages, allant jusqu’à consommer leurs propres défunts qu’ils se surprirent à savourer avec délectation. Le cannibalisme n’était pas loin et bien vite, ils se mirent à tuer leurs semblables uniquement pour pouvoir les manger. Leur propre peuple ne représentait plus qu’une intarissable source de chair fraîche. L’état primitif qui sommeillait en chacun d’eux, resurgit alors au grand jour, prenant le pas sur la civilisation. Barbarie, inceste, meurtre et cannibalisme étaient, à présent, coutumes courantes pour la plupart des Ménoziens captifs. Djinns et Kelan, à leur grand désarroi, devaient se rendre à l’évidence : Certains Ménoziens étaient devenus pires que leurs bourreaux. Même cette petite fille, par la force des choses, était devenue l’un de ces charognards, profitant de la mort d’un des siens pour se nourrir… Pourtant, certains de ses semblables, plutôt que d'avoir recours à ces transgressions inhumaines et contre nature, avaient préféré se laisser mourir de faim. La vie de cette enfant, qui avait à peine huit ans, était devenue un véritable cauchemar. Son histoire, qu’elle racontait comme pour se donner bonne conscience, leurs fit froid dans le dos. Kelan eut soudain une intuition : Il lui demanda si elle connaissait le moyen d’entrer dans le bâtiment sphérique. Elle lui répondit que pour rentrer dans ce bâtiment qui, elle le précisa, s’appelait "le Druzz", elle connaissait un chemin détourné. Elle expliqua que celui-ci avait été construit au-dessus d’un ancien abattoir et qu’ils pourraient y accéder par un ancien passage menant directement dans les sous-sols du bâtiment. Elle émit juste l’objection que ce passage avait pu être condamné mais, de toute manière, avaient-ils vraiment le choix et quelque chose à perdre. « Kelan » (Reprenant de l’espoir.) – Peux-tu nous y emmener B3 ? Djinns, offusqué, lui coupa la parole et cela avant même que la fille ne prononce un mot. « Djinns » - Kelan, ne l’appelle pas "B3", c’est assez dégradant ! « Kelan » (Lui répondant d’un ton ironique.) - Non mais, attends ! Tu ne crois quand même pas que je vais l’appeler B trois zéro… truc, machin ! Est-ce vraiment mieux que simplement "B3" ? Kelan expliqua qu’ils n’avaient pas de temps à perdre à lui trouver un joli prénom et que, faute de mieux, il avait opté pour celui là. D’autant plus qu’il se contrefichait royalement de l’avis de cette gamine et qu’après tout, cela n’avait pas grande importance. La fillette, faisant un pas en avant, intervient, tentant d’arrêter cette querelle vraiment stupide. « La fillette » (Sur un ton inquiet.) - Ne vous fâchez pas ! Vous pouvez m’appeler B3 si vous voulez. Ça ne me dérange vraiment pas. Et pour répondre à ta question : Oui, je peux vous y emmener, si vous le désirez. Entre Ménoziens faut bien s’entraider. En plus je suis la seule à connaître ce chemin. « Djinns » - Tu en es certaine ? Car si tu nous guide, tu risque de te trouver en danger par notre faute. « La fillette » (Baissant la tête.) - De toute façon, le simple fait de vivre ici est déjà dangereux. Alors si je dois mourir dans cette ville, je préfère aider des Ménoziens comme moi ! « Kelan » - Voilà qui est bien parler jeune fille ! La discussion est donc close. En route ! Le petit groupe se mit en marche, guidé par la petite B3 qui était désormais la seul à pouvoir les aider. Discrètement, Djinns et Kelan se regardèrent en silence. Ils auraient bonne mine si l’on apprenait un jour que s’ils avaient réussi cette partie de leur mission, c’était grâce à une gamine de huit ans. L’astre de la nuit s’éleva plus haut dans ce ciel sombre. Il illuminait les nuages faisant courir leurs ombres sur les amas de neige. Cela faisait plusieurs dizaines de minutes qu'ils marchaient, sans trop savoir où ils allaient, suivant la petite fille. Les rues, par où ils passèrent, étaient dessertes et blanchies par la neige. Par endroit, la couche était si épaisse, qu’ils s’enfonçaient jusqu’aux chevilles. B3 leurs indiqua une ruelle sur la gauche qu’ils empruntèrent. Le silence qui régnait dans cette partie de la mégalopole paraissait surréaliste. Les rues de ces bas-fonds étaient ravagées et les tours décrépies. Les trois protagonistes se faufilaient dans les impasses, le long d’immenses tuyaux attenants aux bâtiments. Ceux-ci servaient de dortoirs, ou plutôt de tanières, aux monstres et bêtes lugubres et répugnants qui hantaient la cité. Ici vivaient des A.C. et même quelques A.C. supérieurs, doués de parole et qui n’avaient donc pas besoin de grogner à tout bout de champs. Bien que le quartier fût pratiquement désert, car ils étaient presque tous sur les traces de Chris, la petite troupe restait dans l’ombre pour ne pas se faire repérer. L’écœurement de Djinns et son aversion à ce qu’il voyait augmentait en crescendo, minute après minute. Cet endroit était une véritable abomination : La puanteur des cadavres de Ménoziens qui s'amoncelaient et se décomposaient au milieu des rues était insupportable. La morosité des deux compagnons augmentait à chaque rue qu’ils longeaient. B3, qui avait l’habitude de cet enfer, souriait de leur déconvenue. L’atmosphère qui transpirait de ce quartier était pesante et étrange, les constructions ne ressemblaient pas à celles qu’on trouvait dans la partie huppée d’Exziliene, de style plus gothique. Ici, les habitations ressemblaient plutôt à des cocons bétonnés visqueux et peu ragoûtants. L’endroit faisait plus penser à un ghetto qu’à une cité. Sa sacoche de survie en bandoulière, précédé par la fillette et suivi par Djinns, Kelan se déplaçait furtivement dans les zones d’ombres. Quelques Ménoziens traînaient, assis sur les trottoirs ou agglutinés contre les murs. De véritables épaves qui se fondaient dans la couleur de leurs tuniques, fixant les gens comme des bêtes, à l’affût d’un danger quelconque. Peu après, un léger bruissement se fit entendre et à mesure qu’ils avançaient, le son devint plus perceptible, ils reconnurent le tumulte d'une rivière. Du moins crurent-ils d’abord voir courir de l’eau mais, à leur grande stupeur, cette rivière n’était qu’hémoglobine. Empilés en tas immonde sur une neige maintenant vermillon, une scène atroce figea leurs regards. Des milliers de victimes, coupées en morceaux, ou plutôt en rondelles, baignaient dans leur propre sang et, sur le sol glacé, à côté du large ruisseau qui s’en écoulait, un homme, les yeux vides et aussi froids que des billes de marbre, gisait. La moitié de son visage reposait dans une flaque écarlate et, ses lèvres entrouvertes avaient partiellement coagulé le rouge breuvage qu’il semblait boire, pour l’éternité. Djinns se mit à trembler de tous ses membres. Ce n’était pas de la peur, mais une incoercible rage. Plus rien des coutumes barbares des Andicrafts ne pouvaient encore l’étonner mais il souffrait. Il souffrait de voir des membres de sa race hachés menus d’une telle manière. Ce spectacle lui rappelait trop la mort de son frère qui avait péri de la main de ces monstres par sa faute. D’un point de vue entièrement artistique, la scène ne manquait pas de surréalisme : Tous ces corps en charpies et sanguinolents contrastaient étrangement avec la blancheur immaculée de la neige avoisinante. Ils ne s’attardèrent pourtant pas plus longtemps devant cette œuvre macabre et reprirent rapidement le fil de leur mission. Une fine neige s’était remise à tomber tentant de cacher ce charnier immonde et le vent leur soufflait au visage un air humide qui leur paru rafraîchissant. Vingt minutes plus tard, ils débouchèrent sur une avenue composée d’entrepôts qui s’étendaient à perte de vue. L’atmosphère était chargée, lourde des menaces les plus effrayantes. Comme si un immense monstre sommeillait dans le coin, près à découvrir ses gigantesques crocs et à les engloutir. À moins que ce ne soit tout le quartier qui explose, provocant un chaos sans précédent. Malgré tout le courage dont ils faisaient preuve, les trois aventuriers ne pouvaient s’empêcher d’avoir la chair de poule. Reprenant confiance, ils se dirigèrent vers les hangars les plus proches, se glissant entre deux murs de briques pour atteindre une grille qui s’ouvrit sans couiner. En file indienne, ils descendirent un escalier les menant dans une cavité souterraine. B3 affirma que c’était le passage qui leur permettrait d’aboutir dans les sous-sols du Druzz et que le trajet ne durerait pas plus d’une demi-heure. Cela arrangeait bien nos amis, les dispensant d’avoir à combattre d’autres Andicrafts. La fillette s’arrêta soudain, se retourna le regard narquois et leur jeta : « B3 » (Souriante) - J’espère qu’on ne tombera pas sur des Andicrafts. Parce qu’avec vous je ne me sens pas très en sécurité. « Kelan » (Souriant lui aussi.) - Tu as raison ne de pas te sentir en sécurité avec nous. Car si jamais je rencontrais quelques dangers, je n’hésiterais pas à t’utiliser comme bouclier. Faut bien que je pense à ma sécurité. L’enfant répliqua immédiatement, sur un ton partagé par la tristesse et la colère : « B3 » - Vous êtes un Monsieur pas gentil ! | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:22 | |
| Là-dessus elle lui tira la langue et lui fit une combinaison dévastatrice de grimace. S’adressant à B3 en lui mettant la main sur la tête et fixant Kelan comme un dangereux criminel : « Djinns » – Ne t’en fait pas B3, c’est juste une blague même si cela peut paraître suspect. Disons qu’il a un sens de l’humour bien à lui et assez particulier. N’est ce pas Kelan ? ! «Kelan » (Fronçant les sourcils.) - Je t’utiliserais toi aussi comme bouclier……….. « Djinns » - C’est bien ce que je disais, un humour particulier et douteux………… Ensuite il se baissa à la hauteur de B3, la remerciant pour son aide et lui disant qu’elle pouvait s’en aller, qu’ils feraient le reste du chemin tout seul. Sur ses mots, elle se mit à sauter comme une excitée, dodelinant la tête horizontalement pour leur exprimer son profond refus : « B3 » (S’excitant) - Si, si vous allez dans le passage secret sans moi vous allez vous perdre !!! « Djinns » - Pourquoi ? Ce passage souterrain est-il aussi vaste que ça ? « B3 » - Oui, parce qu’à l’intérieur du passage secret il y a plein de chemins. Et moi je connais le bon, parce que, parce que, parce que …. « Kelan » (S’impatientant.) - Parce que quoi ? ! « B3 » (Regardant Kelan.) - Je te cause plus à toi ! Je parle qu’au gentil garçon ! Toi tu es un méchant ! « Kelan » - Mais bien sûr…….. « Djinns » - C’est vrai Kelan, elle n’a pas tout à fait tort ! Je pensais la même chose qu’elle, il y a quelques jours. Puis s’adressant de nouveau à B3 : « Djinns » - Alors, parce que quoi ? « B3 » - Parce qu’autrefois je suis souvent venue ici pour me cacher, quand les Andicrafts faisaient des rafles dans la ville en tuant plein de gens. Beaucoup, beaucoup sont mort mais moi j’étais bien cachée. Alors j’ai survécu ici pendant toute "La semaine du sang" qui à durée en faite dou….douze jours ! Et j’ai eu le temps d’inspecter tous les chemins de ce passage et d’arriver à celui