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 Les Chapitres du Jeu

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Glandouille Man
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMer 8 Fév 2006 - 0:51

Chapitre 8.


(Jusqu'à lundi en pleine nuit.)

Il était temps d’y aller.

Xan se leva, tout en s’étirant. Eléa dormait, tandis que Zérion avait l’air parfaitement éveillé. Il ravivait le feu en y jetant quelques brindilles, tout souriant. Xan pouvait voir le trou laissé par la flèche de gobelin dans son dos. Il vint s’asseoir à coté du jeune elfe.

« Xan ! s’exclama celui-ci. T’es réveillé ? On va pouvoir y aller !
-Oui… Enfin… On va attendre quelques minutes que je me réveille tout à fait. Il faut réveiller Eléa aussi…
-Laisse la dormir un peu plus longtemps. Elle a veillé pendant que je dormais. C’est son tour.
-Aucun problème, répondit Xan en lançant quelques bouts de bois dans le feu.
-Tu ne peux pas savoir comme je suis excité ! reprit Zérion, sur son ton enfantin habituel. On va attaquer un puissant mage et anéantir le mal ! »

En l’écoutant, Xan avait du mal à s’imaginer que ce petit garçon, plein d’entrain et de naïveté pouvait être le prince Elfe à la si grande assurance qu’il avait vu devant le roi.

« Ecoute Zérion, dit-il. Tu peux encore partir, tu sais… On ne t’en voudra pas. C’est très dangereux. Tu as entendu ce qu’a dit le roi ? Aucune équipe de première année n’a réussi sa mission. Et tu as l’air de croire que nous y arriverons sans difficultés…
-Tu te moques de moi Xan ? lui demanda Zérion, qui parlait à présent d’une voix aussi calme et posée que celle que Xan avait entendu devant le roi. Je sais très bien que ça ne se fera pas sans coups ni blessures. Il se peut qu’on ne revienne pas. Mais personnellement, je préfère ne pas penser aux cotés négatifs, pas toi ? Et quant à partir, c’est hors de question. Je ne laisse pas tomber mes amis. »

Xan se tu. Il y eut un silence de quelques secondes, puis Zérion annonça en se levant :

« Je vais réveiller Eléa. »

Xan ne l’entendit pas. Il était perdu dans ses pensées. Quelques minutes plus tard, un bruit de brindille cassée le tira de sa torpeur. Zérion était revenu avec Eléa. Elle lui fit un bonjour (de nuit) chaleureux, et s’assit près du feu. Chacun mangea un bout, histoire de prendre des forces. Mais seul Zérion avait vraiment de l’appétit. Les autres pensaient trop à la bataille qui approchait. Xan se rendit compte alors qu’ils ne savaient pas encore ce qu’ils allaient faire. Lorsqu’il fit partager sa remarque, chacun pensa à un moyen d’entrer dans la petite forteresse qu’ils devaient pénétrer, afin de trouver le mage.

« On peut entrer par la porte, suggéra Xan.
-Et comment on va l’ouvrir ? demanda Eléa. En plus, il doit y avoir un tas de gardes !
-On frappe, ils viennent ouvrir, on tu tout le monde. C’est aussi simple que ça.
-Dans le genre plan stupide, il n’y a pas mieux, dit Eléa.
-Tu as mieux ?
-Je pense… La muraille n’est pas très haute. Je pense qu’on pourrait la sauter et atterrir à l’abri de ces arbres qui dépassent, là bas. On ne nous verra pas. On avisera une fois dedans.
-Il y a juste un problème, intervint Zérion.
-Lequel ?
-Je ne sais pas utiliser l’esprit. Je ne pourrai jamais sauter cette muraille.
-On arrangera ça, dit Xan avec un sourire.
-Comment ça ?
-Tu verras.
-Attends. Dis moi ! Comm… »

Ils ne le laissèrent pas finir. Tous deux se levèrent et Xan éteint le feu en l’étouffant sous une couverture qui prit une couleur noirâtre. Eléa lui fit alors remarqué qu’un ruisseau coulait non loin, et Xan décida de ne plus parler, allez savoir pourquoi. Zérion était inquiet à l’idée de passer la muraille par un moyen inconnu, et Eléa pleurait sa couverture. Cette joyeuse troupe se mit alors en marche, et contourna la forteresse, jusqu’à arriver devant le rempart qui était dépassé par de grands arbres touffus.

« C’est ici, dit Eléa. On se retrouve dans les branches. »

Elle sauta avec grâce et aisance et se retrouva dans l’arbre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

« A toi, Zérion, annonça Xan.
-Il y a toujours le problèwaaaah ! Eh ! Qu’est-ce que tu fais ?
-Je te soulève.
-Je le vois bien ! Pourquoi faire ?
-T’en as beaucoup, des questions stupides ? Je vais t’envoyer dans l’arbre.
-Arrête ! T’en a pas la force ! Je vais m’écraser contre le mur.
-Ne t’inquiète pas…, dit Xan, avant de penser : J’en ai la force. Ou du moins, je peux l’avoir. D’après Tarim, je peux augmenter ma force physique, grâce à l’esprit, ce qui est normalement impossible. Alors si je peux faire ça, je suis sûrement capable d’envoyer un elfe dans un arbre ! »

Il se concentra, sourd aux protestations du jeune elfe. Il sentit le fluide représentant l’esprit circuler en lui. Il le sentit s’engouffrer dans ses muscles. Il essaya alors d’augmenter sa force. Et quelque chose qu’il n’avait pas prévu arriva. Ses muscles s’enflammèrent. C’est ce qu’il ressentit. Tous les muscles mobilisés pour lancer l’elfe le firent souffrirent horriblement, comme si chacun se déchirait peu à peu. Il repensa à ce que le directeur lui avait dit.

« Augmenter les capacités des muscles, si c’était possible, les déchireraient. En effet, ils ne supporteraient pas l’effort. »

« Tarim s’est trompé, songea Xan. Je ne peux pas augmenter la capacité de mes muscles. Ce ne devait être qu’un hasard, la dernière fois, contre cet Orc. »

Ses bras lui faisaient de plus en plus mal. Au moment où la douleur était à son paroxysme, il sentit comme une bouffée d’énergie envahir son corps, venant de son cœur, et affluant dans tous les muscles endommagés. Ceux-ci arrêtèrent de lui faire mal, et Xan les sentit se réparer. C’était le moment. Il jeta Zérion dans les airs, sans forcer, et celui-ci s’accrocha à une branche de l’arbre pour éviter de tomber. Il avait raté la branche où il devait atterrir. Xan sauta à son tour et atterrit juste sous lui, et au dessus d’Eléa. Il s’assit sur la branche. Il se sentait vidé. La mystérieuse force était partie.

« Xan ! s’exclama Zérion. Ca a recommencé ! Comme la dernière fois !
-De quoi tu parles ?
-La lueur ! Une lueur venait de sous ton armure ! Je l’ai vu dépasser au niveau du cou !
-Tu es sûr ?
-Certain !
-Bizarre… »

Xan se demandait si cette lueur n’avait pas un rapport avec la force qu’il arrivait à avoir de temps en temps. Un toussotement le ramena à la réalité.

« Je vous rappelle, dit Eléa, que nous sommes ici pour vaincre un mage ! Pas pour des lumières !
-C’est vrai, désolé. s’excusa Zérion. Bon, on fait quoi maintenant ?
-J’ai observé un peu la cours. La plupart des gardes sont près de la porte. Nous sommes à l’arrière du château. Il n’y a ici que trois ou quatre gobelins. Il y a aussi une petite porte qui nous permettra d’entrer. Il faut juste se débarrasser des quelques gardes.
-Je m’en occupe, dit Xan en descendant sur la branche du dessous.
-Non, répondit Eléa. Si tu vas juste les tuer comme ça, ils auront le temps de donner l’alerte.
-Je peux leur lancer un sort, suggéra Zérion.
-Non, tu ne peux pas tous les neutraliser d’un coup.
-On fait quoi alors ?
-J’ai ma petite idée. »

Quelques minutes plus tard, un gobelin s’approchait d’un arbre, attiré par un bout de viande qui était posé à son pied. Il s’assit à coté et reçut un magistral coup sur la tête. Il s’affala, évanoui. Un second gobelin apparut. Voyant son compagnon allongé sur le sol, il s’approcha pour en déterminer la raison. Il n’en eut pas le temps. Il fit tout d’un coup tout noir. Un troisième gobelin apparut. Voyant deux de ses camarades groggy, il pensa à sonner l’alerte, mais il flaira une bonne odeur de viande. S’il donnait l’alerte, il n’en verrait jamais une miette. Il la donnerai donc plus tard. Il s’approcha de ses deux compagnons, eut très mal à la tête et s’évanouit. Trois autres amis descendirent des branches.

« Vite, chuchota Eléa. A la porte avant que d’autres n’arrivent. »

Ils se précipitèrent à pas silencieux et franchirent rapidement le seuil, avant de refermer derrière eux la petite porte de bois. Ils se retrouvèrent dans une vaste pièce où se multipliaient les fourneaux, les tables et ustensiles de cuisine en tous genre.

« On est dans la cuisine, décréta Zérion.
-Tu crois ? ironisa Xan.
-Il faut avancer, dit Eléa. »

Ils passèrent une porte de l’autre coté de la pièce. Celle-ci déboucha sur un couloir. Ce dernier était assez large. D’un coté, il y avait la porte principale, gardé par deux hommes en train de dormir tranquillement, appuyés sur leurs lances. De l’autre, le couloir suivait le bord de la forteresse et montait en pente douce, avant de tourner sur la droite. Les trois amis prirent cette direction. Sur leur droite défilaient les portes. Sur leur gauche, les fenêtres. Tous avaient compris comment était fait ce château. Un large couloir montaient en spirale le long du mur extérieur, et ne donnait sur des pièces que d’un coté, l’intérieur du château.

« Je ne vois pas l’intérêt d’une telle architecture, dit Eléa, tandis qu’ils continuaient de monter.
-Moi, je le vois très bien, dit Xan. C’est parfait pour prendre l’ennemi en tenaille. Il ne peut plus qu’avancer, car derrière, l’arrière garde s’engouffre te le bloque. Et à l’avant, il y a les troupes qu’il doit déjà anéantir. C’est très intelligent.
-Tu… tu crois qu’on a à s’inquiéter ?
-Ce qui m’inquiète le plus, c’est que jusqu’à présent, on n’ai rencontré aucun ennemi. Personne ne semble garder le haut du château, où doit se trouver la salle du trône.
-Comment tu le sais ? demanda Zérion.
-On arrive au sommet et je vois une grande porte ouvragée, typique des salles de trônes. »

Ils s’arrêtèrent devant la porte en question. Elle était en effet grande, mais plus en très bon état. Le bois était humide, couvert de mousse, et les têtes de lions sculptées dessus, qui jadis avaient du être magnifiques, faisaient à présent froid dans le dos. On entendait un faible bruissement à l’intérieur, indiquant la présence de quelque chose ou quelqu’un.

« Bon, on y va ? demanda Xan, anxieux.
-On te suit, assura Zérion. »

Xan poussa les battants. Ils entrèrent dans une nouvelle pièce. Celle-ci était ronde. Les murs étaient tapissés de décorations en tous genres, comme des boucliers, des épées, des flèches… Un tapis de velours pourpre menait de l’entrée à une petite estrade, haute de trois marches, sur laquelle était posée un grand trône, sombre en bois massif. Sur ce trône était assit un homme. Il était grand, pour un humain, légèrement penché en avant, les doigts croisés. Ses cheveux mi-longs grisonnants tombant sur son visage quelque peu ridé et sur ses épaules. Un bandeau de métal autour du front. Une robe longue et sombre. Et un bâton au bout duquel brillait une gemme verte. Irenus avait tout d’un mage noir.

« Bonsoir ! dit-il avec un sourire, les voyant arriver. Je vous attendais ! »
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Glandouille Man
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyDim 12 Fév 2006 - 23:13

Elessar
Chapitre 7


(Jusqu'à mardi fin de matinée)

Elessar était assis sur un magnifique trône de marbre. Des inscriptions d’or était gravés sur le flancs du magnifique siège qui demeurait au fond d’une salle aux murs argentés. La salle brillait de milles feux. Ce n’était pas un argent aveuglant et décuplant la force des rayons du soleil, il était bien plus doux que ça. Reposant, berçant, hypnotisant, il y avait tellement d’adjectifs pour ces murs. Un vrai paradis que cette salle. Même les yeux fermés, on sentais l’ambiance calmante, sereine de la salle. Puis un cri déchira cette douce toile. À ce cri plusieurs autres ce mêlèrent, femmes, enfants et hommes criait. Elessar se leva et alla à la fenêtre. Il aperçut des flammes commençant à léchait l’extérieur de la salle. Il vit un immense royaume dévasté par les flammes et par les ruines. Tout le monde courait, fuyait, les autres n’était que cadavres. Mais que fuyaient-ils? Ses yeux cherchait la cause de cet enfer, il ne voyait que mort, désolation dans son royaume. Il observa derrière les murailles de la forteresse et vit quelque chose d’horrible. Une armée envahissait son château. Elle était composée d’un grand nombres d’immondices, des orcs, des hommes à l’allure de zombies, d’immenses trolls sale et répugnant, des vautours et des corbeaux au dessus de cette effroyable armée, des catapultes rouillées et chargée de gigantesques rocs enflammés. Mais le plus étonnant était l’ordre régnant dans les rangs. Tous était vêtus de noirs et personnes ne dépassait des rangs. Personne sauf un cavalier qui veillait au bon déroulement de l’assaut. Il portait une armure rouge sang sur lesquels était formés de primitifs signe noir. Il chevauchait un cheval noir, noir comme la mort. Lui et son terrifiant maître avait les yeux rouges. Au fond de ceux du cavalier on voyait le feu incendiant son âme. Il portait une épée, des dents dépassait de son flanc. Du sang maculait l’épée. L’homme tourna la tête du champ de batailles et riva ses yeux sur Elessar. Il sentit son cœur battre à tout rompre à la vue de cavalier rouge qui pénétra dans l’enceinte de la citadelle. Elessar se précipita sur son arme, une magnifique épée aux inscriptions dorées, et se tint prés au combat. L’attente se faisait longue, il la marche entendait la terrifiante armée. Il vit son reflet dans la lame de l‘épée. Ses cheveux était devenu grisonnant et avait perdu leur magnifique couleur châtain sombre. Soudain, le bruit s’arrêta. La porte de la salle d’argent s’ouvrit brusquement et il vit l’homme en rouge à la tête de l’armée. Il descendit de son cheval noir et marche lentement vers Elessar.

- Vieux roi, tu m’a pris le royaume qui m’appartenait, à MOI de te le REPRENDRE! Cria-t-il en se jetant sur Elessar.
Le vieux roi tomba. Quand il se releva, il était au milieu d’une forêt dense. La lumière du soleil était atténué par le feuillage des arbres. Il fixa la cime de la forêt et aperçut entre deux arbres l’école. Plus précisément la volière qui chatouillait les nuages. Une branche craqua derrière lui. Il se retourna immédiatement et aperçut l’homme de la tour hantant constamment ses rêves. Il courait vite et Elessar peinait à le suivre. Il aperçut Grull patrouillant et s’enfuit vers les arbres. Il y grimpait comme une araignée mais encore plus rapidement. Arrivé au trois quart du chemin il sauta pour atteindre le summum des arbres. Grull se retourna et fixa les arbres, les feuilles, les alentours. Il continua sa ronde alors qu’Elessar fixait toujours les arbres. Il vit l’homme sauter d’un arbre à l’autre semblable à un écureuil volant. Il continua à courir pour suivre le type sautant de branche en branche. Au bout de quelques minutes il stoppa net sa course. Elessar le vit sauter de l’arbre en sa direction un couteau à la main.

- Encore toi!

Elessar se réveilla en sursaut et en sueur. Il s’allongea sur le dos et fixa les lattes du lit d’Hébus qui surplombait sa couche. Il essaya de se rendormir mais divers bruit l’en empêchèrent. Rovna ronflait bruyamment et Hébus parler dans son sommeil, il demandait à sa mère pourquoi il était obligé de manger de la soupe. N’ayant plus d’autres choix que d’attendre le lever du soleil amenant avec lui une activité soudaine des élèves. Il partit à la salle de bain se mouiller le visage, il prit une veste chaude en plus et sortit par la fenêtre. Il s’assit sur le toit et regarda la paysage qui le renvoyer à sa place, plus haut que la terre mais moins que les étoiles, égales à la cime des arbre. Pour lui, il considérait sa comme son emplacement dans sa vie. Beaucoup étaient supérieur à lui, beaucoup inférieur mais beaucoup égalité, et son but était de dépasser la cime des arbres. Il se tint le bras dont il trouvait le bandage trop serrait. N’ayant rien d’autre à faire, il se remémora la veille. En priorité l’étrange cauchemar.

C’était encore l’homme de la tour, mais cette fois dans une pièce sombre face à un miroir. Presque aucun objet n’était présent dans la pièce, juste un tableau d’une personne à la mine sombre et sévère. L’homme enleva sa veste lentement. De gigantesques cicatrices sillonnait son corps. Il sortit en poignard et fit une chose étonnante mais encore plus écœurante. Il sortait un poignard et se scarifia avec. Une fois le travail finit, Elessar avait aperçut que tout ce sang formait des signes tribales sur son corps. Elessar eut la nausée rien qu’en y pensant.

Elessar se réveilla en sueur à cause de son terrible cauchemar duquel Rovna l’avait libéré.

- ça va lui demanda son ami
- Oui
- C’est étrange que tu fasse tant de cauchemars analysa Rovna qui ne s’énervait jamais. Il était toujours calme.
- Ouais. On a quoi comme cours aujourd’hui.
- Combat cet aprèm, va falloir s’entraîner lui recommanda-t-il
- Où sont les autres demanda Elessar
- Ils roupillent.
- on m’a dis que Grull a une salle toujours libre pour qui veut s’entraîner. À moins qu’autre chose te disent on pourrait y aller. Le chouchou de Grull m’as dit qu’il allait nous faire souffrir.
- Plus que la dernière fois.
- Beaucoup plus lui répondit Rovna comme si ça l’enchantait.
- ça te fait plaisir?
- Je n’est plus que ce cours, alors autant y apprendre autre chose qu’à devenir ballerine. Si c’est difficile je m’améliorerais.

La discussion se stoppa un instant le temps qu’Elessar enlève les dernière traces de son cauchemar à l’eau froide. Haku se leva et, comme il n’avait pas l’air d’être dans son assiette il fit mine d’être en pleine forme.

- Salut Haku le salua-t-il en même temps qu’Hébus
- Bonjour répondit-il en grimaçant comme si on l’avait obligé.
- Qu’est-ce que tu as aujourd’hui demanda Elessar qui s’aperçut de mal-être de son ami.
- Oh eh bien j’ai pas très bien dormi répondit-il sur un ton défensif qui devait sûrement dire que ce n’était pas la vraie raison de son état.
- Ah oui? Pourquoi?
- Ben en fait j'ai des courbatures un peu dans le dos, j'ai pas bien dormi avec...
- Ah ! Pas de chance, moi je suis en pleine forme simula Elessar pour tenter de remonter le moral de son jeune ami.
- Je vois ça !!! Je dirai plutôt que t'es excité.
- Je sais c'est parce qu'on a combat.
- Ok moi j'attend le cours de magie car ça va être génial je pense.
- Bon, je vas réveiller Sarah, elle dort comme une marmotte.

Haku et Hébus s’en allèrent laissant leur ami s’en occuper seul. Elessar s’approcha silencieusement du lit de la fille et s’assit dessus. Il attrapa son épaule et la secoua doucement, pour la réveiller en douceur. Il approcha sa bouche de son oreille et chuchota:

- Réveille-toi, c’est l’heure. Il faut se lever.
- Non, tout mais pas ça maman.

Elessar plaqua sa main contre son front. Il était chaud! Elle avait la fièvre et ça empirait à vue d’œil. Elle transpirait et son visage était devenu blanc comme un linge. Le peur se lisait sur son visage tourmenté.

- Nooon, je ne veux pas mourir, tout mais pas ça gémissait-elle.

Il alla prendre un peu d’eau en ses mains tandis que Sarah se tournait et se retourner sans cesse dans son lit. Il l’immobilisa, la rassura, la calma et fit couler l’eau lentement, délicatement sur son front. Il lui trempa légèrement les lèvres puis chuchota quelques indications à l’oreille, des indications pour trouver le chemin mettant fin à sa fièvre. Sarah commença à ouvrir les yeux et à fixer son soigneur.

- Tu es là s’étonna t-elle affolée. J’ai fait un étrange rêve. Je dormais, paisiblement dans une chambre très belle. Je dormais pourtant j’entendais le chant des oiseaux et voyait l’éclat d’or du soleil levant. Ma mère arriva dans la chambre, vint me réveiller doucement et me dit: «  Il faut y aller ma chérie » . Alors, je ne sais pas pourquoi, je l’ai suppliée de ne pas m’y emmener continua-t-elle de plus en plus paniquée par son cauchemar. Là alors, il y avait un grand trou noir dans ma tête et je me suis retrouver attacher avec des cordes à une table. J’étais vêtues de haillon sales et dégoûtants. J’entendais une lame que quelqu’un limait. Puis un homme avec une capuche noire cachant son visage s’est approchait de moi. Il était à quelques centimètres de mon visage et il a rit. Il a sortit un poignard et à commencer à déchirer la chair de mes cuisses avec. Je l’ai supplié d’arrêter, de ne pas me tuer et il m’a dit: «  je vais te tuer, mais pas maintenant, je préfère te faire souffrir d’abord. » expliqua la jeune fille en pleurant. Puis j’ai entendu une voix rassurante, la tienne. Elle me détacha de la table puis m’a indiqué le chemin pour sortir du labyrinthe qu’était cette cave. Elle me conduit à une porte t quand je l’ouvrit je me suis retrouvé ici. Saine et sauve en face de toi. Merci, peu importe ce que tu as fait mais merci.

Quand elle finit son histoire, elle pleurait à chaude larmes. Elessar la consola puis il partirent avec Rovna manger en bas, dans la grande salle.


- J’ai fait un étrange rêve cette nuit confia un garçon dont le nez coulé à son ami.
- Raconte lui répondit son ami qui devait avoir le même âge que son compère, c’est-à-dire environ une douzaine.
- J’ai rêver que des hommes se faisait la guerre avec des armes qui crachait le feu et tué à distance. J’ai même vu des charrette de fer qui exploser des dizaine d’homme à la fois. Dans chaque armée il étaient plusieurs dizaines de milliers. Et une homme avec une petite moustache et tout frêle commandait tousse une armée.
- Tu a trop d’imagination Nostradamus, je te l’ai déjà dit.

Ils prirent un délicieux petit déjeuner, des céréales a bon goût sucrés qui leurs donnèrent des forces. Sarah avait retrouvé sa joie mais elle demeurait troublée. Elle partit ensuite au cours de magie avec Haku et Hébus.

- On y va lui proposa Rovna une fois bien rassasiés.
- O.K ça marche

Ils se mirent en route vers la salle d’entraînement. Ils durent emprunter nombre de couloirs différent, un vrai labyrinthe ce château! Après plusieurs essais infructueux, nos deux compères atteignirent leur but. Il poussèrent la lourde porte de bois et entrèrent. La salle était semblable à une arène de gladiateur dont les rangs pour les spectateurs était remplacés par divers instrument de musculation. Elessar put voir que la plupart de ces sportifs étaient des orcs. Certain portaient des haltères pesant plus d’une cinquantaine de kilos, d’autres frappaient violemment des sac de sables suspendus, d’autres encore se confrontaient entre eux à la lutte, d’autres faisait des pompes ou des abdos. Il vit Grull porter des haltères quatre fois plus gros que lui.

- On commence par quoi demanda Elessar, il y a tellement de trucs ici. Je parie que si on y reste toutes la journées on doublera de volume.
- Tu pourrais peut-être dépasser le stade de l’allumette charria Rovna qui, à vrai dire, était bien plus large que son ami.
- bon, monsieur aérobic t’as une idée continua Elessar. Parce que pour parler tu es fort mais le reste je vois rien.
- Je vais commencer par faire de pompes, si tu veux le cours de danse tu demanderas ria Rovna en continuant cette dispute amicale.
- On verra bien.

Il s’installèrent sur les tapis entourant l’arène de sable où les luttes de se déroulaient. Elessar et Rovna prirent un sac dans le quel ils mirent des pierre prévues à cette effet. Ils mirent leurs sac à dos et commencèrent. Ils en firent chacun une centaine avec leur poids de cinq kilos afin de s’échauffer. Ils attrapèrent des haltères et soulevèrent leur poids de plus de cinquante kilos pendant environ une heure. Elessar le posa et s’en alla vers les sacs de sable.

- T’arrête les haltères? Trop fatiguant continua Rovna
- Non je vais un peu frapper le sable!

Elessar frappa violemment le sac de sable pendant au moins une demi-heure. Il y était allé gaiement. Il transpirait sous l’effort mais il était content de pouvoir se défoulait sans en subir les conséquences. Il pensa à Grull qui l‘avait frappé à son premier cours, il frappa fort. Il pensa aux habitants du lac, il frappa encore plus fort. Il pensa à l’homme de la tour, il frappa deux fois plus fort. Il pensa aux deux orcs qui avait lâchement attaqué Sarah. Il lâcha un cri de rage, frappa. Il souffla bruyamment et fixa le sac dont le sable s’écoulait par un trou. Rovna qui avait fini avec ses haltères vint pour le féliciter.

- Tu frappe fort plaisanta-t-il. j’aimerais pas être à la place de ce sac. C’est fatiguant ici non?
- Tu peux essayer la danse si tu veux retourna Elessar.
- Et toi, ça te dirai un combat le coupa un orc, le préféré de Grull. T’as l’air pas mauvais contre le sable, viens voir contre moi.
- Okay répondit Elessar alors que son adversaire crachait par terre.

Ils se placèrent dans le rond. Kashiir, l’orc, fit craquer diverses articulations. Grull s’était approché pour voir le duel de plus près.

- Je vous rappelle les règles clama Grull de sa voix grave. Il faut soit plaquer son adversaires au sol, soit le faire sortir de cercle. Pour le reste, tout est autorisé expliqua-t-il exhibant ses immondes dents à l’aide de son sourire de sadique. À mon signal…Allez!!!

Kashiir fonça sur Elessar qui encaissa tant bien que mal. Il poussèrent l’un et l’autre. L‘orc plus massif prenait l’avantage. Elessar poussa de toute ses forces. L’orc commençait à reculer. Il n’était plus qu’à quelques centimètres de la ligne. Encore un demi-mètres et Elessar gagnait! Il poussait et l’orc reculait, pas à pas. Lentement. La sueur d’Elessar gouttait au sol. Kashiir n’était plus qu’à un pouce de la ligne. C’est alors qu’il se mit à crier pour dégager sa force. L’orc poussa Elessar sur tout le terrain sans que celui-ci ne put réagir. Après que l’effet de la surprise se soit dissiper, l’humain se stoppa. Il continua à pousser. C’est alors que Kashiir recula en se baissant un peu, il lâcha Elessar, plaqua ses mains contre le torse de son adversaire et poussa de toutes ses forces et hurlant à se casser la voix. Elessar s’envola au dessus du reste de l’arène et tomba brusquement contre le sol. Il eu la respiration coupé.

