Immortel

Allez, je poste ma fic... Courage à ceux qui la lisent!

Je l'ai commencé il y a quelques temps, puis complètement abandonnée. Mais récemment, j'ai eu envie de la continuer, alors il y a forcément une grosse différence de style, surtout à partir de la fin du chapitre 1, et je m'en excuse. J'ai pourtant relu et corrigé le plus possible, mais je me rends compte que c'est toujours un peu... Médiocre . Mais maintenant que je l'ai repris, ça va aller mieux je pense!

Immortel est une fic centrée sur Végéta, mon personnage préféré. Elle se déroule sur Namek, au moment où tous attendaient l'arrivée de Sangoku sur la planète, chacun pour une raison différente. Végéta est dans sa grotte, concentré sur la puissance des terriens... Mais voila, je change l'histoire à ce moment. A vrai dire, je n'ai jamais aimé tous les événements qui lui arrivent sur Namek! Alors je vais tenter, dans cette fic, de retracer le chemin que Végéta aurait suivi bien malgré lui, s'il avait réussi à exaucer son souhait....


Chapitre 1, [1/2]: Préambule.

Le ciel d'un bleu azur, piqué ça -et-là de quelques rares nuages blancs, brillait des deux grands soleils dorés qui éclairaient tout le jour. Il n'y avait pas de nuit, à Namek, et ça l'arrangeait bien. Quelle idée stupide, aussi, de venir sur une planète inconnue!

Bulma se renfrogna en s'enfonçant sur son siège, terminant son plat de pâtes dans un grognement sourd. Où étaient encore fourrés Sangohan et ce crétin de Krilin? Elle n'en revenait toujours pas qu'ils aient osé l'abandonner comme ça, seule, au milieu d'une planète hostile.

Elle se releva soudainement, prise d'un fulgurant accès de colère, et donna un violent coup de pied à la table devant laquelle elle était assise qui s'ébranla avant de tomber par terre dans un tas de poussière et de nourriture.

La jeune terrienne observa un instant ce remue-ménage, avant de se détourner et de lever les bras au ciel en hurlant.

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- " Bâtard... Je te tuerai... Je te tuerai..."

Il était rongé par la haine, et il le savait pertinemment. Ce n'était pas un problème pour lui, d'habitude; il considérait même ça comme un avantage au combat. Mais il n'était pas dans un combat, et la fureur embrouillait son esprit concentré.

Végéta, assis sur une pierre dure et inconfortable, guettait mentalement tout signe de vie des deux terriens qui l'avaient battus sur leur planète. Il jeta négligemment un os encore dégoulinant de chair et de sang devant lui. Cela faisait à peu près 2 jours qu'il attendait ainsi de repérer les deux inconscients qui avaient osé lui mentir et lui voler SA boule de cristal.

A cette pensée, le Prince serra rageusement le poing et se leva rapidement. Il lança un regard derrière lui.

Six boules. Il avait six boules du dragon... Six sur sept! C'était inconcevable que lui, Végéta, prince des guerriers les plus forts de l'univers ait pu se faire piéger ainsi par de faibles terriens! C'était inadmissible qu'il n'ait pas les sept boules!

Incapable de contenir encore sa rage et son impatience, Végéta envoya une boule d'énergie puissante sur le sol qui s'ouvrit en un trou assez grand pour contenir les dragon ball. Il donna des coups rageurs à cinq d'entre elles qui vinrent se placer tout naturellement dans le creux boueux. Le Prince ne prit qu'une ou deux secondes pour reboucher le trou et prendre fermement la dernière boule de cristal dans sa main gantée.

C'était décidé, il allait faire un petit tour d'inspection sur la planète et essayerait de retrouver les deux terriens... et pourquoi pas la fille, elle pouvait très bien avoir la dernière boule, elle aussi.

Poussant un grognement bruyant, Végéta s'envola comme une fusée en prenant bien soin de noter l'endroit où sa grotte se trouvait.