qui mène au Druzz. Mais je ne suis pas sortie trop loin du tunnel, parce que j’avais très peur de me faire attraper !! J‘ai entendu dire que le mois prochain, il y aura une nouvelle "semaine du sang". Et si je ne réussis pas à m’enfuir d’ici là, je me cacherai encore ici. « Kelan » (Perplexe.) – Ici, dans ton fameux passage secret ? « B3 » - Oui, dans mon passage secret à moi ! Connu que par moi ! Et je te parle plus ! Na !!! « Kelan » (Marmonnant dans sa barbe.) - Quelle gamine susceptible ! « Djinns » - Dans ces circonstances, c’est ok. « B3 »(Les yeux grands ouverts.) - Ça veut dire quoi "circonstances" ? « Djinns »(Souriant) - Je voulais juste te dire que tu resteras encore notre guide. Tu es contente ? « B3 » - Oh très… merci ! Toi tu es gentil pas comme lui ! Marmonnant de nouveau dans sa barbe : « Kelan » - je crois qu’elle ne m’aime pas. Tant pis, utilisons-la encore pour l’instant. Finalement, ils descendirent les marches menant dans le "passage secret". La fillette en premier, suivie par Djinns et fermant la marche, Kelan, le mal aimé. La lumière diffusée par la lune blanche baissait au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans les profondeurs et la pénombre envahissait maintenant tout. Les marches se terminaient dans une entrée rougeâtre où la poussière avait des tons de latérite. Ils pénétrèrent dans un premier tunnel qui se ramifiaient en plusieurs chemins. L’air était chargé d’une fumée âcre, dégageant une odeur de métal en fusion et qui irritait la gorge. Cela ne les gênait pas suffisamment pour avancer et ils suivaient B3 comme son ombre pour arriver enfin au Druzz et au but de leur excursion : Le réacteur de Goélance. Ils s’enfonçaient de plus en plus profondément dans le tunnel souterrain, jusqu'à disparaître complètement dans l’obscurité et la fumée. Quelques temps après, Kelan attrapa Djinns par le poignet, lui chuchotant subrepticement : « Kelan » - Soi sur tes gardes ! « Djinns » (Regard concentré) - Mais je suis déjà sur mes gardes. À l’extérieur la nuit était bien avancée. Le blizzard s’était levé, faisant voltiger les flocons de neige comme des confettis soufflés par un gigantesque ventilateur. Exziliene était, à présent, complètement recouverte d’une épaisse couche de poudre blanche et les quelques étendues d’eau avaient gelé. L’eau dans cette ville était une denrée rare, seuls les nobles avaient le droit d’en user pour se laver car ici, il ne pleuvait pratiquement jamais. À des centaines de kilomètres de Kelan, de l’autre coté de la mégalopole, mille bruits assourdissant s’élevaient. De véritables ondes de choc qui provenaient du sommet d’un promontoire où se dressait Zorilac, une citadelle dont la hauteur et la circonférence coupait le souffle à tous ceux qui la regardaient. Elle surplombait ou plutôt, écrasait la ville de toute sa magnificence. En ces lieux se livrait un combat sans merci, d’une violence mortifiante. Rodring se battait comme un véritable démon, avec la même hargne et la même férocité que ses demi-frères. Ceux-ci n’étaient pas en reste et lui menaient la vie dure. Les gradins étaient complètement saccagés et le sol ravagé par ce combat de titans. Le combat était loin d’être terminé et promettait de se poursuivre toute la nuit. Pour un bougre du troisième âge, comme aimaient tant l’affirmer ses frères, Rodring ne se débrouillait pas trop mal. D’un coup de pied sauté il repoussa Lypso et du coude écarta Staliske. Puis, dans la foulée et d’un seul mouvement rotatif, il leurs appliqua à tous deux un coup de pied. Son visage était sage et moqueur, quand il vit ses deux grands frères adorés s’écraser lamentablement au sol. Ne leurs laissant pas de répit, il ouvrit sa main droite : Une boule d’énergie apparut, grimpant à la verticale avant de fondre sur ses adversaires. Mais, par manque de chance, son attaque les manqua de peu, marquant d’un nouvel accroc le sol bouleversé de l’arène. S’avançant calmement vers Rodring, un sourire jusqu’aux oreilles, Lypso et Staliske l’applaudirent. « Lypso » (Souriant d’un air moqueur.) - Bravo, bravo ! Nous sommes épatés de voir un vieillard se battre aussi bien. Et dire que je pensais que tu n’allais pas tenir le rythme face à nous. « Rodring » - Je vieillis peut-être plus rapidement que vous, mais je sais toujours me défendre. « Staliske » (Intervenant dans la conversation.) - Je te l’accorde. Mais tu dois te rendre compte que le combat est perdu d’avance. « Rodring » (Sourire mesquin.) – Oui, le combat est perdu d’avance, mais seulement pour vous ! « Lypso » - Tu es vraiment un cas désespéré. Nous sommes des nobles de caste supérieure et toi tu n’es… rien. Un seul d’entre nous pourrait te battre. Bien que nous préférions jouer avec toi. Et c’est ce que nous faisons depuis tout à l’heure. « Staliske » - Il a raison Rodring. La vieillesse te fait perdre la tête. Autrefois, tu étais beaucoup plus malin que ça. Rends-toi compte que depuis le début du combat notre énergie n’a pas décliné, contrairement à la tienne qui n’arrête pas de baisser. « Rodring » (Enervé.) - Vous dites n’importe quoi ? ! Et même si c’était le cas, je vous battrais quand même. « Lypso » - Pauvre vieillard gâteux est inconscient………. Rodring ne voulait pas l’admettre, mais son corps s’épuisait énormément en les combattant. Son énergie déclinait lentement, ses attaques devenaient plus lentes et moins précises et sa fatigue augmentait à chaque seconde. Seule sa motivation et sa persévérance l’aidaient à tenir et à garder la tête haute. Chris, Djinns et Kelan comptaient énormément sur lui. Il ne pouvait donc pas les décevoir. Surtout qu’il était le seul à avoir une chance de les battre. Rodring se mordit les doigts, pensant que ce combat aurait dû se passer trois cents ans auparavant. À cette époque, il ne s’épuisait pas aussi vite. « Lypso » - Je te conseil d’abandonner et de te soumettre. « Rodring » (Levant son poing.) - Jamais !!!! Je ne serais pas l’un de vos pantins sans cervelle. « Lypso » - Ok. Alors, pourquoi n’utilises-tu pas le mode "ténèbres" ? ! Tu aurais bien plus de chance comme ça. En entendant son frère, les yeux de Staliske se mirent à briller d'envie. On aurait dit un gosse devant un marchand de glace. Il cria : « Staliske » - Vas-y Rodring, utilise cette transformation ! C’est ta seule chance ! Montre-nous ta fameuse puissance que tu tires des ténèbres !! Cette puissance qui t’a permis, jadis, de te battre d’égal à égal contre Adar ! « Rodring » (Répliquant d’une manière terrifiée.) - Plus jamais je n’utiliserais ce pouvoir !! Il est bien trop dangereux !! « Lypso » (Croissant les bras.) - Montre-le nous et on te dira s’il est si dangereux que ça. De plus, si tu n’en fait pas usage, on finira par te tuer. N’oublie pas que tu es une espèce unique : Tu es le fruit de deux races et surtout, tu es le dernier à connaître le savoir des Oxicultes. « Rodring » - Je m’en contrefiche ! Si je l’utilise, je ne sais pas ce que je risque de faire malgré moi ! Je risque de devenir une menace bien plus dangereuse que vous, les Andicrafts ! « Staliske » (Enervé comme un enragé.) - Je vais te contraindre, à utiliser cette puissance, par la force. Coronéze, qui pendant la guerre a assisté au combat, disait que tu étais impressionnant. Moi aussi je veux voir ce fameux démon infernal que tu étais lors de ton duel contre Adar. Et si tu ne te transformes pas tout de suite, je fais en sorte de te mutiler horriblement et de manière permanente, afin que tu termines le combat en rampant dans ton sang !!! « Rodring » (Souriant.) - Tu ne crois quand même pas me faire peur avec ce genre de menace ? « Staliske » (Souriant lui aussi.) - Je t’aurais prévenu. Rodring n’était pas désespéré au point d’utiliser cette technique infernale qui se manifestait lors de "la cérémonie des ténèbres". Ce pouvoir venant des profondeurs du mal était une énergie si chaotique et puissante, qu’elle corrompait les êtres les plus purs tel un vent empoisonné, se répandant en eux comme un venin mortel. L’utilisateur de cette technique devenait peut-être un combattant exceptionnel et invincible, mais son âme se remplissait alors de noirceur, le transformant en un guerrier n’existant que pour les ténèbres. Rodring deviendrait alors le mal réincarné, la synthèse parfaite entre un dieu et les parts d’ombres qui vivent en chaque être vivant. Lors de sa seule et unique métamorphose, Rodring avait bien faillit détruire cette partie de la galaxie et il n’avait réussit à reprendre le contrôle qu’in extremis. Lypso et Staliske étaient près à reprendre le combat et à pousser Rodring dans ses derniers retranchements. Rapidement, ils s’élancèrent. Staliske envoya un coup de pied tournant que Rodring reçu en pleine figure et Lypso le frappa à plusieurs reprises dans le thorax. Puis en parfait synchronisme, les deux frères maléfiques battirent d’une avalanche de coups Rodring, y ajoutant une ribambelle de boules d’énergies qui le percutèrent de tous côtés. Celui-ci tenta de se défendre, mais c’était peine perdue. Ces attaques à répétition qui auraient fracassé une montagne, étaient bien trop puissantes et nombreuses pour pouvoir toutes les contenir. Rodring, dépassé, tentait de s’écarter de ces assauts incessants, lorsqu’un coup brutal, suivit d’une déflagration spectaculaire, le projeta loin dans les airs. Pendant sa chute vertigineuse, il entrevit dans le ciel enneigé, les visages de ses compagnons et le village où il vivait. À cause d’eux, il se devait de ne pas flancher. Même si son corps était épuisé, son esprit gardait toute sa lucidité. Tous les muscles en alerte, Rodring planifia sa réception pour éviter une mauvaise chute. Il comprit trop tard qu’il était blessé à la cheville qui le trahit à la seconde où il toucha le sol. Ses genoux ployèrent et il s’étala sur plusieurs mètres. Comme il se relevait, il sentit à nouveau un choc terrible le percuter et le propulser dans les airs. Le coupable de cette attaque n’était autre que Staliske qui l’avait frappé avec une violence inouïe. Ce coup de pied fut si puissant, que son corps monta à toute vitesse dans les hauteurs du Colisée. Six cents mètres plus hauts il pris violemment contact avec la surface dur du plafond et s’y encastra quelques secondes avant de retomber sur le sol qui explosa sous l’impact. Malgré les attaques faramineuses qu’il avait essuyées, Rodring ne paraissait pas souffrir. Son corps n’était nullement marqué et aucune goutte de son sang n’avait coulé, seule sa cheville lui faisait mal. Il était allongé dans le petit cratère qu’il venait de former et, à son grand désespoir, ses forces continuaient à décroître. Il faut dire qu’avec les cinq milles ans qu’il avait vécus, il n’était plus très jeune. Entre temps, Lypso s’était dirigé vers lui, le trouvant encore à terre. Il le toisa d’un regard sournois et profond. La bouche largement ouverte sur d’horrible et grandes canines blanches, il se rua sur lui dans le plus grand des fracas, le tapant sauvagement plusieurs fois d’affilées. À chaque coup qu’il lui portait, le cratère s’agrandissait de cinq à dix mètres, de sorte qu’il devint rapidement aussi grand que deux terrains de football. Il continua à le malmener furieusement pendant près d’une minute et termina en lui appliquant un terrible coup de pied dans le bassin qui le fit valdinguer à plus de quarante mètres. Rodring se remettait à peine de sa nouvelle cabriole qu’une main glacée jaillit et l'attrapa par la gorge : Staliske qui s’était télé-transporté prés de lui était en train de l’étrangler. « Staliske » (Souriant et pressant son cou sadiquement.) - Allez, énerve-toi !! Utilise le pouvoir que ton ancien mentor et ennemi t’a appris. « Rodring » (Ayant du mal à respirer.) - Ja……..jamais je n’utiliserais …..ce pouvoir et en plus, je l’ai appris tout seul ……arhg…..enfoiré !!! | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:23 | |