- Tu n’es pas bien fort accusa Kashiir. Tu n’as pas grand chose dans le ventre.
- Tu sais bien que les humains ont peu de force et sont faible, très faible rajouta Grull. Ce n’est pas un orc comme toi qui se fera battre part… ça!
- vous avez sûrement raison monsieur.
- Je relève le défi annonça Rovna en s’avançant dans l’arène. On fait un pari: si je gagne, vous devrez, tous les deux, présenter vos excuses envers les humains et avoué qu’ils sont fort. Si je perds: je dirai devant toute l’école que je suis faible comme tous les humains.
- je relève la pari répondit Kashiir en bombant le torse.
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Glandouille Man
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyDim 12 Fév 2006 - 23:16

Suite:

Elessar observa les deux protagonistes rentrer en piste. Il confondit les deux combattants. Kashiir était un bon combattant. Il n’usait pas que de sa force exceptionnelle, même pour un orc, il usait aussi de tactique, de technique, de rapidité et de réflexe. Pendant leur combat, Elessar avait put constater que l’orc était aussi fort mentalement, il n’avait pas peur de risques. Mais il avait un talon d’Achille: il avait trop confiance en lui. C’est là dessus qu’il fallait joué. Rovna quant à lui était moins fort. Mais Elessar ne savait pas exactement à quoi s’attendre de la part de Rovna mais il lui faisait confiance, aveuglément.

Rovna s’échauffait tandis que Kashiir se rinçait le visage l’eau froide. Ce dernier s’assit un instant, souffla puis, reposé, il se releva se dirigeant vers l’arène. Il posa le pied d’un pas lourd pour intimider son adversaire. Rovna ne bougeait pas, ne criait pas mais perçait son adversaire de son regard. Il placèrent leurs mains sur leurs cuisses. Il se fixait. La force et la brutalité se lisait aisément dans le regard de l’orc alors que le regard de Rovna restait impénétrable, sauf la lueur de détermination qui brillait dans son globe.

- 3...

La tension était palpable. Chacun attendait le signal pour se jeter l’un sur l’autre. Pour l’humilier.

- 2...

Montrer qui était le meilleur. L’homme ou l’Orc. La force et la brutalité contre l’expérience. Le challenger ou le champion en titre. Rovna ou Kashiir. Rovna était tendu mais pas enflammer de rage. Le feu de la colère par contre envahissait Kashiir. Ils était près, près à se jeter l’un sur l’autre, près à battre l’autre.

- 1...

Kashiir fonça sur Rovna qui recula de quelques mètres. Ses pieds nus glissait sur le tapis de combat. Il banda ses muscles puis se stoppa. Kashiir recula de quelques centimètres. Puis ce fut au tour de Rovna d’être en état de faiblesse. Ils tournaient en rond. L’un prenant l’avantage sur l’autre puis l’inverse. L’orc souleva l’humain. Rovna sentit ses pieds décoller du sol. Il passa derrière son adversaire continuant son coup de maître. Rovna atterrit violemment sur ses pieds le dos face au sol. Il tenait toujours les avant-bras de Kashiir. Rovna se tourna puis, faisant face à l’orc dont il avait croisé les bras, le frappa du pied dans la poitrine. La guerre était déclarée. Ce n’était plus un combat de lutte mais un combat à main nues dont toutes les règles avait été supprimées. Kashiir recula de quelques mètres. Il se mit à courir en direction de son adversaire. Il évita un crochet un se baissant et donna en uppercut dans le ventre de Rovna. Celui-ci, ayant le souffle coupé, ne put éviter un autre uppercut. Le poing de l’orc s’abattit violemment contre le menton de l’humain. Rovna sentit ses dents s’effriter contre son palais. Il fut soulevait du sol par la force du coup et retomba lourdement au sol. Il eut encore une fois le souffle coupé. Il se mit à quatre patte pour se relever mais son adversaire ne lui laissa pas cette chance. L’orc le frappa dans le ventre en allongeant une nouvelle fois son adversaire.

- Je savais bien que tu étais faible prononça Kashiir en crachant au sol. Tu es comme les autres, juste une faible pourriture.

Tandis que son adversaire riait vulgairement, Rovna se releva. Kashiir voulut le frapper mais il attrapa son poing et lui tordit le poignée. Il lui lâcha puis le frappa dans la figure. Son nez se brisa dans un bruit de bois sec qui se casse. Rovna frappa une nouvelle fois, puis une autre, puis une autre. Sans s’arrêter, sans prêter attention au visage souillé de sang qu’il frappait. Il frappait. Laissant une haine folle prendre possession de son corps et décupler ses forces. Il donna un coup de genou dans le ventre de son adversaire puis attrapa sa tête entre ses mais et l’explosa contre son genou. Rogna lui mit un crochet dans la mâchoire et on vit des dents sautait de la bouche de Kashiir. Rovna concentra alors toute sa force dans son poing, il cria et frappa de la paume la face de l’orc. Celui-ci s’envola au dessus de la ligne et retomba lourdement avant de s’évanouir. Rovna s’approcha d’Elessar alors que Gull annonçait le gagnant.

- Rovna est disqualifiait pour excès de violence tonna la voix de Grull. Je nomme donc vainqueur Kashiir.
- Peu importe, on sait maintenant qui est le plus fort répondit Rovna. Il le sait et nous le savons tous ici.
- Tu as bien combattu le félicita Elessar. Mais t’as pas été très réglo.
- Il l’a bien mérité.

Elessar et Rovna se dirigèrent en direction de la grande salle. Leurs efforts et leurs péripéties leurs avait ouvert l’appétit. Ils virent Sarah en cours de route. Elessar s’approcha d’elle et lui dit d’une voix douce.

- ça va mieux? Comment c’est déroulé ton cours.
- Oh, pas trop mal mais j’ai un drôle de malaise. J’ai l’impression que tous les problèmes envisageables sont entrés en moi d’un seul coup. J’ai l’impression que le pire m’attend, que à chaque instant l’homme à la capuche viendra me chercher, j’ai peur, peur de lui et de ce qu’il peut me faire.

Elle s’était mis à perler de la même façon que ferais quelqu’un agonisant s’apercevant que sa vie était le plus grand désastre imaginable.

- Fait moi confiance.

Elessar attrapa la tête de Sarah et plaqua son front contre le sien.

- Ferme les yeux et laisse toi faire lui conseilla-t-il toujours d’une voix douce et rassurante.

Elessar attendit et ferma les yeux. Au début c’était le noir total. Le vide, rien. Puis il sentit l’humidité de l’air. Il faisait un peu moins noir, Elessar put apercevoir que de la lumières traversé une fenêtre avec des barreaux. Il sentit une goutte tomber sur son nez. L’endroit était vraiment glauque de par de son obscurité, de sa taille mais aussi des champignons et autres immondices qui avait poussé sur les murs, le sol, les barreaux de cette prison. Il vit l’homme à la capuche passer devant sa prison. Il courut pour le rattraper, passa à travers les barreaux et arriva à sa hauteur. L’homme enleva sa capuche pourtant son visage restait caché par une obscurité irréel.

- Va t’en cria Elessar qui écarta les bras pour s’imprégner de quelque chose d’invisible, pour que cette chose prenne possession de lui. VA T’EN!!! Cria-t-il d’une voix grave et sourde.

La vision d’Elessar se dissipa immédiatement. Il recula lentement et observa Sarah.

- Que s’est-il passé demanda-t-elle interloquée. Je ne sais pas mais je me sens mieux merci. Mais d’où te vienne ces dons pour la guérison.?
- Je ne peux te le dire, c’est un secret.

Rovna était parti manger car son estomac le torturait. Il avait même dit que nul douleur n’est plus atroce que celle de la faim. Sarah se sentait à présent mieux mais pas Elessar;

- JAMAIS!!! Avait crié l’homme capuchonné avant de partir.

Ce n’était pas un rêve mais quelque chose de plus puissant que le monde des rêves. Un rêve prémonitoire, une vision que ne contrôlait pas Sarah mais un mage des plus puissants. Mais qui? Pourquoi? Comment? C’était vraiment trop louche. Qui? Pourquoi? Comment? Ces questions tournait dans sa tête, impossible de les stopper. Qui? Pourquoi? Comment? De sombres nuages envahirent son esprit. Qui? Pourquoi? Comment? Le ciel de son esprit s’assombrissait. Qui? Pourquoi? Comment? Il ne voyait plus que ces sombres nuages, annonciateurs de malheur. Qui? Pourquoi? Comment? Les nuages crachèrent la foudre et la pluie. Qui? Pourquoi? Comment? Le tonnerre martelait sa tête. Qui? Pourquoi? Comment?

- Elessar!!!

Elessar ouvrit ses yeux, lentement. Le blanc du plafond l’aveuglait.

- c’est vraiment étrange, je n’ai jamais vu ça dit une voix féminine. C’est comme si quelque chose lui rongeait l’esprit. Je n’ai jamais vu ça depuis que je suis née.
- Il se réveille allez le voir. J’ai a faire.
- ça va bien lui demanda l’infirmière comme on demande à un enfant si il n’a pas de bobo.
- Oui, je peux me débrouiller seul, merci.
- attendez stoppa l’infirmière en prenant sa température. Votre front est chaud, vous devez resté.
- ça ira.

Elessar se leva et sortit. Il vit Sarah, assise par terre contre le mur. Des larmes avait coulé sur son visage rougi pas l’émotion.

- Tu devrais te reposer. Ça irait mieux ainsi.
- Ce sera bientôt ton tour répondit-elle d’une voix grave tout en se levant.

Ce n’était pas sa voix! Il avait pris possession de son corps. Le couloir trembla légèrement et sombrait dans l’obscurité. On ne voyait que Sarah qui brillait s’une lumière morbide de l’intérieur. Ses pieds se levèrent du sol, elle flottait dans les airs! Elessar courut vers elle, sauta dessus, la plaqua contre un mur et plaqua une nouvelle fois sa tête contre son front. Cette fois il se trouvait directement dans les couloirs glauque de la cave. Immédiatement en face de l’homme capuchonné.

- J’AURAI TA PEAU, SALE PORC IMMONDE cria Elessar d’une voix surpuissante

Il plaqua son poignard contre son propre cœur et murmura.

- Cet adversaire est plus fort que moi. Aide moi, j’ai besoin de toi. En cette heure plus qu’en toute autre.

Elessar se leva, ses bras s’écartèrent par une volonté qui n’était pas la sienne. Il ne luttait pas contre. Des flammes apparaissent dans ses yeux. Tout le corps d’Elessar luisait du lumière rougeoyante. Il rengaina son poignard et sortit son épée dont les inscriptions luisait encore plus que son corps. Les bras de son adversaires eux aussi s’écartèrent soudainement. Son corps, au lieu de luire comme celui du guerrier s’assombrissait. Il n’était plus qu’une ombre. Il coururent l’un vers l’autre, levant leurs épée au dessus d’eux et frappèrent l’autre. Les épées s’entrechoquèrent, les choc les fit reculer puis ils repartirent à l’assaut. Elessar évita l’épée de son adversaire. Il bougeaient plus vite que jamais. Plus vite que dans les cours de combat, plus rapidement que dans les cours de Torias. Il frappa en plein dans le ventre de l’Ombre mais celui ci se dissipa et se reforma derrière lui. L’Ombre frappa mais Elessar esquiva et riposta mais il se dissipa encore une fois pour ré attaquer de plus belle. Elessar se retourna, et porta plusieurs coup que son adversaire para. Il essaya de donner un coup de pied dans la face mais l’Ombre l’évita et frappa le visage de notre guerrier avec la poignée de son épée. Il frappa de ses poings dans le côtes de l’humain qui reculait sous les coups, il cracha a plusieurs reprise du sang. Son nez s’était brisé quand son adversaire lui avait explosa contre son genou. Il avait de multiples coupures à causes des coups qu’il avait éviter de justesse. Ses habits était déchirés de toutes parts. La lueur de son épée et de son corps avait diminué mais il continuait à se battre.

-je t’aurai prononça Elessar tout en crachant des postillons de sang. Je t’aurai même si je dois mourir pour ça
- ce sera inutile répondit son ennemi d’une voix caverneuse.

Elessar cria, cria de toute ses forces. Cria pour déchaîner sa force. Il cria, plus longtemps que ne l’aurait fait des chanteurs d’opéra. Plus il cria plus les flammes de son corps grandissait. Il s’arrêta. Le feu était a présent dix fois plus grand qu’Elessar. Il leva son épée et cria de nouveau, encore plus fort, encore plus longtemps. Cette fois le feu ne grandit pas mais son épée éclairait de plus en plus. Il s’arrêta alors que son épée était devenue rouge, plus rouge que le sang. Plus rouge que le soleil levant. Il la leva, la pointe en direction du sol. Il frappa à terre avec et la pièce entière se mit à flamber.

- Ne te félicite pas. Je t’aurai, je posséderai bien des élèves et ils tueront. Et après tu me supplieras de ne pas te torturai comme je l’ai fait avec elle dit l’Ombre.

Elessar cria et le feu s’intensifia. La pièce disparut ainsi que le feu. Il revint dans le monde normal. Le couloir avait arrêté de trembler et la lumière de soleil y pénétrait à nouveau.

- ouf, c’est finit, on va pouvoir se reposer soupira Sarah.
- Tu te trompe répondit Elessar dont la mine était sombre. Il faut aller voir Tarim. Sinon on sera tous en danger.. Il faut le prévenir.
- Tu es sûr qu’on peut le déranger pour ça?
- Exactement, ‘est de la plus haute importance.

Ils se dirigèrent en direction de bureau de Tarim. Un des deux gardes pointa sa lance vers la gorge Elessar.

- Où vas-tu lui demanda-t-il solennellement.
- Voir Tarim répondit Elessar détournant sa lance et forçant la porte d’un coup de pied.
- Qu’y-a-t-il demanda le directeur en voyant la mine sombre des deux élèves.
- Je dois vous parler!

Tarim écouta attentivement le récit d’Elessar raconté en détail, fronçant les sourcils à plusieurs reprises

- C‘est impossibles, tu dois être fatigué c‘est tout. Retourne en cours normalement et ce soir couche toi tôt. Et arrête de dire des bêtises, j’ai des choses plus importantes à faire. Maintenant sors et ne t’avise plus de recommencer.
- D’accord.

Ils sortirent tandis que les deux gardes leurs jetaient un regard noir. Le visage de sera témoignait encore de sa frayeur et celui d’Elessar de son inquiétude.

-Pourquoi as-tu si vite dite d’accord demanda Sarah.
- Pas le choix, il ne me croyais pas, on va devoir se débrouiller seul.
- J’aimerais me balader dehors et prendre l’air, l’air frais expliqua Sarah d’une voix pâle.
- Si ça te fait plaisir ça me fait plaisir.

Ils marchèrent, main dans la main alors que le ciel était clair et le soleil brillait de milles feux. Les oiseaux chantaient gaiement et le sourire habituel de Sarah renaissait lentement. Ses peurs commençaient à se dissiper. Elessar se baissa, attrapa une pierre et fit des ricochets avec.

- Wouah cinq d’un coup s’émerveilla Sarah.
- Tu sais c’est as bien dur, tu veux apprendre?
- Ce serait super!!!

Elessar lui appris patiemment les techniques utiles. Les ricochets enchantait littéralement sa jeune amie. Elle riait et ses ennuis se dissipèrent. Elle préférait penser à autres chose expliqua-t-elle à son sauveur. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, l’air était doux. Un calme après la tempête, un calme avant une nouvelle tempête.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMar 14 Fév 2006 - 1:55

Chapitre 9.


(Jusqu'à mardi, à l'aube.)

Cette simple phrase suffit à tous les mettre mal-à-l’aise. Comment pouvait-il les attendre ? Même eux n’étaient pas sûrs d’arriver jusque là. Mais quand Xan y repensait, leur arrivée avait été vraiment facile. Ils auraient du se douter de quelque chose…

« Vous êtes de premières années, n’est-ce pas ? reprit Irenus. Oui, sans aucun doute, continua-t-il sans attendre de réponse. Cela se voit tout de suite… Je pensais que ce cher professeur Tarim me considérait plus que cela. Tant pis… Peut-être m’enverra-t-il plus amusant que vous, lorsque je lui aurais envoyé vos corps…
-Tu crois pouvoir nous tuer si facilement, répondit Xan. On est peut-être en première année, mais on est de taille face à toi ! »

Irenus éclata d’un rire froid, grave, donnant des frissons à tout le groupe, qui résonna dans toute la salle. Il se rassit, s’appuya négligemment sur sa main, et leur lança :

« Je n’aurais même pas besoin de me battre contre vous. »

Il frappa deux fois des mains. Une grande porte à coté de lui s’ouvrit. En sortit un Orc… Un Orc aussi grand que Grull, et plus musclé encore. Sa longue tignasse noire tombait jusqu’au bas de son dos, et ses avant-bras et ses jambes était enroulés de fourrures hirsutes, noires. L’Orc montrait les dents, et une haine féroce suintait de son regard.

« Voici Grokk, annonça Irenus. Lui vous tuera. Pas moi… Pas besoin… Tu peux y aller Grokk.
-Merci, maître. Je ne vous décevrai pas. »

De son dos, il sortit une grande épée à deux mains. Une épée presque aussi grande que lui. Xan s’avança et chuchota aux autres :

« Je m’en charge. Ne bougez pas de là… je ne pourrai pas faire grand-chose, face à un mage. Je préfère me battre là où je m’y connais un peu.
-On va t’aider, Xan ! assura Zérion.
-Vous ne bougez pas tant que je n’ai rien dis. »

Voyant leurs mines déterminées, il ajouta :

« Si ça va vraiment mal, je vous le dirai.
-Vous discutez d’un plan de fuite, demanda joyeusement Grokk. Ce n’est pas la peine. Je vais tous vous tuer d’un coup. Si vous voulez bien rester groupés.
-Ce sera moi, ton adversaire, dit Xan en faisant quelques pas en avant. Moi, et uniquement moi !
-Tu es le plus suicidaire des trois ? Moi ça me va très bien. En garde ! »

Tout en hurlant ces deux derniers mots, il se jeta sur le jeune guerrier. Surpris, celui-ci eut juste le temps de bloquer. Ce geste lui valu d’être envoyé deux mètres plus loin. La force de cet Orc était terrifiante. Il se releva, et lui fit face, en souriant. Il ne savait pas vraiment pourquoi, d’ailleurs… Il sentait qu’il avait très peu de chance de gagner. Sa seule et unique chance, c’était l’esprit. Et encore, qu’est-ce qui prouvait que Grokk ne le pratiquait pas aussi ? Et même sans le pratiquer, il était suffisamment fort pour lui tenir tête. Enfin, l’esprit épuiserai Xan, qui préférait se réserver pour Irenus. Et s’il l’utilisait, il devait battre Grokk rapidement. Le guerrier décida de faire sans pour le moment… Mais il ne fallait pas prendre les coups mais les donner ! Il passa donc à l’offensive sans prévenir.

Il donna d’abord un coup près de la tête de l’Orc. Celui-ci para sans difficulté. Xan changea de trajectoire comme l’éclair et frappa au flanc. Encore paré. Alors il les enchaîna de plus en plus vite, aussi vite qu’il le faisait contre Thomas, sur le bateau. Et ça payait ! Petit à petit, il gagnait du terrain sur son ennemi. Celui-ci devait esquiver en plus de parer. Il n’était pas aussi agile que Xan, qui lui infligeait pas mal de coupures. Le sang de l’Orc coulait à présent sur ses muscles. Puis, brusquement, Xan se retrouva en l’air, la gorge prise dans un étau. Grokk le tenait de la main droite, et avait paré de la main gauche. Il pouvait manier cette énorme épée d’une main ! L’Orc fixait Xan, une lueur de démence dans le regard.

« Finit de jouer, s’exclama-t-il. J’en ai marre ! T’es comme un insecte qui n’arrête pas de bouger. Mais j’ai finis par t’attraper, petit insecte ! » Il éclata d’un grand rire, puis son visage devint soudain d’une gravité effrayante. « Tu es mort ! »

Sans prévenir, il jeta Xan qui commençait à étouffer contre le mur le plus proche, qui se fissura sous le choc. Xan remercia le roi de lui avoir donné cette armure. Sans elle, il se serait sûrement brisé la colonne vertébrale. Il se releva tant bien que mal et para une nouvelle attaque de Grokk, qui le renvoya contre le mur. Puis encore une. Xan jeta un œil à sa lame. Elle était fissurée de partout. Un autre choc de cette violence, et elle se briserait, lui avec. Xan n’avait plus d’autre choix. Il devait esquiver. Et c’est ce qu’il fit, tant bien que mal. Il devait avoir quelques côtes cassées, car chaque mouvement, chaque esquive lui faisait horriblement mal. Et il avait de plus en plus de mal à esquiver. Il n’arrêtait pas de se faire entailler. Son sang coulait. Trop de sang. Il commençait à voir trouble. « Il faut que j’agisse » se dit-il. Pendant quelques coups, il observa son adversaire. Il trouva une faille, mais c’était dangereux.

« Arrête de bouger, lui disait Grokk. Tu vas finir par crever de toutes façons ! Laisse moi abréger tes souffrances ! C’est finalement un acte charitable de ma part !
-Compte là-dessus, bâtard ! Tu ne m’aura pas comme ça, répondait Xan, voyant de plus en plus trouble.
-Tu vas regretter de m’avoir insulté ! »

Grokk recula son épée d’une main, et a lança en avant, voulant transpercer la tête de son adversaire. « Maintenant ! » se dit Xan. Il pencha la tête de coté. Juste assez pour que la lame ne lui entaille que la joue, croisant ainsi la cicatrice qu’il avait déjà, et l’épaule. Xan lança lui aussi son épée, et traversa la gorge de Grokk, ahuri. Le colosse s’effondra, Xan tomba assis.
Pendant tout ce temps, ses amis n’avaient pas arrêté de l’encourager et de lui proposer leur aide. Il ne les avait même pas entendu. Il se rappela de leur présence et essaya de se relever, s’appuyant sur le bras dont l’épaule avait été tranchée par la dernière attaque de l’Orc. Une douleur fulgurante le transperça, lui arrachant un cri à glacer le sang, et il se laissa retomber sur le flanc. Les larmes aux yeux, il inspecta son épaule. Le coup était plus grave que ce qu’il ne pensait. Le bras était à moitié arraché. Il ne voyait presque plus rien. Un flot de bruits indistincts l’entourait. Il entendit murmurer près de lui, puis la douleur sembla s’en aller. Tout devint de plus en plus net, et une lueur dorée passa devant ses yeux. Il tourna la tête, et vit Eléa, penchée sur lui, les mains au-dessus de sa blessure. C’était de ses mains qu’émergeait la lueur. Et, comme par miracle, la blessure se refermait petit à petit. Quelques secondes plus tard, son bras était à nouveau tout à fait en place, sans qu’aucune trace visible de blessure ne soit visible. Petit à petit, Eléa s’occupa des autres blessures. Lorsqu’elle eut finit, elle serra Xan contre elle.

« Tu n’es qu’un idiot, lui dit-elle. On aurait pu t’aider ! Ca aurait été plus simple ! Mais il a fallu que tu joues les héro !
-Je ne joue à rien ! Le vrai combat commence maintenant ! Et c’est là qu’on va avoir besoin de vous deux.
-N’empêche, intervint Zérion, pâle comme la mort, près d’eux, elle a raison. T’es qu’un idiot !
-Merci Zérion. »

Xan tenta de se relever, mais sentit les forces lui manquer et rechuta.

« Je te l’ai déjà dit, dit Eléa, très pâle. Je peux soigner les blessures, mais pas te rendre ton énergie ! Reste couché, on s’en occupe.
-Pas question ! »

Prenant appui sur son épée, Xan se releva.

« Je ne suis peut-être pas en très bon état… Mais je peux encore servir… Vous allez voir…
-Xan, ne fais pas l’idiot, lui dit Zérion.
-Je ne fais pas l’idiot ! Maintenant, on devrait peut-être se tourner vers lui, là-bas… il à l’air de s’ennuyer… »

Dans son trône, Irenus regardait distraitement par une fenêtre, appuyé sur sa main. Xan se sentit un tantinet vexé.

« Hé ho ! On est là ! Tu nous vois ?
-Mmmh… ? dit simplement Irenus, semblant sortir d’une rêverie. Ah oui ! Vous êtes toujours là. Je vois que vous avez vaincu Grokk ! Bravo ! Impressionnant pour des premières années.
-Tu ne t’en es pas rendu compte, demanda Xan, abasourdi.
-Non… Je n’apprécie pas trop les combats physique… c’est d’un ennui… Néanmoins, c’est un bel exploit que vous avez fait là. Bravo ! » Il applaudit. « Maintenant, dit-il en se levant et s’étirant, il est temps de mourir !
-On a tué ton toutou ! Et tu crois nous avoir si facilement ?
-Oui !
-Tu nous crois toujours aussi faibles ?
-Non, je pense que vous êtes légèrement plus forts que ce que je pensais. Mais vous allez mourir tout de même. C’est logique. La fille ne sait que soigner, c’est une prêtresse. L’Elfe n’a pas l’air très doué, et même s’il l’était, il ne pourrait l’être plus que moi. Quant à toi, tu tiens à peine debout… Je crois que c’est fini pour vous. Néanmoins, vous avez accompli un beau parcours. Je le dirai à Tarim, il sera fier de vous. »

Xan sentit la colère monter en lui. Une haine telle qu’il n’en avait que rarement éprouvé était en train de naître en lui. Il ne s’appuyait plus sur son épée à présent et se tenait debout normalement.

« Moi, dit-il, je crois que c’est toi, qui va mourir ! Oui, tu es mort, Irenus ! »

Il courut à toute vitesse sur son ennemi. Ses douleurs semblaient envolées. Sa haine grandissait en voyant que son ennemi ne tentait rien pour l’éviter. Arrivé assez proche d’Irenus, il frappa de toutes ses forces… et son épée vola en éclats. Alors qu’elle n’avait même pas touché le mage. Il ne restait plus de la fidèle arme qu’une garde, surmontée d’un moignon de lame.

« Mais… Comment… s‘étonna Xan.
-Très simple… J’ai un bouclier physique constamment autour de moi. Il me protège de toutes les attaques. Même magiques. Tu crois toujours que je vais mourir, demanda-t-il avec un sourire, vrillant de ses prunelles froides les yeux de Xan. Shrazarh ! murmura-t-il sans attendre de réponse, levant la main. »

Une boule de feu en sortit, et se dirigea droit sur Xan. Celui-ci ne pu rien faire. Il n’eut que le temps de la remarquer. Puis il fut envahit par une douleur des plus incroyables qu’il n’ait jamais ressentit. Même quand son bras se détachait. La brûlure était partout, toujours aussi intense. Cela ne dura que deux ou trois secondes, mais parut à Xan comme des années. Il s’effondra sur le sol, incapable de bouger, dans un état de demie conscience. Les yeux fermés, il ne faisait plus qu’entendre ce qui se passait autour de lui. Il entendit d’abord un rire démoniaque, puis une voix glaciale qui criait :

« Oh non, ma jolie, tu n’ira pas le soigner !
-Sortez moi de cette cage !
-A ta place, je ne toucherai pas les barreaux. Ils sont magiques et te tueraient d’un coup.
-Sortez moi de là !
-Ha ha ha ha !
-Shrazarh ! »

Il y eut un bruit d’explosion, puis un nouvel éclat de rire.