Il ne fallait surtout pas oublier où étaient ses cinq autres dragon ball, d'autant plus que les bâtards avaient visiblement un appareil pour les détecter....

Le Prince ne fut bientôt plus qu'une traînée lumineuse dans le vaste ciel.

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- " C'est drôle, tout de même... Pourquoi les dragon ball de Namek sont-elles aussi grosses?"

Voila que je me parle toute seule maintenant.... Mais quand est-ce que je vais enfin rentrer, moi???

La jeune femme soupira en se laissant glisser sur le dos. Elle était dehors, goûtant une douce brise qui venait caresser son visage, picotant par moment sa peau de nacre d'une fraîcheur agréable. Devant elle, un large lac d'eau foncée clapotait et bruissait silencieusement. Une larme traversa ses yeux secs malgré elle, alors que ses pensées affluaient en désordre. Mais qu'avait-elle mérité, elle, pour se retrouver ici, esseulée? Reniflant frénétiquement, à plusieurs reprises, elle fourra sa main dans sa poche par habitude et plia un sourcil en sentant quelque chose de dur et de froid sous ses doigts.

Ah, le détecteur de dragon ball...

Elle le sortit pour le porter devant ses yeux qu'elle plissait à moitié à cause des douloureux rayons des soleils. Elle ne pu, cette fois, contenir le flot de larmes qu'elle déversa alors. La nostalgie s'était emparée d'elle quand elle avait vu les emplacements des boules du dragon.

Qu'elle était belle, la vie, au temps de la chasse innocente aux dragon ball. Qu'elle était belle, oui, qu'elle était belle....

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- " C'est encore loin, monsieur Krilin?"

Le terrien se frotta l'arrière du crâne en réfléchissant. Il observa son entourage, d'un vert sombre. Assis tous les deux dans une petite "clairière", Krilin et et Sangohan faisait une pause avant de reprendre leur chemin vers la maison du grand chef.

- " Je dirais... Un jour... Non, plutôt deux." commença Krilin.

Voyant le petit garçon soupirer, déçu, il rajouta d'une voix enthousiaste:

- " Ne t'en fais pas, on va y arriver Sangohan! Je sais que tu voudrais qu'on se presse un peu, mais Végéta nous repérerait."

Le petit discours de Krilin ne parut pas enchanter Sangohan, ni même le rassurer. Le terrien eut un pincement au coeur en voyant ce petit enfant dans un endroit comme Namek. Chichi avait peut-être raison, au fond. Peut-être Sangohan aurait du rester sur Terre et être élevé comme un garçon normal.

Secouant la tête, Krilin s'enleva rapidement cette idée absurde de l'esprit. Cela revenait à penser que Sangoku n'aurait peut-être pas dû défendre la Terre comme il l'avait déjà fait de nombreuses fois.

- " Allez, souris Sangohan. Bientôt, Sangoku sera là. Et alors il n'y aura plus de problèmes. Il tuera Végéta, Freezer et tous ses hommes. Et on pourra enfin ressusciter Picollo..."

Le terrien sourit en voyant que ses paroles avaient atteint le but escompté. Sangohan retrouva vite une mine joyeuse, pleine d'espoir.

Il se releva, et regarda le ciel de son oeil innocent, le vent venant chasser ses cheveux et les plaquer sur sa tête. Krilin fit de même et l'incita à reprendre la route.

Bientôt, volant à une vitesse minime, les deux amis avaient retrouvés la voie du ciel pour parvenir jusqu'au chef des Nameks aux pouvoirs su mystiques.

- " Bientôt, mon père sera là... Bientôt, papa...."

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Il commençait à en avoir assez de fouiller inutilement la planète. Le vent ne cessait de lui siffler dans les oreilles, et il croyait à chaque fois avoir affaire avec la voix serpentine de Freezer. Cela avait fini par le dégoûter.

