[Inachevée] Les Jumeaux

Prologue: Cette nuit-là

Baddack: Fuyez. Freezer nous a trahi. Il arrive pour tous nous détruire.

Sayan: Tu es fou. Nous sommes ses alliés, il ne nous ferait pas ça. Ce sont tes blessures qui te font perdre la raison.

Baddack: Bande de crétins. Vous allez tous mourir. Fuyez ou vous mourrez.

Pendant qu'il s'efforçait de convaincre les sayans présents, une ombre sortit de la salle et se dirigea vers le bâtiment Nord.
Lorsque après avoir traversé de nombreux couloirs sombres, elle arriva devant une porte coulissante, et après avoir prononcer un simple mot d'une voix claire, elle rentra dans un petit salon puis dans une petite chambre où dormaient deux enfants. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Elle réveilla lentement les deux puis, tandis qu'ils s'éveillaient, elle alluma la lumière, laissant place à une femme d'environ trente ans, les cheveux bruns, les yeux bleus et habillée avec beaucoup de goût:

Femme: Allez, dépecher vous de vous lever. Nous devons partir.

Garçons: Pourquoi? On va où? Tu étais obligée de nous réveiller?

Femme: Arrêtez de poser des questions! Et tenez, prenez ça et habillez-vous en quatrième vitesse, leur dit-elle en leur tendant des vêtements choisis à la hâte, rejoignez-moi ensuite à la cuisine.

Garçon 1: Tu crois que c'est grave?

Garçon 2: Je ne sais pas mais elle à l'air anxieuse. Il ne vaut mieux pas rigoler quand elle est comme ça. Tu te rappelles la dernière fois au restaurant?

Garcçon 1: Oui tu as raison. Depêchons-nous.

Ils s'habillèrent donc rapidement et allèrent à la cuisine. Ils trouvèrent leur mère en train de remplir plusieurs sacs avec toute la nourriture non périssables du placard. Après quelques minutes elle leur dit de prendre chacuns plusieurs sacs. Ils étaient lourds mais pour des sayens de sept ans ce n'était pas vraiment un problème.

Femme: Axel, arrêtes de faire des grimaces à ton frêre, nous n'avons pas de temps à perdre.

Axel: Oui maman, dit-il aussitôt, se rappellant de l'épisode du restaurant.

Femme: Allons-y. Suivez-moi. Et ne trainez pas.

Axel et ????: D'accord. Mais où est-ce qu'on va?

Elle balaya la question d'un regard irrité et se dirigea vers la porte en pressant le pas.
Cinq minutes plus tard, sans avoir rencontré personne d'autre qu'un vieillard completement soûl, ils touchèrent à leur but:
La salle de lancement des vaisseaux.

Ils étaient enfin arrivés quand la mère des jumeaux s'arrêta.

Axel: Qu'est ce qui se passe? Pourquoi on s'arrête?

????: Chut tu vois pas qu'elle réfléchie?

Femme (pensant): Il approche. Quelle force. On ne pourra pas l'arrêter. Je crois que c'est la seule solution. Il n'y a plus une seconde à perdre. J'espère qu'on aura assez de temps. Allons-y. Il sera bientôt là.

Et elle se remit en marche. Les enfants la suivant, elle s'approcha de deux capsules. Elle en ouvrit une, prit les sacs des mains d'Axel les mit dedans. Elle se retourna alors vers ses enfants, des larmes dans les yeux et les fixa longtemps, trop longtemps:

Axel: Que se passe t-il? Pourquoi tu pleures maman? On s'en va?

Femme: Ecoutez tous les deux, vous allez devoir être très courageux, d'accord. Je veux être fier de vous, dit-elle, un sourire contrastant avec les larmes de ses yeux. Je vais vous envoyez sur une planète pas très loin de là. J'y ai des amis. Vous devez y être très sages. D'accord.

Cette fois on sentait la tristesse dans sa voix et une seule larme coula sur sa joue.

Femme (pensant): Je dois être forte. Je ne dois pas craquer.

Axel: Tu nous rejoindra après hein maman hein? Tu nous rejoindra après?

Femme: Oui, ne t'inquiètes pas, je te le promet, sourit-elle.