« Tu croyais vraiment que ta petite boule de feu de pacotille percerait mon bouclier ? Sombre idiot ! Tiens, j’ai une idée amusante. Tu vas achever toi-même ton copain. Je vais prendre contrôle de ton esprit et t’ordonner de l’éliminer, devant les yeux de sa copine. Ca promet d’être très amusant ! »

Irenus murmura quelques paroles inaudibles, tandis qu’une autre voix faisait de même.

« Quoi ? Mais qu’est-ce que c’est que ce bouclier psychique ? Il est infranchissable !
-Sombre idiot ! Je suis prince ! J’ai l’habitude des tentatives de contrôle mentale ! Tu ne sera pas le premier à essayer, ni le dernier !
-Un prince, dis-tu ? Tu dois valoir beaucoup d’argent…
-Et ben, hésita Zérion, se rendant compte de sa gaffe. Hé ! Sortez moi de là !
-Et voilà ! Deux prisonniers ! Bon, comment vais-je finir l’autre… Je manque d’inspiration, ce soir… Oh ! Mais je sais ce qui pourrait m’en donner… Eléa, c’est ça ? Tu sais que pour une Demi-Elfe, tu es très jolie… Tu ne voudrais pas qu’on s’amuse ensemble un peu ? Je te laisserai la vie sauve. Ca te dit ?
-Plutôt le faire avec Grokk, espèce de… de… de monstre ! hurla Eléa, la voix déformée par la rage et les sanglots.
-Dommage… dans ce cas, on va le faire, mais tu ne survivra pas… Shorak ! »

Il y eut un faible bruit, quelque chose qui tombait. Puis Irenus reprit.

« Maintenant qu’elle dort, on va pouvoir s’amuser !
-Laisse là, sale porc, hurlait Zérion. Ne la touche pas !
-Oh la ferme ! Shorak ! Voilà, comme ça, tu ne diras plus rien ! Bien ! On va pouvoir « rigoler » tranquillement ! Hé hé hé ! »

Xan ne comprenait pas tout. Son cerveau était trop embrumé. Mais quelques mots revenaient. « Gros porc, ne la touche pas ! » « On va s’amuser ensemble ! » « Plutôt le faire avec Grokk ! » Et il comprit… Il comprit que l’horreur allait se produire. Il essaya en vain de se relever. Il en était incapable. Sa haine remonta en lui. Les larmes lui montèrent aux yeux. Il maudissait Irenus, maudissait sa propre impuissance. Sa colère devint de la haine, puis sa haine devint quelque chose d’encore plus fort, pour cet homme. Cet homme qui allait commettre l’impardonnable. D’il ne savait où, Xan trouva la force de crier. Toute sa colère sortit par ce hurlement qu’on du entendre à des lieues de là. Une lumière blanche, aveuglante l’enveloppa. Une force incroyable était en lui. Il se redressa face au mur. Il vit alors dessiné dessus en blanc la tête d’un loup. Pas en détails, mais seulement les traits de « construction » de la tête. Xan fit un pas de coté et le signe le suivi. Il réalisa alors qu’il n’était pas dessiné, mais que c’était une lumière qui avait cette forme, qui la projetait sur le mur. Et que cette lumière venait de lui-même. Il baissa la tête. Au niveau de son cœur, une tête de loup en tout point semblable à celle du mur était gravée. Non, pas gravée. C’était des traits traversant l’armure. Le dessin l’avait traversé. Il regarda sous son col. Le dessin de lumière venait de sa poitrine… De son cœur ! Il le voyait luire sur sa peau. C’était incroyable, mais c’était là. La lumière formant une tête de loup avait traversé son armure.

Xan se rappela ce qu’il était en train de faire et se retourna. A en juger son air ahuri, et son pantalon toujours serré par sa ceinture, Irenus n’avait encore rien fait. Mais le voir penché près du corps inanimé d’Eléa fit remonter la rage de Xan. Il fit un pas vers le mage qui recula, paniqué, et se mit à hurler :

« Non ! Non ! C’est pas vrai ! C’est impossible ! Tu es… Tu es… Celui de… Non ! Tu ne peux pas ! Tu n’as pas le droit ! Ah je comprends maintenant, Tarim ! Je comprends pourquoi tu as envoyé des premières années ! Il était parmi eux ! Tu n’aurais pas pu m’envoyer quelqu’un de plus égal ! Tu n’es qu’un lâche, Tarim ! Je me vengerais ! Je t’aurais ! »

Le mage sembla sur le point de pleurer puis il reprit ses esprits.

« Mais oui, dit-il en souriant. J’ai mon bouclier ! Il ne m’aura pas. Non, il ne m’aura pas. Hé hé ! Je suis invincible avec mon bouclier. Il ne m’aura pas. »

Il semblait avoir perdu la raison. Accroupi, entourant ses genoux de ses bras, le sourire d’un enfant sur les lèvres. Brusquement, il se releva, fixa Xan d’un regard noir, et la colère déforma ses traits.

« Tu ne m’aura paaaaaaas !!!! »


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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMar 14 Fév 2006 - 1:56

Suite:


Il se jeta sur Xan en courant aussi vite que possible. Ce dernier prit le moignon de son épée, et le baissa de la même façon qu’il l’avait fait contre la troupe des gobelins, à la sortie de la forêt. Il eut à peine besoin de se concentrer, puis la releva d’un coup sec. L’arc de lumière partit à nouveau, mais bien plus grand, bien plus brillant, et bien plus puissant que la dernière fois. Surprit, Irenus ne pensa pas à esquiver. Il n’aurait pas pu, de toutes façons. L’arc passa en travers de son corps sans rencontrer la moindre résistance. Tout du moins, le bouclier n’était pas assez fort pour en opposer une réelle. Tandis que les deux parts du corps du mage Irenus volaient puis s’écrasaient contre le sol, l’arc de cercle fracassa le mur, passant au travers, et s’envola vers les cieux, ne laissant dans la paroi qu’un grand trou en diagonale. Xan ramassa le haut du corps d’Irenus, lui aussi coupé en diagonale. Il le prit par les cheveux. On pouvait encore lire la surprise et la peur sur le visage du mage.

« Je ne m‘encombrerais pas de ton buste. » murmura Xan. Il coupa net la tête, laissant tomber le reste, d’un coup de moignon d’épée. Il la rangea dans son sac, puis la porte s’ouvrit à la volée sur une cinquantaine de gobelins. Voyant leurs chefs morts, ils se jetèrent sur celui qui avait fait ça. Utilisant instinctivement l’esprit et la « force du symbole », Xan réussit sans difficultés à esquiver tous leurs coups et à tous les tuer en un coup avec son épée cassée. A la fin, il ne restait qu’une montagne de corps. Xan était entièrement recouvert du sang noir des gobelins. Plus une once de son corps n’était propre. Alors la lumière disparue, en même temps que le symbole, que son énergie, sa force, et son endurance. Il s’affala contre un mur, ses jambes ne pouvant plus le porter, se rappelant à peine des quelques dernières minutes. Il respirait bruyamment, comme s’il n’arrivait plus à reprendre son souffle. Il se pencha sur le coté et vomit. Puis il se redressa, ferma les yeux et s’endormit.


« Xan… Xan… Réveille toi ! Xan, debout !
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-On doit y aller ! Le soleil s’est levé, Xan ! Allez ! »

Il consentit à ouvrir les yeux. Zérion était penché près de lui. Il était plus pâle que Xan ne l’avait jamais vu. Et son visage était empreint d’une tristesse qui contrastait étrangement avec son sourire habituel. Il montra d’un geste Eléa qui dormait encore, puis la montagne de cadavres de gobelins, et enfin les deux parties du corps d’Irenus.

« Qu… Qu’est-ce qui s’est passé, Xan ? Comment t’as réussi à tous les vaincre ? Et à le vaincre lui ?
-Je… je ne sais pas… répondit Xan, d’un ton las. »

Ses traits étaient tirés, tendus. Il semblait aussi fatigué que s’il avait veillé un mois. On aurait pu croire qu’il avait prit dix ans. Il jeta un nouveau regard au carnage de la pièce, puis à Eléa. Il se leva, constatant avec satisfaction qu’il en était capable, et souleva en douceur la Demi-Elfe.

« Je crois qu’il vaut mieux qu’elle ne voit pas ça. »

Zérion mit le sac contenant la tête d’Irenus sur son dos, et ils s’en allèrent, en direction du château de Kurasu, où les attendait le roi. Eléa se réveilla à mi-chemin. Elle lui demanda ce qui s’était passé, mais il répondit qu’il ne voulait pas en parler, et qu’il ne pouvait pas, ne sachant pas lui-même ce qui était arrivé. Aux environs de midi, enfin, ils finirent pas arriver au château.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 4 Mar 2006 - 2:50

Chapitre 10: Alex


(jusqu'à mardi soir)

Le cours de magie avait lieu en plein air. Alex avait peur de devoir repasser une épreuve de résistance au froid mais, ils trouvèrent Liune à côté d'une caisse en bois. Elle était d'aspect imposant et assez énorme (la caisse, pas Liune). Une fois que tout le monde fut là, le professeur expliqua le principe du cours:

Liune: <<Bonjour à tous ou re-bonjour car j’ai déjà vu ce matin des élèves dans le cours du professeur Torias. Aujourd’hui vu le départ du directeur Tarim et l’affaire urgente: j’ai décidé de vous mettre à l’épreuve. Cette épreuve, je vous l’annonce tout de suite, sera très difficile car j’aurais dû faire ce cours dans quelques mois. Comme vous pouvez le voir, cette caisse contient quelque chose: Un être vivant. Mais vous vous demandez lequel ? Vous allez avoir la réponse maintenant!>>

La caisse s'ouvrit, grâce à la magie de Liune. Une petite bestiole verte, plutôt repoussante et visiblement assez énervée en sortit et instantanément, plusieurs élèves l'identifièrent. Un bébé gobelin, comme dans le conte: "Le vilain petit gobelin".
Liune confirma:

Liune: <<Vous devez sûrement en avoir entendu parler : C’est un bébé gobelin! Maintenant que les présentations sont faites, je vais vous expliquer ce que vous allez faire. Vous allez devoir utiliser un sort de défense mais aussi d’attaque. Je vais vous annoncer la formule pour l’utiliser aprés vous avoir montré. Ce sort peut faire beaucoup de dégâts.>>

Elle attendit un peu que les élèves finissent de s'extasier sur le petit gobelin et commença à murmurer une incantation.
Alex glissa un commentaire à Kady:

Alex: <<Par rapport aux adultes, il est plutôt mignon. Mon père est ami avec un chef gobelin et je peux t'assurer qu'à côté, Grull est un prix de beauté...>>
Kady: <<Chut! Regarde-ça!>

Liune avait fait apparaitre un rayon blanc, presque immaculé, et le projeta sur le petit monstre qui grognait et montrait les dents, mais qui n'avait pas bougé, trouvant ses adversaires bien trop grands. Il fut tétanisé, incapable de bouger, les braset les jambes écartées. Sa posture tenait beaucoup du ridicule. L'assistance fut impressionée, suffisament pour vouloir à son tour paralyser un bébé gobelin. Liune avait réussi son coup.

Liune: <<Maintenant que vous avez vu le sort lui-même, je vais vous donner la formule à utiliser pour le lancer. La formule est “Que le temps arrête de mouvoir ton corps, et puisse le mien te vaincre sans effort”. Maintenant retournez-vous et derrière vous, il y a plusieurs caisses qui contiennent un Gobelin de même mois: ils ont sept mois. Donc cette épreuve c’est de paralyser votre ennemi par ce sort! Allez-y!>>

Sorties d'on ne savait où, des caisses semblables à celle de Liune étaient apparues tout près du groupe. Alex se dirigea vers la sienne, l'ouvrit rapidement, et s'écarta prestement. Un bébé gobelin, plutôt grand pour son âge, en sortit. Il regardait les alentours, un peu hébété. Alex hésita devant son adversaire, laissant celui retrouver son courage et lui foncer dessus. Le demi-elfe esquiva plutôt facilement et tenta de se remémorer la formule. Le bébé revenait déjà sur lui. Un bébé...Il s'en souvint soudainement. Et il la prononça alors que le petit monstre lui sautait dessus.

Alex: <<Que le temps arrête de mouvoir ton corps et puisse le mien te vaincre sans effort.>>

Un rayon, d'un blanc presque transparent frappa le gobelin, qui lui retomba sur le ventre, lui coupant la respiration. Alex se releva avec peine, ainsi que son adversaire. L'effet paralysant ne durait pas longtemps. Alex vit un peu plus loin Mary en finir avec le sien. Il ne comprit pas pourquoi la paralysie durait bien plus longtemps chez elle que chez lui. Il se débattait toujours avec le sien, lorsqu'il vit Haku lancer un gros rayon, propulsant son vis-à-vis contre un arbre, mort. La volonté brillait dans son regard et Alex comprit que c'était elle, et elle eule qui déterminait le temps du sort. Or, face à lui, il avait un bébé...Un bébé moche et colérique, certes, mais un bébé. Et frapper un bébé était au-dessus de ses forces. Alex se contenta donc vainement de prononcer la fomule, paralysant tout juste une ou deux secondes la créature. Celle-ci ne s'embarassait nullement de sentiments et attaquait avec d'autant plus d'ardeur qu'elle sentait son adversaire fléchir...Il fallut que le gobelin le morde quatre ou cinq fois avant qu'Alex ne se décide à réciter pour de bon la formule. Mais le rayon, d'un blanc éclatant cette fois ne l'attendit pas. Il partit avant même qu'Alex commence à réciter la formule. Tout surpris, il eut quand même la présence d'esprit de tirer le gobelin jusqu'à sa caisse. Finalement, il avait terminé troisième, derrière, et ça devenait chronique, Mary, et, là par contre surprise, Haku. Liune se décida à mettre fin aux tourments de ceux qui n'avaient pas réussi faire rentrer leur gobelin dans leur caisse, soit tous les autres.

Liune: <<Donc ceux qui ont réussi… Bravo! Car c’est un exercice très difficile. Les premiers sont Mary, Haku puis Alex. Bravo à vous trois pour votre prestation. Cependant l’acte de Haku n’est pas à oublier. Il a réussi le sort de défense mais aussi...>>

Chacun put constater les dégâts. Le cadavre éclaté gisait pas loin, sur le tronc.

Liune: <<Comme vous pouvez le voir sur l’arbre, le Gobelin est mort sous l’attaque qui était assez puissante pour vous cassez un bras. C’est pourquoi vous utiliserez cette partie du sort SEULEMENT en cas de danger: si une personne veut vous tuer et que vous n’avez pas d’autres choix, alors vous devrez l’utiliser. Maintenant le cours est fini, j’espère que vous vous souviendrez de la lecon!>>

La rentrée au château se fit en silence. L'image du cadavre avait marqué les esprits. Alex, lui, repensait au fait qu'il avait réussi à lancer le rayon sans utiliser la formule. En fait, il l'avait prononcer, dans ses pensées. Mais étaient-ce ses pensées qui avait provoqué le sort? Dans ce cas, le silence lui donnait un avantage certain. L'effet de surprise...
Comme toujours, ce fut son estomac qui le tira de ses pensées. Rejoignant Kady, Elenwë et Mary, ils se dirigèrent vers la cantine. Aucune d'elles ne dit mot. Ce fut finalement Thark qui permit d'égayer un peu la petite troupe. Alex le prit à part et lui résuma le cours. Le repas se fit donc rapidement et en silence. Alex alla se coucher, accompagné de Thark et de Kady. Il s'endormit rapidement, et passa une nuit tranquille.
Le lendemain, Alex se leva tôt. Il décida d'aller prendre une bonne douche pour laisser à Kady le temps de se réveiller. Il prit tout son temps, les douches étant libres. Lorsqu'il sortit, il s'habilla rapidement, et se recoiffa, un peu moins rapidement. Se rendant compte de l'heure qu'il était, il se précipita au 2ème étage. Malheureusement, arrivé au troisième étage, il se cogna à un demi-orc au coin d'un couloir. Etourdi par le contact avec une masse trois fois plus lourde que lui, il tomba à terre. L'autre n'avait rien senti. Il se mit à le provoquer, conscient de sa supériorité:

?????: <<Hé le marmot! Tu me cherches? Sache qu'on ne cherche pas Kroll sans en subir les conséquences!>>
Alex: <<Hein? Ouille ma tête!>>
Kroll: <<Eh tu m'écoutes! Tu me cherches c'est ça?>>
Alex: <<Hein? Mais non! J'ai pas fait exprès!>>
Kroll: <<Ah ouais! Ben mon poing va pas faire exprès de frapper ton ventre!>>

Aussitôt, le demi-orc décocha un coup de poing. Alex, encore sonné, ne se défendit pas. Mais en fait il n'en eut pas besoin. Kroll frappa de toutes ses forces dans le ventre du magicien...et on entendit un horrible craquement. Suivi d'un hurlement de douleur.

Kroll: <<Ahhhhhhhhhh!!!! Ma main!! Enfoiré! Mais qu'est-ce que tu as fais??>>

Il se tenait la main et commençait à sangloter. Alex n'avait rien senti. Tout surpris, il se toucha le ventre, et, horrifié, constata qu'il était en granit. Pas étonnant que l'autre s'était éclaté la main...
Effrayé par cette transformation d'origine inconnue, il tenta pourtant de rester calme. Et bien lui en fit car peu après, son ventre reprit son aspect normal de chair et de peau. Immédiatement suivi d'une grande fatigue, anormale bien sûr puisqu'il venait de dormir plusieurs heures d'affilée. Décidant que le mieux pour l'instant était d'aller manger, son estomac étant toujours écouté, il abandonna là le demi-orc sanglotant et arriva dans le réfectoire. Il s'attabla à côté d'Elenwë et prit son petit-déjeuner. Mais il ne fit aucunement part de l'étrange évènement qui lui était arrivé. Finalement, ses tartines de miel englouties, il se leva et se dirigea une nouvelle fois vers le cours de magie. Liune griffonait sur un petit calepin. Finalement elle releva les yeux et commença son cours:

Liune: <<Le cours d’hier matin, auquel monsieur Torias m’a demandé de participer m’a suggéré les bases de ce prochain cours de magie.>>

Le peu de personnes concernées se regardèrent, légèrement anxieuses.

Liune: <<Nous allons apprendre à contrôler certaines parties de notre corps : Les battements du cœur, la circulation du sang, la digestion… Enfin, toutes ces petites choses qui fonctionnent d’elles-mêmes et dont nous ne nous occupons généralement pas. Grave erreur d’ailleurs car ce sont ces choses qui nous permettent de rester en vie.>>

Une élève, qu'Alex connaissait sans se rappeler son nom prit la parole:

?????: <<Mais comment pouvons nous contrôler les battements de notre cœur.>>
Liune: <<En commandant à notre cœur de battre comme nous demandons à nos muscles de se tendre. N’oubliez pas que le cœur est un muscle comme les autres. Le seul problème c’est d’arriver à lui donner des ordres. Et c’est ce à quoi nous allons nous appliquer aujourd’hui.>>

Ca y est ça lui revenait...Sarah, la fille s'appelait Sarah.

Liune: <<...Tu t’en es très bien sortie hier matin.>>
Mary: <<Bien Mademoiselle, je vais essayer de ralentir les battements de mon cœur.>>

Mary s'assit sur un banc et se concentra pour tenter de ralentir ses battements cardiaques. Elle était devenue blanche et chaque personne qui tatait son pouls constatait que son coeur ne battait quasiment pas. Tous étaient un peu inquiets. Alex semblait un peu moins inquiet. Seulement semblait. Car en fait, il était totalement pétrifié. Cette fausse mort l'avait ramené huit ans en arrière...
Mary avait terminé son petit tour. Elle s'était levée, épuisée mais heureuse d'avoir réussi son petit tour. Alex avait recouvert ses esprits. Mais le souvenir était remonté à la surface. Aussi, lorsque Liune demanda l'intérêt de cette manoeuvre, il répondit sans hésiter:

Alex: <<A faire croire à un ennemi qu'on est mort.>>
Liune: <<Parfaitement Alex! Nous allons commencer par un exercice plus simple. Vous allez vous mettre par couple de deux et chacun votre tour, vous vous concentrerez sur les battements de votre cœur en tentant de réduire ceux-ci. Si vous arrivez à éliminer ne fusse qu’un battement, ce sera déjà un bon début. Pendant ce temps, votre camarade contrôlera votre pouls et notera les battements manquants. Allez-y! Mary et Alex, vous vous mettrez ensemble.>>

Alex ne pensa pas une seconde à ralentir ses battements. Il se concentra plutôt afin de concocter une chanson plus adaptée. Mary fut pliée de rire à l'écoute de la marche funèbre, très bien réussie.

Liune: <<Bon, maintenant nous allons changer!>>

Tous alternèrent.

Mary: <<Attends t'entendre ça. Tu vas être bluffé.>>
Alex: <<Tu ne dépasseras pas ma marche funèbre, j'en suis persuadé.>>
Liune: <<Mary, ça suffira pour aujourd’hui! Trop jouer avec son cœur n’est pas très bon. Je pense que tu en as assez fait pour aujourd’hui. Bon c'est fini pour aujourd'hui. Mis à part la prestation de Mary et celle d’Alex, personne n’était arrivé à quelque chose de vraiment tangible. On avait bien relevé quelques altérations dans le rythme cardiaque de certains élèves mais pas de quoi fouetter un chat. Que ceux qui n’ont pas réussi à contrôler leurs pulsations ne s’inquiètent pas pour autant ! Moi-même, quand j’étais élève de première année dans cette école, j’ai mis plusieurs mois à arriver aux résultats qu’Alex et Mary ont obtenus. Alors, ne vous découragez pas ! Le cours est à présent terminé. Bon appétit à vous tous.>>

Alex fut très gêné du commentaire de son professeur. Cependant, il décida de lui parler du petit incident de ce matin. Il resta donc un petit moment après la fin du cours.

Alex: <<Euh...Mademoiselle Liune.>>
Liune: <<Oui Alex. Tu veux savoir pourquoi n'est-ce pas?>>
Alex: <<Quoi? Euh comment?>>
Liune: <<Et bien tu veux savoir ce qui t'es arrivé ce matih n'est-ce pas?>>
Alex: <<Mais comment savez-vous que...>>
Liune: <<N'oublie pas où tu es. Et puis, les professeurs ont bien le droit à leurs petits secrets.>>
Alex: <<Peut-être...Mais, si vous connaissez ma question, connaissez-vous la réponse?>>
Liune: <<Peut-être bien. Mais il n'est pas dit que je te donnerai la réponse.>>
Alex: <<Mais. Pourquoi?>>
Liune: <<Parce qu'il est parfois bien plus gratifiant de trouver les réponses à ses questions par soi-même.>>
Alex: <<Mais je ne suis pas plus avancé.>>
Liune: <<Tu as juste besoin de savoir que ce n'est pas dangereux pour toi. Par contre ça peut l'être pour ceux qui en font les frais. A propos, Kroll est à l'infirmerie. Il sortira demain.>>
Alex: <<Euh...Tant mieux pour lui. Et bien, si je ne peux espérer une réponse, je vais vous laisser.>>
Liune: <<Attends une seconde. J'ai moi aussi une question à te poser. Ta réponse tout à l'heure m'a...surprise. Je ne pensais qu'à l'âge moyen des élèves, quelqu'un pourrait comprendre l'intérêt de se faire passer pour mort. Alors comment tu as fais? Pour trouver la réponse?>>
Alex: <<Et bien, pour être franc, je préfèrerais ne pas en parler. Et puis, il est parfois bien plus gratifiant de trouver les réponses à ses questions par soi-même.>>
Liune: <<Très bien. Dans ce cas, au revoir Alex. Oh, un dernier conseil, ne jouez pas avec votre coeur. C'est réellement très dangereux.>>
Alex: <<D'accord Mademoiselle. Au revoir.>>


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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 4 Mar 2006 - 2:51

Suite


Il retrouva les trois magiciennes. Elles bavardaient et n'avaient pas remarqué son absence momentanée. Ils se dirigèrent tous quatres vers le réfectoire, rejoints par Thark au moment où ils arrivaient au deuxième étage.

Thark: <<Salut la compagnie, alors, ce cours de magie?>>
Kady: <<Un cours sur le contrôle des parties vitales du corps. Mary et Alex se sont vraiment éclatés!>>
Thark: <<Ca semble intéressant… C’est quoi les parties vitales?>>
Mary: <<Le Cœur, la circulation, la digestion… Enfin, tous ces organes importants qui fonctionnent en principe tout seuls. Tu semble avoir retrouvé le sourire toi.>>
Thark: <<Ben c’est cours de combat tout à l’heure… Du tir à l’arc… J’aime pas trop mais c’est mieux que de se tourner les pouces.>>
Mary: <<J’irai aussi… J’ai un arc tout neuf à essayer!>>

Ils s'attablèrent rapidement et la conversation reprit:

Thark: <<Mary, tu devras te méfier de Grull! C’est un sadique de la pire espèce… En plus, il n’aime pas trop les magiciens. Alors fait gaffe car il frappe dur!>>
Mary: <<J’ai entendu parler de ses exploits… Mais je ne m’abaisserai pas à lui cirer les bottes.>>

Le repas continua gaiement. A la fin, Mary se leva pour aller chercher son arc.

Mary: <<Je remonte à la chambre chercher mon arc. Thark, tu m’attends s’il te plaît...>>
Thark: <<Bien sûr, trop content d’aller au cours avec une copine...>>

Ils les abandonnèrent là. Kady, Elenwë et Alex restèrent encore un moment à parler puis arriva la question fatidique.