Je finis ce coin-là et je retourne à ma grotte...

Végéta, sa boule dans les bras, fouilla du regard la grande plaine qu'il avait sous les pieds, et décida de se poser pour mieux chercher.

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Si elle avait bien vu sur son détecteur, les cinq autres boules ne devaient pas être loin. Se passant une main dans les cheveux, elle posa avec douceur son appareil volant sur le sol meuble de Namek. Elle sortit prestement de l’engin en un bond et scruta l’endroit de son œil las mais vaguement enthousiasmé par la situation.

Un affreux « bip-bip ! » retentit bruyamment lorsque qu'elle appuya sur le bouton dominant de son détecteur, indiquant avec certitude que des boules rassemblées n’étaient pas loin.

- « Pour une fois que j’ai de la chance ! » murmura Bulma en se dirigeant lentement vers la seule grotte qu’elle voyait devant elle.

Quelques mètres et beaucoup de « bips ! » stridents après, la jeune femme pu apercevoir des traces de terre remuée sur le sol, au fond de la grotte.

Ha ! Ha ! Ha ! C’est trop facile…

Sans se soucier plus de la personne à qui « appartenaient » les boules, ni au tas d’os sanguinolents juste devant elle, Bulma creusa à l’endroit où le détecteur le lui indiquait.

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Crétin de terriens ! C’est tellement simple !

Avec une joie débordante, Végéta attrapa vivement la boule de cristal à 4 étoiles.

La dernière boule du dragon….

Enfin ! Enfin il allait pouvoir exaucer son souhait ! Il allait devenir immortel et terrasser Freezer ! Il se vengerait, enfin !

Laissant ses pensées prendre le dessus sur son esprit, le Saïyen laissa éclater son bonheur en riant comme un dément, la tête renversée en arrière.

- « FREEZER ! TU VAS PAYER !! » cria-t-il même, en prenant son envol.

Dommage que le fils de Karot et le petit chauve n’aient pas été là. Il se serait fait un véritable plaisir que de les massacrer devant la gamine….

Peu importait ! Il aurait tout le temps pour ça, quand il aurait réalisé son vœu…

Il allait devenir… immortel….

Chapitre 1, [2/2]


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Bulma, dans son avion miniature balafré du grand logo : « CAPSULE CORPORATION », retournait dans sa grotte avec bonheur. Quelle allait être la surprise de ses deux compagnons en voyant qu’elle ramenait 5 boules ! Ca leur en faisait 6, et peut-être sept avec celle qui restait et qu’elle comptait bien trouver.

Après avoir jeté un regard presque maternel aux boules du dragon encore pleines de terre, elle tripota son détecteur.

Tiens… La boule est en mouvement… En grand mouvement… Ce n’est pas normal ! Elle se dirige vers moi !!

Ses yeux qui s’étaient remplis de terreur et d’angoisse fixaient un point lumineux devant elle. Comme… Une traînée argentée, pleine de puissance dévastatrice….

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Jamais de sa vie il n’avait volé aussi vite. Il filait dans l’air, le vent soufflait et sifflait contre ses oreilles glacées. Une boule dans chaque main, il riait toujours quand il croisa la terrienne qui le fixait de ses yeux globuleux, assise dans son mini - hélicoptère.

Haha ! Je m’en occuperais plus tard ! Juste après avoir exaucé mon vœu, cette crétine y passera !

Accélérant encore son allure - qui dépassait déjà tout ce dont un terrien n’aurait même pas rêvé – il avala la distance qui lui restait en seulement quelques secondes, se demandant tout de même ce que la terrienne pouvait bien faire près d’ici….

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Après avoir dépassé Végéta – Oh mon dieu, c’était bien lui… - Bulma avait poussé les accélérateurs de son appareils à fond pour filer en quatrième vitesse dans sa grotte.