Elle les fixa d'un regard plein d'amour avant de reprendre la parole:

Femme: Bon allez-y et soyez forts. Dites que vous venez de ma part.

Ils rentrèrent dans leurs capsules .
Un dernier regard et c'est le départ. Ne retenant plus ses larmes, malgré
elle, elle fit un geste de la main avant de les voir s'en aller.

Femme: Et n'oubliez pas: Dites-leur bien que c'est ...

Elle ne put terminer sa phrase, sa mort étant survenue en même temps que celle de la planète.
Pour les enfants, il n'y eu qu'une lueur avant une formidable explosion qui les rattrapa.

Chapitre 1: Le cauchemar

????: Non, non, l’explosion nous rattrape. Plus vite, plus vite. Il faut aller plus vite. NNNNNNNNOOOOOOOOOONNNNNNNN !!!!!!!!

?????: Oh ! Oh ! Calme-toi. Tu as encore fait ce mauvais rêve, j’imagine. N’y pense plus et vas prendre un bon petit déjeuner. Ensuite tu iras arroser les ajissas. Et souris un peu. Tu ne peux plus grand chose de toute façon. Allez, souris un peu sinon tu n’auras pas du gâteau de Ramma. Il est au chocolat en plus.

Il s’arrêta sur l’idée du gâteau, un sourire aux lèvres. Après tout, même si il ne ressentait pas le besoin de manger, il possédait un odorat et celui-ci était suffisamment développé pour apprécier la bonne odeur du chocolat. Il ne paraissait d’ailleurs nullement paniqué par ce mauvais rêve du grand garçon qui se trouvait face à lui. Ennuyé aurait été le mot juste.
Ennuyé par dix ans de cauchemars récurrents qui ne cesseraient sans doute jamais. Il poussa un soupir.

Pendant ce temps, le jeune homme reprenait peu à peu ses esprits, de grosses gouttes de sueur parcourant son visage, il écoutait la voix à côté de lui. Elle eu un effet apaisant et il fut bientôt totalement maître de lui même :

????: Ca va aller, ne t’inquiètes pas, Meric. J’ai l’habitude. Je vais aller manger et j’irais arroser les ajissas juste après, dit-il, un sourire forcé sur le visage. Et tu vois, je souris.

Lorsqu’il sortit, Meric vit son visage anxieux mais ne dit rien. Il se contenta de redresser un objet par-ci par-là. Dans la chambre puis il sortit s’aérer.
Mais il est temps de parler de celui-ci :
Meric est un namek assez âgé (mais pas vieux), ayant connu la mère des jumeaux lors du passage de celle-ci sur la planète Sakra. Meric y habitait(et y habite toujours) suite à un conflit assez violent avec les autres nameks dont il n’a jamais parlé.

Pendant ce temps, le jeune homme se dirigeait vers la petite cuisine dont il était le seul utilisateur, les nameks n’ayant pas besoin de se nourrir.
Il y trouva malgré cela Ramma, la compagne de Meric, prenant l’air à travers la fenêtre orientée jardin. Elle échappait ainsi aux bruits incessants de la ville en éveil, se chauffant doucement sous le soleil naissant.
Lorsqu’elle le vit entrer, elle se mit à lui parler, n’ayant pour toutes réponses que de vagues et rares monosyllabes :

Ramma : Bonjour, ça va aujourd’hui ?

????: Oui.

Ramma : Tu as bien dormi ?, demanda t-elle en connaissant visiblement la réponse.

Son interlocuteur ne répondit pas, et se servit un liquide couleur miel qui sembla lui redonner un peu de couleurs.

Ramma : Ecoute si tu as le moindre problème, n’hésite pas à m’en parler hein ?

Son expression et le ton utilisé montraient qu’elle entamait ici le moment le plus délicat de son quasi-monologue.

????: Oui, oui j’y penserait. Je vais aller arroser les ajissas puis j’irais m’entrainer sur la Colline Morte.

Ce fut les deux premières phrases qu’elle put tirer de lui et les deux dernières.

Ramma : Tu sais bien que je n’aimes pas te voir traîner là-bas, ce n’est pas très fréquentable.