| La main posée sur sa gorge l’étouffait, il sentait son cœur battre dans sa poitrine et résonner dans sa tête, tandis que Staliske resserrait davantage son étau. Il battait des paupières, sentant une vague faiblesse l’envahir mais, ne voulant pas mourir de la main de ce misérable, il se débattit, agitant comme un forcené les jambes et frappant son adversaire sur le crâne pour lui faire lâcher prise. Il termina par un coup de tête qui rendit un craquement sec et sonore. Celui-ci fut si violent que Staliske fut projeté loin dans les tribunes qui se désagrégèrent un peu plus, comme si une bombe y avait explosé. Rodring, sur le qui-vive, se télé-porta hors du cratère qui était devenu gigantesque. À cause de la force du combat, le magnifique et titanesque Colisée, d’une superficie de cinquante kilomètres carrés et aux tribunes pouvant abriter toute la population des nobles et même des A.G. si nécessaire, était devenu méconnaissable. Une véritable ruine. Pratiquement tous étaient détruits et les cratères qui poussaient un peu partout, se côtoyaient les uns les autres. Ce Colisée était un chef d’œuvre d’architecture et de grandeur et si le combat devait encore durer, toute la tour du Zorilac serait à restaurer. Rodring qui tentait de récupérer ses forces sentit trop tard l’aura de Lypso qui avait surgi derrière lui. Il ne put esquiver le poing qui s’écrasa sur sa mâchoire. Sur le coup il tomba mollement sur les pavés brisés. Mais de rage, il se releva d’un bon et lui assena un coup de poing dans la figure avec une force démoniaque. Lypso fut repoussé à quelques mètres du sol, effectua un parfait rétablissement et se remit aussitôt en garde. Immédiatement, Staliske, qui s’était déjà remis de l’attaque de Rodring rejoignit son frère. De voir que leur cadet n’avait pas dit son dernier mot, leur procura un immense sentiment de joie. Ils fusèrent sur leur proie à la vitesse de l’éclair, disparaissant et réapparaissant autour de lui sans arrêt. Reprit alors un combat acharné et très intense, déterminés qu’étaient les deux frères à pousser Rodring dans une rage folle. Enchaînements, esquives et télé-portement était la clé de voûte de ce combat d’une rapidité hors du commun. Des ondes de chocs dévastatrices éclataient à tout bout de champ, métamorphosant en poussière le sol déjà si tourmenté. Rodring paraissait bien soutenir la cadence qu’on lui imposait et, pour le prouver, il plongea sous le bras tendu de Lypso et lui flanqua un coup de coude à la tempe. La réaction de celui-ci ne se fit pas attendre. Il le chargea et lui décrocha une droite à sa figure que notre ami esquiva avec une surprenante efficacité. De rage d’avoir loupé son attaque et comme Rodring tardait à réagir, Lypso lui envoya une série de coups surpuissants qui dévastèrent le sol friable, creusant des trous suffisamment grands pour y déposer la dépouille de son adversaire. Mais Rodring esquivait encore et encore, s’abaissant, se tournant de droite à gauche ou pivotant sur les côtés. Lypso déconcerté, revint à l’assaut avec la ferme intention de lui faire payer l’affront de ne pas se laisser toucher. Cette fois encore, Rodring parait tous les coups et contre-attaqua en lui lançant son poing dans le ventre. La puissance de coup envoya Lypso s’écraser, six mètres plus loin, contre un piler de la salle. À cet instant, Staliske intervient, se jetant sur lui afin de venger son frère qui peinait à se relever. Mais l’Andicraft métissé bougeait si vite qu’il put détourner une vingtaine de coups en même temps. Il fit ensuite un saut périlleux pour se retrouver avec une adresse incroyable derrière Staliske. Il s’abaissa rapidement et balaya les jambes de celui-ci, lequel s’étala de tout son long sur les dalles de pierre. N’étant pas d’une nature patiente au combat, Rodring lui décocha un coup de pied dans la poitrine qui le fit valser en arrière et s’écraser sur Lypso. Mais les deux nobles inépuisables bondirent à nouveau sur Rodring qui coupa l’élan du premier d’une boule d’énergie. Elle l’emmena à une trentaine de mètres du sol où elle explosa. Ensuite il propulsa Lypso, d’un coup de genou dans le ventre lequel l’envoya directement au sol. Mais Lypso disparut avant de s’y écraser. Il n’était d’ailleurs pas le seul à s’être volatilisé : Staliske, lui aussi, s’était télé-porté, survivant ainsi à l’explosion qui lui était destinée. Il y se produisait parfois des explosions sans conséquence, d’épais nuages de fumée, des détonations sourdes mais pas débris, pas de membres arrachés, rien qui puisse présager de la destruction de l’ennemi. La poussière soulevée par l’explosion, retombait au sol face à un homme en pleine concentration. Rodring, ne faisait plus qu’un avec ses sens, pensant pouvoir prévoir l’emplacement où se matérialiseraient ses ennemis et prédire leurs prochains mouvements. Lypso et Staliske réapparurent derrière Rodring et refermèrent leurs bras autour de lui. Enfin essayèrent car ils ne trouvèrent que le vide. Surpris, ils regardèrent autours d’eux et virent qu’il les fixait, à cinq mètres de là, le sourire aux lèvres. À ce petit jeu des disparitions et réapparitions, Rodring était, lui aussi, très fort. Sans attendre, Lypso prit la parole : « Lypso » (Un peu mécontent.) - Tu te débrouille assez bien. Néanmoins ce petit exploit t’a encore fait perdre beaucoup d’énergie. D’après moi, tu dois être à la moitié de tes réserves. Mon misérable petit frère du troisième âge, tu es totalement perdu !!!! Ce combat va se terminer aussi vite que nous l’avions prévu, puisque que tu t’obstines à ne pas vouloir utiliser ton pouvoir. Ta vieillesse te fera perdre, c’est une certitude, bien que tu sois à moitié Andicraft et que tu vieillisses très lentement par rapport aux Ménoziens. Nous, les Andicrafts de sang pur, nous vieillissons bien moins vite que toi. Vois dans ta défaite la faiblesse de ta race et non de la notre. Sans notre sang, tu n’aurais jamais pu acquérir une telle puissance et une si longue longévité. C’est ta dernière chance : Utilise ton pouvoir ou meurt !! « Rodring » - Je n’aime pas me répéter alors ……Allez-vous faire foutre !!! « Lypso » (D’un air désespéré.) - Je t’aurai prévenu. Staliske, finis-en avec lui. La tête baissée, les bras ballants, Lypso recula pour se mettre en retrait de Staliske qui s’avançait maintenant vers Rodring, esquissant un demi-sourire sadique. « Staliske » (Heureux.) - Cela va être un plaisir d’en finir avec cette abomination qui n’aurait jamais dû exister. Merci de me le laisser Lypso. « Rodring » - Tu n’arriveras pas à me battre tout seul ! Mais si veux tenter ta chance pourquoi pas. Surtout que ça sera beaucoup plus facile pour moi de te tuer si Lypso ne t’aide pas. Alors amène-toi ! D’avance je m’excuse auprès de Chris qui voulait te tuer lui-même. « Staliske » - Chris n’est qu’un minable. Il ne pourrait même pas espérer m’effleurer lors d’un combat. Mais quand j’en aurais fini avec toi et s’il est toujours vivant, ce que j’en doute, je serai plus que ravi de jouer avec ce bon à rien. Quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas là pour parler de ce guerrier faiblard. À une époque Rodring, tu aurais pu tous nous battre. Mais aujourd’hui ton corps ne te le permet plus. Et moi je suis en mesure d’écraser l’insecte que tu es devenu !! Coupant court la conversation, Staliske lui lança soudainement une boule d’énergie verdâtre auréolée d’éclairs. Rodring, inébranlable, ne bougeait pas. Il arma sa main et dévia celle-ci d’un revers. Elle fila s’écraser plus loin bousillant tout sur son passage. Mais il ne s'aperçut pas que Staliske s'était déplacé et se trouvait déjà trop prés de lui. Il fut frappé violemment à la tête. Puis son adversaire sauta et lança un coup de pied latéral qui cueillit Rodring sous la mâchoire. La douleur, cette fois, lui arracha un cri. Staliske profita de ce qu’il était déséquilibré pour l'attraper par la jambe. Il le fit tournoyer plusieurs fois, de plus en plus vite, et le projeta dans les airs. Il le lança si fort et si loin que Rodring sortit du Colisée par le toit détruit pour se retrouver dans le ciel où Staliske l’attendait déjà. Ce dernier joignit ses deux mains et le frappa dans le dos. Ce coup renvoya violemment Rodring à son point de départ et il s’écrasa, tel un obus d’une tonne, sur le sol du Colisée. Les yeux satisfait de Lypso virent l’onde de choc, produite par ce dernier impact, s’entendre à toute la salle. Rodring était maintenant couché sur le terrain défoncé, le visage en sang, les vêtements déchirés et se tordant de douleur. Quant à Staliske, les poings posés sur les hanches, il regardait Rodring d’un air provocateur et fier de sa prestation. Le sourire en coin et toujours aussi sadique, il passa sa langue sur ses lèvres comme pour se délecter d’avance de ce qui allait se passer. De voir son demi-frère se tordre de douleur lui procura une immense joie. Il rejeta sa tête en arrière et poussa un hurlement de satisfaction, un cri plutôt, pareil à celui d’un démon, une sorte de rire dément à donner la chair de poule. C’est alors qu’il lui hurla : « Staliske » - Tu es un misérable !! Tu te bats pour un peuple qui ne sait même pas que tu es mi-Andicraft et surtout, qui ne se doute pas un instant que Shazen, leur chef, est notre père et donc un Andicrafts à part entière !!! Que vont-ils penser quand ils l’apprendront ? ! Tu penses qu’ils vont accueillir cela les bras ouverts et le sourire aux lèvres !! Pour moi vous êtes plus bas que terre !!! Vous ne méritez pas d’exister et d’avoir le sang de nos ancêtres dans vos veines !! Pendant ce temps Lypso, toujours en retrait, se tenait les bras croisés, attendant la suite des événements. Il aurait pu s'examiner les ongles, voir se les manucurer, tant l’issue de ce combat lui semblait déjà connue d’avance. Il s’adressant à Staliske : « Lypso » - Finis moi ce… Cette sous race !!! « Staliske » - Aucun problème, ce combat contre cette petite merde ne m’intéresse plus !! Prépare-toi à crever, Papi Rodring !! Rodring n’avait plus assez de force pour tenir en respect ces nobles dévorés d’ambitions et de pouvoirs malsains. C’est alors