Elle venait tout juste de se rendre compte que les boules qu’elle avait déterrées appartenaient à Végéta, et une peur maladive gagnait rapidement son esprit. Enfin, les formes significatives de la grotte dans laquelle elle « habitait » firent leur apparition. Elle posa son engin le plus vite possible, ne prit pas la peine de l’éteindre et bondit dehors, le détecteur encore dans la main.

Toute essoufflée, elle pénétra dans la petite cavité où une certaine table habilement rafistolée par ses soins penchait dangereusement sur le côté. Sautillant pratiquement sur place, elle chercha des yeux sa boule, puis, impatiente, elle donna un coup dans la table pour voir si elle n’était pas en dessous. Définitivement broyé, le meuble s’affaissa aussi rapidement que l'espoir dans la tête de la jeune femme quand elle comprit que sa boule n’était plus dans la grotte.

Mais… Ca veut dire que… Que sur le détecteur… C’était DEUX boules que Végéta avait ! Mais alors, il a trouvé la mienne… Et moi….

Sans qu’elle ne puisse se retenir, Bulma poussa un cri désespérant qui emplit la grotte d’échos effrayants.

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La tête commençait à lui tourner, et sa santé mentale menaçait à chaque seconde de s’écrouler comme un château de cartes. Enfin, il retrouva l’endroit où il avait soigneusement caché ses dragon ball et posa brutalement pied à terre pour partir comme une flèche à l’intérieur de sa cachette.

Son cœur manqua alors quelques battements. Il ne se souvenait pas avoir déterré les boules du dragon avant de partir. Ni d’avoir répandu de la terre tout autour du trou béant qu’il n‘avait pas reformé.

Une énorme veine de colère apparut sur son front et il laissa tomber les boules de cristal sur le sol avec un hurlement mêlé de jurons.

Freezer ! Non, un de ses hommes l’auraient attendu…

Les deux terriens ! Non, bien sûr que non, il aurait facilement repéré leurs forces après ces deux jours de concentration sur les deux compères…

La fille !

Alors que ses yeux s’injectaient de sang et que ses jointures devenaient écarlates sous ses gants de neige, Végéta, Prince des Saïyens, poussa un hurlement de rage que n’importe qui sur Namek aurait put aisément entendre.
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- « Approche-toi, mon enfant. Je vais révéler ta force spirituelle. »

Krilin, après un regard sur le petit Sangohan, s’avança avec méfiance vers le Grand Chef des Nameks. Ce dernier était très impressionnant, même pour lui et surtout pour le gamin qui s’était reculé au maximum, les lèvres tremblantes. Il tenait serré contre son torse le sac à dos de Krilin qu’il lui avait confié.

Quelques minutes plus tard, Krilin et Sangohan, simples "terriens", possédaient une force capable de faire exploser une planète.
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Instinctivement, Végéta tourna la tête. Quelle était cette puissance ?

- « Impossible … ! » murmura-t-il pour lui-même.

Ce ne pouvait pas être... Karot?! Non, il ne pouvait pas être ici, c'était stupide de penser cela. Pourtant, le chauve, le gamin et la femelle étaient bien là, eux... Le Prince avait pourtant cru qu'ils n'étaient pas venu ensemble...

Il hésita un instant, puis s’arrêta en plein ciel pour tenter d’identifier cette force qui venait de se réveiller. Rien, aucun indice. Juste une énergie fantastique… Non, vraiment pas Karot. Il se serait déjà précipité pour le retrouver, après ce qu'il avait fait à ses amis... Mais alors qui était-ce?!

Végéta fronça les sourcils. Est-ce que cette puissance pouvait être dangereuse, et était-elle hostile ?

Quand sa boule de cristal glissa sous son bras crispé, il secoua la tête. Il avait pour le moment plus important à faire. Quand il aurait retrouvé cette idiote de femelle, il irait voir cette personne. Et là…

Il intensifia son emprise sur le dragon ball en détournant le regard.