Un simple haussement d’épaules et le jeune homme partit dans la remise de couleur vert pomme rattachée à la petite maison rouge vif.
Il se hâta de soigner les ajissas puis s’en alla tout aussi rapidement vers la Colline Morte.

Le jeune homme s'enfuit plus qu'il ne partit de la maison.
Depuis que ce rêve le tourmentait trois à quatre fois par semaine il ne supportait plus Ramma et Meric. Leurs regards inquiets à la dérobée lui rappellaient sans répit ces cauchemars. Il aurait tout donné pour ne plus se coucher avec la peur de devoir tout revivre une nouvelle fois. Et encore une autre. C'était un cercle vicieux dont la seule échappatoire était la mort.
Malgré ça, il s'en voulait car il n'arrivait pas à s'enlever de la tête que ce cauchemar était quand même son souvenir. Et son subconscient luttait, lui, pour savoir, juste savoir un mot, mais pas n'importe quel mot:
Un nom, le nom de sa mère. Sa mère qui l'a sauvé au détriment de sa propre vie.
Et l'autre personne de son rêve? Elle lui ressemblait tellement! Lui il se souvient de son nom : Axel.
Le déclic arriva alors:

????: Axel, ça ressemble à ...

Le reste se perdit dans le bruit de la circulation.

Chapitre 2: Sur la colline

La Colline Morte était un lieu déserté, à l'ouest de la ville, où régnaient un groupe de délinquants de toutes races. Ils y préparaient ;eurs prochains mauvais coups, à l'abri de toutes choses vivantes. Régnaient car, à l'insu de tous, le groupe avait été défait par un jeune homme possédant une queue de singe. Les délinquants avaient alors fuient dans une autre planque, furieux mais impuissants face à ce guerrier.
L'homme avait ainsi transformé le point culminant de cet endroit en un lieu d'entrainement qu'il ne quittait que pour rentrer chez lui. C'est ainsi que le mystérieux sayen s'échappait du monde réél, voguant dans un univers d'entrainements et de combats.

Ce jour là, il décida de changer ses habitudes, en axant son entrainement sur sa concentration. Pour ça, l'absence de vie sur les trois kilomètres à la ronde aidait grandement. Seul le vent sur son visage pouvait faire illusion d'une présence. Il s'assit donc sur un rocher imposant, ferma les yeux et commença une longue séance de méditation.
Après 2 heures, il décida d'augmenter la difficulté de sa méditation:
Il récupéra à l'ombre du rocher une plante qu'il avait repéré à son arrivée. La demangoria, plante au contact urticant. Il s'en appliqua sur les bras et le cou. Deux minutes plus tard, des rougeurs et des boutons apparaissèrent aux endroits où il avait appliqué la plante.
Des gouttes perlèrent sur ses tempes et aux coins des yeux. IL se rassit difficilement et recommença sa méditation, bien qu'il soit constamment sous l'effet de la demangoria. Il resta ainsi pendant une heure, puis deux. Autour de lui, rien ne bougeait. Pas un bruit. Seul le souffle du vent, un peu plus fort qu'à son arrivée osait pointer son nez.
Enfin, il se releva, étrangement calme et serein. Son visage exprimait une intense maitrise de soi.
Alors qu'il repartait vers la demeure de Meric, il vit une étoile filante dans le ciel. Mais cette étoile approchait de la planète, et, après une minute, il put distinguer son erreur:
Ce n'était pas une étoile filante mais un vaisseau. Plus une boule métallique qu'un vaisseau d'ailleurs. Elle atterit à quelques dizaines de kilomètres de sa position, ce qui représentait environ 10 minutes de déplacement pour lui.
Il décida donc d'aller voir ce que contenait ce vaisseau. Il courut à la vitesse maximum dont il était capable (Il ne sait pas voler. D'ailleurs je me suis toujours demander comment freezer et compagnie avaient appris à voler XD). Le vaisseau fumait encore à son arrivée. Il l'étudia attentivement, découvrant assez facilement par la technologie ultra-sophistiquée du vaisseau que ce dernier venait d'assez loin.
Alors qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres du vaisseau et qu'il allait le toucher, un mécanisme se déclencha et une porte coulissa.
Une créature bleu océan en sortit, la tête un peu plus clair et de forme triangulaire, de petites cornes marquant les extrémités arrières. Elle possédait un vêtement en deux parties, une sorte d'armure très fine de matière inconnue sur le torse et un pantalon au tissu identique. Les deux étaient de couleur orange pâle.