qu’il se souvint d'une image, d'un instant, d'un passé et surtout de paroles, enfouis au plus profond de lui et qu'il croyait avoir oublié. À cette époque, la brève - elle n’avait duré qu’un an - et néanmoins sanglante guerre contre des Oxicultes faisait rage. Ce jour là, le jeune Rodring, qui allait rentrer dans sa seizième année, faisait face au plus calculateur et puissant Andicraft de l’histoire. Cet homme, qui se nommait Adar, était le fondateur de l’ordre des Oxicultes et son premier mentor. Avant de l’affronter, celui-ci lui posa une simple question : Il voulait savoir pourquoi il avait décidé de combattre les Oxicultes ainsi que les Andicrafts, bien que ces derniers considéraient son existence comme un sacrilège. Rodring lui répondit : « Rodring » - On aurait voulu ne ressembler qu’à ceux qu’on aime vraiment et qu’on a eu le temps d’apprendre à aimer. Mais dans ma famille ce n’est pas le cas, seul le pouvoir compte. Et même si je n’ose pas le dire, mon cœur lui sait que je suis comme vous. Car je ne ressens pas l’envie d’aimer et d’être aimer en retour. Ma seule ambition c’est de tuer et encore de tuer. Autrefois, je ne comprenais pas pourquoi mon père avait décidé de renier sa propre race pour vivre avec du bétail, se faisant passer pour un faible Ménoziens. Si je te fais face aujourd’hui, ce n’est pas pour moi, mais pour mon père. Parce que …….Parce que je crois que je l’aime et je veux comprendre et connaître ce sentiment. Ce sentiment qui l’a fait changer au point qu’il devienne un homme si bon, qui m’a élevé et que moi, j’ai rejeté sans scrupule. C’est pourquoi j’ai décidé de ne plus dépendre de ma nature, cette nature qui m’a poussé à tuer pour le plaisir de me sentir vivant. Pour les Andicrafts, le fait de tuer les réconfortaient dans leurs existences. La mort les poussait à vivre et à enlever la vie en retour. C’était une sorte de cercle vicieux. Mais pour le demi-Andicraft qu’était alors le jeune Rodring, se sentir exister en tuant ne suffisait plus à lui indiquer quel était le sens de son existence. Il se demandait s’il avait réellement le sentiment d’exister ou s’il se contentait seulement de vivre et de tuer. En ce jour, il voulait vaincre Adar pour ne plus être dans le doute. Car avec lui, tous les sentiments qui le poussaient à vivre sans donner la mort, disparaîtraient. Bien qu’esclave et bétail des Andicrafts, les Ménoziens étaient bien plus libres que leurs oppresseurs. Car ceux-ci n’agissaient que par instincts et par craintes d’être inexistants s’ils ne tuaient pas. Sans même le savoir, ils étaient emprisonnés dans leurs propres us et coutumes. Et tout comme eux, Rodring était captif de cet ensemble de caractères communs qui faisant de lui un Andicrafts. Un être nantit du libre arbitre mais aussi d’instincts séculaires qui le poussaient à ôter la vie d’autrui. Au contact de ses congénères malfaisants, le peu d’humanité qui subsistait en lui, s’évaporait telle une goutte d’eau au contact de la braise. Et son âme devenait encore plus noire, laissant son cœur sombrer dans un océan de ténèbres. Alors ne voulant pas se perdre dans cet obscurantisme, Rodring se jura, ce jour là, qu’il deviendrait un prédateur pour ses semblables, les Andicrafts. Il espérait ainsi combattre ses instincts les plus noirs et suppliait le ciel de trouver le chemin qui le mènerait dans ce monde de sentiments, cet endroit où son cœur pourrait enfin s’éveiller. Il avait lui aussi envie d’aimer, envie d’avoir de l’amitié pour les autres. Et il ne voulait plus tuer juste pour se prouver qu’il était bien vivant. Il voulait avoir le droit de vivre, de penser par lui-même, sans être constamment la proie de pulsions meurtrière. Les Andicrafts étaient méchants malgré eux. Ces créatures avaient juste peur de n’être qu’éphémères et irréelles. C’est pourquoi ils avaient toujours besoin d’être confronter à la mort pour continuer à pouvoir vivre. Après ce petit bon dans le passé, lui rappelant ce sentiment de vide et de souffrance qu’il éprouvait plus jeune et aussi pourquoi il s’était battu à maintes reprises pour une liberté dont il rêvait pour tous, bien qu’au début toutes ses intentions étaient égoïstes mais néanmoins louables, Rodring rassembla ses esprits, se releva tendu comme un ressort et fronça les sourcils. « Staliske » (Etonné.) - Tiens, ce misérable a encore la force de se relever. Il aurait mieux fallut qu’il reste à terre !!! De toute manière tu es mort !!! | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:24 | |
| De rage il fila comme un trait, allongé de toute sa longueur, traversant les mètres qui les séparaient à la vitesse d’un souffle. Arrivé devant lui, il lui lança un grand sourire puis son poing. Mais bienheureusement, Rodring bloqua son coup à l’aide sa main gauche et tout en le tenant, il s’engouffra dans l’ouverture qu’il laissait apparaître dans sa garde, pour lui lancer à son tour un coup de poing magistral. L’attaque infligée, percuta son agresseur en plein dans le ventre et le sol se fissura davantage à cause de l’impact. Staliske glapit de douleur et tituba en arrière. Il était étonné de constater que Rodring, qui n’avait pas jeté l’éponge, possédait encore des ressources. Les deux nobles regardaient stupéfaits l'expression de cette fureur s’exprimer sur le visage de leur cadet. Ce dernier sera les lèvres en un rictus féroce, laissant apparaître ses dents sur le coté. Immédiatement l’atmosphère changea radicalement et le Colisée se mit à trembler au point que la tour elle-même oscilla comme si elle allait s’effondrer. « Rodring » (Enervé.) - J’ai une petite surprise pour vous mes frères !!!!!! « Staliske » (Sur le choc.) - Mais qu’est qui se passe……. Rodring croisa ses bras devant lui et, en appelant toute sa puissance, se mit à réciter des incantations. La procédure l’enveloppa d’un intense halo de lumière. Son aura augmenta exponentiellement jusqu'à devenir gigantesque !! Ce dernier était en train de jouer son va tout. Son énergie se mit à envelopper cette immense pièce qui se fissurait de toute part, soumise à cette énorme puissance qu’il déployait. Un vent incommensurable déferla dans la salle, faisant voltiger comme de simples cartes de jeu les énormes dalles de pierre qui recouvraient le sol. Staliske, qui était le plus proche de Rodring, attendit que ce vent se calme et effectua un saut périlleux arrière sur une longue distance avec rotation latérale pour rejoindre Lypso. Il retomba tel un chat auprès de son frère avec un profond ressentiment de haine de ne pas avoir vaincu Rodring, mais avec la joie de voir cette fameuse transformation s’effectuer sous ses yeux. Il se tourna vers Lypso qui faisait une drôle de mine. « Staliske » - Qu’est ce qui t’arrive ? ! Ce n’est pas le moment de rêvasser ! Nous avons réussi à pousser Rodring à utiliser cette technique prohibée. Réjouis-toi, car cette bastonnade risque de devenir intense ! « Lypso » - Tu te trompes. Cette technique ……..je la reconnais. « Staliske » (Surpris.) - Quoi ? Comment ça ! « Lypso » - Quand Rodring et moi nous sommes battus avec l’aide de la vieille Asharate contre les cinq mages de l’ombre, il avait utilisé, pour en venir à bout, cette technique qui lui confère des pouvoirs très spéciaux. J’avoue que ce chien nous a bien aidés ce jour là. De plus nous avons dû nous battre en équipe pour défoncer les mages. Franchement, devoir me battre avec cette vieille et cette erreur de la nature a été assez déroutant pour un noble comme moi. Enfin bref, tout ça pour te dire que tu devrais te méfier du pouvoir de Rodring. « Staliske » - Putain, rien à foutre de cette technique ! Moi je veux voir cette puissance qu’il peut tirer des ténèbres. La technique de Rodring touchait à sa fin, mais Staliske ne s’en préoccupait pas. Il était dégoûté de savoir que ce n’était pas ce à quoi il s’attendait. Cette énergie que Rodring invoquait ne l’intéressait nullement. D’ailleurs, le processus touchait à sa fin : Une énorme boule de lumière de couleur jaune l’entourait maintenant. Cette sphère lumineuse devait avoir trois mètres de diamètre et était surmontée d’un sceau magique, aux lettres rouge. Et sans qu’on s’y attende, elle se mit à se craqueler, laissant s’échapper des morceaux puis, d’un coup, vola en éclat. L’étonnement de Staliske grandit lorsqu’il vit que la sphère, qui maintenant n’était plus, avait en son centre un objet brillant d’où une aura surpuissante étincelait avec une luminescence si forte, qu’il dût baisser les yeux un instant. L’objet en question s’avéra être Rodring. Ses yeux étaient devenus dorés et son aura se composait d’étincelles de lumière qui gravitaient autour de lui. Mais en y regardant de plus près, ces étincelles étaient, en faite, des mots écrits dans une langue inconnue. Des incantations probablement. Quoi qu’il en soit, son énergie s’était restaurée et semblait bien plus puissante qu’elle n’était au début du combat. « Rodring » (D’une voix glaciale.) - Je ne pensais pas que j’allais devoir aller aussi loin pour vous battre. C’est seulement la quatrième fois que j’utilise ceci. Grâce au sceau de l’énergie, je vais en finir avec vous !! Le corps de Rodring donnait l’impression qu’il allait s’embraser d’un moment à l’autre. Grâce à sa transformation et à son moral d’acier, celui-ci était fin prêt à reprendre le combat. Staliske et Lypso faisaient face à un Rodring nouveau, sur un champ de bataille qui ressemblait à s’y méprendre à une passoire. Or à cet instant, Staliske frémit. Il sentit monter en lui une colère comme il n’en avait jamais connu. Ce n’était pas seulement le fait que Rodring n’utilisa pas la technique qu’il voulait tant voir. C’était autre chose, plus personnel et viscéral. Staliske détestait les beaux parleurs même s’il en était, lui-même, un. Entendre à nouveau son demi-frère lui affirmer qu’il allait les battre, le fit sortir de ses gonds. Son masque tomba, et une ombre menaçante passa sur son visage. Instantanément, il grogna : « Staliske » - Tu ne m’impressionnes pas avec tes tours de passe-passe et ton aura bizarre !! Malgré ta puissance, tu représentes bien peu de chose comparé à nous !! Discrètement, Lypso regardait Staliske du coin de l’œil comme s’il délirait. Sa rage lui faisait dire vraiment n’importe quoi. Puis Rodring répliqua : « Rodring » (D’un sourire rabaissant.) - Tu es vraiment un causeur intarissable. Je te reconnais bien là. Quand tu te fais dessus, tu as toujours trop tendance à parler pour te rassurer de ta médiocrité. Sache que tu es nul et que tu le resteras !!!! À ces mots, la colère de Staliske décupla. Ses yeux rétrécirent et un voile sombre embua son regard. L’espace d’une seconde, il sombra inexorablement dans une folie meurtrière, ressentant une furieuse envie d’arracher le cœur de son cadet. Il voulut répliquer à cette provocation, mais cependant il n’eût pas cette possibilité. Rodring qui s’était déplacé à une vitesse folle se trouvait déjà à ses cotés, lui assénant un puissant coup de poing que Staliske évita de