Elenwë: <<Bon, on fait quoi?>>
Kady: <<Tiens c'est drôle que tu poses la question. J'ai justement une idée.>>
Alex: <<Ah oui? Laquelle?>>
Kady: <<On pourrait peut-être...enquêter sur la mission de Xan.>>
Alex: <<Oh! Je ne te savais pas si tête brûlée.>>
Kady: <<Eh ben tu vois, je me suis dit que ça nous occuperais l'après-midi.>>
Alex: <<Hum. On aurait aussi pu dormir. Mais bon, d'accord. J'aimerais bien connaître le but de la mission de Xan, Zérion et Elea.>>
Elenwë: <<Et vous comptez vous y prendre comment, les détectives?>>
Kady: <<Et bien, je pensais qu'on pourrait interroger quelques élèves...>>
Alex: <<Ca me parait plutôt aléatoire comme piste...Tellement aléatoire que je proposerais une manoeuvre plus efficace.>>
Kady: <<Ah oui. Et quoi donc?>>
Alex: <<Et bien, pourquoi pas récupérer nos infos à la source?>>
Elenwë: <<Que veux-tu dire?>>
Alex: <<Directement chez le directeur pardi!>>
Kady et Elenwë: <<Mais tu es complètement malade!!!>>
Alex: <<Peut-être bien. Mais c'est sûrement le meilleur endroit.>>
Kady: <<Euh, en fait je crois que je vais aller me coucher. Je suis un peu fatiguée.>>
Elenwë: <<Heu, moi aussi. C'est fou comme le cours de magie épuise.>>
Alex: <<Ben voyons! Bon bah tout le monde aussi alors.>>

Les trois élèves se dirigèrent vers leur chambre. Alex proposa à Elenwë de prendre la place de Thark. Et chacun y alla de sa petite sieste...
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 4 Mar 2006 - 23:10

Chapitre 10.


(Jusqu'à jeudi après-midi)

La vision du superbe édifice sous le haut soleil de midi semblait irréelle, après ce qu’ils venaient de vivre. C’était comme se réveiller après un horrible cauchemar. On se sent incroyablement soulagé. C’était ce que ressentaient les trois compagnons. Un soulagement intense, comme si l’arrivée au château marquait la fin de leur mission. Ils auraient voulu courir jusqu’aux portes, mais la fatigue et les membres ankylosés les retenaient.

Xan, lui, se sentait mal. Il était au bord de la nausée, ne marchait plus droit, et il avait l’impression d’être en bateau sur une mer déchaînée. Avant même d’arriver aux portes, il tomba a genoux. Ses jambes ne voulaient plus le porter. Il vomit.

« Xan ! Ca va ? s’inquiéta Eléa.
-Pas vraiment, répondit Xan, un sourire ironique au coin des lèvres.
-Je vais t’aider, dit Zérion. »

Le jeune Elfe aida Xan à se relever et le soutint de l’épaule. Ainsi, ils parvinrent jusqu’à la porte. Le garde qui était en poste les reconnut. Voyant leur état, il montra un visage joyeux.

« Alors vous avez réussi à fuir ? C’est incroyable ! Des élèves de première année ont survécu ! Vous êtes les premiers depuis… Je ne sais plus combien d’année ! »

En entendant ça, Xan s’énerva.

« Qui t’as dit que nous avions fuit ?
-Eh bien, vous êtes là, non ?
-Mais nous n’avons pas fui, dit Zérion, souriant. On a vaincu !
-Quoi ? C’est… C’est vrai ? Vous ne mentez pas ?
-Puisqu’on te le dit, répondit Eléa. Maintenant, si tu veux bien nous laisser passer, on aimerait aller se reposer.
-Ah oui ! Excusez moi ! Bien sûr ! Allez y ! »

Lui et un autre garde ouvrirent la porte. Il les fit annoncer et s’inclina devant eux. Après seulement quelques dizaines de mètres dans le couloir, un sers vint à leur rencontre.

« Mademoiselle, messieurs, le roi, souhaiterai vous voir.
-Déjà, s’exclama Zérion. Mais on vient à peine d’arriver !
-Dois-je rapporter au roi que vous refusez ?
-Oui, répondit sèchement Eléa. Notre ami est très mal en point. Il doit se reposer, et…
-On va venir, la coupa Xan, toujours appuyé sur Zérion, qui commençait apparemment à accuser le poids du jeune homme.
-C’est hors de question Xan ! Tu tiens à peine debout ! Tu dois te reposer !
-Elle a raison. On ira plus tard.
-Non… Plus tôt on l’aura vu, plus tôt nous pourrons partir.
-Tu ne pourras pas voyager avant plusieurs jours Xan.
-Non. On va le voir et on s’en va. J’en ai marre. Je veux rentrer. Et je dois parler à Tarim.
-Que dois-je dire au roi, alors ? demanda le sers qui commençait à s’impatienter.
-Nous arrivons. Et priez le de nous excuser pour notre tenue lorsque nous arriverons.
-Ce sera fait. A plus tard. »

Et les trois amis changèrent de direction pour aller jusqu’à la salle du trône. En chemin, ils croisèrent le sers, qui leur dit que le message était passé. Ils mirent quelques minutes avant d’arriver. Un garde ouvrit la porte et les annonça. Ils marchèrent sur le long tapis rouge jusqu’au roi. Cette fois là, il n’y avait que lui et la reine.

« Est-ce vrai ? Ce que l’on me rapporte ? Vous avez vaincu Irenus ? »

Ce fut son salut. Son épouse les regardait avec des yeux ronds.

« C’est vrai, répondit Eléa, d’un ton las. Irenus n’est plus.
-Excusez moi, mais j’ai du mal à y croire. C’est déjà un miracle que des élèves de première année soient tous revenus sains et saufs, alors qu’en plus, vous ayez accompli la mission…
-Vous voulez une preuve, sire, demanda méchamment Xan.
-Si vous en avez une, j’aimerai beaucoup. »

Xan fit glisser son sac de son épaule, l’ouvrit, et fouilla dedans. Il en sorti la tête d’Irenus qu’il envoya rouler aux pieds du roi.

« Voici, sire. Nous croyez-vous, à présent ?
-Incroyable ! Tout simplement fabuleux ! Mes enfants, vous allez entrer dans la légende ! Vous êtes la première équipe de première année à revenir depuis…
-Oui on nous l’a déjà dit plusieurs fois, coupa Xan, impatient d’en finir.
-Xan ! chuchota Zérion. Tu ne devrais pas couper la parole au roi ! »

Xan s’en fichait royalement. Tout ce qui lui importait, c’était de partir au plus vite. Mais le roi ne sembla pas offusqué. Il sourit même et sembla sur le point d’éclater de rire.

« Ne vous inquiétez pas, prince Zérion. Je ne suis pas du genre à tuer des gens pour si peu. Bon ! Nous devons célébrer dignement cet évènement ! Ce soir, il y aura un grand banquet en votre honneur !
-Excusez nous, sire, intervint Eléa, mais nous préfèrerions partir le plus tôt possible.
-Vraiment ? Pourquoi cela ?
-Nous sommes las, et notre amis à le mal du pays. Aussi, nous espérons que ce ne sera pas abuser de votre bonté que de vous demander des chevaux et un guide pour aller jusqu’au port, où nous pourrons prendre un bateau pour l’île.
-Non, bien sûr que non. Je vais préparer tout ceci. Je payerai votre voyage et vous fournirai des vivres.
-Vous êtes trop bon.
-Ce n’est rien, voyons. »

Le roi fit appeler deux sers. L’un prit la tête d’Irenus et l’emporta. L’autre nettoya le sang qui avait coulé, puis le roi lui demanda de faire les préparatifs du voyage. Puis il se retourna vers les trois amis.

« Voilà ! Un coursier vous devancera jusqu’au port où il réservera vos places sur un navire. Des chevaux, un guide et des vivres vous rejoindront dans quelques minutes devant l’entrée du château. »

Les trois amis remercièrent le roi.

« Ce n’est pas la peine de me remercier. C’est plutôt à moi de le faire. Vous avez rendu un grand service à mon royaume. Vos noms seront répétés à tout le peuple.
-C’est un grand honneur pour nous, murmura Eléa.
-Bon, et bien je suppose qu’il ne me reste plus qu’à… Eh ! Attendez ! Qu’est-ce que c’est que cette marque ? »

Xan venait de se redresser, pour étirer son dos courbaturé. Le roi pu alors remarquer la « gravure » de loup sur le torse du jeune guerrier.

« C’est vous qui l’avez faite ? demanda le roi.
-Non, répondit Xan qui se sentait de plus en plus mal. Elle est apparue durant le combat contre Irenus. Ca va peut-être vous paraître stupide, mais quand elle est apparue, toutes mes forces me sont revenues, alors que nous étions dans un moment critique.
-C’est incroyable ! murmura le roi plus pour lui-même que pour autre chose. Alors ce serait vrai ? Ca expliquerai bien des choses…
-Quelque chose ne va pas, majesté ? demanda Zérion.
-Non… non, tout va bien, répondit le roi, comme s’il émergeait d’une quelconque rêverie. Mon garçon, dit-il en s’adressant à Xan, je vous suggère d’en parler à Tarim une fois que vous serez rentrés.
-Je le ferai.
-Bien. Alors je vous souhaite bon voyage. Au revoir.
-Au revoir majesté, dirent en cœur les trois compagnons. »

Ils s’inclinèrent et repartirent. Quelques minutes plus tard, ils étaient à la porte. Quatre chevaux étaient là, tenus par la bride par un homme d’age mûr, à la barbe rousse foisonnante. Il tendit à Eléa une grosse bourse. Le son de pièces s’entrechoquant s’entendit.

« Voici ce que vous devez donner au professeur Tarim. C’est la récompense de l’école.
-Nous n’en avons pas, demanda videment Zérion, sur son ton enfantin habituel.
-Il faudra voir cela avec lui. Bien, montez. Il nous faudra une douzaine d’heures pour arriver au port le plus proche. Là bas, nous trouverons sûrement un navire qui vous emmènera à l’académie, même de nuit. Si tout se passe bien, vous arriverez sur l’île de Stratus jeudi den début d’après-midi.
-Merci de nous guider, dit Eléa.
-C’est un honneur pour moi, de guider Eléa, Zérion et Xan. Ceux qui ont vaincu Irenus. Vos noms commencent déjà à être prononcés dans les régions voisines.
-Déjà, s’étonna Zérion, tandis que Xan devenait vert, sur son épaule.
-Et si on y allait, dit celui-ci. Je me fiche de la célébrité. Je veux rentrer.
-Tu as raison. Partons ! »

Ils grimpèrent sur leurs montures et s’en furent. Le voyage jusqu’au port se passa bien, si ce n’est que Xan vomit deux fois, et qu’une fièvre de cheval semblait s’être abattue sur lui. Il était trempé de sueur, et avait même des hallucinations. Lorsqu’ils arrivèrent à destination, il était près de minuit. Le bateau censé les ramener sur l’île de Stratus partait deux heures plus tard. Ils emmenèrent donc Xan chez un médecin. Le diagnostic ne fut pas très bon. Xan avait plusieurs os brisés. De plus, ses défenses immunitaires étaient considérablement affaiblies, sans que l’on ne sache pourquoi. Il avait donc contracté une grave maladie, qui se soignait en plusieurs semaines. Il était interdit de voyage. Bien sûr, têtu comme il l’était, Xan ne l’écouta pas et s’embarqua tout de même.

Le voyage en bateau ne fut pas agréable. Il passait son temps au bord de la balustrade et vomissait de temps en temps. De toute la traversée, il ne pu fermer l’œil. Ses amis restaient près de lui, compatissant à sa douleur. Cependant, il allait tout de même de mieux en mieux. Alors que jeudi, aux environs de midi, ils approchaient des côtes, il se sentait beaucoup mieux. Il n’avait plus mal aux os. Après qu’Eléa l’ai ausculté, ils se rendirent compte qu’ils étaient parfaitement ressoudés. De plus, la fièvre était tombée, et il n’avait plus de nausée. Eléa ne voyait aucune explication logique. Même avec des sorts de soin, il était impossible de se remettre si rapidement. Elle ne voyait rien d’autre qu’un miracle. Xan n’avait pas dormi depuis le lundi soir. Et on était jeudi matin. Ceci expliquait la fatigue, seule mauvaise chose qui lui restait. Ils débarquèrent et marchèrent jusqu’à l’école. Arrivés à la hauteur du portail, Xan bifurqua.

« Où vas-tu, demanda Eléa. Nous devons aller voir Tarim. En plus tu dois lui parler de la marque. J’avoue que je n’ai pas très bien compris comment elle t’avait rendu tes forces. Tu ne nous avais rien dit.
-J’irai le voir plus tard, répondit Xan pour changer de sujet. Je dois d’abord faire quelque chose.
-Et quoi donc, demanda Zérion.
-Quelque chose… Faites le résumé de la mission sans moi, dit simplement Xan en s’éloignant. »

Les deux autres s’en allèrent, tandis qu’il se dirigeait vers l’endroit où avaient lieu les cours de physique de Torias. Il s’arrêta devant le grand arbre qu’il affectionnait tant.

« Salut, dit-il. Ca fait que quelques jours, mais tu ne peux pas savoir comme tu m’as manqué.
-Vous parlez aux arbres maintenant ? »

Xan se retourna. Torias était là, souriant.

« Bonjour professeur, dit simplement Xan, d’un ton las.
-Bonjour…. Ravi de vous revoir, Xan. Vous êtes dans un sale état. Vous devriez aller vous reposer.
-Non merci, répondit Xan. Je crois que je vais assister au cours.
-Vous n’êtes pas en état. Aujourd’hui, c’est saut en hauteur. Plus haut que la dernière fois. Dans votre état, ce n’est pas possible.
-Rien ne coûte d’essayer, répondit Xan en souriant.
-Oui, c’est vrai, dit Torias, en souriant à son tour. »

La conversation s’acheva ainsi. Xan s’allongea sous l’arbre, les mains derrière la tête. Il se sentit alors serein, comme il ne l’avait été depuis des jours qui lui avaient semblé des mois. Pour la première fois depuis le lundi soir, il s’endormit. Il était si bien, là, sous son arbre, enfin tranquille, qu’il en voulut presque à Torias de le réveiller.

« Xan ! Xan ! répétait celui-ci en le secouant légèrement. C’est à toi ! Si tu t’en sens capable bien sûr…
-Je vais essayer, répondit simplement l’intéressé. »

Il se leva et se positionna face à la barre. Il entendait tous les autres murmurer. Certains le fixaient du regard. Cela le mit mal à l’aise. Il n’aimait pas être au centre de l’attention. Il préférait de loin être discret et qu’on le laisse tranquille. Il prit son élan, mais, ses forces étaient à leurs limites. Il passa largement sous la limite de 16 mètres, et failli perdre l’équilibre en se réceptionnant.

« Je crois que le mieux que tu puisses faire, c’est d’aller dormir… lui dit Torias avec un clin d’œil. Tu es vraiment en piteux état… Le cours est terminé ! Bon appétit ! dit-il à l’attention de tous les élèves. »

Xan s’en alla aussitôt. Il n’aspirait qu’à une chose, retrouver son lit. Tarim attendrait le lendemain. Les rumeurs et ragots aussi, se dit-il en entendant les élèves se parler très vite dans son dos. Il gagna sa chambre aussi rapidement que possible, enleva son armure et s’endormit sans même défaire son lit. Il était si fatigué qu’il ne remarqua pas le troisième lit qui avait été aménagé.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyDim 26 Mar 2006 - 17:01

Chapitre 11 : Alex


(Jusqu'à Mercredi soir)

Le petit groupe se réveilla tandis que la lumière du soleil déclinait. Même Elenwë avait dormi près de quatre heures. Les efforts incessants de chaque cours avait finalement eu raison de sa race d'elfe. Mais en se levant pour aller au réfectoire, chacun eut l'impression qu'il pouvait soulever des montagnes. La sieste avait été très efficace.
Elenwë, Kady et Alex arrivèrent auprès de Mary et Thark, visiblement en pleine conversation.

Thark: <<Tu m’as vraiment impressionné cet après-midi.>>
Elenwë: <<Qu’est-ce qu’elle à fait?>>
Thark: <<Elle s'est surpassée au tir à l’arc. Même Grull était impressionné.>>
Alex: <<Ah bon? Ca s’est mieux passé que tu le pensais alors?>>
Mary: <<Magnifiquement bien. Je me demande si tout compte fait, je ne vais pas continuer à suivre ces cours.>>
Thark: <<Et vous, vous avez fait quoi?>>
Kady: <<Oh ! Rien de spécial. Il faisait beau alors on s’est promené.>>

Elle ne tenait visiblement pas à faire savoir qu'elle avait fait une sieste tandis que Mary impressionait l'ensemble des élèves et Grull.

Alex: <<Ouais… De l’autre côté du parc. Pour ne pas prendre une flèche perdue!>>

Le repas fut excellent,avec des plats variés et ragoûtants. Les élèves parlèrent un long moment puis vînt le moment d'aller se coucher. Même les trois qui avaient fait la sieste n'étaient pas mécontents d'aller se coucher de nouveau. Le repas devait être digéré et une bonne nuit de sommeil y contribuerait grandement. Alex dormit bien, rêvant de portes qui s'ouvraient et de tiroirs secrets, d'où sortaient de nombreux Tarim bariolés...
Le lendemain, il fut le premier levé. Il se sentait plein d'énergie et d'entrain. Cependant il avait en mémoire le conseil de Torias, et c'est pourquoi il se précipita au réfectoire. Alex décida de prendre un grand bol de céréales. Il en était même au deuxième quand Mary débarqua.

Mary: <<Thark et Kady ne sont pas descendus?>>
Alex: <<Non, ils sont restés à faire la grasse matinée.>>
Mary: <<Ouais, nous, on a cours ce matin... Je serais bien restée au lit aussi.>>

Le déjeuner achevé, ils se hatèrent vers le cours de physique. Xan brillait toujours par son absence et Torias affichait toujours son sourire. Un cours classique en perspective. Ah non! Un nouvel arrivant venait d'apparaitre aux yeux d'Alex. De rapides questions auprès des autres élèves et il en apprit l'essentiel:
Il s'appelait Zenon, était arrivé en retard mais avait passé un test de rattrapage avec Torias pour pouvoir accéder au cours malgré les éliminatoires.
Torias ne laissa pas plus de temps au jeune mage pour s'interroger sur Zenon. Avec son éternel sourire, il prit la parole:

Torias: <<Bonjour à tous… J’espère que vous avez mis à profit cette bonne nuit étoilée pour vous reposer… Aujourd’hui les choses sérieuses vont commencer!>>

Alex se demanda sérieusement si son professeur n'était pas plus sadique que Grull, le professeur de combat...

Torias: <<Il n’est plus question de qualifications, je vous rassure tout de suite. Cependant, pendant les cours qui suivront et jusqu’à la fin de l’année, vous allez apprendre à vous surpasser chaque jour d’avantage, pour devenir les plus forts, les plus endurants et les plus rapides. Aujourd’hui nous allons reprendre la course à pied. Je veux qu’à la fin de votre année d’école vous soyez capable de parcourir 10 km en moins de 10 minutes.>>
Haku: <<Mais ça fait du 60 km à l'heure!>>
Torias: <<Effectivement… pour un premier objectif, cela me semble suffisant. Nous allons sortir du château… Il y a beaucoup plus de place dans le parc!>>

Du 60 km à l'heure... Alex en eut le vertige. C'était quasiment devoir répéter son exploit du premier cours sur une distance interminable...
Arrivés derrière l'enceinte du parc, Torias annonça d'autres bonnes nouvelles:

Torias: <<Voilà ! Le tour de l’enceinte du parc fait environ 8 km. On va pas faire trop dur pour commencer… Un petit marathon devrait suffire à vous remettre en forme. Vous pouvez y aller quand vous êtes prêts. Je vous montre le chemin.>>

Alex partit tranquille, contrairement à Mary qui fila comme une flèche, avant de retourner à une vitesse plus raisonnable. Elenwë rejoînt bientôt Alex et ensemble, ils rattrapèrent Mary. Tous trois décidèrent finalement de courir ensemble. Torias avait déjà disparu depuis longtemps. Haku les dépassa tout à coup, puis quelques dizaines de secondes plus tard, Torias. Il se moqua d'eux amicalement.

Torias: <<Allez les filles ! A ce régime vous serez pas rendus pour dîner!>>
Alex: <<Mais comment qu'il fait?>>

Torias était encore une fois loin devant. Ala fin du premier tour, il avait déjà pris trois tours d'avance et ne semblait nullement fatigué. Haku et Elenwë étaient retournés à l'arrière mais Elessar les avait remplacé dans le trio de tête. A l'avant, la lutte continuait entre Mary et Alex. Les tours s'enchainèrent jusqu'au dernier. A 4 kilomètres de l'arrivée, Mary accéléra. Alex, la suivit quelques instants plus tard. Il vit Mary s'éloigner de plus en plus, puis se rapprocher jusqu'à la dépasser à 10 mètres de l'arrivée. Il la vit complètement vidée. Torias était tranquillement installé, à peine fatigué. Alex lui demanda son temps: 40 km en 73 minutes. Encore essouflé, Alex regarda Mary puis Zenon arriver. Torias prit la parole:

Torias: <<C’est pas mal pour un début. Mais vous pouvez faire mieux ! Bonne prestation Zenon, je ne regrette vraiment pas de t'avoir accepté aux cours.>>
Zenon: <<Merci Monsieur. Je fais mon possible pour mériter cet honneur.>>
Mary: <<Félicitations!>>
Alex: <<Bof ! Tu aurais pu gagner… Tu as démarré trop tôt, c’est tout.>>

Après les congratulations, Mary, Zenon et Alex s'assirent et attendirent les autres. Elessar et Haku furent les premiers nouveaux arrivants. Elenwë arriva en dernier. Enfin, Torias, qui s'était assis, se releva et frappa dans ses mains:

Torias: <<Bon, après ce petit échauffement...>>
Elenwë: <<Petit échauffement ! Mais il est dingue ce prof!>>
Torias: <<Sachez Mademoiselle que je ne suis pas dingue ! Parfois un peu excentrique et souvent facétieux. Je plaisantais bien sûr... Le cours est fini, bon appétit à tous!>>
Zenon: <<Ouf... J’y avais cru ha ha ha!>>

Alex décida d'aller parler au nouvel élève pour la première fois. Il était accompagné d'un ado que Thark lui avait décrit comme étant Sureddo. Ce dernier était arrivé juste avant Elenwë.

Alex: <<Je tenais à te féliciter.>>
Zenon: <<Merci bien, toi aussi tu a été performant mais bon, le but n’était pas d’arriver le premier.>>
Alex: <<En effet, j’espère qu’on deviendra des amis.>>
Zeon: <<Je l'espère aussi.>>

Tous repartirent vers l'école mis à part Zenon qui se dirigea vers la forêt. Mais tous marchaient lentement. Très lentement. Alex fut rattrapé par Thark et Kady alors qu'ils étaient à mi-chemin. Tous deux contenaient avec peine un fou rire.

Thark: <<On vous a vu courir… Vous faisiez quoi?>>
Alex: <<On courait après le prof de physique.>>
Kady: <<Moi j’avais plutôt l’impression que c’était Torias qui vous courait après.>>
Mary: <<Très drôle... T’as fait l’école du rire?>>

L'éclat de rire fut collectif. Et tous rentrèrent de bon coeur. Alex décida d'aller s'étendre immédiatement sur son lit et de ne se réveiller que le lendemain matin. Mais son estomac en avait décidé autrement et c'est ainsi qu'à midi pile, il se trouvait dans le réfectoire accompagné de Kady et Thark, puis Mary et Elenwë quelques minutes plus tard. Ils mangèrent avec appétit:

Thark: <Tu retourne au cours de combat?>>
Mary: <<Non… C’est pas que j’ai pas envie mais je suis K.O. Je crois que je vais aller m’étendre pour le compte lorsque j’aurai fini de manger.>>
Elenwë: <<Et vous? Vous faites quoi?>>
Kady: <<On n’a encore rien décidé... On verra bien.>>

Mary les quitta en direction de sa chambre puis Thark pour aller au cours de combat. Contre toute attente, Alex le suivit.

Alex: <<Attends, je viens avec toi. J'ai envie de voir un peu ce qui se passe pendant les cours de combat.>>
Thark: <<Chouette, je me sentirais moins seul. Mais fais attention, tu sais bien que Grull n'aime pas les mages...>>
Alex: <<Ne t'inquiètes pas. Heureusement que j'ai mis un vêtement léger pour le cours de physique ce matin. Je passerais inaperçu comme ça.>>
Thark: <<Alors viens. C'est par là.>>

Arrivés au cours, Grull n'était pas encore là. Alex reconnut Elessar, Haku, Zenon et Sureddo parmi les visages connus. Le professeur arriva alors d'on ne sait où et commença son cours:

Grull: <<Alors écoutez bien. Aujourd’hui, nous allons faire un exercice que j’apprécie, vous allez combattre chacun contre un partenaire avec des armes que vous choisirez, épées, masses, haches, lances...>>
Thark: <<Bon et ben on se met ensemble?>>
Alex: <<Bien sûr.>>
Grull: <<Vous devez y mettre du cœur dans vos coups, et celui que je vois en train de faire semblant d’en donner à son partenaire, se verra dans l’obligation de se confronter à moi, et croyez-moi, certains avant vous ont eu un souvenir de ma part, ha ha ha...>>
Alex: <<On y vas franco alors Thark.>>
Thark: <<Es-tu sûr de tenir le coup face à moi? Héhéhé...>>
Alex: <<On verra bien.>>
Grull: <<Mais on va compliquer un peu la chose si vous voulez bien. Un des partenaires devra se battre en masquant ses yeux avec ce bandage, et ensuite ce sera l’autre. Je rajoute aussi cela, une ficelle d’environ trois mètres que vous vous accrocherez sur un de votre poignet pour au moins laisser une indication à celui qui aura le bandage où vous vous situerez.>>
Alex: <<Hola, on dirait que ça se complique pour toi Thark.>>
Thark: <<Bah, je eux te battre les yeux fermés et les mains dans le dos, foi de nain!>>
Grull: <<Silence! Que celui ou celle qui aurait la trouille quitte immédiatement ce cours. Très bien, commençons, j’ai dessiné pleins de carrés au sol pour chaque duel, ce sera votre surface de combat. Evidemment, celui qui voit ne devra en aucun cas dépasser cette limite. Le voyant qui sortira de cette surface se verra automatiquement porter le bandage. L’aveugle a droit de la dépasser. Les deux protagonistes peuvent aussi s’attaquer mutuellement. Et dernières choses, pour ceux qui pensent que je ne les verrais pas, j’ai appelé du renfort pour m’aider à vous observer.>>

Vinrent alors Torias, Liune ainsi que les deux nouvelles infirmières. Alex fut plutôt surpris mais n'en laissa rien paraître. Il espérait secrètement tomber sur Torias ou Liune pour les impressionner. En effet, le combat à l'aveugle était un défi que lui lançait souvent son frère. Et bien que le jeune mage perdait tout le temps, il avait appris à sentir son adversaire... De plus, l'excès de confiance de Thark ne pouvait que le désavantager. Tous deux allèrent alors choisir une arme. Le nain prit bien évidemment une hache, suffisament petite et légère pour qu'il puisse la manier sans difficulté. Alex hésita mais opta finalement pour une lance, arme la plus proche des bâtons qu'il utilisait pour défier son frère. Thark le conduisit vers un des carrés les plus éloignés et, par chance pour le demi-elfe, c'était Torias qui était de ce côté là. Alex se banda les yeux et prit en main sa lance. La ficelle était tendue, preuve que Thark était de l'autre côté de la zone. Ce dernier ne prenant pas d'initiative, le mage en profita pour s'habituer à la perte de sa vue... Et attaqua.
Etrangement, il n'entendait pas les chocs des armes un peu plus loin ni les respirations haletantes de leurs propriétaires. Il n'entendait que sa propre respiration et les battements de son coeur. La ficelle retomba, il n'était plus très loin de Thark. Il tenta une attaque horizontale, au niveau de la taille mais Thark passa en dessous. Il riposta en fonçant tête baissée vers Alex. Celui-ci sentit le coup venir par l'écoute des bruits de pas précipités du nain et sauta au-dessus de lui pour l'éviter. La corde se tendit à nouveau, le ramenant vers la terre ferme. Il retomba sur son genou droit, qui le fit tout à coup atrocement souffrir. Thark retourna à l'attaque et cette fois le demi-elfe ne le sentit pas venir. Une nouvelle blessure, au niveau de la hanche gauche cette fois, le força à rester baissé. Le sang coulait peu grâce à la résistance du t-shirt. Difficilement, il se releva, conscient que Torias le fixait. Il sentait son regard. Puis, il s'appuya d'un geste vif sur sa lance pour donner un coup de pied à Thark. Celui-ci, pris aux jambes, ne put réagir. Il tomba juste à côté d'Alex. Ce dernier en profita pour donner un coup vertical au niveau du ventre. Il ne mit cependant qu'un minimum de force. Alex s'étonnait lui même de trouver avec tant de facilité la position de son ami et adversaire. Il se dit que c'était probablement les cours répétés de physique et de magie qui avaient exacerbés ses sens. Le nain gémit, plus par dépit que par douleur. Il décida de jouer le tout pour le tout, et balança sa hache vers la jambe d'Alex, pour ne pas le blesser trop gravement. Cependant celui-ci sentit le sifflement de l'arme dans l'air et la dévia facilement aec sa lance. Sans arme, Thark préféra abandonner.