????: Qui es-tu? Que vient-tu faire ici?

Le nouvel arrivant l'ignora et se mit à parler dans un drôle d'appareil.

Inconnu: Je suis arrivé Maître. J'en ai pour deux jours maximum.

La réponse ne put être entendue. Mais visiblement le soldat était très attentif.

Soldat: Oui, Maître. Mais il me faudra un peu plus de temps. Il ne doit pas être bien loin. Compris. Merci Maître. Je ne vous décevrez pas.

Il coupa la ligne et regarda l'homme qu'il avait face à lui. Grand, les cheveux noirs. Un regard arrogant et déterminé.
Il lui fallu moins de trois secondes pour comprendre que la raison de ces quatre mois de voyages se trouvaient devant lui.

Alex, le premier des jumeaux. Les seuls sayens qui ont échappés à la destruction de leur race.

Chapitre 3: Echauffement

Le soldat fit un grand sourire, qui se transforma en rictus de triomphe quelques secondes plus tard.

Soldat: Quelle chance! Ma cible qui se trouve à mon point d'arrivée. Ahaha! Pas de chance pour toi. Je vais devoir t'éliminer. Ce sont les ordres et mon maître n'aimes pas du tout qu'on lui désobéisse. D'ailleurs même sans ses ordres j'aurais plaisir à enlever lesourire arrogant de sayen de ton visage!

Alex: Ainsi tu es là pour me tuer. C'est amusant parce que je n'ai pas eu d'entrainement sérieux depuis que Meric a su que je n'avais pas arroser les ajissas la semaine dernière. Tu vas me dérouiller un peu, dit-il naivement.

Il se posa et commença à s'échauffer. Le soldat était médusé par l'ignorance totale de la facheuse posture de son adversaire. Bon d'accord à l'examen, sans cette espèce de pieuvre rose, il aurait été recalé mais il restait un excellent guerrier et ce n'était pas un sayen de pacotille qui allait se moquer impunément de lui.

Soldat: Tu comptes sérieusement te mesurer à moi?

Alex: Bien sûr! Quelle question! Je vais t'écraser.

Soldat: Quelle prétention! Je vais t'apprendre à respecter tes ainés! Es-tu prêt? De toute façon j'arrive.

Alex avait arrêté de s'échauffer et son visage était devenu sérieux, déterminé à remporter ce combat à mort.
Le mercenaire fit craquer quelques une de ses articulations, ses doigts puis ses mains et enfin son coup. Chez lui aussi le sourire avait disparu. Il était remplacé par une mimique de colère et d'agacement, visiblement vexé qu'on puisse mettre en doute sa supériorité.
Puis d'un coup il s'arrêta, les muscles tendus, et se propulsa vers le sayen, vers un combat dont la seule issue était la victoire où la mort.

Chapitre 4: Surclassé

Le soldat se propulsa vers Alex, qui sauta et fit un coup de poing marteau, faisant s'écraser le mercenaire juste en dessous de lui.
Alex s'écarta pour laisser le soldat se relever et ainsi l'évaluer.

Alex: Tu ne m'auras pas avec ce niveau.

Soldat: Tu rigoles? Ce n'était qu'un test. Comme si moi, Minsk le guerrier de Frane, j'allais m'avouer vaincu après un seul coup. On voit bien chez toi l'arrogance des sayens.

Et il se relança sur Alex, enchainant coups de poings, de pieds, de genoux, de coudes. Bref, tout ce qui pouvait faire mal à son adversaire. Sa colère allait croissante tandis que Alex esquivai tout avec une facilité déconcertante. Ce dernier ayant visiblement décidé que cela avait assez duré, il bloqua dans sa paume gauche le coup de poing du droit de son adversaire et lui envoya un uppercut que Minsk n'eut pas l'occasion d'esquiver et qui le propulsa à 50 mètres, à côté de son vaisseau.

Minsk: Ce n'est pas possible! Tu ne peux pas être plus fort que moi, dit-il en se relevant.