La légère force de Bulma indiquait qu’elle ne se trouvait qu’a une petite centaine de mètres. Le Prince se pressa de se remettre en route dans une effusion de rire et d’énergie.
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Bulma resserra l’étreinte qu’elle portait à son sac de voyage en laissant ses larmes se déverser sur ses joues.
Quelle idiote, mais quelle idiote elle était d’avoir pris les dragon ball sans songer un instant qu’il appartenaient à quelqu’un !

Maintenant assez loin de sa grotte où elle savait que Végéta allait facilement la repérer, adossée contre une paroi rocheuse, les boules de cristal bien à ses pieds, elle se rendait vraiment compte de la stupidité de son geste.

Depuis plus d’un quart d’heure, assise dans l’herbe drue et à l’aide de son énorme téléphone, elle essayait de joindre son père sur la planète Terre pour lui demander une nouvelle fois la date exacte de l’arrivée de Sangoku sur Namek.

Au moindre courant d’air, elle avait cette horrible impression que Végéta se tenait au-dessus d’elle, les poings sur les hanches et éclatant d’un rire diabolique.

- « Crssssssh…. Allo ? Crrr… Bulma ? »

Rouvrant brusquement les yeux, Bulma écouta plus attentivement les grésillements qui parvenaient de son poste. Reconnaissant finalement la voix enrouée de son père, elle se saisit de l’émetteur-récepteur d’un geste sec.

- « Papa ? Papa, tu m’entends ? »

Un énorme soupir de soulagement sortit alors du plus profond de son abdomen quand elle entendit sa réponse affirmative sur un ton confiant et apaisant.

- « Papa, quand arrive Sangoku ? Si tu savais comme on a besoin de lui ici ! » s’enquit-elle avec un début de sanglot.

A ce moment-là, elle leva les yeux vers le ciel.

- « Hé bien… Dans 2 ou trois jours. Mais ne t’en fais pas, tout ira bien. N’est-ce pas Bulma ? Bulma, ça va aller ? Bulma ? Bulma tu m’entends ? »

Mais le docteur Brief n’eut plus jamais l’occasion d’entendre la voix de sa fille.

Chapitre 2: Rencontre.


Végéta, son front couvert d'énormes veines de rage, referma sa main qui laissait encore échapper un volute de fumée gris foncé. Il se tenait dans les airs, le bras tendu devant lui, vers cette petite idiote de terrienne qui le regardait en sanglotant. Juste à côté d'elle brûlait un débris de ferraille qui dégageait une atroce odeur de métal fondu. La femme toussa à s'en décrocher les poumons, avant d'avoir la présence d'esprit de se décaler, serrant convulsivement son sac entre ses bras tremblants.

- " Ne bouge plus, femelle..."

Bulma eut un sursaut en voyant que le Saïyen avait atterit juste devant elle, et se traîna sur le sol boueux de Namek pour se reculer maladivement de Végéta. Il lui faisait face, son visage tordu d'un masque horrible de colère et de mépris. Il avançait au fur et à mesure que la terrienne reculait, ignorant royalement les suppliques désespérées qu'elle lui lançait.

- " S'il... S'il-vous... p-plaît... Ne... m-m-m-e tuez... Pas!"

- " Tais toi! Donne moi tout de suite les Dragon Ball avant que je ne te massacre!" vociféra Végéta, pointant du doigt le corps tremblant de Bulma qui sanglotait de plus belle.

La pauvre jeune femme sentait ses entrailles se tordrent en tout sens dans son estomac, et une sorte de grand poids compresser sa gorge au point de la rendre muette. Le Saïyen dégageait une telle aura de haine, de puissance, qu'il lui était impossible de s'arrêter de pleurer, impossible de ne pas le regarder de cette façon, avec tant de terreur. Elle avait peur, tellement peur. Peur de mourir. Peur de ne plus jamais revoir la Terre, de ne plus rire avec Sangoku, de ne plus se disputer avec Yamcha. Mais elle n'avait pas peur de Végéta. Elle n'avait pas peur de son souhait. Elle ne frissonait pas à l'idée qu'il puisse lui faire des choses horribles, qu'il puisse exaucer un voeu dangereux, qu'il lui vole ses boules. Non, elle avait juste peur de la froideur de la Mort, qui lui tendait pourtant amoureusement ses bras décharnés dans l'attente du doux bruit de l'expiration.