Thark: <<Argh tu es trop fort. Comment tu fais pour savoir où je suis alors que tu as les yeux bandés?>>
Alex: <<J'ai l'habitude c'est tout.>>
Thark: <<Bon c'est mon tour. J'espère que je t'ai pas trop blessé...?>>
Alex: <<Non, ça ira. Je suis solide.>>
Thark: <<Me frappe pas trop fort!>>
Alex: <<J'essairais.>>

Il lui donna le bandage et examina rapidement sa blessureà la hanche. Le sang avait cessé de couler et n'avait fait qu'une coulée minime sur le vêtement. Son genou le faisait beaucoup plus souffrir.

Thark: <<Bon allez! Go!>>

Il fonça immédiatement sur Alex car il avait mémorisé sa position avant de se bander les yeux et frappa. Une nouvelle fois celui-ci sauta, moins haut cependant. Il atterrit à la gauche de Thark, pas très loin de la limite. Il tenta dès son rétablissement un coup en direction des pieds de Thark mais le nain esquiva grâce à un rapide saut sur le côté. Suivit une succession de coups de la part des deux élèves. Ils se rendaient coup pour coup mais les esquives et les parades étaient aussi présentes. Alex eut finalement une idée. Profitant de son poids supérieur à celui du nain, il se mit à peu près au centre puis recula brusquement. Thark fut emporté par la corde et tomba. Alex en profita pour foncer dessus et l'immobiliser. Le nain gesticulait pour se libérer mais le demi-elfe n'en démordait pas. Finalement le premier abandonna et retira son bandeau.

Thark: <<Argh c'est pas juste. Tu avais pas le droit!>>
Torias: <<Bien sûr que si. C'est peut-être injuste mais il a su profiter des éléments qui l'entouraient.>>
Alex: <<Ah tu vois!>>
Torias: <<Ca ne marchera pas contre les personnes plus lourdes que toi. Donc fais attention. Mais je te félicite quand même. Le premier combat m'a aussi bien plu. Tu es très à l'aise même sans tes yeux. C'est un grand avantage alors prfites-en!>>
Alex: <<Oui Monsieur.>>
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyDim 26 Mar 2006 - 17:01

Haletants, Thark et Alex abandonnèrent Torias pour aller voir Zenon. Il combattait Sureddo et avait les yeux bandés. Il semblait plutôt mal en point. Sureddo glissait même des remarques moqueueses:

Sureddo: <<Alors, tu faiblis. Tu me déçois beaucoup.>>

Zenon accusa le coup, jusqu'au moment où il stoppa complètement le combat. Il restait immobile, sous les yeux étonnés de Sureddo. Une légère aura blanche l'entourait.

Alex: <<Oh, pas mal! Je sais pas ce qu'il fait mais ça en jette!>>
Thark: <<Bof, s'il reste immobile, il va sûrement pas gagner.>>
Alex: <<Ne parle pas trop vite. Au contraire, je pense qu'il vient de prendre une sérieuse option sur la victoire. J'ai déjà vu mon frère faire ça. Il est en totale communion avec la nature. Impressionnant. Je n'aurais jamais pensé que des élèves de première année étaient capables de ça! D'ailleurs, même les professeurs en doutaient. Regarde-les!>>

En effet, de leur place, ils voyaient Grull fixer attentivement Zenon et Torias avait cessé de sourire. Légèrement effrayé, Sureddo, quant à lui, avait décidé de donner tout ce qu'il avait. Les coups pleuvaient mais Zenon les évita tous avec facilité. II riposta ensuite avec efficacité. Sureddo était maintenant plié par la douleur, et totalement paniqué.

Sureddo: <<Eh, mais qu’est ce qui t’arrive? Zenon!>>

Celui-ci tomba net. Il fut transporté rapidement à l'infirmerie. Torias et Grull n'avaient pas bougé. Alex et Thark non plus. Grull, sentant que ses élèves inquiets commençaient à se disperser prit la parole:

Grull: <<Bon, le cours est terminé pour aujourd'hui. Va falloir améliorer tout ça. Je n'ai eu que des mauviettes et le seul qui avait un peu d'intérêt est à l'infirmerie. Allez, dégagez de ma vue!>>

Personne ne s'attarda et nos deux compagnons, un peu boiteux rejoignirent Kady et Elenwë qui paressaient sur un banc.

Kady: <<Alors les guerriers! Hola, mais ils ont fait la guerre.>>
Elenwë: <<Ce sont des rescapés. Ou des canards boiteux. Ahahaha!>>
Alex: <<Vous pouvez rire. On s'est bien amusé même si le cours n'était pas de tout repos. Aie!>>
Thark: <<Ouais. Mais tu n'y es pas aller de main morte!>>
Alex: <<Toi non plus. Mais ça valait le coup. Surtout pour ce qui s'est passé après.>>
Kady et Elenwë: <<Qu'est-ce qui s'est passé après?>>
Alex: <<Tiens, on s'intéresse aux canards boiteux maintenant?>>
Kady: <<Oui bon excusez nous. On aurait pas du se moquer.>>
Alex: <<Thark, on leur dit ou pas?>>
Thark: <<Je sais pas trop. Qu'en pense tu toi?>>
Elenwë: <<Oh arrêtez de nous faire languir!>>
Alex: <<Bon d'accord, d'accord. Eh bien, vous voyez le nouveau. Zenon. Eh bien il nous a fait un de ces trucs!>>
Thark: <<Un sacré truc! Il est devenu tout blanc et puis il a étalé en un instant son adversaire alors qu'il était en difficulté deux minutes auparavant.>>
Alex: <<Il était en communion avec la nature. Je le sais. Mon frère faisait pareil des fois. Et même lui ce n'était pas volontaire.>>
Elenwë: <<Oh zut! On aurait du voir ça!>>
Alex: <<En tout cas, il est très intéressant, je trouve. Tarim a bien fait de l'accepter. Un peu de concurrence ça fait pas de mal!>>
Thark: <<Si tu le dis. En tout cas, moi j'ai mal partout, j'ai faim et je suis fatigué. Alors à la bouffe!>>

Mary n'apparut pas pendant le repas. Trop fatiguée probablement. D'ailleurs Alex aussi était totalement crevé et c'est avec béatitude qu'il rejoignit son lit et se blottit confortablement dans les couvertures...
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyLun 27 Mar 2006 - 22:50

Chapitre 11.


(Jusque vendredi, début d'après-midi.)

Xan se leva à contre cœur le lendemain. Il aurait bien dormi une journée de plus. Mais il avait cours de physique, ce matin. Il ne voulait pas le rater. Il irait voir Tarim à midi. Les idées complètement embrumées, il ne vit pas encore le troisième lit, ni qu’il y avait encore quelqu’un d’allongé dessus. Il s’habilla rapidement, laissant son armure qui tombait presque en morceaux sur le lit, et partit déjeuner. Il ne vit ni Zérion ni Eléa dans la salle. Le premier devait dormir, et la seconde être retournée à son poste d’infirmière. Il déjeuna seul, dévora quasiment son assiette, prit du rab, puis marcha tranquillement jusqu’au parc, où il avait entendu dire que le cours de Torias aurait lieu. Il marcha jusqu’à « son » arbre, et s’allongea, comma à son habitude, attendant les autres.

Torias arriva deux minutes plus tard. Il adressa un simple bonjour à Xan, remarquant qu’il avait l’air de sentir mieux, puis le laissa tranquille, et vaqua à préparer son cours. Xan n’entendit qu’un léger bruissement de feuille. Il n’ouvrit pas les yeux pour voir en quoi consisterait leur leçon, non pas pour garder la surprise, mais simplement par flemme de les ouvrir. Il resta là cinq bonnes minutes avant que les autres élèves n’arrivent. Il entendit à nouveau murmurer certains d’entre eux. Cela l’agaçait, mais il n’y pouvait pas grand-chose. Lorsqu’il entendit Torias s’exclamer : « Bonjour à tous ! », il ouvrit les yeux et se leva.

« Bien, dit le professeur. Nous avons augmenté la difficulté du saut et celle de la course. Maintenant, nous allons augmenter celle de l’équilibre. »

Il pointa du pouce un arbre derrière lui. La ficelle qu’ils avaient utilisée la semaine passée était à nouveau là. Mais cette fois, une dizaine de mètre plus haut, et sur une distance cinq fois plus longue.

« Il faudra passer ça sans tomber. Comme d’habitude, c’est l’alphabet qui décidera de votre tour. »

Il y eut quelques exclamations d’élèves jugeant l’épreuve trop difficile. Xan étant dans les derniers, il eut tout à loisir de regarder les performances des autres. Il y eut un certain Alex, qui passa sans trop d’encombre, à part un léger déséquilibre au milieu de la corde, là où elle était le moins stable. Puis passa Elessar, qui failli tomber lui aussi au milieu, mais qui se rattrapa de justesse et finit par y arriver. Quelques autres passèrent, parmi lesquels Mary. Celle-ci passa et glissa un peu après avoir commencé, une jambe de chaque coté de la corde. Elle se rattrapa juste à temps et continua, faisant le reste sans aucun problème. Mais elle avait laissé tomber quelque chose. Apparemment, Xan, qui était le plus près de l’arbre, était le seul à l’avoir vu. Il marcha jusque l’endroit où était tombé la chose et pendant qu’un autre élève passait, examina l’objet. C’était un petit médaillon. En tombant, il s’était ouvert, et Xan pu voir qu’il y avait un portrait à l’intérieur. Un couple, visiblement heureux. Il l’examina de plus près. Il ne connaissait pas la femme, mais l’homme, en revanche… Xan alla voir Mary, qui discutait avec Alex de l’épreuve, d’après ce que Xan pu entendre.

« Hey ! dit-il en guise de salut. Mary, c’est ça ?
-Hein ? Euh, oui c’est moi, répondit la jeune fille, apparemment surprise que Xan vint lui parler.
-Tu as perdu ça, dit le guerrier en tendant le médaillon.
-Oh ! Merci beaucoup ! Je ne m’en suis même pas rendu compte. J’y tiens beaucoup, vraiment merci à toi.
-Y’a pas de quoi, répondit Xan maladroitement. Dis, si c’est pas trop indiscret… Le médaillon s’est ouvert en tombant et j’ai vu le portrait. Ces gens, ils sont de ta famille ?
-Ce sont mes parents, répondit simplement Mary.
-Tes parents ? demanda Xan intrigué.
-Xan ! héla Torias. C’est à toi.
-Ha. Bon à plus tard alors, dit-il à Mary et Alex. »

Ils lui rendirent son au revoir et Xan s’approcha de l’arbre à la corde. Celle-ci était maintenant assez haute. Plusieurs élèves avaient préféré prendre l’échelle de bois. Xan s’y refusa. Il avait raté son saut la veille. Il allait se rattraper. Il prit appui sur ses jambes, et, se concentrant sur l’esprit, sauta aussi haut que possible. Il atterrit sans encombre sur la branche où était attachée la corde. Il vit du coin de l’œil Torias sourire. Il s’approcha alors du départ. Il avait vu quelques élèves passer en n’utilisant que leurs pieds. Xan avait retenu la leçon de sa mission. L’esprit était très important, quand on tentait quelque chose comme ça. Et ces épreuves avaient amélioré le contrôle qu’il en avait. Il se concentra alors sur la plante de ses pieds, et marcha sur la corde. Il arriva au bout sans aucun problème.

Il sauta alors à terre, se recevant plutôt bien, et retourna s’asseoir sous son arbre. Il observa Mary. Elle discutait avec Alex et lui tournait le dos. Il repensa au portrait dans le médaillon. Il en était sûr. Cet homme était son père. Sa mère lui avait montré une peinture de lui. Cet homme qui les avait abandonnés à sa naissance, il l’aurait reconnu entre mille. Mais il n’avait vu à quoi il ressemblait qu’après l’attaque du village, alors que sa mère se mourait. Elle lui dit que son père vivait aussi dans ce village. Il y avait donc de fortes chances pour qu’il ait péri dans l’attaque. Jamais Xan ne pu aller lui rendre des comptes.

Tout en réfléchissant, il remarqua qu’Alex avait surprit son regard. Il ferma les yeux, s’étendant plus confortablement, espérant que le mage ne croirait pas qu’il les observait. Puis il revint à ses pensées. Si Mary et lui avaient le même père, cela ferait d’elle la demi-sœur de Xan. Mais d’un autre coté, il n’était pas sûr que ce soit bien le même homme. Ce pouvait être quelqu’un qui lui ressemblait. Il n’y avait qu’un moyen de le savoir. Il devait demander à Mary d’où elle venait. Xan en était là de ses réflexions, quand Torias annonça la fin du cours. Il se leva. Mary et Alex partirent ensemble. Xan remarqua qu’ils avaient l’air plutôt proches. Il les suivit et voulut les appeler à nouveau. Mais plusieurs personnes arrivèrent alors. Une elfe, une humaine et un nain. C’était trop de monde pour Xan. Il lui parlerait plus tard. De plus, il devait voir Tarim.

Il se rendit dans la salle à manger, où il déjeuna rapidement, et s’en alla en direction du bureau du directeur. Il y parvint en quelques minutes. Il frappa et attendit. Un « Entrez ! » étouffé se fit entendre, et Xan tourna la poignée de la porte. Tarim était derrière son bureau, en train d’examiner plusieurs paperasses. Lorsqu’il s’aperçut de l’identité de la personne qui était entrée, il posa toutes ses feuilles et afficha un large sourire.

« Xan ! s’exclama-t-il. Je vous attendais hier ! Eléa m’a dit que vous ne vous sentiez pas très bien et que vous étiez allé vous reposer. »

Xan se rappela que la veille, il était allé dormir sous l’arbre, au lieu de venir voir le directeur. Ce n’était donc pas tout à fait faux. Il confirma donc l’histoire.

« C’est bien ça. Désolé de vous avoir fait attendre.
-Ce n’est rien, répondit Tarim. Vous deviez être plus qu’épuisé, après cette mission. Les deux autres m’en ont narré le déroulement. Ce n’est pas ça qui m’intéresse.
-Alors pourquoi suis-je ici, monsieur ?
-C’est très simple. Nous devons parler de votre don.
-Mon… don ? répéta Xan, sans comprendre.
-Oui, votre don. Je parle de la marque du loup, qui apparaît sur votre poitrine, lorsque vous êtes sujet à une forte émotion, et qui vous rend plus fort que vous ne l’avez jamais été, pendant un temps.
-Comment savez-vous tout ça ?
-Grâce à vos compagnons, et à certaines de mes sources.
-Alors… vous savez ce que c’est ? demanda le jeune guerrier, avide de savoir.
-Je le pense oui. Je ne peux en être sûr, mais il y a de fortes chances pour que vous soyez l’Héritier. »

Ce mot rappela quelque chose à Xan.

« Le roi en a parlé, je crois… C’était un élève d’ici, si je me souviens bien. Et il faisait parti de la seule équipe de première année qui est revenue de sa mission. C’est ça ?
-C’est ça.
-Alors comment pourrais-je être cette personne ?
-Vous n’êtes pas cette personne. Cela s’est passé il y a bien trop longtemps pour qu’il y ait une chance que ce soit vous.
-Je suis donc l’Héritier sans l’être, conclut Xan, que cette conversation agaçait.
-Vous ne comprenez pas. Si vous êtes l’Héritier, c’est parce que vous avez l’Héritage. L’Héritage du loup.
-Et c’est quoi ça ?
-C’est un pouvoir absolument fabuleux, qui se transmet d’une génération à l’autre. Les générations à se la passer étant écartées de plusieurs décennies, voir siècles.
-Donc, si je suis bien votre histoire. Il y aurait une personne recevant l’Héritage du loup, et qui deviendrait l’Héritier. Mais comment donne-t-il son pouvoir à quelqu’un qui naîtra des décennies plus tard ?
-Personne ne le sait. A la mort d’un Héritier, plus personne ne revoit l’Héritage avant des années. Et généralement, le nouvel Héritier n’a aucun lien avec le précédent.
-Et comment est-ce que le nouvel Héritier est choisit ?
-Personne ne le sait. Beaucoup ont essayé de faire en sorte que leurs enfants bientôt nés viennent au monde avec ce pouvoir. Ils utilisaient divers moyen. Toucher un loup par exemple. Ou se jeter des sorts à soi-même. Aucun n’y parvint jamais. L’Héritage n’en fait qu’à sa tête, ajouta le directeur, un sourire aux coins des lèvres.
-Donc vous êtes en train de me dire qu’il existerait un pouvoir légendaire qui se transmet à une seule personne parmi toutes celles de la planète, et que c’est tombé sur moi ?
-Exactement.
-Vous vous foutez de moi, pas vrai ? »

Tarim parut surpris par la réaction de Xan.

« Pas du tout ! Bien sûr, tant que je ne t’aurais pas vu à l’œuvre, je ne pourrais être sûr de rien. Mais je suis intimement persuadé que tu es l’Héritier. »

Il fallut un moment à Xan pour digérer tout ce qui avait été dit. Il se prit la tête dans les mains, perdu dans ses pensées. Il la releva quelques minutes plus tard et demanda à son professeur :

« Quelle est la nature de ce pouvoir exactement ?
-Tu ne t’en es pas rendu compte ? Il décuple la force physique et magique de son propriétaire. Et accessoirement, fait apparaître le signe de loup qui est plutôt charismatique, ajouta Tarim, souriant.
-Donc, c’est bien ce symbole qui m’a rendu plus fort.
-Je le pense bien.
-Mais après qu’il soit apparu, j’ai été très affaibli pendant presque trois jours.
-A mon avis, c’est à cause de votre jeune expérience. Vous n’êtes pas assez fort pour le maîtriser. Mais quand ce sera le cas, vous pourrez faire appel à l’Héritage quand bon vous semble, et sans ce petit effet secondaire. »

Tous deux restèrent silencieux un moment. Xan rompit le silence en premier.

« Vous vouliez me parler d’autre chose ?
-Non. Je pensais juste que vous aimeriez savoir ceci.
-En effet, c’est plutôt… intéressant.
-J’aurais juste un conseil à vous donner. Essayez tous les jours, ou tous les soirs comme cela vous arrange, d’activer l’Héritage par vous-même. Cela pourrait vous être très utile.
-Je le ferai.
-Et, dernière chose. Si vous parvenez à vous en servir par vous-même, ne l’utilisez pas en cours.
-Je n’y avais pas pensé, répondit Xan, devant le sourire de son directeur. Bien, si c’est tout, je vais y aller. Au revoir et merci.
-A bientôt Xan. »

Le garçon sortit. Il ferma la porte et s’appuya contre le mur à coté de celle-ci. Machinalement, il regarda ses mains, pliant et dépliant les doigts.

« Je suis l’Héritier ? murmura-t-il. »

Il sourit. Puis il se remit en route pour l’arène, où il aurait son cours de combat. Cela lui prit un peu de temps et il arriva juste avant que le professeur Grull ne donne ses explications. Apparemment, personne n’avait remarqué son arrivée tardive. Xan écouta l’Orc expliquer son cours. Depuis la semaine passée, son sourire sadique n’avait pas disparu.

« Bonjour, dit Grull, sur un ton mielleux. J’espère que vous avez bien dormi, et que vous n’êtes pas trop fatigués. Car il va vous falloir pas mal de forces aujourd’hui. On commence les cours à armes réelles ! »

Son annonce provoqua un grand brouhaha de murmures parmi les élèves. Et à voir son sourire, c’était ce qu’il escomptait.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMar 28 Mar 2006 - 1:56

Chapitre 13 : Mary


(Jusqu'à vendredi midi)

Mary avait déliré une partie de la nuit, à un point tel qu’Elenwë partit chercher l’infirmière vers deux heures du matin. A l'infirmerie elle trouva Myriam qui était de service cette nuit.

--« Bonjour Myriam, désolé de vous importuner à cette heure impromptue, mais mon amie ne va pas bien du tout » dit-elle assez rapidement.
--« Votre amie… Vous voulez dire Mary, la fille qui a été blessée par le griffon ? » répondit Myriam qui émergeait d’un petit somme.
--« Oui Mary ! Hier soir, sa blessure n’était pas "joli joli" et elle s’est mise à délirer pendant la nuit. »
--« Elle doit avoir une forte fièvre alors. » elle se munit d’un brancard et dit :
--« Allons la chercher, tu m’aideras à la transporter. »

Les deux femmes remontèrent rapidement au cinquième étage. Les couloirs, très sombres étaient éclairés de quelques chandelles aux lueurs vacillantes. Elle arrivèrent rapidement à la chambre où Mary gémissait de plus belle. Myriam l’ausculta rapidement déclarant :

--« Elle est brûlante de fièvre et sa blessure s’est fortement infectée. Donne-moi un coup de main pour la mettre sur la civière » ordonna-t-elle à Elenwë.

Mary n’avait pas ouvert les yeux, comme si elle était entrée dans le coma. Elles l’allongèrent sur le brancard et la recouvrirent de sa couverture.

--« Il est urgent qu’Eléa la voie ! Elle est vraiment dans un mauvais état et je crains pour elle. Ne tardons pas ! Dès qu’elle sera à l’infirmerie, tu iras réveiller ma collègue pour qu’elle vienne s’en occuper. » conclut Myriam.

Elles redescendirent à l’infirmerie aussi vite que la manipulation de la civière le leur permettait et couchèrent Mary sur la table de soins.

--« Va chercher Eléa maintenant et dit-lui que c’est urgent ! » lança-t-elle à Elenwë.
--« … Je ne sais pas où elle loge. » répondit-elle interrogative.
--« Sa chambre est dans l’aile droite au premier sous le réfectoire. Tu ne peux pas te tromper : Son nom est inscrit sur la porte. »

Elenwë partit en courant remontant quatre à quatre l’escalier principal et emprunta le couloir indiqué à la recherche de la chambre de l’infirmière. Elle trouva celle-ci assez facilement et frappa violemment à la porte. Quelques bruits sourds lui parvinrent l’assurant qu’elle avait été entendue. La porte s’ouvrit peu après sur le visage de Eléa surprise dans son sommeil.

--« Qui a-t-il ? C’est vous qui faites tout ce raffut ? Vous êtes folle Mademoiselle ? » lança Eléa visiblement furieuse d’avoir été réveillée en sursaut.
--« C’est Myriam qui vous fait prévenir de la rejoindre d’urgence à l’infirmerie. Mon amie est dans un piteux état et elle craint le pire… » déballa Elenwë d’une traite.
--« Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? Je saute dans mes vêtements et je vous accompagne. » elle referma la porte et l’Elfe patienta quelques instants.

L’infirmière sortit presque aussitôt. Elle avait enfilé une robe de chambre et avait encore le visage groggy par le sommeil. L’aventure qu’elle venait de vivre avec Xan et Zérion ne semblait pas avoir été de tout repos. D’ailleurs hier, en regardant Xan, Elenwë s’était fait la réflexion qu’il avait vieilli. Peut-être pas physiquement, mais son visage était resté marqué par les tourments qu’il avait endurés. Non décidément, ce voyage n’avait pas du être facile pour les trois aventuriers. Eléa était partie vers l’infirmerie en courant suivie de près par l’amie de Mary. Lorsqu’elles arrivèrent, Myriam s’affairait toujours auprès de l’inconsciente. Eléa s’approcha de la table de soin.

--« De quoi souffre-t-elle ? » demanda-t-elle en s’adressant à sa collègue.
--« Avant hier, elle a été griffée dans le dos par un des griffons de l’entrée. Je lui ai appliqué un baume de soin et elle semblait aller mieux, mais cette nuit elle s’est mise à délirer et elle a une forte fièvre : 43 degrés ! »
--« Par un des griffons de l’entrée dis-tu ? Et tu ne lui as pas administré d’antidote ? »
--« D’antidote ? Les griffes de griffon ne sont pourtant pas venimeuses… » répondit Myriam.
--« Ceux là sont particuliers ! Leurs griffes diffusent une substance qui modifie le sang de leurs victimes. Pétrifiant peu à peu leur corps pour les rendre pareil à eux : De pierre ! Aidez-moi à la retourner que je vois cette blessure. » ordonna Eléa.

Toutes trois s’exécutèrent retournant Mary sur le ventre. Celle-ci ne broncha pas, engagée dans un coma de plus en plus profond. Son dos fut rapidement mis à nu et l’infirmière put mesurer l’étendue des dégâts. La plaie, à présent refermée, était devenue beige et marbrée et au touché, dur comme de la pierre.

--« C’est pas joli tout ça ! Les muscles dorsaux sont déjà pétrifiés par l’effet de cette substance… Et je ne peux plus rien y faire ! C’est trop tard pour l’antidote et ça dépasse mes connaissances de soins. Seul un Chaman peut encore réparer les dégâts… Myriam, allez réveiller Tarim et dites-lui de venir d’urgence à l’infirmerie. » dit-elle avec excitation.

Myriam s’exécuta aussitôt, laissant Eléa et Elenwë au chevet de la moribonde.

--« Pensez-vous qu’on puisse la sauver ? » demanda Elenwë avec inquiétude.
--« J’ai bon espoir… Notre directeur a des connaissances de chamanisme. »
--« Tarim est Chaman ? » fit Elenwë interrogative.
--« Oui ! Lui seul peut reconstruire les chairs pétrifiées. Ce qui est étonnant, c’est que si comme vous dites, elle à été blessée avant hier, son organisme tente encore de se défendre… D’autres seraient déjà mortes à l’heure qu’il est. » conclut Eléa.