Alex: Pff. Et après on parle de l'arrogance des sayens. Ca fait 10 ans que je m'entraîne tous les jours. De plus, d'après la taille de ton vaisseau tu ne t'es pas entraîné pendant le voyage. C'est dommage. J'aurais aimé te battre au maximum de ta puissance.

Il concentra son énergie et balança une boule de ki peu imposante mais suffisante pour éliminer Minsk sans laisser de trace. Il se mit au repos et décida de retourner chez lui informer Meric de la présence de ce mercenaire. L'idée d'affronter ce Maître ne l'effleura pas une seule seconde pendant le voyage de retour. Alex était un individu responsable avant d'être un sayen et cette histoire l'inquiétait au plus haut point.

Chapitre 5: Révélations

Alex se pressa de rentrer chez lui pour demander l'avis de Meric.
Il n'y avait pas de temps à perdre. Ce maître ne se déciderait pas à lâcher le morceau si facilement. Le mercenaire avait du faire un long voyage et Alex était persuadé qu'un autre mercenaire arriverait très prochainement.
Enfin il apperçut la maison, dont la couleur rouge, qui lui paraissait autrefois joyeuse, prenait maintenant une connotation sanguinaire.
Il ouvrit la porte d'un geste brusque et se mit à la recherche de Meric:

Alex: Meric. Où est-tu? J'ai besoin de toi. C'est très urgent.

Meric apparut brusquement dans l'entrée. Celle-ci était de taille moyenne, un meuble noir surmonté d'une tonne de babioles pour seule décoration.
Les fauteuils étaient percés en leur centre pour laisser passer de l'air qui faisait léviter les personnes assises. Il en ressortait une sensation grisante et très comfortable. Mais il fallait faire attention au sens du tuyau d'air:
Alex avait un jour inverser le tuyau et Meric avait alors été aspiré jusqu'au jambes avant de pouvoir tout remettre dans l'ordre.

Meric: Qu'y a t-il Alex? Pourquoi as-tu l'air si paniqué?

Alex: Un mercenaire a été envoyé sur cette planète pour me tuer. Je l'ai éliminé mais je pense que ce n'est pas terminé. Il avait parlé d'un "Maître" avant de mourir mais je n'en sais pas plus.

Meric prit alors tour à tour un air pensif, dubitatif et enfin horrifié.

Meric (pensant) : Mon dieu! Ce n'est tout de même pas lui? Il n'aurait quand même pas traverser la moitié de l'univers juste pour UN sayen? Ce n'est pas clair tout ça. (A haute voix) : Tu es sûr qu'il a dit "Maître"? Bon écoutes, tu vas rester ici jusqu'à demain et ensuite nous irons voir le vaisseau. Il est bien venu en vaisseau?

Alex: Oui, oui! Ce vaiseau était d'ailleurs d'une technologie très avancée.

Meric: D'accord. Repose-toi! Tu en auras besoin je pense. (Pensant) : Et même plus que tu ne le crois.

C'est ainsi que la nuit tomba sur le premier jour de l'aventure d'Alex.

Intermède 2

Alex ne prit pas le temps de réfléchir. Lové confortablement dans son lit, il tomba immédiatement dans un sommeil sans rêve.
Il se réveilla au moment où la fumée avait atteint son lit. Sans comprendre ce qui se passait et les yeux rougis, il se leva et partit à la recherche de Meric et de Ramma.

Alex: Meric! Ramma! Où etes-vous? Répondez! Meric! Ramma!