justesse. Le poing dévastateur du demi-Andicraft alla percuter le sol, soulevant les plaques de pierres et y laissant un cratère mémorable. Sentant le sol se dérober sous eux, les deux frères décollèrent pour se mettre à l’abri. Lypso s’empressait de réprimander Staliske, lui faisant remarquer qu’en s’énervant ainsi il avait baissé sa garde, qu’il était rentré dans le jeu de Rodring comme un simple débutant et que ceci aurait pu lui coûter la vie. Il conclut, alors que Staliske s’éloignait déjà, que s’il n’était plus apte à se maîtriser durant le combat, il ferait mieux d’aller s’asseoir sur ce qui restaient des gradins et d’observer la suite des événements en tant que spectateur. Lypso voulut poursuivre en précisant qu’il connaissait un plan pour vaincre Rodring, mais son frère n’en faisait qu’à sa tête ne l’écoutant plus et s’élançant en direction du sol où était resté leur adversaire. Sans plus tarder, il concentra de l’énergie dans sa main qu’il lança sous la forme d’une boule. C’est avec une certaine surprise qu’il vît son attaque s’arrêter à proximité de l’aura de Rodring, pour osciller d’une façon inhabituelle et ensuite imploser, se métamorphosant en lettres similaires qui s’empressèrent de fusionner avec les autres. Staliske grogna en constatant l’anéantissement de son attaque alors que l’autre souriait. Apparemment la source du pouvoir de Rodring avait encore augmenté. Il en profita pour bondir à prés de cinq mètres de hauteur sur Staliske dont les yeux rageurs crépitaient d’incompréhension, lui envoyant son poing qui décrivit un arc de cercle avant de s’écraser sur sa joue. Ce crochet fit valser Staliske vers le sol où il tomba lourdement. Il se releva encore plus furieux et tâta sa joue gauche avec effroi : Là où il avait reçut le coup, sa peau était devenue sèche et craquelée, comme nécrosée. Il décolla doucement la peau morte, laissant apparaître une chair blanche et rougeâtre. Lypso qui était toujours dans les airs, descendit près de son frère pour l’invectiver avec mépris : « Lypso » (S’adressant à Staliske.) - Pauvre idiot !! Tu aurais pu m’écouter jusqu’au bout !! N’oublies pas que j’ai déjà vu cette transformation dans le passé !! Tu es bien beau maintenant avec ton trou dans la joue !! « Staliske » - J’ai fais une erreur en me précipitant sur lui. De toute façon je cicatriserai au bout de quelques heures. Mais son pourvoir est assez spécial………. « Lypso » - Comme tu dis ! Il a la faculté d’absorber pratiquement toutes les énergies. Les vagues déferlantes n’ont aucun effet sur lui. Et comme tu as pu le constater, en te touchant, il te vole ton énergie vitale. C’est pourquoi la peau de ta joue s’est mise à mourir. « Staliske » (Souriant.) - Quel enfoiré ! On aura beaucoup de mal à le toucher dans ce cas. D’ailleurs on ne pourra certainement pas, sans risquer de perdre un peu de nos forces. « Lypso » - Mais il y a bien pire que cela petit frère. Le plus dangereux pour nous, c’est qu’il est constamment en train d’absorber de l’énergie. « Staliske » (Etonné.) - Comment ça ? ! « Lypso » - Je veux dire par-là, que plus le combat durera et plus il sera puissant. Au contraire de nous, qui deviendront de plus en plus faible. Si tu te concentres sur ton énergie vitale, tu devrais t’apercevoir qu’elle est en train de baisser. Les minutes qui s’écoulent sont nos plus grandes ennemies. Rodring n’a pas besoin de nous toucher pour prendre notre énergie. Car elle vient d’elle-même à lui ! « Staliske » (Se concentrant sur son énergie.) - Tu as raison, je deviens au fur et à mesure plus faible et ce fils de traînée devient plus fort ! Bientôt même mes réserves d’énergie seront asséchées ! Aurais-tu un plan pour nous défaire de ce mal, Lypso ? ! Effectivement, il avait prévu une stratégie pour le battre. Cependant par la faute de Staliske, il lui fallait quelque ajustement avant de passer à l’attaque. Mais rien de bien grave. C’est alors, au moment même où Lypso allait lui révéler son plan, que tous deux sentirent leurs forces respectives s’échapper de plus belle. Leur énergie s’enfuyait de leurs corps sous forme de symboles divers et variés, allant rejoindre celle de Rodring pour n’en former qu’une. On aurait dit que son aura était un véritable brasier formé de lettres mystiques, dont la chaleur intense et indolore s’épanouissait autour de lui au rythme de l’énergie absorbé. Aussitôt il tendit son bras et des éclairs suivis d’étincelles orangées jaillirent de sa main se modelant pour former une boule d’énergie de même composition que son aura. Pour s’attaquer à ses adversaires, Rodring avait puisé ses forces directement en eux (c’est plus économique) Tous les coups, même les plus bas, étaient permis dans un combat à mort. Cette concentration d’énergie grossit promptement, puis parti instantanément vers les cibles. La masse qui mesurait plusieurs mètres de diamètre était très imposante et très vive. L'avantage majeur de cette attaque résidait dans le fait que sa trajectoire aléatoire, changeante en permanence, ne quittait pas pour autant sa ligne directrice. En conséquence, il était difficile de prévoir et d'arrêter la progression de cette furie. La boule d’énergie qui scia le sol, fusa sur Lypso et Staliske qui sautèrent pour se mettre à couverts. Mais à son arrivée, elle trouva leurs corps qui furent soulevés comme de simples fétus de paille avant d’éclater contre une paroi du Colisée. L’attaque de Rodring continua sa course en emboutissant un mur et en détruisant les tribunes qui se trouvaient au-dessus de lui. Cette boule d’énergie avait ouvert un nouveau trou sur la face du Zorilac. Finalement, cette attaque énergétique se disloqua en contre-bas, emportant avec elle tout un quartier de la ville d’Exziliene. Mais malheureusement pour Rodring, qui pensait en avoir fini avec eux, Lypso et Staliske étaient toujours de ce monde. Peut-être salement amochés, mais ils leurs restaient assez d’énergie pour poursuivre le combat. Les deux Andicrafts gravirent les ruines de la paroi et des gradins effondrés avec des habits en lambeaux et quelques égratignures. Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient de Rodring, ce dernier ressentait sourdre en lui une inquiétude. Il discernait dans leurs sourires et leurs regards quelque chose d’aimable et d’hostile à la fois. Une espèce d’affection mélangée à du dédain. Surtout qu’ils semblaient toujours mijoter quelque chose. Ce qui expliquait sa méfiance grandissante. Néanmoins il se rassura en se disant, qu’en continuant le combat il ne ferait qu’accroître son énergie au dépend de ses adversaires. Les nobles sortirent enfin des débris rejoignant ainsi un sol plus ferme. Staliske se campa auprès de Lypso. Sa main saignait, pourtant il ne semblait pas s’en soucier. Il se mit à converser avec lui. « Staliske » (Essuyant son sang au coin de la bouche.) - Putain, je ne sais toujours pas quel est ton plan mais il faut réagir. Par sa faute mon imper est tout déchirer. Dieu merci, cette attaque n’a pas détruit le podium, sinon j’aurais pu dire adieu à ma superbe guitare ! Il ne faut pas qu’on se laisse baiser par ce p’tit minable !! « Lypso » (D’un air sérieux.) - Arrête de te plaindre et de jacasser, on perd du temps comme ça ! Dis-moi Staliske, toi qui es bien meilleur que moi pour créer des doubles. Tu penses pouvoir en faire combien ? « Staliske » - Je peux en faire une centaine avec une force équivalente au quart de celle que je possède. « Lypso » - Cela ne suffira pas. Je n’ai pas besoin de clones compétant mais juste d’en avoir un très grand nombre. « Staliske » - Dans ce cas, je peux en faire dix mille. Mais ils seront tous extrêmement faibles et dépourvus de la capacité de voler et de faire des vagues déferlantes. De super navets en gros. « Lypso » (Souriant.) - Ok, pas de problème ça me va. Dès que je te donne le feu vert, tu crées tes doubles et tu les balances sur Rodring. « Staliske » - Tu veux faire diversion, c’est ça ? « Lypso » - Tu as tout compris. Et on va l’écraser !! « Staliske » - Avec des clones, à mon effigie, aussi faible, j’ai des doutes. Mais si je peux te rendre service pourquoi pas. Surtout si ça nous fait gagner. Heureusement que je garderai mais propres capacité ainsi que ma puissance, même en faisant autant de clones. « Lypso » - Bien, alors c’est parti. Mais avant je dois faire un truc…. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:25 | |
| Ne s’y attendant pas, Staliske reçut de Lypso un coup de pied à l’endroit où il avait encaissé précédemment le poing de Rodring. Il tituba en arrière complètement sonné et regarda son frère d’un air surpris. Puis tomba à genoux serrant les poings. Le sang de la blessure coulait de nouveau de sa joue, tombant gouttes à gouttes au sol. Staliske s’efforça à se relever mais le coup l’avait trop étourdi pour qu’il y arrive. D’un œil vif, Rodring regarda, désemparé, cet événement inattendu. Se demandant quel diable avait piqué Lypso pour qu’il fasse cela. Celui-ci reposa sa jambe au sol sur la pointe du pied, sa semelle était souillée du sang de son frère. Et sans se retourner, il tendit sa main pour l'aider à se relever. Staliske se remit debout, se hissant lentement vers lui et déploya toute sa taille dans la clarté huileuse de la nuit. Une fois sur pied, il tenta de se venger de l’auteur de ce coup en traître. Mais Lypso, qui dévia son poing, lui dit : « Lypso » (Se moquant) - Ne t’énerve pas comme ça, j’avais juste besoin de ton sang. D’ailleurs je crois que je t’ai mis K.O. ! Ah ! Ah ! Ah ! Répondant fortement : « Staliske » (Fronçant les sourcils.) - Tu n’es qu’un enfoiré ! En plus je suis crevé et toi tu me frappe comme un lâche ! « Lypso » (Souriant.) - Nous sommes des Andicrafts après tout. La traîtrise fait partie de nos mœurs. La grisaille, le froid et la neige s’infiltraient par tous les orifices de la tour créés suite à ce combat à rebondissement. Lypso remonta la fermeture éclair de son col. Il fut tenté d’enfiler sa capuche mais il y renonça, pensant que cela ne faisait pas partie de son rang. Rodring les observaient d’un œil méfiant et prêt à repartir au front. Après avoir révélé ses dernières directives, d’un signe de tête, Lypso indiqua à Staliske le début du plan et donc la reprise des hostilités. Rodring regarda le cadet des seigneurs des Andicrafts s’approcher de lui avec un visage si débonnaire, qu’on lui aurait donné le Bon Dieu sans confession. Puis l’illusion se brisa, faisant place à sa véritable apparence. Son visage était plissé de colère et son regard froid et dur lançait des lueurs vengeresses. Après quelques pas ses chaussures crissèrent quand il s’immobilisa. Rodring fut presque instantanément préoccupé par cet halo de lumière qui l’entourait. Staliske enchaîna directement avec un procédé de multiplication, dont lui seul avait le secret. D’un seul coup, un nombre impressionnant de clone apparurent sur l’arène. Prenant en peu de temps, la possession des lieux. Cette quantité étonnante d’individus créés à son image, grouillait