A ce moment, Tarim pénétra dans la pièce. Lui aussi semblait avoir fait diligence pour arriver.

--« Que se passe-t-il ? » lança-t-il à l’infirmière.
--« C’est Mary ! Avant hier, elle a été blessée par un griffon de l’entrée et Myriam ne lui a pas administré l’antidote. Moi je ne peux plus rien pour elle…»
--« Je suis désolé » dit Myriam qui venait de revenir « Vraiment ! Je ne savais pas pour les griffons… »
--« Le mal est fait à présent, et vous avez raison. Seule un Chaman peut encore refaire ce qui à été détruit. »

Il prit une craie et traça à même le sol un cercle et plusieurs signes cabalistiques que seul lui semblait connaître. Quand ce fut fait il dit :

--« Eléa, allez me chercher ma sacoche et vous deux, posez-la dans le cercle »

Mary fut disposée bras et jambes en croix à même le sol et Tarim attendit le retour de Eléa. Lorsqu’elle revint avec la mallette du directeur, celui-ci reprit :

--« Ce qui va suivre à présent est très impressionnant. Eléa, vous m’assisterez et vous deux, attendez dehors. »

Elenwë et Myriam sortirent et s’assirent sur un banc.

--« Ca risque d’être long » fit Myriam « il ne nous reste qu’à patienter… »

Une demi-heure plus tard, de profonds gémissements se firent entendre. Bientôt suivis de hurlements. Mary semblait s’être réveillée et subissait d’atroces souffrances. Elenwë interrogea Myriam du regard…

--« C’est normal… La reconstruction des corps est toujours douloureuse. Mais ce sera bientôt terminé. »

Vingt minutes plus tard, Eléa ouvrait la porte. Mary était à présent étendue sur le ventre et Tarim inspectait son œuvre. Le dos de Mary était redevenu tout à fait normal, plus aucune trace de cette vilaine plaie et elle souriait.

--« Mary ! Tu vas mieux on dirait » s’exclama Elenwë.
--« Le mieux du monde mais putain qu’est-ce que j’ai dégusté… »
--« Il va falloir vous reposer maintenant. » déclara Tarim « Au moins jusqu’à demain… »

Mary en pensait tout le contraire : Ce matin elle irait au cours de physique. Un point c’est tout ! Elle remercia Tarim pour ses bons soins et accompagnée de Elenwë, elle regagna sa chambre. Il était deux heures et demie et elle se remit au lit, très fatiguée.

Le lendemain, Mary se leva fraîche et dispose, comme s’il ne s’était rien passé de la nuit. Elle regarda Elenwë qui semblait inquiète. Celle-ci dit :

--« Tu es sûr de vouloir aller à ce cours de physique ? »
--« Bien sûr… C’est pas un petit bobo qui va me faire garder le lit ! »

Elle s’habillèrent et descendirent au réfectoire. Elles étaient bonnes dernières, ce qui n’était pas dans leurs habitudes. Alex, Thark et Kady avaient déjà presque fini de manger.

--« Vous en avez mis du temps ? » questionna Alex.
--« Les princesses doivent savoir se faire attendre » répondit Elenwë pour éviter de rentrer dans les détails de la nuit. Elles se dirigèrent rapidement vers le buffet et prirent chacune un bol de céréales. Ce serait vite englouti car il était presque l’heure du cours.
Lorsqu’elles eurent fini leur petit déjeuner, Alex, Elenwë et Mary se levèrent et prirent congé de leurs amis :

--« On se revoit vers midi » fit Mary « Bonne matinée à vous deux. »

Et ils se mirent en route vers le parc où se donnait le cours de physique. Celui-ci venait de commencer et Mary entendit Torias terminer son allocution de bienvenue :

--« …culté du saut et celle de la course. Maintenant, nous allons augmenter celle de l’équilibre. »

Torias pointait du doigt un arbre situé derrière lui. Une ficelle presque invisible, mais placé beaucoup plus haut était tendue vers un autre arbre. La distance à parcourir était presque cinq fois plus grande aussi. Il précisa :

--« Il faudra passer ça sans tomber… Comme d’habitude c’est l’alphabet qui décidera de votre tour. »

Des élèves se plaignaient, jugeant sûrement l’épreuve trop difficile… Comme d’habitude, ce fut Alex qui s’élança le premier. Par chance, une échelle de corde était quand même prévue.
Mary le vit hésiter en plein milieu du trajet, comme cherchant son équilibre, mais il se reprit et termina sans encombre. Puis ce fut au tour d’Elessar qui faillit lui aussi tomber. Elenwë passa juste derrière – sans problèmes – comme si elle avait fait ça toute sa vie. Ensuite il y eut Hébus, Haku et Hénat. C’était déjà son tour… Comme beaucoup, elle préféra emprunter la corde. Sauter une telle hauteur, elle aurait pu le tenter mais n’en voyait pas l’utilité. Et patatras ! Elle n’avait pas fait deux pas qu’elle se retrouvait à califourchon sur la corde… Ca commençait bien ! Elle se rétablit en souplesse, fit le restant du parcours sans encombre et retourna s’asseoir auprès d’Alex et de son amie.

--« Tu m’as fichu une de ces trouilles… Je t’ai vu tomber ! » fit Alex.
--« Ouais et je peux te dire que là où je me suis reçue, ça fait pas du bien… En tout cas, tu t’es mieux démerdé que moi… Bravo ! »
--« C’est Elenwë la meilleure d’entre nous… Une vraie funambule ! » conclut Alex.

Elle vit soudain s’approcher ce garçon qui était parti en mission.

--« Hey ! » salua-t-il « Mary, c’est ça ? »
--« Hein ? Euh… Oui c’est moi ! » surprise que Xan lui adresse la parole.
--« Tu as perdu ça » précisa –t-il en lui tendant un médaillon qu’elle reconnut aussitôt.
--« Oh ! Merci beaucoup » dit Mary en portant machinalement la main à son cou.
--« Je ne me suis même pas rendu compte… J’y tiens beaucoup ! Vraiment… Merci à toi. » précisa Mary.
--« Y’a pas de quoi… » répondit maladroitement Xan ajoutant avec hésitation :
--« Dis… Si c’est pas trop indiscret… Le médaillon s’est ouvert en tombant et j’ai vu le portrait… Ces gens… Ils sont de ta famille ? »
--« Ce sont mes parents. » répondit Mary
--« Tes parents ? » Xan paraissait intrigué.

Torias appela à ce moment Xan. C’était son tour de faire de la corde raide.

--« Ah ! Bon à plus tard alors » lança-t-il avant de se diriger vers l’arbre.

Tous trois le saluèrent d’un geste de main. Surprenant ! Xan avait sauté près de la corde d’un seul bond, tel un félin. Torias avait l’air fier de lui : Il souriait. Xan fit lui aussi le parcours sans faute… Pas une seule hésitation. Arrivé à l’autre arbre, il sauta à terre et retourna auprès de son arbre favori. La discussion entre Alex et Mary avait reprit, bien plus importante, au point qu’ils ne virent pas la prestation de Zenon :

--« Tu semble tracassée… » disait Alex
--« C’est ce Xan… Il avait l’air surpris que je lui dise que c’était le portrait de mes parents… Comme si ça le dérangeait… » répondit Mary
--« Tu te fais des… » Alex ne termina pas sa phrase.
--« des quoi ? »
--« des idées. Encore que j’en suis moins sûr maintenant… » précisa Alex.
--« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? »
--« J’ai bien cru que Xan nous épiait… Bizarre ce garçon ! »

A ce moment Torias annonça la fin du cours. Thark et Kady venaient de les rejoindre et ensemble ils se dirigèrent vers le réfectoire. Mary mangeait en silence tout en observant du coin de l’œil Xan qui lui, mangeait rapidement sans se préoccuper de personne. Ce garçon savait quelque chose sur ses parents. Elle en était sûr. Elle se leva soudain décidé à lui demander des explications. Et se rassit lentement : Il avait disparu…
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 1 Avr 2006 - 12:38

Chapitre 12 : Alex

(jusqu'à vendredi, 8h00)

Alex dormit d'une traite. Un sommeil sans rêve, réparateur. C'est presque à contre-coeur qu'il se leva, poussé par Kady.

Kady: <<Allez! Dépêche-toi! On va arriver en retard au cours de magie.>>
Alex: <<Mgeuhneuhmgneuh...>>
Kady: <<Allez! Sinon j'y vais sans toi!>>
Alex: <<J'arrive, j'arrive. Regarde, je suis levé. Bon, on y vas. Je t'attends là!>>
Kady: <<J'y crois pas! Je ne sais pas ce qui me retiens...>>
Alex: <<Oh si on peut plus rigoler... Bon j'ai une faim de loup! A manger!!!>>

Ils se précipitèrent dans la salle à manger, et aperçurent en face d'eux Mary et Elenwë. Elles les rejoignirent alors qu'ils s'asseyeaient. Alors qu'ils mangeaient, Alex remarqua les mimiques de douleurs de Mary. Les ignorants au début, il se décida finalement à poser la question:

Alex: <<Qu’est-ce qui se passe? Tu n’as pas l’air dans ton assiette...>>
Mary: <<Ce n’est rien... Un peu mal au dos. >>
Elenwë: <<Ce matin dans le parc, on a vu le cerf. Mary a réussi à l’attraper mais le griffon l’a agressé.>>
Kady: <<Pas trop grave?>>
Mary: <<Une simple écorchure. Pas de quoi fouetter un chat.>>
Elenwë: <<Tu parles d’une écorchure… Une entaille de vingt centimètres, et profonde avec ça. On revient de l’infirmerie et...>>
Mary: <<Oui bon, je suis blessée... Et après? Je vais pas en mourir. Tiens au fait? Thark n’est pas descendu?>>
Alex: <<Il "grassouille"… Magie et physique… C’est pas vraiment son jour.>>
Mary: <<Le pauvre... Il doit souvent s’ennuyer.>>
Elenwë: <<C’est l’heure du cours! On y va?>>

Se rendant compte qu'ils étaient en retard, le petit groupe activa le mouvement. Ils coururent jusqu'à la salle de magie et arrivèrent en même temps que Liune. De nombreux cageots trainaient dans la salle et les élèves s'interrogeaient sur leur utilité. Liune les renseigna rapidement:

Liune: <<Aujourd’hui, nous allons faire un cours de télékinésie. Qui peut m’expliquer ce qu’est la télékinésie?>>

Un élève aux cheveux blancs mais pourtant jeune prit la parole. Alex le reconnut comme étant Silas, un albinos plutôt doué sans être exceptionnel. Il avait une réputation de garçon sympathique, quoiqu'un peu rustre.

Silas: <<C’est la faculté de déplacer des objets à distance par sa seule volonté.>>
Liune: <<Exactement! J’ai fais apporter des cuisines des tomates qui n’étaient plus bien fraîches. A tour de rôle, vous allez tenter de déplacer une tomate, puis si vous en êtes capable, de l’envoyer violemment en direction de ce mur. Ne vous inquiéter pas pour les dégâts et salissures, les serfs s’occuperont de tout nettoyer. Qui veut tenter une démonstration?>>
Elenwë: <<Moi Mademoiselle, je veux bien essayer...>>
Liune: <<Bon d’accord. Qu’un élève lui donne un coup de main pour amener le premier cageot.>>

Alex s'était spontanément proposé et accompagna Elenwë jusqu'au fond de la salle. Les élèves étaient perplexes et attendaient impatiemment un exemple. Mais en fait, il n'y eut nul besoin des bras d'Alex. Le cageot se leva tout seul et avança en direction du mur. Tout le monde était surpris jusqu'au moment où Liune expliqua:

Liune: <<Merci Mary... Bonne démonstration. A ton tour Elenwë. Montre nous ce que tu peux faire.>>

Ainsi, c'était Mary. Alex ne l'avait même pas senti. Le côté assez outrecuidant de cette fille l'amusait... Il retourna s'asseoir et profita du spectacle. Elenwë était très douée et elle réussit facilement l'exercice. Liune dut même rappeler à l'ordre la jeune elfe pour ne pas être à court de tomates.

Liune: <<Bon, vous allez essayer l’un après l’autre d’en faire autant. Kady, veux-tu commencer?>>
Kady: <<Bien Mademoiselle.>>

A l'inverse de la précédente, Kady eut extrêmement de mal à faire bouger une tomate. Mais ses efforts furent couronnés de succès après quelques minutes, une petite tomate ayant eut l'amabilité de se lever un peu. L'adolescente avait l'air quelque peu déçue.

Kady: <<Je suis désolée Mademoiselle… Je n’y arrive pas...>>
Liune: <<Détrompe-toi… C’est un bon début ! Je n’espère vraiment pas voir tous mes élèves réussir au premier cours que je donne sur le sujet. Ce serait bien la peine d’enseigner si vous étiez tous aussi doués qu’Elenwë. Zenon ! Montre nous ce que tu sais faire.>>

Alex fut légèrement surpris de savoir que Zenon assistait au cours. D'une part parce que le nombre d'élèves étaient sensiblement plus important en cours de magie qu'en cours de physique, donc il n'avait pas discerné le nouvel arrivant dans la foule. Et d'autre part parce qu'il pensait que Zenon était un guerrier, et donc n'avait pas sa place dans un cours de magie. Le demi-elfe attendit donc patiemment la performance de Zenon. Finalement, il échoua, malgré les gouttes de sueur perlant sur ses tempes. Pourtant, Alex était sûr d'avoir vu une des tomates bouger. Il n'eut pas plus de temps pour réfléchir car Liune l'appela. Il fit facilement planer une première tomate mais alors qu'il tentait d'en élever une autre, il perdit le contrôle de la première et celle-ci se transforma en un terrible missile, contraignant les autres élèves à se cacher tant bien que mal derrière un banc ou un bureau. La tomate folle finit sur une fenêtre, en bruit de fruit pourri. Liune semblait plus amusée que contrariée:

Liune: <<Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai préféré donner ce cours avec des tomates… Ca tâche mais ça ne peut pas faire de gros dégâts… Merci Alex. Tu feras mieux la prochaine fois.>>

Mi-désolé, mi-hilare, Alex retourna s'asseoir. Son dérapage le plongea dans un fou rire qu'il eut peine à étouffer, et qui se propagea bientôt à Kady et Elenwë, ses deux voisines. Il s'arrêta au moment où Sahara commençait. Elle réussit aussi bien, sinon mieux qu'Elenwë, balançant tomate sur tomate contre le mur et le barbouillant encore plus. Quand le cours fut terminé, tout le monde sortit rapidement. Les conversations allaient bon train après un cours où tous s'étaient amusés... Thark retrouva le petit groupe alors qu'ils arrivaient au deuxième étage, et ils rejoignirent ensemble le réfectoire. Le repas se fit. La gêne dûe au fait que Thark était resté seul une nouvelle fois provoquait encore une fois dans un silence lourd.
Finalement, ce fut presque soulagé qu'Alex quitta la table, en compagnie de Mary et d'Elenwë. Alors qu'ils étaient quasiment arrivés, Alex distingua une silhouette qu'il ne pensait pas revoir de sitôt. Appuyé contre un arbre, Xan dormait ou tout du moins somnolait. Il avait mauvaise mine et Alex estima qu'il n'avait pas dormi depuis près de trois jours. Chose surprenante, il possédait une armure, qui semblait neuve mais sale. En sen centre était peint un symbole. Il fallut un moment pour qu'Alex comprenne que le symbole représentait un loup, car il n'était pas peint mais bien gravé dans l'armure, bien qu'il s'agisse seulement des contours. C'était...plutôt étrange. Pas seulement parce qu'il semblait invraisemblable qu'une armure paraissant d'excellente qualité soit en si mauvais état après seulement quelques jours, et soit en possession d'un élève pas même majeur. Mais surtout, parce qu'en fait, ce symbole, il l'avait déjà vu. Il ne savait plus où mais il en était persuadé...

Torias: <<Bonjour à tous. Certains d’entre vous ont probablement remarqué que Xan était à nouveau parmi nous. Il revint d’une mission très éprouvante et tenait absolument à participer au cours. Cependant, je crois que ses forces l’ont abandonné. Laissons-le dormir ! Aujourd’hui, nous allons reprendre le saut en hauteur : La barre est maintenant à 16 mètres mais je crois que vous devriez y arriver… Alors comme d’habitude et par ordre alphabétique… Alex ! C’est à toi.>>
Alex: <<Hein? Euh d'accord.>>

Alex se concentra un moment avant de s'avancer. Il prenait de plus en plus conscience de l'énergie qui circulait dans son corps. Et c'est facilement qu'il passa au-dessus du tronc. Son atterrissage fut un peu plus compliqué, et il dut faire un roulé-boulé pour se rétablir. Torias le félicita.

Torias: <<Très bien Alex! Je n’en attendais pas moins de toi.>>

Alex retourna à sa place au moment où Elenwë s'avançait. Elle échoua, de peu, sautant à peine en-dessous des 16 mètres. Elessar passa ensuite et réussit avec brio. Suivirent Hébus, Haku et Hénat. Hébus rata complètement, dépassant à peine les 10 mètres. Haku, par contre, sauta bien au-dessus du tronc mais redescendit brusquement, et et se rétablit, en équilibre sur le tronc. Il sauta ensuite à terre. Hénat, quant à lui, passa à 14 mètres. Vint ensuite Mary, qui fut rappelée à l'ordre par Torias, car elle fixait Xan. Légèrement déconcentrée, elle sauta, et arriva pile à la hauteur qu'il ne falait pas. Elle percuta de plein fouet le tronc et retomba lourdement, le souffle coupé. Torias s'enquit aussitôt de sa santé:

Torias: <<Rien de cassé?>>
Mary: <<Non, je crois que je suis entière... En tous cas, je peux marcher.>>
Torias: <<Nous allons laisser Xan se reposer encore un peu... Il passera en dernier. Il reste Zanku et Zénon!>>

Mary rejoint lentement Elenwë et Alex. Elle semblait avoir mal, contrairement à ses dires. Finalement, elle demanda à Elenwë d'examiner la blessure qu'elle avait au dos.

Elenwë: <<Pas étonnant qu’elle te fasse mal! Elle s’est rouverte!>>
Mary: <<Bah! Je verrai ça tout à l’heure.>>

Après le passage réussit des deux derniers, Torias alla réveiller Xan, assez rudement.

Torias: <<Xan! Xan! C’est à toi! Si tu t’en sens capable bien sûr...>>
Xan: <<Je vais essayer.>>

Bien évidemment, éreinté comme il l'était, Xan ne passa pas le tronc. Torias s'amusait de l'entêtement de son élève.

Torias: <<Je crois que le mieux que tu puisses faire, c’est d’aller dormir... Tu es vraiment en piteux état... Le cours est terminé ! Bon appétit à tous!>>

Xan se précipita vers le château, en direction de sa chambre probablement. Les autres retournèrent plus calmement à l'école. Les bavardages allèrent bon train, sur l'état de Xan particulièrement intriguant bien entendu. Et la rumeur ne désenfla pas du repas.

Alex: <<Tu as vu l’état de son armure?>>
Mary: <<Oui... Je me demande ce qui a pu la transpercer comme ça!
Thark: <<Explique! Kady et moi on n’a rien vu.>>
Mary: <<Comment te dire... Sur son armure était dessinée une tête de loup. Pas dessinée en fait... Le dessin passait à travers comme s’il avait été découpé par quelque chose.>>
Kady: <<Bizarre ça… Qu’est-ce qui a pu lui arriver?>>
Elenwë: <<En tout cas, il était complètement KO! Il a du déguster pendant sa mission...>>
Alex: <<Oui, tu as sûrement raison... On en saura peut-être plus demain. Allons nous coucher... Il se fait tard.>>
Thark: <<Tu as raison Alex. Allons nous coucher! On pourrait discuter jusqu’à demain qu’on n’en saurait pas plus...>>

Chacun se leva et retourna à sa chambre. Malgré sa fatigue, Alex ne trouvait pas le sommeil.Les rumeurs couraient toujours. Mais Alex n'en avait cure. Ce qui l'intéressait, c'était uniquement le symbole. Il en était persuadé maintenant. Il l'avait déjà vu. Sur quelqu'un... Non. Ce n'était pas un tatouage, ni une peinture ou quelque chose dans ce genre là. Sur une armure? Non plus. Quoique... Si c'était sur une armure. Non! Une peinture! Dans le bureau de son père! Le demi-elfe s'en souvenait à présent. C'était un petit tableau, représentant une armure avec ce dessin dessus. Non. Sur le tableau aussi, le motif semblait gravé...
Mais même gravé, le motif ne semblait pas normal. Soudain le déclic se fit. Le motif avait été fait de l'intérieur! Voilà pourquoi les contours n'étaient pas vraiment précis. Mais il restait à déterminer si le motif datait de la fabrication de l'armure, où du moment où Xan la portait. Un motif de loup... Il ne se souvenait pas d'avoir vu cette représentation d'animal sur autre chose que les deux armures. D'ailleurs, ce n'était pas un loup mais un cerf. Et le cerf sortait de l'armure. Aussi vif, aussi étrange que lors de toutes ses précédentes apparitions. Et l'armure, conservant un gros trou en son coeur, se transformait en pierre. En un griffon de pierre. Et Alex, qui assistait à la scène de loin, se transformait en Mary. Et le griffon l'apercevait, et fonçait dessus. Il la griffait, dans le dos. Elle parvenait à s'enfuir, mais ses jambes devenaient lourdes. Lourdes comme de la pierre... D'ailleurs elles avaient pris une teinte grise. Son ventre aussi. Puis ses bras et son torse. Au final, elle devenait une statue de pierre. Et le griffon riait aux éclats, avant de frapper la statue en disant:

Griffon: <<Réveille-toi! On va être en retard!>>
Alex: <<Hein? Que..?>>
Kady: <<Je vais pas t'attendre tous les jours. Rejoins moi en bas!>>
Alex: <<Quoi? Mais attends!>>

Kady n'avait pas remarqué les grosses gouttes de sueur qui perlaient sur les tempes, les joues et dans le cou de son ami. Pourtant, ce n'était qu'un rêve. Quoique... Les rêves prémonitoires existaient. De toute façon, il ne coûtait rien d'aller vérifier. Comme conduit par une intuition, il se dirigea vers l'infirmerie. Alors qu'il allait entrer, en prétextant un mal de tête, il entendit, Eléa, qui était revenue aussi, discuter avec une des nouvelles infirmières.

Myriam: <<Ohlalala quand j'y repense... Cette petite a failli... Par ma faute!>>
Elea: <<Tu ne savais pas. Peu de gens le savent. Qui penseraient que des griffons de pierre pouvaient bouger. Alors savoir que leurs griffes étaient venimeuses.>>
Myriam: <<Mais, elle est venue me voir. J'aurais du le remarquer.>>
Elea: <<Non tu n'aurais pas pu. La pétrification a agit à retardement avec elle. Normalement, elle aurait du se transformer en statue dans la journée. Mais, je ne sais pas pourquoi, le poison a attendu qu'elle soit endormie. Elle devait être trop forte. Une chance encore... Pauvre fille! Elle ne sait pas vraiment à quoi elle a échappé!>>
Myriam: <<Je m'en veux quand même!>>
Elea: <<Elle l'a cherché quand même. On n'attrape pas le cerf comme ça! Il faut un minimum d'expérience qu'elle n'a pas encore. Quelle vanité! Liune m'a dit que c'était son point faible. Enfin, elle est encore jeune. Avec le temps, elle mûrira et ça passera.>>
Myriam: <<Dis-moi. Comment savais-tu que le directeur possédait des dons de chamanisme?>>
Elea: <<Oh! Et bien disons que Mary n'était pas la première à tenter d'attraper le cerf...>>

Alex n'en écouta pas plus. Parce qu'il allait finir par être en retard et parce qu'il sentait qu'il n'en apprendrait pas plus. Ses soupçons avaient été confirmés. Son rêve avait été prémonitoire. Non, pas prémonitoire. Puisqu'il avait rêvé en même temps voir après les événèments. Heureusement sans conséquences. Il se sentait soulagé. Mais il n'avait pas appris que ça. Tarim avait des dons de chamanisme et surtout, surtout, il avait maintenant la confirmation que le cert était un test proposé par l'école. Plutôt satisfait de sa pêche aux informations, il se dépêcha d'aller déjeuner.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 10 Juin 2006 - 1:09

SIJOTO


CHAPITRE 1 :
(Jusqu’à jeudi fin d’après midi)

Sijoto était un adolescent de 13 ans il mesurait 1m50 il était tout le temps habillé d’un T-shirt noir a longue manche et par-dessus un T-shirt rouge a manche courte avec un pantalon rouge qui était malheureusement troué au genou. Sijoto était pauvre ses parents était mort et sa sœur aussi. Un jour qu’il traîner dans la rue (je le précise Sijoto n’a plus de maison) comme d’habitude il entendit une discussion.
« Tu vas aller où maintenant ? demanda le premier inconnu
-A l’école des guerriers la plus célèbre sur l’île maudite comme on dit, dit le deuxième inconnu
-Ca coûte chère pour s’inscrire ? demanda le premier inconnu.
-Très cher
Deux mois plus tard :
« Faisons les comptes, pensa Sijoto en se mettant a compté son or. Il ne me manque plus beaucoup. Et que je m’inscrive une fois la- bas et pas par courrier. »
Deux mois plus tard Sijoto partit pour l’école les inscription pour le début de l’année était fini mais il devrait arrivait avec une semaine de retard peut être plus. Sijoto avait fait un chemin très long il traînait dans une forêt il avait un mauvais pressentiments alors il courait le plus vite possible il avait presque trois semaine de retard on était le jeudi matin quand il tomba face à une muraille haute d’une dizaine de mètres. Il monta dans un arbre il n’arrivait pas assez haut quand soudain il entendu un bruit derrière lui il vit un animal qui avait l’air féroce un genre de sanglier mais de la taille d’un tigre. Il grognait en tapant dans l’arbre il fit tombait Sijoto il n’avait aucune arme que se soit offensive ou défensive à part ses pied et ses mains il donna un coup de pied dans la bête. Qui ne bougea pas et lui fonçât dessus il fut percuté de plein fouet il vit une ombre le protégé avant de tombait évanouie. Quand il rouvrit les yeux il se trouvait dans un lit blanc il avait une vue trouble puis il reconnu un homme devant lui qui lui sourit et dit :
« Bonjour je suis le professeur Torias professeur de physique.
-Je suis bien à l’école des guerriers ?
-Oui tu à dormit une petite heure si tu veux les cours commence dans une heure je vois que tu es un demi elfe à huit heure c’est le cours de magie. Tu as le temps d’allez dans le bureau du directeur monsieur Tarim et d’aller à ton cours après.
-D’accord au revoir. »
Sijoto se releva et partit vers le bureau du directeur. Après les formalité il ressortit du bureau de Tarim avec l’emploi du temps à la main. Il avait appris que la physique n’accepte plus d’élève mais il pouvait encore participé à la magie. Il n’avait pas cours cette après midi mais il alla au cours de magie du matin. Il arriva au cours de magie il ne connaissait personne et ne voulait pas en connaître il alla donc s’adosser à un arbre en attendant le début du cours. Puis il entendit une femme parlait c’était une elfe :
-« Aujourd’hui, nous allons faire un cours de télékinésie. Qui peut m’expliquer ce qu’est la télékinésie ? » Demanda-t-elle en regardant les élèves sagement assis à leurs bancs.
-« C’est la faculté de déplacer des objets à distance par sa seule volonté » répondit un élève.
-« Exactement ! J’ai fais apporter des cuisines des tomates qui n’étaient plus bien fraîches. A tour de rôle, vous allez tenter de déplacer une tomate, puis si vous en êtes capable, de l’envoyer violemment en direction de ce mur. » Liune indiquait le mur situé derrière son bureau. Elle reprit : « Ne vous inquiéter pas pour les dégâts et salissures, les serfs s’occuperont de tout nettoyer. Qui veut tenter une démonstration ? »
Sijoto vit une fille se proposé puis une autre fille ramenait le cageot et la première fille explosa toutes les tomates du cageot sur le mur puis il regardait les élèves passait quand il se proposa il fit un geste de la main vers le haut la tomate s’envola au dessus de lui mais avant qu’il pus la lancer la tomate retomba dans le cageot.
« Ce n’est rien tu es nouveau ?
-Oui madame je suis arrivé cette nuit. Je m’appelle Sijoto. »
Sijoto retourna s’asseoir à l’arbre et vit les élèves passait tour à tour avec des tomates qui ne sortaient pas du cageot allant jusqu’à des tomates s’écrasait sur le mur.
Sijoto sortit de la classe pour allez mangeait et s’aperçut qu’il ne savait même pas où elle se trouvait il fouilla d’abord le rez-de-chaussée puis monta peu à peu dans les étages et il la trouva enfin il prit une table des plus petites des tables de quatre et commença à mangeait. Quelque personne s’approchèrent pour lui demandait s’il pouvait s’asseoir mais il leur refusait plus ou moins poliment. Puis il quitta la salle à manger et alla dans le parc où il alla au lac il nageat plusieurs fois la longueur du lac et vit des élèves qui sautait au loin vu la hauteur à laquelle ils sautaient il était sur et certain que c’était la physique. Il regarda tout le cour des élèves passaient mais d’autres ne passaient pas c’était comme ce matin avec la tomate.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 2 Sep 2006 - 21:48

Chapitre 14 - Mary


[Jusqu'à vendredi au soupé]

Le geste de dépit de Mary n’avait pas échappé à Alex.