- " Elles sont là..." finit-elle par murmurer, en agitant convulsivement sa main vers les sept Dragon Ball. "Je vous en prie, ne me tuez pas! Ne me tuez pas, s'il-vous plaît!" s'empressa-t-elle de reprendre en voyant Végéta s'avancer vers elle à grands pas.

Celui-ci n'avait pas même jeté un oeil au tas doré que lui indiquait désespérément Bulma, se dirigeant vers elle rapidement, et soudain secoué d'un rire jaune et mauvais. Arrivé à quelques centimètres d'elle, il resta un instant immobile, la lorgnant de haut, de très haut, tandis que le pantin misérable qu'elle était ne pouvait plus remuer un cil.
Il ne lui fallut qu'une seconde de plus pour décocher à Bulma une gifle retentissante, qui la projeta sur le côté dans un cri de douleur. Une exclamation de jubilation sortit des lèvres tordues par le rictus sauvage, le rictus de la victoire, du triomphe.

- " Pauvre insecte! Regarde toi me supplier! Tu es tellement pitoyable, comme tout le reste de ton peuple... Mais épargne ta salive... Je vais te tuer, te tuer tellement violemment, que tu auras tout juste le temps d'entendre ta nuque se briser avant de mourir... Ne t'en fais pas!" continua le prince amusé en remarquant sur le visage de Bulma une cascade de larmes nouvelles. "Je n'ai pas de temps à te consacrer pour le moment. Qui saît, peut-être Freezer viendrait me déranger - et ça, je ne le veux pas, pas pendant un meurtre d'une telle jouissance - ou même un de tes amis, et là, je devrais vous tuer tous en même temps. Sans aucun plaisir..."

Il arrêta brutalement son monologue pour tourner la tête vers une direction qui n'était autre que le ciel bleu. La puissance! Cette terrible puissance! Elle fonçait droit vers lui - vers MES boules de cristal! Il n'y avait aucun temps à perdre, il fallait se dépêcher, faire les choses dans l'ordre et calmement. Il était pourtant persuadé de pouvoir battre facilement cette personne, quelle qu'elle soit, avec ou sans cette soudaine énergie qu'elle dégageait; mais engager un combat à un moment si propice serait à la limite du suicide. Freezer aurait tout le temps de venir tranquillement lui rendre une petite visite. Et ca, plus jamais il ne le permettrait...

Précipitemment, il se mit à courir vers les boules, jeta celle qu'il tenait parmi ses soeurs et avant même de les avoir atteint, il hurla son souhait à gorge déployée. Et attendit. Attendit encore....
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- " Maître Freezer. Nous venons de localiser les deux terriens, il dégageaient des puissances extraordinaires. Nous pensons qu'ils..."

- " Tais-toi!" injecta le tyran. "Va-t'en tout de suite, incapable!"

Le serviteur casqué, perplexe et effrayé, hocha lentement la tête en se courbant en avant, avant de très rapidement s'enfuir de la vue de Freezer. Ce dernier, la mine enragée, sa longue queue fouettant dangereusement l'air derrière lui, prit aussitôt la "route" qu'il avait lui-même très bien vu empruntée des terriens. Ce manque de détecteurs était encore plus agaçant qu'il l'avait imaginé; sans eux, ils étaient pratiquement impossible de retrouver la trace de Végéta, des Nameks, de SES Dragon Ball... Heureusement que la bêtise des terriens rattrapaient tout cela...
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- " Pourquoi est-ce que ça ne marche pas?!" hurla Végéta, les poings serrés et se tournant brusquement vers la jeune femme.