comme des rats prêts à sauter sur un bout de chair. Rodring dévisagea cette masse qui lui faisait fasse comme il l’eût fait avec des criminels endurcis. Il paraissait catastrophé de voir autant de clones. Car il était très rare qu’un seul individu puisse en créer autant. D’ordinaire, une vingtaine de clones était un grand maximum si l’on voulait en optimiser toutes les performances. Alors plusieurs milliers lui semblaient très exubérants. Il regarda la populace avec un étrange travers aux lèvres et prit une allure consternée. « Rodring » (Se parlant à lui-même.) - Des clones aussi faibles ne serviront à rien contre moi. Un seul ne pourrait même pas battre un Ménozien de dix ans. Mais où veulent-ils donc en venir ? De toute manière, même dans la faiblesse, il y a toujours de l’énergie à absorber. Malgré leurs nombres, ils ne représentent pas un danger immédiat. Je vais les balayer en moins de deux. Sans perdre un instant, Staliske ordonna aux……… " Staliskes " d’attaquer. Immédiatement, ils tracèrent le pavé, mettant le cap sur Rodring. La poussière dansait sous leurs pas rapides. Rodring planta son regard dans cette abondance de clone, à l’endroit où ils paraissaient être les plus nombreux. Ils étaient en si grand nombre, que la masse qui se déplaçait vers lui devenait de plus en plus sombre. Leurs arrivés se précisaient. Il cligna les yeux quelques secondes et quand il regarda à nouveau, cette fraction de temps avait suffit pour qu’ils soient près de lui. Son regard balaya les alentours distinguant leurs yeux perfides. Soudain, des mouvements rapides lui firent tourner la tête et à sa gauche, il vit des silhouettes émerger par-dessus les autres et tenter de lui sauter dessus. Les lèvres de Rodring s’entre ouvrirent alors sur un sourire et il balança son premier coup, inaugurant ce nouveau combat. Comme prévu, ses adversaires étaient d’une grande faiblesse. Ses attaques et les ondes de chocs qui s’en suivirent firent voler des centaines de clones qui se désintégrèrent en poussière. Un coup de pied dans le genou, fit sauter la rotule à l’un de ces indénombrables Staliskes. Puis son attention fut retenue par un autre attaquant qu’il pulvérisa d’un coup dans l’abdomen. Il flanqua une manchette au suivant ce qui lui fit exploser le nez et la pommette. Et il termina en distribuant à toutes ces formes de vies ennemies, des coups qui semblaient ne jamais devoir s’arrêter. Ses poings s’embrassaient comme des éclairs de feu, dévastant le camp adverse. Cette pluie d’attaques s’enchaînait à une vitesse phénoménale. Les clones sentaient leur énergie les abandonner et tombaient en cendre. Bien qu’il en ait tué des milliers, il en restait toujours…… autant. Le combat endurcissait Rodring. Le rythme régulier des coups qu’il distribuait était devenu comme une mélodie, l’empêchant de sombrer dans la monotonie, d’autant que ses adversaires avaient tous la même tête. Mais tuer du Staliske à répétition lui faisait chaud au cœur du moins pour les trois milles premiers. Rodring brandit ses bras et son aura les entoura faisant d’eux des lames d’énergie. En quelques mouvements, il se hâta à découper les individus du camp adverse. Beaucoup moururent sous ses lames, répandant leurs cendres encore chaudes. Lypso regardait la scène et haussa les épaules. Un sourire écœurant de cynisme balayait son visage et ses yeux étaient pareils à ceux d'un fou. « Lypso » - Je dois me dépêcher d’agir avant qu’il ne tue tous tes clones. Reste en retrait Staliske et regarde comment je vais faire pour l’abattre. « Staliske » (Souriant.) - Je ne demande qu’à voir. Lypso fit immédiatement un pas en avant et utilisa un procédé similaire à celui de Staliske pour créer cinq clones. Suivi de ses doubles, il s’élança vers le champ de bataille et se retrouva à moins de dix mètres des antagonistes. C’est alors qu’il entreprit d’utiliser une autre de ses techniques. D'emblée les traits de son visage et les courbes de son corps prirent l’apparence d’une autre personne. Il devenait le sosie parfait de son frère Staliske. Le plan de Lypso était enfantin, il devait se dérouler en trois phases : Premièrement, les clones de Staliske devaient attaquer Rodring. Ensuite, il enverrait les siens, bien que peu nombreux mais plus puissant, à l’attaque. Ceux là devaient se placer en première ligne et se faire repérer par Rodring. Ce qui devait être facile, vu que Lypso était vêtu de blanc contrairement à son frère qui portait des vêtements sombres. D’après son résonnement, en les voyant s’approcher de lui et sortir de nulle part, Rodring devrait s’empresser de vouloir les éliminer, pensant, avec justesse, que ces clones étaient supérieurs et bien plus suspects que ceux de Staliske. Ainsi, ce dernier délaisserait un peu plus les doubles de son frère pour éliminer rapidement les cinq créatures qu’il venait de créer. Bien évidemment, Rodring ne se douterait pas un instant que le véritable Lypso avait pris la forme de Staliske, surtout que la polymorphie des nobles n’était utilisée et seulement connue que par nos deux lascars, même Shazen ne devait pas connaître cette technique. Enfin, le véritable Lypso, sous l’apparence de son frère, se faufilerait entre les clones, franchissant l’espace qui le séparait de Rodring. Et tout se déroula comme prévu : Rodring focalisa son attention sur les clones de Lypso et ne se rendit pas compte que l’original, utilisant sa semelle ensanglantée, traçait un symbole autour de lui tout en esquivant les coups qui pouvaient venir à sa rencontre. La troisième étape était achevée et le piège venait de se refermer sur Rodring. Lypso sauta très haut dans les airs et demanda à son frère de rappeler ses créatures. Aussitôt, les deux ou trois milles clones restants disparurent en poussière. Lypso n’eut pas à le faire car les siens avaient déjà été vaincus, mais il reprit cependant son apparence réelle. Les yeux écarquillés, Rodring scruta attentivement le symbole qui entourait ses pieds. L’idéogramme qui avait été dessiné l’empêchait de bouger et donc d’attaquer ou de se défendre. Seulement, celui-ci n’était pas encore activé et Lypso n’allait pas tarder à y remédier. « Rodring » (Enervé contre lui-même) - Je ne suis qu’un foutu imbécile, je me suis fais avoir ! C’est le symbole des briseurs de sceau ! Dés qu’il l’aura activé, je perdrai ma transformation. Et comme ma technique à été stoppé prématurément par un élément extérieur, ma puissance elle aussi disparaîtra ! Alors mes réserves d’énergie se videront comme si je m’étais battu non-stop pendant des semaines ! Je comprends à présent pourquoi il a frappé Staliske : Cette technique ne marche que si elle est dessinée avec du sang. Je dois l’avouer,………..j’ai perdu……… Lypso souriait de son œuvre : Grâce à son intelligence, la victoire lui tendait les bras. Mais il devait d’abord activer le symbole. Flottant toujours à plusieurs mètres au-dessus du sol, il tendit sa main gauche et un symbole similaire à celui qui était dessiné sur les dalles apparut dans la paume de sa main. L’idéogramme sur sa main se mit à briller d’une lumière rouge qui permit d’activer celui qui se trouvait sous Rodring. Dés lors, des lettres de sang sorties du sceau qui avait été dessiné se mirent à danser autour de lui toujours plus nombreuse et à un rythme effréné. Dès lors, une véritable frénésie s’empara de Rodring sous les yeux émerveillés de ses ennemis. Celui-ci se mit à gesticuler dans tous les sens, se mettant la tête entre les mains et criant de douleur pendant que ces lettres de sang glissaient sur son corps dans un silence maléfique. Quelques minutes plus tard, l’idéogramme ainsi que son aura disparurent. Le sceau de l’énergie avait été brisé et les réserves infinies qu’il procurait s’étaient volatilisées. Désormais, Rodring était à leur merci et sans aucun moyen pour se défendre. Il tomba à genoux, épuisé et anéanti par sa défaite, tandis que sa poitrine oppressée poussait de longs soupirs. Son abattement était profond et on n’entendait plus que le sifflement de sa respiration entre ses lèvres serrées. Il leva la tête et constata que ses deux demi-frères se tenaient debout juste devant lui, l’air toujours aussi arrogant. Séance tenante, Lypso s’adressa à lui : « Lypso » - Il ne te reste plus la moindre parcelle d’énergie. Tu es foutu petit frère. Finalement tu as été assez coriace mais pas à la hauteur ! « Rodring » (Respirant difficilement.) - Comment as-tu fais…. pour utiliser cette technique du "briseur de sceau" ? Peut d’Oxicultes connaissaient ce savoir-faire….. De plus, notre connaissance magique ne se transmet que verbalement et on ne garde aucun écrit de nos techniques. « Lypso » (Souriant dédaigneusement.) - C’est exact, les Oxicultes ne garde jamais d’écrit sur leur science. Et je n’ai jamais fais partie de cette organisation. Alors comment ai-je fais ? Je vais te le dévoiler, puisque tu mourras d’ici peu. La première fois que je t’ai vu utiliser le sceau de l’énergie, j’ai vraiment été très impressionné. Et je me suis toujours dit que si tu l’utilisais lors d’un duel contre moi, tu gagnerais certainement. Alors pendant plusieurs siècles j’ai cherché un moyen de contrecarrer ce pouvoir. Allant jusqu’à lire les anciens parchemins magiques écrits pas les Andicrafts et par les Oliphazes. Et en combinant certains de nos savoirs aux leurs, j’ai réussi à réaliser une technique proche du briseur de sceau. À vrai dire, je ne pensais pas que cela allait marcher. À présent, je suis convaincu que je pourrai créer encore plein d’autres techniques en utilisant notre savoir et celui de cette race éteinte. Et voilà, désormais tu sais comment j’ai fais pour te battre Rodring ! Rodring se rappela l’idéogramme et effectivement il était différent. Celui de Lypso voulait dire "cassure" alors que l’originel avait pour définition "brisure". Puis, il pensa que Lypso était vraiment une personne très intelligente pour réussir à créer un sort en en utilisant un autre. Peut-être connaissait-il d’autre technique de ce genre ? « Staliske » (D’un ton moqueur.) - Tu es devenu un vrai Ménozien à présent. Comme eux, tu n’es qu’un perdant ! Où sont passés ce feu, cette violence que tu avais autrefois ? Ceux qui te donnait une telle prestance, faisant fuir, par ta simple présence, des milliers des nôtres ? Tu n’es qu’un Ménozien misérable !!! Reprenant sa respiration, il répondit : « Rodring » - Tu te crois meilleurs qu’eux, alors que tu as faillis perdre contre l’un d’entre eux ! Tout le monde sait que ta victoire sur Hélios n’était pas normale. Car il était bien plus fort que toi ! Sa puissance équivalait à celle de Coronéze et s’il avait toujours été de ce monde il serait devenu encore bien plus puissant. Normalement, avec ton pouvoir, tu n’aurais jamais du pouvoir le battre ! « Staliske » (Enervé.) - La ferme ! « Rodring » (Souriant.) - J’ai touché une corde sensible, on dirait ! « Staliske » (Encore plus énervé.) - Prends ça sale larve !! Et il lui lança un coup de pied rageur qui l’atteignit au-dessus de l’épaule et qui le projeta à plusieurs mètres sur le sol. Rodring voulu se relever mais un pilier instable s’écroula sur lui. La lumière spectrale des étoiles éclairait le Colisée. Le vieil homme et guerrier, qu’il était devenu au fil des siècles, sortit calment des débris du pilier qui crissaient sous lui. Baigné d’une lumière d’argent, il se tourna vers ces faces d’Andicrafts qui étaient à quatre mètres de lui. Les minutes s’égrenaient lentement et un sentiment d’urgence l’avait reprit. Il pensait à ses compagnons et surtout à Kelan et Djinns sûrement aux prises avec Coronéze. Il voulait les aider or, il avait perdu son combat. Il ne lui restait même plus assez de force pour se déplacer sans tituber. Sa poitrine se contacta brusquement, peut-être était ce dû à la fatigue et à l’effort d’un corps trop âgé. Ses convictions l’avaient abandonné. Il avait, sans doute, passé trop de temps à vivre auprès des Ménoziens car, les Andicrafts, même dans les pires situations, ne perdaient pratiquement jamais confiance. Brusquement, un espoir, comme un souffle, lui traversa le cœur. Mais son idée était très dangereuse. « Rodring » (S’adressant à ses frères.) - J’ai trop présumé de mes forces. Et dire que je pensais résister contre vous ainsi que contre Coronéze. Mais, à vous trois, vous m’auriez battu sans trop de difficultés. Heureusement que ce dernier est parti. Cependant, mes compagnons n’ont aucune chance de le battre. Je suis, finalement, le seul à posséder assez d’énergie pour vous vaincre. | |