--« Tu te pose toujours des questions à propos de ce garçon ? » lança-t-il à son intention.
--« Un peu oui… Ce type connaît un secret à propos de mon médaillon et ça m’intrigue… Aurait-il connu mes parents autrefois que je n’en serais pas étonnée… »
--« Tu as probablement raison. Mais il reste à savoir dans quelles circonstances il les a rencontrés… »
--« Ouais ! Il ne me reste plus qu’à essayer de lui tirer les vers du nez. Mais je me demande où il a bien pu aller… Il a quitté le réfectoire très précipitamment, juste avant que je me décide à aller lui parler. »
--« C’est cours de combat cet après-midi. M’étonnerais qu’il le loupe… C’est un guerrier ! »
--« Tu as raison… Thark ! Je pense que je vais finalement aller à ce cours… » lança-t-elle au nain.
--« Si tu veux ma chère… Mais rappelles-toi que Grull n’est pas un tendre » répondit le barbu.
--« Je sais être teigne aussi ! » affirma Mary en souriant.

Ils terminèrent le repas frugal qu’on leur avait servi et se concertèrent sur la meilleure façon de meubler cet après-midi particulièrement ensoleillée. Pour Mary, c’était décidé : Elle irait au cours de l’Orc quitte à se retrouver une nouvelle fois à l’infirmerie. Tout compte fait, on n’est pas si mal que ça là bas et les infirmières sont très gentilles se dit-elle comme pour se donner le courage d’affronter une nouvelle fois le géant sanguinaire qui leur servait de prof de combat.

--« Je crois que je vais tenir compagnie à Alex. » affirma Elenwë en guettant un signe d’assentiment de sa part.
--« Pas de problème… On trouvera bien quelques chose à faire pour s’occuper… » répondit Alex en souriant.

Ils se levèrent ensemble et Thark, suivi de Mary prit la direction de l’arène où devait se dérouler le prochain cours de combat de Grull. Ils n’avaient aucune idée de la nature de celui-ci. Probablement encore un truc dément imaginé par le cerveau détraqué de cette créature tordue et démoniaque pensa Mary qui se demandait toujours pourquoi l’école gardait un tel être comme prof de combat. Ils arrivèrent les premiers et presque en même temps que Grull qui ne manqua pas de remarquer d’un ton moqueur :

--« Tiens ! Voilà notre archère d’opérette qui re-pointe le nez… Ma dernière leçon ne vous a pas découragé à ce que je vois… »
--« Lâche-la un peu gros lard ! » interrompit Thark qui se prit une baffe magistrale, laquelle l’envoya rouler à cinq mètres.
--« La prochaine fois que tu me manques de respect, je te pulvérise contre le mur, sale petit morpion que tu es ! » gronda l’Orc en regardant le nain droit dans les yeux.
Mary s’était élancée pour aider son ami mais celui-ci était déjà debout et chuchota à son intention :
--« Même les montagnes finissent un jour par s’écrouler… Il suffit de rester patient. Le seul problème, c’est que je n’ai pas cette patience… »
--« Il finira bien un jour par tomber sur son maître… Laisse tomber ! On se bat pas avec une brouette… On la pousse. » conseilla Mary.

Sur ces entre-faits, d’autres élèves arrivèrent dans la salle et Grull reprit une attitude plus professorale. Il ne tenait pas vraiment à ce que son écart d’humeur fasse une nouvelle fois le tour de l’école. Thark se frottait toujours la joue qui restait endolorie lorsque Xan fit son apparition. Il se faufila discrètement pensant être en retard. Somme toute, il n’avait pas manqué grand chose. Grull prit la parole d’un ton mielleux :

--« Bonjour, J’espère que vous avez bien dormi et que vous n’êtes pas trop fatigués. Car il va falloir pas mal de forces aujourd’hui. On commence les cours à armes réelles ! »

Les exclamations de stupeur fusèrent de toutes part et Grull sourit de plus belle, manifestement content de l’effet produit. Mary regarda Thark avec effroi. Celui-ci dit comme pour la rassurer :

--« Je te rassure tout de suite : Même avec une arme tranchante, il ne doit pas faire beaucoup plus de dégâts… Ses mains sont de véritables battoirs. Ma joue peut te l’assurer. » Il avait maintenant l’œil gauche fermé et par-dessus sa barbe, la joue avait pris une couleur bleu-violacé.

Grull continua d’un ton autoritaire :

--« Bon ben comme d’habitude, vous vous mettez par deux. Vous avez le choix des armes. Et faites pas semblant de frapper sinon vous aurez affaire à moi. Bien, puisque vous êtes en nombre impair, je vais combattre l’un d’entre vous. Voyons voir… Le garçon qui est arrivé en retard… Oui ! Vous Monsieur Xan ! Vous pensiez que je ne vous avais pas vu vous faufiler en douce parmi les autres élèves ? »
--« J’avais de bonnes raisons. Mais si vous tenez à me combattre, je suis votre homme. »
--« Et arrogant en plus de ça… J’aime ! Je vais te pulvériser… »

Mary n’aimait pas vraiment la tournure que prenaient les évènements. Ou bien ce prof était bon à enfermer ou bien il se donnait une allure sadique pour cacher une timidité maladive. Elle opta immédiatement pour la première solution : Grull n’avait pas l’air sadique… Il l’était réellement ! Mais la question importante n’était pas là… Il fallait qu’elle se trouve un partenaire acceptable pour le combat. Elle avait bien songé à Thark mais connaissant Grull, elle réfuta cette possibilité. Thark risquait de retenir ses coups et ce n’était vraiment pas le jour pour qu’il se fasse fermer l’autre œil. Toute à ses supputations, elle ne perçut pas l’arrivée u garçon qui parla derrière elle :

--« Je crois que vous me devez une revanche… » Sur le qui vive, elle se retourna. Elessar se tenait devant-elle souriant. Pourquoi pas se dit-elle en répondant :
--« Effectivement, nous ne sommes pas vraiment arrivés à nous départager au tir à l’arc. Choisis les armes, je ne sais pas quoi prendre… »
--« L’épée et le bouclier… Ca te va ? » demanda-t-il en s’approchant des râteliers d’armes.
--« Ce sera parfait »

Mary s’approcha d’une épée bâtarde à pommeau en forme de poire. Celle-ci était parfaitement équilibrée et elle la fit virevolter d’une main à l’autre, pratiquant dans l’air des moulinets en forme de huit. Elle choisit ensuite un bouclier rond en bois et cuir qui semblait suffisamment léger. Elessar, ne voulant profiter de sa force et de son poids s’équipa de la même manière et ensemble, ils prirent position attendant l’ordre de combattre. Elle vit Grull prendre résolument une hache à double tranchant et se demanda ce que Xan allait bien pouvoir trouver comme arme pour se défendre des attaques du monstre. Contre toute attente, il prit une épée à deux mains, une arme lourde à manier mais qui bien utilisée, pouvait faire des ravages. Tous les élèves étaient maintenant en place et Grull aboya :

--« Combattants ! A vos armes et je ne veux pas voir de poules mouillées ! » Il s’élança en direction de Xan, faisant tournoyer sa hache tel un moulinet. Elessar s’était lui aussi élancé :
--« En garde Mary ! Pas de quartiers Ah Ah Ah ! »

L’épée d’Elessar s’était levée et s’abattait comme un éclair en direction de sa tête. Machinalement elle contra l’attaque foudroyante d’un rapide mouvement du bouclier. L’épée dérapa sur celui-ci et s’enfonça dans le sol faisant se lever un nuage de sable et de poussière. L’instant d’après, Mary qui avait mis un genou à terre sous la force de l’impact, pratiquait un moulinet au raz du sol en direction des mollets de son adversaire qui ne trouva le salut de ceux-ci qu’en sautant à pieds joint. Grave erreur car ce mouvement imprévu le déséquilibra suffisamment pour que Mary, se relevant, en profite pour le mettre à terre d’un formidable coup de boutoir. L’instant d’après, la pointe de son épée effleurait la gorge du garçon. Mary ne comprenait plus rien… Tout ce qu’elle venait de faire, elle l’avait fait sans réfléchir, automatiquement comme si quelque chose en elle avait pris les commandes de ses bras et de ses jambes. Il faudrait qu’elle réfléchisse à tout cela… Elessar remuait faiblement, la gorge, dont un mince filet de sang s’échappait, clouée au sol. Elle relâcha sa pression et se contenta de dire : --« Un point pour moi ! »

Elessar se releva avec dépit, essuyant d’un revers de main le sang qu’il sentait couler de sa blessure. Comment une si frêle jeune fille avait-elle pu le mettre si facilement à terre ? –« Tu m’as eu par surprise ! » se contenta-il de marmonner.
--« Par surprise ? Si je ne me trompe, c’est toi qui m’as chargé… En garde ! »

Et le combat reprit. Ils avaient d’un commun accord délaissé les boucliers pour se concentrer au maniement des épées. La demi-elfe parait tous les coups qu’Elessar lui portait. Les épées voltigeaient dans d’admirables arabesques, s’entrechoquant à chaque révolution dans un éclair d’étincelles. Mary subissait, non pas les coups portés par Elessar, mais ses propres mouvements. Elle se battait telle un automate, portant et contrant les attaques sans vraiment penser à ce qu’elle devait faire. Elle avait l’impression de voir un film, subissant les images comme si ce n’était pas elle qui combattait en ce moment. Une demi-heure s’écoula ainsi, sans qu’aucuns des deux adversaires n’arrivent vraiment à prendre le dessus. Les combats s’arrêtèrent soudain. Grull venait de pousser un hurlement de rage. Tous se retournèrent dans la direction où se tenait le combat entre le professeur et Xan. L’Orc avait lâché sa terrible hache et se tenait le bras droit. Xan, s’était assis devant lui. Son épée reposait sur ses jambes croisées et il contemplait son adversaire qu’il venait de blesser. Tout le monde se demandait qu’elle allait être la réaction de l’Orc. Celui-ci ne disait mot, contemplant son bras dont, par un mince filet, s’écoulait le sang. Il finit par déclarer :

--« Le cours est terminé. Remettez vos armes aux râteliers et rangez-moi ce bordel ! » Puis il quitta l’arène sans se retourner, claquant au passage la porte qui se démantibula sous le choc.
Thark s’approcha alors de Mary : --« Tu vois ce que je t’avais dit… Même les montagnes finissent par s’écrouler un jour… »

Au souper, les nouvelles allaient d’un train d’enfer : Toute l’école allait bientôt savoir qu’un élève de première année avait défait Grull en plein milieu de son cours. Xan, comme à son habitude soupait seul à une table. Mary en profita. Elle se leva d’un bond et fonça vers le garçon avant qu’il ne disparaisse à nouveau. Elle s’attabla sans vraiment lui demander l’autorisation, parlant aussitôt :

--« Tu me dois des explications ! »
--« Au sujet de ce combat ? J’ai eu de la chance, c’est tout. » répondit-il en levant le nez de son assiette.
--« Non ! Au sujet de ce médaillon ! » dit-elle en lui montrant l’objet, ajoutant : « Ce sont mes parents et tu les connais ! Alors expliques-toi, ou je te jure que je te… »
--« Et tu me feras quoi ? » répliqua-t-il en souriant.
--« Je te… Je te… Et puis merde! J’aimerais que tu m’expliques, c’est tout. »
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMar 5 Sep 2006 - 20:00

Chapitre 12 : Xan


[Jusqu'à vendredi au soupé]

Xan sourit. Il avait eut tout le temps de s’entraîner avec Thomas. Les vraies armes ne lui faisaient pas peur. Restait à trouver un adversaire, puisque lui-même n’était pas vraiment ami avec d’autres élèves. Mais Grull en décida autrement. Il le fixa de son regard malsain et l’approcha, tout en continuant d’expliquer.

« Bon ben comme d’habitude, vous vous mettez par deux. Vous avez le choix des armes. Et faites pas semblant de frapper sinon vous aurez affaire à moi. Bien, puisque vous êtes en nombre impair, je vais combattre l’un d’entre vous. Voyons voir… Le garçon qui est arrivé en retard… Oui ! Vous Monsieur Xan ! Vous pensiez que je ne vous avais pas vu vous faufiler en douce parmi les autres élèves ?
-J’avais de bonnes raisons. Mais si vous tenez à me combattre, je suis votre homme. »

Ce n’était pas vraiment son genre de répondre aux provocations, mais il avait hâte de voir si les cours de Thomas lui permettraient de tenir plus longtemps contre Grull que la dernière fois. Il tentait donc d’engager le combat. Ce à quoi, comme il s’y attendait, Grull répondit.

« Et arrogant en plus de ça… J’aime ! Je vais te pulvériser… »

Xan sourit. Il avait réussit. Il regarda son professeur choisir son arme. Comme il s’y attendait, c’était une hache à deux mains. Ca ne l’arrangeait pas. Une simple épée de tiendrait pas contre ses coups, en armes réelles. Du moins Xan n’avait pas la force suffisante pour lui permettre de résister. Il choisit donc une épée à deux mains. Il n’était pas aussi doué qu’à l’épée à une main, mais son expérience dans cette dernière lui serait utile. Il se positionna donc devant Grull, et attendit le premier assaut.

L’Orc fit tournoyer sa lame et chargea. Xan esquiva de justesse, aux dépends de son haut déchiré à l’épaule. Il frappa, remarquant que la lame était moins lourde qu’il ne l’aurait pensé. Mais grâce à sa force physique, Grull maniait sa hache comme si ce n’était qu’une hachette. Le jeune homme devait donc compenser par son agilité que n’avait pas l’Orc. Il esquiva un coup qui l’aurait fendu en deux, laissant l’énorme hache s’écraser au sol, et frappa latéralement. Mais la hache s’était déjà relevée et para. Grull enchaîna en frappant Xan au menton du manche de son arme. Xan roula au sol et s’écarta rapidement de l’endroit où il était tombé pour éviter un nouveau coup de hache. Il recula, trébuchant à moitié, et esquiva un nouveau coup. Il tenta de frapper une autre fois, fut paré, et prit un nouveau coup dans les côtes. Il tomba, un genou à terre, le souffle coupé par le choc. La hache se rapprochait dangereusement de son crâne.

La lueur sadique dans le regard de l’Orc brillait plus fort que jamais. Son sourire affichait nettement la joie qu’il éprouvait. L’humain plaça alors sa lame au dessus de lui, en biais, la pointe plantée au sol pour lui permettre de la tenir plus fermement. Il plaça sa main droite, tenant le manche, haut, et sa main gauche sur le plat de l’épée. Cette position lui permit de faire glisser la hache sur le sol, malgré le coup que prirent ses bras, Il se releva alors et frappa aussi fort qu’il pu, lançant la lame seulement de la main droite pour profiter de la force centrifuge du poids de l’arme. S’il manquait son coup, il serait en revanche sans protection. Grull esquiva. Pas assez. Le fait de ne tenir l’épée que d’une main permit à Xan d’avoir une allonge plus grande. Il toucha Grull à l’épaule, juste assez pour l’égratigner profondément. Le poids de la lame le fit retomber assit. L’Orc avait lâché sa hache et fixait Xan, l’air choqué et surprit. Le jeune homme se redressa, croisa les jambes et posa son épée dessus. Il n’avait plus la force de faire quoi que ce soi d’autre. Il attendit donc la punition de son prof. Mais étonnamment, Grull ne bougeait pas. Du moins pendant quelques secondes. Puis son expression changea. Ce n’était pas de la haine, comme l’aurait pensé le guerrier, mais une sorte… d’intérêt. Il regardait Xan comme s’il le voyait pour le première fois. Il afficha même un sourire discret en chuchotant :

« Pas mal, petit… »

Puis il reprit sa mine colérique habituelle et son sourire redevint sadique. Il lança brièvement :

« Le cours est terminé. Remettez vos armes aux râteliers et rangez-moi ce bordel ! »

Il fendit la foule sans se retourner et ferma derrière lui la porte tellement violemment qu’elle tomba en morceau. Xan se releva posa son épée et repartit. C’était étrange. Il aurait juré que Grull avait l’air excité d’avoir été touché… Comme s’il était… content. Mais c’était absurde. Déambulant dans les couloirs, il remarqua qu’on le pointait à nouveau du doigt en chuchotant. Il attirait à nouveau l’attention alors qu’il ne le voulait pas… il n’avait vraiment pas de chance. Il arriva jusque la grande salle et s’installa, commençant à manger seul, comme à son habitude. Mais voilà que Mary s’imposa face à lui.

« Tu me dois des explications ! s’exclama-t-elle.
-Au sujet de ce combat ? J’ai eu de la chance, c’est tout, répondit Xan sachant pertinemment qu’elle ne parlait pas de ça, mais ne voulant pas aborder le réel sujet.
-Non ! Au sujet de ce médaillon ! vociféra-t-elle en tendant l’objet et ajoutant : ce sont mes parents et tu les connais ! Alors expliques-toi, ou je te jure que je te…
-Et tu me feras quoi ? lança Xan, narquois.
-Je te… Je te… Et puis merde! J’aimerais que tu m’expliques, c’est tout. »

Xan la fixa un moment puis baissa la tête sur son assiette, continuant de manger. Il répondit simplement :

« Pas du tout, ils m’ont simplement fait pensé à quelqu’un d’autre. »

Ce n’était bien sûr pas la réalité, mais il n’avait pas vraiment l’intention de lui révéler qui il était. Cela ne ferait que créer une relation entre eux et il n’en avait pas la moindre envie.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 25 Nov 2006 - 7:38

Chapitre 5 - Sahara :


De retour a l'école... (jusqu'a vendredi, souper.)

Depuis un certain moment, certaines rumeurs circulait a l'école des guerriers. Plusieurs élèves racontaient que une élève avait quitter l'école, suivit d'un tromatisme. D'autre dise quee la jeune fille était devenue folle, et encorre d'autre personne racontait qu'elle avait peur du noire... On pourrais en dire plein, mais la chose la plus sur la dedant, c'est que cette fille se nomme Sahara. Dès le début de l'année, elle avait été maintefois une élève modèle. C'étais aussi la fille d'un célèbre magicien autrefois venue a cette école. Aussi, cette jeune fille avait beaucoup d'amis, et avait pourtant des notes dans les cours de magie passable.
Tout allait très bien pour elle. Elle était jolie, grande, brune, elle atirait les garçon et tout le reste. Mais après un moment, Sahara avait disparut. Elle ne se présentait plus a ses court, et la plupart du temps on l'a voyait que dans sa chambre en train de dormir ou d'écrire. Sa compagne de chambre avait disparue, et plusieur message apparaissait dans sa chambre. Et a chaque fois, les message était écrit avec du sang... Certain disaient que c'était un fou qui lui écrivait, car personne ne pouvait rentrer dans sa chambre completement isoler. Les seuls moyen de rentrer étaient soient de défoncer la porte, ce qui ne s'était jamais produit, de passer par la fenêtre qui étaient toujours barer, ou tous simplement passer par le robinet, ce qui était impossible.
Madame Liune avait lancer un sort pour que toute magie dans cette salle soit annulé, mais les messages apparaissait toujours :


"Vien me rejoindre... Je t'aime...."

Personne ne savait vraiment comment les messages apparaissait. Un grand mystère dans l'école... Sahara avait dut quitter l'école. Et peut importec ce que raconte les rumeurs, elle est partit pour une seul raison. Elle avait vue la personne qui écrivait avec son sang. Une silouette humaine, cheveux au épaules, une barbe se rendant en bas du cou, des vêtement sale mais une chose resta marquer dans son esprit, ces yeux rouges. Cet homme étrange avait effectivement rien dans ses yeux, sauf une terrible lumière rouge a l'interrieur. On aurait dit que des flammes danssait dans ses yeux si agiter. Le reflex de Sahara fut de crier, et l'homme avait disparut en fumée, laissant une petite lettre d'amour a la jeune fille.

"Oh ma tendre amour. Depuis des années, j'aurais voulut être a tes cotés... J'aurais aimer être une goute d'eau pour devenir tes larmes... Jaurais aimer que tu m'aime comme moi je t'aime, ce qui veut dire l'infinie. Mais une chose est sur. Tu es une vouleuse. Tu as oser voler mon coeur pour me rendre amoureux de toi ! J'espère qu....."

Le message finit alors. Sahara avait donc intervenue avant la fin. Quelle chance ! Elle ne supporterais surement pas un homme qui n'est pas humain dans sa vie ! Après avoir raconter son histoire au directeur, la jeune femme partit alors de l'école pendant un long moment... Certain disait qu'elle reviendrait, d'autre non. Il fallait attendre...


--------------------------------------------------------------------------------------



Quelques mois plus tard, un bateau luxueux fit son apparation sur la cote. Ce bateau était d'un blanc incroyablement pale vers le bas, mais le haut du bateau, le mat pour être plus précis était bleu. Quelques rayures bleu semblait faire le tour de la coque blanche. Sur le coter, le bateau pivota. Une escalier de bois tomba sur le sable de la petite plage, et trois guerriers armer jusqu'au dent sortirent de ce bateau. eLes deux homme en armure d'argent attendirent un moment et, une fille au cheveux jusqu'au épaule fit son apparition. Habiller d'une jupe courte d'un bleu paleressemblant au ciel ainssi qu'un veston de cuir blanc, l'ont pouvait deviner qu'il s'agissait de la belle Sahara. Elle décendit les marches, et observa les deux gardes avant de les serrer dans ses bras. Elle leur fit un signe d'aurevoir, et elle se dirigeat au nord près de la petite route de pierre. Cette route menait a l'école des guerrier qui n'avait totallement pas changer. Sahara avançat, rentra rapidement dans l'école avec ses bagages, et elle fut rapidement observer par plusieur élèves.
L'une de ces élèves la reconnut, et alla a sa rencontre. Plusieur autre élève allèrent la voire, pour lui resouaiter la bienvenue. Sahara se sentait bien, jusqu'a ce que madame Liune apparraisse. Celle-ci la guida vers une chambre, ou elle serait avec une fille plutot ordinaire, Zori. Sahara observa son horrair, et elle fut surprise de voir qu'elle avait un court de combat avec Grull. Ceci ne lui plaisait pas tant que sa, mais au moin elle pourrait s'amuser un peu.
Rendue a son court, un petit groupe d'élève l'avait entourrer pour lui poser plusieurs question comme : "C'est vrai que tu es folle ?"
Sahara se contenta de répondre qu'un fou le hantais a écrire des message dans sa chambre. Elle n'en disais pas plus. Lorsque le cour de combat commençat.


"Bon ben comme d’habitude, vous vous mettez par deux. Vous avez le choix des armes. Et faites pas semblant de frapper sinon vous aurez affaire à moi. Bien, puisque vous êtes en nombre impair, je vais combattre l’un d’entre vous. Voyons voir… Le garçon qui est arrivé en retard… Oui ! Vous Monsieur Xan ! Vous pensiez que je ne vous avais pas vu vous faufiler en douce parmi les autres élèves ?"

Sahara rigola en sillence. Personne ne pouvait résister a ce proffesseur au combat. Pourtant, ce Xan avait donner tout un combat ! Sahara fut surprise de son talent, mais préféra ne rien dire. Pendant son propre combat, elle affronta sa compagne de chambre. Le combat fut très court, car Sahara avait gagner avec une simple épée. Grull ne vit rien, car il était en plein combat face a ce Xan. Donc, Sahara s'était battut pour rien ! Mais bon, elle s'en fichat un peu... Ceci lui évitais de ressevoir une longue leçon, même si Grull n'en faisait jamais.

« Le cours est terminé. Remettez vos armes aux râteliers et rangez-moi ce bordel ! »

Sahara serra son arme, et quitta le cour rapidement. Elle se rendit au souper, prit son assiette et commençat a manger seul dans un coin. Depuis le début de son séjour, jamais elle n'avait été toute seule. Mais cette fois, c'étais différent. Elle penssait a ce qui se passerais cette nuit. Et si le fou revenait ? Et si au contraire il s'en était prit a quelqu'un d'autre ? Toute ces questions qu'elle se posait l'intriguait. En fait, sa lui faisait peur. Elle continuat de souper, et repenssa a sa journée...
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMer 6 Déc 2006 - 20:02

Chapitre 15 : Mary


(Jusqu'à samedi midi.)

--« Pas du tout, ils m’ont simplement fait penser à quelqu’un d’autre. »

Xan avait reposé les yeux dans son assiette pour répondre, comme s’il voulait fuir le regard inquisiteur de Mary. Celle-ci n’était pas dupe. Ce garçon connaissait un secret concernant ses parents, elle en était maintenant certaine. Restait à le faire cracher le morceau. Elle voulut répondre mais se ravisa : Avec ce type, ce n’était pas la meilleure façon de procéder.