Bulma était avachie sur le sol, toute tremblante de peur, la main sur sa joue blessée qui virait au rouge foncé. Les larmes coulaient de plus en plus vite sur son visage terrorisé, et s'étalèrent autour d'elle lorsqu'elle secoua négativement la tête. Pourquoi elle? Pourquoi était-elle mêlée à ça? Elle qui voulait simplement ressusciter Yamcha...

- " Il faut... Il faut appeler... Le Dragon!" réussit-elle péniblement à articuler.

Le Saïyen grogna, fit volte-face vers les boules de cristal, et fut aussitôt cueilli par un coup de poing à la machoîre. Reculant de quelques pas, la tête renversée, il comprit automatiquement qui était la personne qui lui avait fait ça... Les deux bâtards, les amis de la fille... Comment avaient-ils pu augmenter leurs puissances ainsi, si rapidement? Mais il n'avait pas le temps de réfléchir à ça, il n'en avait même pas assez pour jouer avec eux. Le regard sanguinaire, il se redressa de toute sa hauteur vers Krilin qui lui faisait face.

- " Ecoute, toi! Dis-moi comment on fait pour appeler le Dragon? Dépêche-toi! Freezer risque de venir à tout moment, abruti!"

Comme il ne supportait pas ce regard idiot, béat, que lui jetait le petit chauve. Comme il enrageait en voyant la face du petit gamin, le bâtard de Sangoku. Comme il n'aimait pas la tête du Namek, derrière eux, qui lui jetait un regard méchant. Sûrement avaient-ils tous cru qu'il répondrait au geste de Krilin - et ô combien il aurait aimé.

- " Heu... Oui, il faut parler en Namek! Mais de toute façon, ne crois pas qu'on va te laisser réaliser ton..." commença Krilin avant d'être violemment attrapé par le col de ses vêtements par la poigne puissante de Végéta.

- " J'aimerais savoir ce qui te fait dire ça, moustique..." susura le Prince en resserant son étreinte. "Il faut me rendre immortel, tu comprends?! Je suis le seul à pouvoir battre Freezer! Karot ne va pas arriver assez rapidement, le gamin est trop jeune et tu manques d'expérience! Alors réalisez mon voeu!"

Il le lâcha brusquement, et lui fit signe vers les boules de cristal, un signe empressé et nerveux. Le nez en l'air, il scrutait le ciel, de plus en plus tendu alors qu'il entendait à ses côtés les terriens murmurer et finalement se presser de mettre les Dragon Ball en place et de convaindre le Namek. Freezer arrivait, et il arrivait vite. Il percevait son ignoble puissance se rapprocher de plus en plus, et son plan d'immortalité semblait se dissiper à chaque mètre gagné par le lézard.

- " Dégagez!! Barrez-vous!" cria soudain Végéta. "Si Freezer voit les boules, il va tous nous tuer! Cachez-vous là-bas, et exaucez mon souhait en premier lieu!! Mais vite, bande d'idiots!"

Krilin était certainement l'être le plus stupide que Végéta n'avait jamais vu. Il resta là, les bras ballants, gaspillant de précieuses secondes à le regarder d'un air très nettement ahuri. Puis, enfin, pressé par le gamin, il ramassa deux boules et s'éloigna vers un monticule de terre énorme, qui formait même une petite colline. Le bâtard avait lui aussi pris deux Dragon Ball, et le Namek aussi. Végéta aurait bien aimé se dire qu'à présent, il était seul, complètement seul, et goûter cet instant merveilleux en reprenant sa respiration, en reformant dans sa tête tout le plan qu'il avait échaffaudé. Mais il n'était pas seul.

Et à cet instant, en sentant sur sa nuque un regard cruel et persifleur, il savait qu'il ne l'avait jamais été.