La gorge irritée, il passa au peigne fin le salon, la cuisine, la salle de bains et enfin leur chambre qui était la plus éloignée des pièces. Alex ne les trouva nulle part. L'inquiètude grandissante lui créait une boule dans la gorge et la fumée n'arrangeait rien. Finalement, pour ne pas étouffer, il dut sortir de la maison. Sa propre impuissance le faisait enrager. En effet, il pouvait combattre n'importe quel ennemi mais la fumée, elle, était insaisissable, imcombattable.
Alex défonça plus qu'il ouvrit la porte d'entrée, qui en l'occurance était une porte de sortie. La fumée fut happée par le courant d'air, tandis que le sayan respirait, toussait, crachotait, les mains sur les genoux, la tête baissée. Au bout de 2 ou 3 minutes, la respiration plus lente, il releva la tête et chercha à nouveau les personnes qui l'avaient hébergé. Aucune trace d'eux, nulle part. Mais Alex avait cessé de chercher. Il contemplait la ville de son enfance, ou plutôt ce qu'il en restait.
En effet, la ville d'habitude si calme était devenue la définition même du chaos. La plupart des bâtiments étaient détruits, entièrement ou en partie. Les autres étaient brûlés. Les uns après les autres, ils s'effondraient, laissant des corps sans vie couverts de poussière, de gravats et de flammes. Des cris résonnaient sans discontinuer, provenant des ruines encore dressées, ou bien des rues. Ici où là, des gens creusaient désespéremment les gravats pour déterrer des connaissances. D'autres sautaient directement des fenêtres, espérant une mort sans douleur. D'autres encore étaient agenouillés, priant ou pleurant à même le sol. Il régnait une odeur de mort et de brûlé. Mais plus que tout ça. Plus que les cadavres et les survivants, plus que ce tableau d'horreur, c'était le ciel qui était le plus effrayant. Il était rouge, rouge sang, à peine taché par les volutes de fumée qui s'élevaient lentement. Comme un appel à la destruction.
Il fallut à Alex toute sa concentration pour ne pas rester immobile. Après 10 bonnes minutes de massacre, il se décida à intervenir. Mais il se rendit vite compte de la difficulté de sa tâche. Les survivants étaient bien trop effrayés pour accepter une aide, même si ce refus signifiait la mort. Abandonnant l'idée de sauver les habitants, Alex se reconcentra sur sa recherche de Meric et de Ramma. Malheureusement, ses recherches restaient vaines. Plus le temps passait et plus son espoir s'amenuisait. Finalement, il les retouva près d'une ruine qui devait être un dojo. C'est alors qu'Alex se rendit compte qu'il aurait préféré ne pas les voir.
Ils étaient tous les deux en très mauvais état. Ramma avait perdu un bras et le moignon repoussant perdait beaucoup de sang. Ses vêtements étaient complètements déchirés et tachés. Seuls quelques crachotements de sang prouvaient qu'elle survivait pour l'instant. Meric quant à lui, il était dans un état encore pire. Son ventre s'était ouvert sur tout le flanc droit, laissant couler un liquide violet. Une de ses jambes était arrachée et l'autre, invisible sous un énorme tas de gravats. Ses bras étaient largement noircis et coupés en plusieurs endroits. Alex s'approcha de lui, les larmes aux yeux. Pour la première fois de sa vie, il ressentait de la haine. De la haine envers lui même. Il n'avait pas été là pour les sauvés. Une larme roula alors sur sa joue et tomba sur le corps de Meric. Celui-ci leva difficilement les yeux et regarda longuement Alex.
Il toussa alors un peu pour pouvoir parler, laissant échapper du sang. C'est alors que tout s'enchaîna. Ses yeux virèrent au rouge vif, et une voix qui n'avait rien à voir avec la voix chaleureuse de Meric sortit de sa bouche. Une voix gutturale, profonde, sifflante:

Meric: Tout est de ta faute. Tu es responsable de tout ça.

Alex: Quoi? Non c'est faux. Je n'ai rien fait. Je me suis réveillé et tout était comme ça.

Meric: Ils sont là à cause de toi. Ils sont venus te tuer. Et nous faire payer de t'avoir camouflé.

Un sourire de dément traversa son visage. Son corps était couvert de spasmes. Ramma, par contre, ne bougeait plus. Alex, qui avait alors retenu ses larmes à cause du choc que lui avait causé cette accusation, pleura de tout son soûl. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas pleuré comme ça. 10 ans exactement. Meric rendit alors l'âme. Le ciel vira du rouge sang au noir jais. Et dans un coup de tonnerre assourdissant, tout devînt bleu.
Bleu comme le plafond de sa chambre. Là où il se trouvait, les larmes coulant de ses yeux et la sueur le long de ses tempes. Ce n'était qu'un rêve. Un rêve terrible. Un rêve qui, au vu des évènements récents, pourrait bien devenir réalité.