--« Ok. » dit-elle simplement, ajoutant « Excuse-moi de t’avoir dérangé… » Et sans lui laisser le temps de répondre, elle se leva.

En regagnant la table, où l’attendait une assiette partiellement vide et probablement froide, elle remarqua Sahara, elle aussi assise seule dans un coin de la salle. Décidément, songea-t-elle, ce réfectoire va bientôt manquer de places sombres. Elle réalisa soudain que ce qui l’avait frappé n’était pas le comportement de la fille, presque similaire à celui de Xan, mais tout simplement sa présence. Cela faisait en effet plusieurs jours qu’elle manquait les cours et ne venait plus au réfectoire. Elle se souvint de l’avoir vue au cours de Grull, mais sur le moment, et dans le feu des combats, cela ne l’avait pas frappé. Qu’a-t-elle pu bien foutre tout ce temps pensa-t-elle en reprenant place à table ?

--« Alors ? » L’interjection de Elenwë l’avait surprise.
--« Alors quoi ? » répondit-elle à son amie qui en était au dessert.
--« Ce Xan… Il t’a expliqué pour le médaillon ? »
--« Non… Rien pu en tirer. Pourtant je sais qu’il me cache quelque chose. Il me fait chier à ne rien vouloir dire ! »

Elenwë, qui connaissait bien la nature humaine, préféra ne pas insister.
--« Tu ne prends pas de dessert ? Il est délicieux ! » lança-t-elle pour changer de sujet de conversation. Mary tenta de reconnaître les reliefs du dessert de son amie.
N’y parvenant pas, elle interrogea : --« C’était quoi ? »
--« Une Charlotte aux fraises… Je me suis régalée ! »
--« Moi aussi ! Tu ferais bien de te dépêcher d’aller voir s’il en reste. » lança Alex.

Mary se leva pour se diriger vers le buffet des desserts et s’arrêta en chemin : Les serfs terminaient de ranger les plateaux vides. Ceinture ! Pensa-t-elle. En regagnant pour l’énième fois sa place, passant non loin de la table de Sahara, elle croisa son regard effrayé. Parfaitement sans-gêne, elle décida de s’attabler.

--« Je ne te dérange pas ? » demanda-t-elle comme pour s’excuser de son impolitesse.
Le regard de Sahara était fuyant, comme si elle redoutait la présence de quelqu’un ou de quelque chose...
--« Non, pas vraiment… Tu es Mary si je ne me trompe pas ? Beaucoup d’élèves parlent de toi dans l’école… »
--« Et toi Sahara. Je ne connais pas grand chose de toi sinon que je t’ai vue dans un de mes rêves… »
--« Oui, je me rappelle… [Ch.10 et 12] Tu m’as fichu une de ces trouilles en me le racontant ! A un point tel que Tarim m’a conseillé de quitter un moment l’école. »
--« Cela explique pourquoi on te voyait plus aux cours… Mais peut-être désire-tu en parler ? »

Mary avait dit cela plus par curiosité que par politesse. Et à première vue, Sahara avait envie de parler, de tenter de vider une fois pour toute cet abcès qui la tenaillait au plus profond de son être. Mary buvait ses paroles, se contentant de temps en temps d’un hochement de tête. Ce fut ensuite un long monologue, tout y passa : L’enfance de Sahara, ses parents, les dons de ceux-ci pour la magie, dons que bizarrement Sahara ne possédaient pas trop malgré les belles démonstrations qu’elle en avait faites au cours de Liune. Mary en profita pour détailler plus à loisir Sahara. Celle-ci était jolie, voir carrément belle. Elle était grande, de magnifiques cheveux bruns, encadrant un visage doux marqué par la frayeur, descendaient jusqu’aux épaules d’un corps aux formes voluptueuses. Un rêve pour n’importe lequel des garçons de l’école. Vint ensuite l’épisode du souterrain et cet être inhumain qui se disait l’aimer. Mary comprenait mieux pourquoi Sahara avait préféré fuir l’école.

--« Tout le monde doit me prendre pour une folle à présent. » conclut Sahara.
--« Ne pense pas cela. Moi je sais que ce que tu dis est la vérité. Cependant, si j’en crois mes rêves, ce n’est probablement pas fini. Ce soupirant des ténèbres…. Il s’est encore manifesté ? »
--« Pas depuis que je suis revenue. Mais j’ai peur qu’il recommence à me tourmenter. »
--« L’avenir nous le dira. » répondit Mary en prenant congé.

Mary avait bien résumé la situation : Seul l’avenir infirmerait ou confirmerait sa prémonition. Ses compagnons avaient quitté la salle. Regardant l’horloge, elle se rendit compte que cette petite conversation avait duré bien plus d’une heure. D’ailleurs, le réfectoire était maintenant quasiment vide : La plupart des chaises avaient été campées sur les tables et les orcs s’affairaient à nettoyer le sol. Il était grand temps de monter se coucher. Sahara s’était levé, elle aussi, et Mary décida de la raccompagner jusqu’à sa chambre.

La chambre, que Sahara partageait maintenant avec Zori, se trouvait dans la même aile mais un étage plus haut que celle de Mary. Zori était une fille quelconque, sans aucuns attraits particuliers. Mary aurait pu la croiser à plusieurs reprises sans que jamais elle n’attire son attention. Elle était magicienne, élève de troisième, et aux dires de Sahara, c’était dame Liune elle-même qui l’avait installé d’office dans cette chambre. Une précaution supplémentaire pensa Mary. Elle prit congé des deux filles : Il était grand temps d’aller dormir.

En ouvrant la porte de sa chambre, Mary bailla profondément. Elenwë, comme à son habitude écrivait dans son livre de poésie. Mary ne s’en formalisa pas outre mesure : L’elfe dormait rarement la nuit. Elle se coucha et s’endormit en songeant à l’histoire de sa nouvelle amie. La nuit fut paisible sans aucuns cauchemars ou rêves prémonitoires et ce fut les ardeurs d’un soleil fougueux et matinal qui réveilla la demi-elfe. Le temps était splendide. Encore une magnifique journée d’hiver qui se pointait à l’horizon. Elenwë avait fini par s’endormir à même la table qui lui servait d’écritoire. La fatigue finit toujours par avoir raison de nous songea Mary en rassemblant ses affaires de toilette. Elle décida de laisser dormir son amie : Il était tôt et l’école dormait encore. Lorsqu’elle revint vers la chambre elle croisa l’elfe qui venait de se réveiller.

--« Bonne douche ! Elle est bien chaude. » lui lança-t-elle.
--« Ah… Tant mieux ! A tout à l’heure » répondit Elenwë en baillant.

Mary s’habilla rapidement et chaudement. En cette saison les belles journées étaient glaciales. Elle remarqua qu’on n’avait pas encore vu de neige. Dommage, songea-t-elle, Noël n’aura pas son manteau blanc cette année… Elle repensa à Sahara : Cette fille avait besoin d’aide. Pour ses terreurs en premier lieu mais aussi parce que cet être aux yeux de sang existait !

--« Tu es prête ? » lança Elenwë
--« Je t’attendais… »
--« Alors descendons manger… J’ai faim ! »
--« Moi aussi » Et les deux amies partirent pour le réfectoire.

Ils mangèrent en silence. Alex et Thark avaient regagné leur table bons derniers. Mary remarqua que Sahara mangeait en compagnie de Zori. A première vue la manœuvre de Liune pour protéger Sahara fonctionnait. Xan, lui, déjeunait seul comme à son accoutumée. On était samedi et il y avait cours de magie ce matin. D’ailleurs, il était grand temps d’y aller. Il prirent congé de Thark, qui ne participait jamais à ce cours, et partirent en direction de la salle de classe. Liune les attendait, toujours presque la première au cours. En voyant arriver Mary, elle lui fit signe de venir la voir.

--« Monsieur Tarim voudrait te parler. Il t’attend dans son bureau. »
--« Me parler ? Ai-je fait quelque chose de mal ? » s’inquiéta Mary.
--« Non rassure-toi ! C’est au sujet d’une des filles de l’école. »

Rassurée, Mary quitta le cours, se demandant ce que Tarim pouvait bien lui vouloir. Elle se rendit, sans tarder, dans l’aile où on lui avait indiqué que se trouvait le bureau du directeur, demandant de temps à autre son chemin.
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptyMer 6 Déc 2006 - 20:03

(Suite)

Arrivé devant la lourde porte, où on pouvait voir un écriteau renseignant «Direction de l’école» elle hésita à frapper. Une voix assourdie par l’épaisseur de la porte de chêne fusa :

--« Entrez mademoiselle Mary ! » Elle ne fut pas tellement surprise. Tarim n’était probablement pas le directeur pour rien. Il devait posséder d’immenses pouvoirs. Elle entra, obéissant à l’injonction. Le bureau de directeur imposait le respect : Un calme serein y régnait et ce qui frappait d’emblée l’attention des visiteurs, c’était cet immense tableau représentant un elfe et un orc au combat. La position des combattants était bizarre, tourmentée. Leurs corps paraissaient cassé comme par le poids de quelque chose qui les oppressait. Tarim lui fit signe de s’asseoir, ce qu’elle fit dans un magnifique fauteuil de chêne et de cuir faisant face au maître de l’école. Celui-ci prit la parole sans préambule :
--« Je vous ai fait venir, mademoiselle, car je tiens à éclaircir certaines choses… »
--« Certaines choses ? Aurais-je fait quelque chose de mal ? » demanda Mary inquiète.
--« Nullement Mary. J’ai appris que vous aviez le don de prémonition… Ou plutôt devrais-je dire : Une élève est venue me trouver, affirmant que vous l’aviez mise en garde de quelque chose que vous aviez rêvé… »

Mary réalisa qu’on parlait de Sahara :
--« Cette fille… C’est Sahara n’est-ce pas ? » Mary se rendit compte, un peu tard, avoir manqué de politesse en coupant la parole de Tarim. Il la reprit effectivement :
--« Ne me coupez pas mademoiselle ! Laissez-moi terminer. Il se trouve qu’une partie de ce que vos rêves ont vu s’est déjà produit ! Il y a de cela quelques années, le père de Sahara a suivi les cours de magie de notre école. C’était un élève très doué qui avait un niveau que votre professeur de magie arrive à peine à contrôler aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, le père de Sahara, assisté de moi-même et de Liune avons contribués à enfermer un démon de l’ancien monde dans les souterrains de ce château. Et il y serait resté si d’aventure sa fille n’avait entrepris de pénétrer dans les souterrains et d’annihiler le sortilège qui le maintenait, à jamais, enchaîné. Maintenant l’école est en danger car à tout moment ce monstre peut resurgir du passé. »
--« Pourtant, un vampire, ce n’est pas si terrible que ça… »
--« Détrompez-vous Mary ! C’est Sahara qui pense que c’est un vampire et je le lui ai laissé croire. C’est bien plus terrifiant que ça ! »

Mary remarqua que même Tarim semblait effrayé par cette chose. Elle le fit remarquer :
--« Terrifiant à ce point que vous semblez vous-même effrayé… Mais quelle est donc cette chose qui nous menace ? »
--« Un balrog mademoiselle. Une créature infernale nourrie du feu qui la consume lentement et à jamais. Nous ne pouvons rien contre elle… » il s’interrompit, poursuivant enfin : « A moins qu’un jour quelqu’un puisse jeter le sort qui l’anéantira à jamais… »
--« Et vous compter sur moi ?! »
--« Non certainement pas… Vos pouvoirs sont par trop… Insignifiants devrais-je dire. Les raisons pour lesquelles je compte sur vous, ce sont vos rêves prémonitoires et aussi, le fait que Sahara se soit confiée à vous hier soir. Vous en savez à présent plus sur elle que moi. Et chose importante, vous avez gagné sa confiance. »
--« Mais qu’attendez-vous de moi à la fin » demanda Mary soudain fort curieuse.
--« Que vous l’empêchiez d’encore pénétrer dans les souterrains et que vous teniez Liune et moi-même au courant de tous vos prochains rêves… Surnaturels. Naturellement mademoiselle, je vous demande de tenir cela secret. N’en parlez pas… Même à votre meilleure amie. Nous ne tenons pas à ameuter les élèves de l’école. Personne n’est au courant à part Liune, moi et vous maintenant. »

Tarim se leva, signifiant que l’entretien était terminé. Mary pris congé et quitta le bureau pour regagner son cours. A peine fut-elle partie que Liune se matérialisa près de Tarim.

--« Crois-tu vraiment que cette enfant est l’Élue que nous attendions tous ? »
--« J’en suis certain. Elle n’a aucune idée des pouvoirs qu’elle est en mesure de développer dans cette école. Elle est bien plus puissante que toi et si une seule personne peut un jour vaincre le balrog, c’est elle ! »
--« Et son demi-frère ? Ne m’as-tu pas dit que lui était l'Héritier ? »
--« Lui aussi a d’immenses pouvoirs, mais pas d'un même genre. Ils sont appelés à les réunir un jour prochain. Mais pour le moment, ils ne savent même pas qu’ils sont du même sang… »
--« Les dés sont jetés alors ! Seul l’avenir nous apprendra si tu as raison. »
--« Regagne ton cours et silence sur tout ceci ! Je ne tiens pas à vider l’école de ses élèves… »

Mary était songeuse en regagnant le cours. Un balrog… Elle n’avait aucune idée de quoi cette chose ressemblait, et pourtant, même Tarim semblait en avoir une peur indescriptible. Désormais, elle serait plus que jamais sur ses gardes. En arrivant dans la classe, elle ne vit pas le professeur. Elle s’en inquiéta auprès de Elenwë.

--« Liune nous a dit qu’elle devait s’absenter et aussi de réviser un peu nos cours. Regarde le travail… »
Mary leva les yeux et constata les dégâts : Les murs étaient, à nouveau, maculés de chair rouge dégoulinante.
--« Encore de la télékinésie ? » demanda-t-elle en gloussant.
--« Oui et toujours avec des tomates. Sahara s’est surpassée aujourd’hui ! Ca voltigeait dans tous les sens. »
Mary regarda plus attentivement les élèves : Certains n’avaient pas été assez rapides pour éviter les projectiles. D’autres, comme son amie et Alex, demeuraient immaculés.
--« Il te voulait quoi, le dirlo ? » demanda Elenwë curieuse.
--« Rien de bien méchant… J’avais omis de renseigner mes parents dans ma fiche d’admission. Je lui ai expliqué qu’ils étaient morts tous les deux… »

Le silence se fit tout à coup : Liune venait de regagner la classe. Elle constata le carnage tout en regagnant son bureau, déclarant :

--« Je vois que vous vous êtes bien amusés en mon absence. J’en tiendrais compte lors de mon prochain cours et croyez-moi, vous serez loin de vous amuser autant qu’aujourd’hui ! Vous pouvez disposer… »

En sortant du cours, Mary avait présenté Sahara à ses deux amis. Ensuite, ils s’étaient mis en route pour le réfectoire. Chemin faisant, Alex lui raconta ce qu’elle avait loupé du cours. Liune était partie presque derrière elle, leur ordonnant de réviser ce qu’ils avaient déjà appris. Ca avait commencé lorsque Elenwë avisa les cageots de tomates que les serfs avaient oubliés d’emporter lors du cours précédent. Celles-ci se remirent à voler, d’abord en direction du tableau puis, bien vite, la situation dégénéra et dans un chahut indescriptible les projectiles prirent la direction des élèves. On se serait cru dans une bataille de dortoir à l’aide de polochons. Sauf que les tomates, ça tâche ! L’apothéose survint lorsque Alex prit pour cible la belle Elenwë, lui lançant par rafales des dizaines de tomates bien juteuses. Elenwë les dévia toutes, à l’aide d’un bouclier de magie sur lequel elles rebondissaient pour finalement s’écraser sur le groupe d’élèves hilares qui s’était formé autour d’eux. Un vrai jeu de massacre !
--« Dommage que tu n’étais pas là » conclut Alex.
--« Oui dommage… » Mary songea qu’elle aurait préféré rester au cours plutôt que d’entendre ce que Tarim lui avait appris.

Ils se retrouvèrent au réfectoire où les attendait l’éternel repas du samedi : Des nouilles à la carbonara. Ce n’était pas le plat préféré de Mary, loin de là ! Elle n’aimait pas tout ce qui était «pâtes à l’italienne» cependant, elle mourait de faim et fit contre mauvaise fortune bon cœur. Elle décida de ne pas aller au cours de Grull de l’après-midi. L’histoire de Tarim la tracassait et elle préférait faire le vide dans son esprit. Il y avait aussi le griffon de l’entrée et ce cerf insaisissable… Y avait-il un lien avec le balrog ?

--« Tu viens au cours avec moi ? » demanda soudain Thark.
--« Non, repos cet après-midi… Je ne suis pas encore remise du combat d'hier mon vieux Thark » avança-t-elle pour s’excuser.
--« Ah ! Ben tant pis alors… J’irais seul comme d’ab ! »

Beaucoup de choses et d’idées se bousculaient dans son esprit d’adolescente. Beaucoup trop de choses à son goût. L’école était-elle vraiment en danger, comme le prétendait Tarim ?
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MessageSujet: Re: Les Chapitres du Jeu   Les Chapitres du Jeu - Page 4 EmptySam 16 Déc 2006 - 0:52

Chapitre 13: Alex


(Jusqu'à samedi matin.)

Après avoir récolté les "nouvelles du jour", Alex se dépêcha pour arriver à l'heure à la table du petit-déjeuner. A sa grande surprise, Elenwë et Mary n'étaient pas encore là. Par contre, Kady et Thark déjeunaient déjà, curieux de savoir pourquoi Alex, qui était sorti avant eux de la chambre, arrivait dans le réfectoire après eux. Il leur broda une excuse, estimant qu'il n'était pas temps pour lui de leur révéler ce qu'il savait. Le mage commença à déjeuner, mais paraissait inquiet du retard croissant d'Elenwë et de Mary.

Alex: *Ai-je eu raison de ne plus m'inquiéter ? Pourquoi ont-elles autant de retard ? *

En fait, elles arrivèrent très en retard, car il ne restait plus qu'une dizaine de minutes avant le début du cours de physique. Thark et Kady avaient fini de déjeuner, lui-même en était à sa dernière tartine.

Alex: <<Vous en avez mis du temps ? , dit Alex.
Elenwë: <<Les princesses doivent savoir se faire attendre.>>

Elle se voulait convaincante mais son ton était étrangement semblable à celui qu'avait Alex lorsqu'il s'était excusé de son retard auprès du nain et de Kady. Comme elles étaient en retard, Mary et Elenwë se contentèrent d'un bol de céréales. Puis les trois concernés par le cours de physique se levèrent pour y aller. Ils coururent pour arriver à l'heure mais le cours avait déjà commencé, et Torias était en train de parler:

Torias: <<Nous avons augmenté la difficulté du saut et celle de la course. Maintenant, nous allons augmenter celle de l’équilibre.>>

Alex n'en fut pas autrement surpris. En effet, derrière le professeur, on pouvait distinguer deux arbres encore plus grands que les précédents. Et une ficelle près de cinq fois plus longue faisait office de pont entre les deux. Toujours aussi désespérément enthousiaste, il indiqua comme d'habitude que les élèves passeraient par ordre alphabétique. Presque à regret, Alex s'approcha lorsque il fut appelé, le premier bien entendu. Une échelle de corde se trouvait accrochée au premier tronc, afin de grimper, puisque l'arbre trônait plus haut que ceux de l'épreuve de saut.

Alex: *Mais où vont-ils les chercher, tous ces arbres ? *

Mais le jeune mage n'utilisa pas la corde, estimant qu'un saut de cette hauteur serait un bon échauffement. Faisant appel à l'énergie de son corps, désormais familière, il prit son envol avant de retomber sur ses pieds, juste à bonne hauteur. Quelques personnes lancèrent un cri d'ébahissement ou de surprise. Mais Alex ne s'en occupa pas. Il était déjà concentré sur le fil tendu devant lui. Après une profonde inspiration, il s'élança. Les premiers pas se firent plutôt facilement, l'adrénaline et son pouvoir comblant ses éventuelles carences d'équilibre. Mais après quelques mètres, la fatigue commençait à se faire sentir. Utiliser son pouvoir l'épuisait. Mais il tenait bon, conscient que dix personnes en bas le fixaient, attentifs à son avancée. Arrivé au milieu, Alex fut déconcentré par un bruissement d'ailes. Il tourna quelque peu la tête vers l'origine du bruit. Le mage retint un cri de surprise. Tandis qu'il s'arrêtait en plein milieu du fil, le griffon de pierre le regardait, agitant faiblement les ailes afin de stagner en l'air. Derrière lui, quelques oiseaux s'enfuyaient rapidement. Ils étaient probablement à l'origine du bruit. La gargouille se trouvait ainsi suspendue au-dessus des arbres, mais de manière à être invisible aux yeux des personnes en bas. Seul le jeune Nobody pouvait le voir de sa position. S'attendant à une quelconque attaque, Alex fixa la créature de pierre. Mais celle-ci ne semblait pas agressive, se contentant de regarder le jeune homme. Celui-ci d'abord surpris de ce comportement, décida que le principal était de terminer l'exercice. Aussi acheva t-il le parcours sans jeter un seul regard supplémentaire à sa droite. Lorsqu'il redescendit, la bête avait disparu. Il rejoignit les autres, un peu haletant, et observa les élèves qui passaient à sa suite, qui, à leur tour, se transformèrent l'espace de quelques instants en funambules. Elessar avait réussi sans trop de difficultés malgré un petit passage à vide. Alex se demanda si lui aussi avait aperçu le griffon. Puis ce fut Elenwë, qui passa sur le filin comme sur une route de campagne. Il omit de regarder les suivants, félicitant l'elfe. Lorsque ce fut le tour de Mary, il était de nouveau attentif. A la vue de ses premiers pas hésitants, il ne fut guère surpris de la voir se retrouver assise sur la corde. Ce fut sa seule erreur, car visiblement vexée de s'être retrouvée dans cette position un peu ridicule, elle finit ensuite le parcours d'une traite. Alex avait crut voir une petite lueur briller en-dessous de Mary, mais il n'y fit pas trop attention. Le soleil pouvait en être la cause. Lorsque Mary arriva, il critiqua gentiment sa performance:

Alex: <<Tu m'as fichu une de ces trouilles ! Je t'ai vu tomber ! >>
Mary: <<Ouais et je peux te dire que là où je me suis reçue, ça fait pas du bien... En tout cas, tu t’es mieux démerdé que moi… Bravo ! >>
Alex: <<C’est Elenwë la meilleure d’entre nous... Une vraie funambule ! >>

Alors qu'ils discutaient ainsi tranquillement, Alex vit que Xan s'approchait d'eux. Ce comportement étonna le garçon, qui avait cru voir en lui un garçon assez refermé sur lui-même.

Xan: <<Hey ! Mary, c’est ça ? >>
Mary: <<Hein ? Euh, oui c’est moi.>>

Elle semblait au moins aussi surprise qu'Alex que le jeune homme vienne la voir et lui parler.

Xan: <<Tu as perdu ça.>>
Mary: <<Oh ! Merci beaucoup ! Je ne m’en suis même pas rendu compte. J’y tiens beaucoup, vraiment merci à toi.>>
Xan: <<Y’a pas de quoi. Dis, si c’est pas trop indiscret… Le médaillon s’est ouvert en tombant et j’ai vu le portrait. Ces gens, ils sont de ta famille ? >>
Mary: <<Ce sont mes parents.>>
Xan: <<Tes parents ? >>

Le garçon semblait de plus en plus intéressé par les propos de Mary.

Torias: <<Xan ! C’est à toi.>>
Xan: <<Ha ! Bon à plus tard alors.>>

Tandis qu'il sautait d'un bond pour rejoindre la corde, Alex murmura à Mary:

Alex: <<A plus tard ? Tu parles ! Ca m'étonnerait qu'il nous parle de nouveau ! >>

Mais le jeune mage se tut car il regardait Xan passer et c'était un sacré spectacle. Il traversa la totalité du parcours d'un seul coup, et avec un panache proche de celui d'Elenwë. En silence, il rejoignit ensuite ce qui devait être une véritable mascotte pour lui, son arbre. Pendant ce temps, Zenon passait à la corde, et s'en tirait pas trop mal. Mais Alex ne l'observait que d'un oeil distrait car il voyait de sa position que Xan semblait absorbé dans ses pensées.

Alex: *Si tu ne connais pas au moins un des parents de Mary, je veux bien être servi à diner aux orcs pour le repas de ce soir...*

Pour donner le change, il s'intéressa aux pensées de Mary plutôt qu'aux siennes. En effet, elle avait une mine assez soucieuse:

Alex: <<Tu semble tracassée...>>
Mary: C’est ce Xan... Il avait l’air surpris que je lui dise que c’était le portrait de mes parents... Comme si ça le dérangeait...>>
Alex: Tu te fais des...>>

Avait-il rêvé ? Peut-être pas. Il semblait que Xan fixait Mary du regard, et de manière suffisamment insistante, comme s'il tentait de lire en elle.

Mary: <<Des quoi ? >>
Alex: <<Des idées. Encore que j’en suis moins sûr maintenant...>>
Mary: <<Qu’est-ce qui te fait dire ça ? >>
Alex: <<J’ai bien cru que Xan nous épiait... Bizarre ce garçon ! >>

Mais leurs mots se perdirent dans les soupirs de soulagements que poussaient les élèves après la fin du cours annoncée par Torias. Elenwë, qui s'était un peu écartée pour parler à Torias revint vers eux, et bientôt s'ajoutèrent Kady et Thark. Le petit groupe rentra rapidement pour trouver une place pour manger. En effet, les élèves qui ne participaient pas aux cours de physique, c'est à dire presque tous, étaient déjà dans le réfectoire. S'aidant des pieds et des mains, ils débusquèrent une table pour eux cinq. Le repas se fit rapidement, car un cours de combat avait lieu après le repas. Seule anecdote, Mary avait voulu poser des questions à Xan, mais celui-ci avait soudainement disparu. Décidée à lui soutirer des informations, elle décida d'assister au cours, en compagnie de Thark. Après un rapide au revoir, ils s'en allèrent, laissant une nouvelle fois à Elenwë, Kady et Alex le soin de s'occuper. Ils optèrent pour une excursion à la bibliothèque, espérant y trouver quelques informations intéressantes. Mais ils firent chou blanc. Pas d'informations sur le cerf, ni sur les griffons mobiles ni même sur une quelconque épreuve facultative proposée par l'Ecole. Et c'est donc forts abattus qu'ils mangèrent le soir, puis qu'ils allèrent se coucher. Alex dormit plutôt bien cette nuit là, rêvant qu'il se trouvait dans un fauteuil confortable, face à un bon feu de cheminée. Le Samedi matin, il se sentait frais et dispo pour le cours de magie. Bien qu'il arriva en retard pour une menue dispute avec Thark -le nain n'avait pas ronflé mais avait laissé dans l'air une odeur épouvantable, proche de celle d'un phoque mort- il mangea copieusement, puis, avec Mary, Kady et Elenwë, ils prirent le chemin de la salle de magie.


Dernière édition par le Sam 16 Déc 2006 - 19:11, édité 1 fois
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