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:25 | |
| Sur ces mots, Staliske lui répondit : « Staliske » - C’était peut-être vrai, mais ton énergie est au niveau zéro à présent. « Rodring » - C’est vrai, mais je vais quand même vous battre. Je n’ai plus le choix à présent, si je n’étais pas si vieux je n’aurais pas utilisé cette puissance pour me débarrasser de vous, mais à présent c’est mon seul espoir. J’espère seulement que dans ma folie je ne tuerai pas mes propres alliés et que je pourrai revenir à moi ensuite. Puis, serrant sa mâchoire et ses mains jusqu’aux sangs, il leur cria : « Rodring » (En colère.) - Vous voulez tant voir la puissance dont m’ont doté mes années au service des Oxicultes ? ! Alors vous allez être servis ! Mais croyez-moi, ça sera la dernière chose que vous verrez avant de mourir. Cette ville est condamnée, car après vous avoir tué, je risque de la détruire ! La sorcellerie est aussi une science, c’est la science de ce qui ne peut être utilisé et expliqué par les non initiés. Et grâce à ce pouvoir, les Andicrafts disparaîtront à jamais !!! Sachez que cette fois ci personne ne sera capable de briser le sceau. Lypso et Staliske étaient tous deux excités, sachant par avance ce qu’il allait faire. Cette fois ci ils allaient voir ce fameux démon infernal. Tout à coup, Rodring s’abandonna à son énergie. Plutôt à une autre source d’énergie qui coulait dans ses veines comme injectée par une seringue. Un froid insidieux, plus glacial que la mort, l’avait envahit. Il se figea comme au garde-à-vous et trois sphères violettes, avec des pentacles inversés, se placèrent autour de son corps comme plongé en catalepsie. Et un autre pentacle de plusieurs mètres se dessina sur le sol, avec, en son milieu, un dessin de l’Ouroboros représentant le serpent du vide et du chaos initial. Instantanément, les deux nobles furent soulevés comme des feuilles mortes et allèrent s’écraser sur les tribunes dont une autre partie s’écroula aussitôt. Staliske et Lypso levèrent les bras afin de se protéger de tout ce qui pourraient s’abattre sur leurs têtes et lançaient, de tant à autre, des boules d’énergies pour détruire les plus gros projectiles. La puissance obscure de Rodring s’intensifiait de plus en plus. Le ciel revêtait un épais voile de fumée et semblait noircir plus qu’il n’était possible. Les vibrations maléfiques se propagèrent au-delà d’Exziliene, des vallées et des déserts. Partout dans le monde, des milliers et des milliers d’êtres, toutes races confondues, ressentir ce pourvoir oppressant. Cette énergie qui transpirait la mort et la haine. Le mal s’emparait du monde. Il s’ensuivit une rapide chute de température dans les contrées les plus chaudes. Dans les profondeurs ténébreuses des tunnels, la petite troupe accompagnée par B3 s’arrêta brusquement. « Djinns » (Sous le choc.) - Qu’est ce qui se passe ? ! Cette puissance et ce mal sont bien plus importante que celui des Andicrafts. Mais……. ils semblent émaner de Rodring ?! Non, ce n’est pas possible, ça ne peut pas venir de lui ! « Kelan » (Lui passant amicalement le bras autour des épaules) - Si, c’est bien son énergie. Et elle ne fait qu’augmenter, assombrissant tous. Mais ne te fais pas de soucis pour lui, tout ira bien. Il sait très bien ce qu’il fait. De plus, pour un Ménozien de son âge, il semble vachement puissant. Djinns ne fut pas rassuré pour autant., La réaction de Kelan manquait de naturel. Il aurait préféré une réponse plus spontanée de sa part. « Djinns » - Allons-y, nous avons encore du chemin à faire. Chris et Rodring nous font confiance, alors tâchons de ne pas les décevoir. Sur ces mots, l’adolescent parût plus adulte et aux yeux de tous il n’apparaissait plus comme un enfant de quatorze ans. Ils reprirent, avec B3, le chemin vers le réacteur. Sans dire un seul mot, chacun était absorbé dans ses pensées. D’ailleurs la fillette avait un visage assez songeur. Une épaisse couche de nuage s’étendait au loin, recouvrant le ciel même au-delà de l’horizon. Plus loin, bien plus loin, à des milliers de kilomètre, de l’autre coté de la planète, dans un village, une maison blanche se détachait de cette obscurité. Cachée derrière un petit buisson et quelques arbres, elle était délabrée et la peinture des volets s’écaillait. Longeant son côté, une gouttière abîmée, qui tenait à peine au toit et qui penchait à l’endroit où la rouille la dévorait, grinçant au bon vouloir du vent. Derrière les rideaux, on apercevait une lumière qui éclairait la pièce principale. À l’intérieur de celle-ci, Shazen était assis sur une chaise à bascule. Sa poitrine haletait, il sentait un trouble maléfique descendre sur le monde. Il essaya de reprendre son souffle mais il lui semblait que son abdomen se figeait. Cette sensation d’étouffement le troublait et ne faisait qu’augmenter. Quand, tout à coup, il poussa un cri horrible et déchirant. L’écho résonna sourdement parmi les ténèbres. Epuisé par cet effort, il tomba à terre. Des gouttes de sueur dégoulinaient de son front et il plissait les yeux sous le choc. Suela, qui était dans la pièce d’à côté, accourut pour l’aider à se relever. Il se redressa tant bien que mal et s’avança, accompagné de son soutien, vers le rebord de la fenêtre. Il leva ses yeux vers le ciel, s’interrogeant et il cria aux cieux : « Shazen » (L’air consterné.) - Rodring, mais quelle erreur es-tu en train de commettre ? ! L’obscurité s’empare de ton cœur et tu risques de t’égarer en elle. Suela s’inquiétait pour son frère, le seul être de sa famille qui lui restait. Car en voyant la réaction de Shazen, elle savait que quelque chose n’allait pas à Exziliene. Et d’autre part, elle se faisait aussi du souci pour Chris et pour le reste de l’équipe. Au Colisée, la fumée, le bruit et la fureur enveloppaient Rodring. Celui-ci se mit à cirer, et son hurlement se transforma en rugissement puis on entendit un grand fracas comme si le ciel s’abattait sur eux. D’un seul coup, toutes les dalles du lieu se volatilisèrent. Heureusement qu’il neigeait et qu’il faisait froid car, s’il avait plu, le sol du Colisée se serait transformé en bourbier. La transformation de Rodring prenait fin : son apparence physique avait complètement changé. Dans cette lumière vacillante, il se tenait debout, la tête écroulée vers l'avant et les bras avachis sur les cuisses, et répétait à voix basse: "Je vais vous manger, je vais vous manger..." Un mauvais pressentiment nouait l’estomac de Lypso et Staliske. Réflexion faite, Ils se demandaient s’ils n’auraient pas dû le tuer auparavant. Rodring releva la tête, sa peau était grisâtre et des symboles magiques parcouraient son bras gauche. Son aura toujours constituée d’incantation, était noire et ressemblait à de la fumée. Il avait les ongles recourbés et aussi tranchants qu’une épée. Et sa puissante mâchoire avait deux rangées de crocs acérés, prêts à saisir la chair de n’importe quel individu pour en faire un festin. Néanmoins, le plus étonnant étaient ses yeux qui ressemblaient à des joyaux de braise, aussi incandescents et terrifiants que les flammes de l’enfer. De toute manière, celui-ci n’allait pas tarder à déchaîner cet enfer sur le monde. La voix de Rodring était devenue haineuse et pleine de cruauté. Elle ressemblait à celle d’un bouffon de roi. Ses paroles pleines de jurons s’avéraient toujours moqueuses mais maintenant, étaient lourdes de mauvaises intentions. Même ses cheveux, chargés d’électricité paraissaient vibrer d’une rage sadique ou plutôt, satanique. Les deux frères se tenaient les bras croisés sur la poitrine, Staliske, six mètres derrière Lypso. À l’approche de ce nouveau Rodring, accompagné d’un tourbillon de fumée, ils ne frémirent pas, n’esquissèrent même pas une grimace. Pourtant, la peur dansait dans leurs yeux. « Rodring » (Souriant.) - Oh, que vous êtes courageux de rester là ! En tous cas je suis content de ne pas devoir vous courir après. C’est que j’ai énormément faim. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Pour les deux nobles, Rodring était devenu méconnaissable. Le mal, qui maintenant émanait de lui était plus puissant et plus pur que celui qui vivait dans leurs entrailles. Lypso et Staliske décroisèrent les bras et se préparèrent à combattre, leurs yeux crépitaient d’énergie. En les voyant prendre la pose des combattants, Rodring se mit à ricaner comme un diable, se trémoussant tel un déchaîné sortant d’un asile. En plus, son rire était insupportable. D’un seul coup, il se déplaça vers Lypso qui ne le vit pas arriver et, avant qu’il ne s’en aperçoive, posa son index sur son cou. Celui-ci battit des yeux de stupeur en voyant que Rodring se trouvait déjà prés de lui. Il sentit un fin rayon d’énergie transpercer sa gorge et enflammer ses cordes vocales. Rapidement, ses jambes faiblirent et ses bras se relâchèrent. Le sang gicla de sa gorge et il tomba. Staliske qui était derrière, n’avait lui non plut pas pu suivre son déplacement tant il était rapide. D’ailleurs, il n’eut pas le temps de se poser des questions étant donné que Rodring se tenait déjà devant lui. Pourtant son corps se trouvait toujours auprès de Lypso. Alors comment pouvait-il être à deux endroits à la fois ? En faite, cet être était si rapide, que la rétine de l’œil envoyait au cerveau des informations qui n’était plus d’actualité. Seul une personne de sa trempe aurait pu le voir faire plusieurs fois le tour de la planète alors que les gens normaux ne l’auraient pas vu se déplacer. D’une main, il transperça le ventre de Staliske et retira ses boyaux, avant de l’attraper par la jambe et de fracasser le sol, à plusieurs reprise, avec sa tête. Puis, il le balança comme une vieille serviette sur Lypso. Staliske s’écrasa à terre le visage en sang, enflé et boursouflé, tandis qu’il se vidait de ses tripes. Allongée à côté de lui, Lypso se vidait lui aussi de son fluide de vie par sa gorge percée. Tandis que Rodring enjoué, riait comme un dégénéré, sautillant de tous les côtés. À se demander si les Andicrafts lui paraissaient si méchants et cruels que ça.. Les ténèbres avaient perverti Rodring si subtilement que lui-même ne se rendit pas compte de sa lente damnation. Sa conscience semblait flotter dans un tourbillon chaotique qui l’enveloppait lentement. Il sentait une chose invisible peser sur lui, éprouvait une certaine douleur et percevait le lent refroidissement qui envahissait son corps. Au cœur de l’obscurité, il entrevit une silhouette ou plutôt, une entité qui étincelait. Celle-ci se déplaçait dans les profondeurs tourmentées de son âme. Rodring se mit à la suivre, jusqu’à arriver à l’endroit où cette chose s’était immobilisée. Soudain, une étrange chaleur rayonna autour d’elle et tout le décor fut surexposé par une blancheur incroyable. L’entité se tenait debout, dos à lui. Malgré son un mètre quatre-vingt-seize, Rodring réalisa qu’il arrivait à peine à la hauteur de son nombril. Cet être n’était peut-être pas aussi grand que Coronéze, mais sa taille, ses trois paires d’ailes, blanche, rouge et noir et sa longue chevelure, couleur nuit, lui donnait un aspect surréaliste. «Rodring » (S’écriant) - Qui es-tu ? ! Sans se retourner elle répondit : « L’entité » - Je m’appelle Zérham. « Rodring » - Désolé, mais ça ne me dit rien. « Zérham » - Je suis l’aîné de tes enfants. « Rodring » - Arrête de me mentir !! Je n’ai eu que cinq enfants et ils sont morts depuis bien longtemps car, ils avaient une espérance de vie semblable à celle des Ménoziens. Alors ne te fais pas passer pour l’un de mes enfants, pour moi, tu n’es qu’un parfait inconnu. « Zérham » - Pas étonnant que tu m’aies oublié. D’ailleurs sais-tu où nous sommes ? « Rodring » (Baissant la tête.) - Je pense le savoir. Je suis à l’intérieur de mon esprit et à voir comment était le paysage avant ta venue, je pense que cet endroit sera mon tombeau. « Zérham » - C’est pour cela que je voulais te revoir. Tu n’aurais pas dû faire appel aux ténèbres car elles vont te dévorer. En utilisant cette puissance, tu risques de détruire ce monde une fois que tu auras tué les Andicrafts. Et ensuite tu passeras à la destruction de l’univers. « Rodring » (Confus.) - Je pensais pouvoir contrôler cette force. Mais elle est trop puissante pour moi. La seule personne qui savait comment arrêter ce processus était Adar. Cependant, il est mort. Alors je pensais qu’en me cachant dans un endroit reculé de mon esprit, j’aurais eu assez de force pour revenir au moment opportun, une fois que j’aurais tué les trois seigneurs Andicrafts. Mais je me suis trompé. Je ne pensais pas que j’allais absorber autant d’énergie négative. Je devais seulement en prendre une partie. Pourtant mon corps, pour recharger ses batteries, a absorbé plus de puissance que ce qu’il aurait normalement dû prendre pour ma transformation et ce surplus d’énergie maléfique en a profité pour prendre totalement le contrôle de mon âme. Visiblement, j’ai entamé le processus beaucoup trop tard, à un moment où j’avais trop épuisé de mon énergie initiale. Si je l’avais fait quand j’avais encore des ressources, mon plan aurait pu marcher. Mais là, c’est foutu, j’aurais dû y penser avant. Tout le monde va mourir par ma faute ! Si je n’ai pas encore été annihilé par les ténèbres, c’est grâce à toi. « Zérham » - Seulement trente pour cent de ta puissance aurait suffit à ne pas sombrer dans le chaos. Mais tu as utilisé cette technique quand ton énergie était inférieure à dix pour cent. Ce n’est pas de ta faute, tu n’avais aucun moyen de le prévoir. « Rodring » (Serrant les dents.) – Si, j’aurais dû !! « Zérham » - Ce qui est fait est fait. Rassure-toi, ce monde ne sera pas détruit. « Rodring » - Et qu’est-ce que tu en sais ? « Zérham » - Je sais beaucoup de chose. Je suis venu ici pour te voir une dernière fois. Car je ne peux ni rester, ni te sauver. Pourtant père, je m’en veux. Je suis si désolé de te laisser là, alors que j’aurai pu faire changer les choses………… Ses yeux embués de larmes, Zérham se retourna vers celui qu’il appelait "père" et s’évapora en lui disant : « On se reverra, dans un autre monde. » « Rodring » (Regardant dans le vide et choqué.) - Dans ses yeux, ces symboles, ce sont ceux de……….. Rodring n’eut pas le temps de finir sa phrase. À peine cet être avait-il disparu que l’obscurité s’était à nouveau répandue, se collant sur Rodring comme du goudron. Ce dernier se débâtit, mais il fut quand même absorbé par elle. Cependant, juste avant de disparaître, il se souvint : Et oui, Zérham était bien son fils et donc son tout premier enfant. En fin de compte, le pouvoir que Rodring utilisa pour sauver ses amis, l’amènerait peut-être, à les détruire de ses propres mains. | |
| | | hellsing2 Rat de bibliothèque
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| Sujet: Re: [3 saisons terminées] Le Fils Oublié. Mer 11 Avr 2007 - 18:26 | |
| Au même moment, les deux frangins s’étaient déjà relevés. Lypso avait bandé son cou, mais il ne pouvait plus parler. Toutefois, si tout se passait bien, il devrait retrouver l’usage de la parole dans une trentaine de minute. Quant à Staliske, il plongea son bras dans ses viscères, y rentrant ses boyaux jaunes, bruns et bleus qui pendaient à ses pieds. Ensuite il recousit la plaie à vif, grâce à un fil d’énergie qu’il créa. Mais cette opération lui provoqua une douleur atroce. Peu après il enleva son imper, arracha sa chemise et fit avec elle un bandage autour de son estomac. Puis il remit son imper par-dessus son torse nu. Après s’être soigné, il était temps de reprendre l’affrontement. Une lueur inconnue passa dans leurs regards qui d’habitude étaient si méchants, hautains et haineux. C’était de la peur. Pour la première fois Staliske et Lypso avaient peur de quelqu'un. L’évidence leurs apparut alors, froide et tranchante, une évidence aussi vrai que le fait que la neige, qui passait par le dôme détruit et se répandait sur le sol, était d’une immaculée blancheur. Désormais, ils étaient les proies de Rodring et ils le resteraient, probablement jusqu’à leur mort. Ils avaient perdu l’avantage et ils ne parviendraient plus à le reprendre. Ils n’osaient plus se regarder dans les yeux, craignant d’y lire leur propre anxiété. À présent, leur peau ne valait plus un radis. Rodring sautait partout, criant et ricanant, insultant à tout va. Puis, il s’arrêta de gesticuler dans tous les sens et posa enfin ses yeux sur ses ennemis. « Rodring » (Voix un peu plus sérieuse.) - Alors, bande de salopards, vous êtes prêt pour le second round ? Cette fois ci, ça sera le dernier ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Je vous prédis une chute finale et irrévocable. Le règne des Andicrafts et l’existence des Ménoziens s’arrêtera à jamais !!! Je tuerai tout le monde ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! « Lypso » (Chuchotant à son frère.) – Staliske, on est dans la merde……… « Staliske » (Ayant le cœur qui bas la chamade.) -…………………. « Rodring » (D’un ton à faire frémir.) -Allez, approchez donc. J’ai des tas de pouvoirs dont vous ne soupçonnez même pas l’existence. Des pouvoirs comme vous n’en verrez jamais !!! En disant cette phrase, l'appétit de Rodring s’aiguisa. Il se lécha minutieusement les babines, passant sa longue langue fourchue sur sa bouche pleine de bave. À l’autre bout du Colisée, tout en haut de ce qui restait des gradins, était assise une silhouette blanche et encapuchonnée. C’était la même qui parla, au sommet d’une tour, avec un dénommé Akshan. Celle-ci était déjà allée chercher l’âme qu’elle voulait faire revenir. Et s’était installé ici, regardant le combat avec un grand détachement. « La silhouette » - Ce combat est perdu d’avance pour Lypso et Staliske. Rodring leur est bien supérieur. Il a assez de puissance pour les tuer en un clin d’œil. Mais pourquoi ne le fait-il pas ? C’est qu’il est joueur le bonhomme ! Même en rajoutant Coronéze et une centaine de nobles, il pourrait les écraser comme des merdes. Oh, les créatures de niveau inférieur peuvent être impressionnantes. Mais elles restent toujours si inférieures. Ce ne sont que des déchets comparés à ma perfection. Des insectes que j’écrase sans même m’en apercevoir. Je vais attendre un petit moment et ensuite j’avancerais mon pion. Du moins, voulais-je dire, mon esclave. N’est-ce pas mon dévoué détritus ? Juste à côté de cette imposante silhouette, il y a avait une entité blanche qui flottait. C’était la fameuse âme qu’il était parti récupérer en brisant une certaine barrière dimensionnelle. Cet esprit lui répondit : « L’âme » - Oui seigneur, comptez sur moi. Je ne vous décevrai pas. « La silhouette » - Ah que de belles paroles ! Mais je ne me fais pas d’illusions, un moins que rien ne sera toujours qu’un moins que rien. Surtout que même si tu échouais, notre bon et tendre maître, que je déteste tant, ne tu tueras pas. Mais moi je le ferai juste pour l’amusement. Je suis parti te chercher alors maintenant, tu m’appartiens. « L’âme » - Je comprends seigneur. Je vous servirai jusqu’à la mort. Surtout que vous m’offrez une deuxième chance de pouvoir me venger de ceux qui m’ont vaincu. « La silhouette » (Souriant machiavéliquement.) - Très bien, au moins tu as la motivation. Alors tâche de réussir car nos ennemis seraient bien trop heureux de nous voir échouer. Par ailleurs, je t’attribuerai un cavalier pour te venir en aide. Puisque je suis résolu à gagner cette partie d’échec contre nos antagonistes. Beaucoup de gens pouvaient penser que le danger actuel venait des Andicrafts ou de Rodring en mode "ténèbres", mais tous se trompaient. Car la vraie menace provenait de cette loge si secrète que personne ne connaissait son existence. Ces individus possédaient un si grand pouvoir, qu’ils se croyaient au-dessus du Créateur. Tels des dieux obscurs, ils manipulaient les plus faibles pour faire avancer leurs projets, gouverné par un maître qui ne courait qu’après un seul et unique but. Pour eux, seul les desseins du Maître avaient de l’intérêt. Et les combats que se livraient les Andicrafts et les Ménoziens n’étaient pas plus intéressant qu’un vieux programme télé. Les membres de la loge, sauf rare exception, logeaient tous les êtres de l’univers à la même enseigne : À leurs yeux tous étaient des déchets et l’univers un gigantesque vide-ordures. Et si l’un des membres de cette loge se trouvait actuellement sur cette planète, c’était pour une raison très précise ! | |
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